samedi 31 octobre 2009

travailler plus pour taxer plus


reçu ce jour:




Contre la mesure annoncée qui vise à taxer les indemnités des accidentés du travail

Pétition à l'initiative de la Fondation Copernic

Il y a quelque chose d’obscène dans la mesure annoncée qui vise à imposer les indemnités des accidentés du travail. C’est s’en prendre aux salariés dans leur chair.

Alors que, subordonnés à l’employeur, ils viennent d’être brutalement vulnérabilisés par un accident survenu au travail.

Alors qu’ils ne touchent déjà que 80 % puis 60 % du salaire journalier de base.

Alors qu’ils sont frappés par les franchises médicales et les déremboursements.

Alors que, très souvent, leur avenir est devenu incertain du fait du handicap qu’ils subissent.

La justice serait, au contraire, que les accidentés touchent davantage que la totalité de leur salaire, à titre de réparation.

Ne pas imposer jusque-là les indemnités journalières des accidentés du travail n’était qu’une frêle compensation.

La supprimer serait scandaleux. D’autant que le total des accidents du travail vient d’augmenter de 0,4 % depuis 2 ans. Et que les suicides à cause du travail, et pas seulement à France Télécoms, ne sont pas reconnus légalement autant qu’il le faudrait comme des accidents.

Il faudrait aller exactement dans la voie inverse et mieux prévenir, protéger, réparer les accidents et les victimes. Car il y a 2 morts par jour au travail dans le seul secteur privé, 16 % de plus entre 2006 et 2008. On dénombre 720 150 accidents du travail avec arrêt par an, 46 436 accidents avec incapacité permanente, 37 millions de journées d’indemnisation AT. Les rapports officiels reconnaissent, d’autre part, que le chiffre de 43 832 maladies professionnelles, avec 8, 7 millions de journées d’IT, est largement sous-déclaré.

Ce sont des chiffres ? Non, ce sont des vies. Des dizaines de milliers de vies que l’organisation du travail brise.

Nous appelons à la mobilisation pour réagir, alerter, rassembler tous celles et ceux qui sont scandalisé-e-s, de façon à faire reculer, catégoriquement, cette mesure inique, intolérable, inhumaine.



3 commentaires:

  1. Cette logique n'est pas nouvelle. Un licenciement économique dans les années 80. Les indemnités de licenciement ont été déduites de ce que versait l'assedic. Ce qui revenait à les annuler. Naturellement ce n'est pas une raison pour accepter cette nouvelle mesure.

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  2. Et on subit. Et dire que des gars, des femmes, s'étaient battu pour que nous ayons meilleure vie - et que nous laissons tout aller à vau-l'eau ; c'est comme si nous reniions les combats de jadis, et le sang qui fut parfois versé pour les droits que nous nous laissons enlever.

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