jeudi 19 novembre 2009
épitaphe
"Et si, il n'y avait plus de poème, des mots pour faire attention..."
Question posée par Yvon Le Men - un mercredi 18 novembre à 5h40 sur l'antenne de France-Inter.
Un poète perché sur une antenne quoi de plus naturel...
et un poète qui se demande -tout autant-
Et si, il n'y avait plus de poésie, que deviendraient les poètes alors?
où finiraient-ils leurs vers?
Et les non-pratiquants, ceux qui n'ont pas de rime au poignet?
Et puis,
Se rendrait-on seulement compte qu'ils ont disparu?
et avec eux toutes les phrases qui se donnaient des airs pour ne rien dire penses-tu parfois et prenaient pourtant soin de toi en se posant sur les écorchures de ta vie comme un onguent apaisant ou du sel creusant encore un peu plus les rides.
Qui s'autoriserait alors à écrire dans la marge? bien sur il reste encore des maîtres d'école pour faire cela mais eux c'est autre chose.
Les pauvres, ils s'imaginent que la poésie en la rabâchant, on en fait une moyenne et qu'il faut décortiquer ses adjectifs comme on pèle une orange pour mettre à nu sa raison d'être.
foutaise!
et
dérisoire
La poésie, de toutes façons elle a toujours été malade, avec perpétuellement la goutte au nez à force de se glisser dans les entre-deux de recoins par trop ventilés et les greniers poussiéreux de l'âme.
Elle a souffert si discrètement qu'il fallait ouvrir les yeux de l'intérieur pour s'en rendre compte. Elle était cependant capable aussi de jouissances terribles mais finalement tout cela c'est ptêt la même chose...
Elle était timide, inattendue dans ses effets ou réactions.
Elle pouvait parfois occuper quelques rayonnages dans les cimetières de l'éloquence que l'on appelle je crois bibliothèques, mais qui donc allait encore s'y aventurer, à part peut-être ceux qui avaient loupé le train rutilant de la vie ou d'autres encore, qui s'étaient perdu dans le labyrinthe des interrogations.
Et si il n'y avait plus de poème.. Alors! Nous serions des morts vivants...
mais je rigole bien sur
puisque dans l'Histoire en question,
toujours
elle nous survivra
la poésie
puisqu'elle
s'auto-alimente
c'est comme ça
et l'on n'a pas le choix
savez-vous?
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oh! Me parles plus jamais d'un monde sans poètes et sans poèsie....
RépondreSupprimerCa me flingue encore plus que le changement de climat et ce qui va s'en suivre...
parce que ça on va probablement le réguler , mais sans vers, sans chansons, sans contes, sans rêves, on n'y arrivera pas , c'est certain!!!
Amis poètes, bonsoir...
PP
mais c'était pour rire (ou pour pleurer)
RépondreSupprimer;-)
J'aime la poésie qui vide mes trippes de ce qui tenaille l'âme..sans elle , blessé dans mon avenir.
RépondreSupprimerSérum pour âme qui trébuche...trop.
"sérum pour âme qui trébuche"
RépondreSupprimerj'aime beaucoup la formule
:-)
C'est encourageant de penser son immanence, non ? sa permanence...sa récurrence...son insolence à perdurer malgré toutes les misères qu'on lui inflige !!!
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