Cinq heures moins le quart dans mon placard. Le ciel baigne sous sa couette et je m'en vais dans pas longtemps lui demander de bien vouloir contre toute attente amener du renouveau à l'est , en sortant de ses vapeurs nocturnes. C'est l'heure où la fraicheur gagne des points sur la fatigue et je rempile d'un pull pour étouffer dans la laine, bien mal peigné, les frissons du tout petit matin. Confidence, j'en grillerais bien une, mais comme je n'ai rien dans les mains ni dans la poche...quoi ? tout dans la tête!!! Allez circulez! et oublie... que les nuits sont si différentes qu'elles n'engendrent que rarement la monotonie. Des fois, mon ombre, tu regardes le calendrier pour essayer de trouver quelque chose d'un peu rassurant sur des comportements un peu excessifs. Tiens! c'est la pleine lune, ah ben oui alors, tout s'explique, l'énervement, les cauchemars, l'agitation générale...Seulement d'autres fois, il n'y a rien d'à priori à quoi se raccrocher, et la logique prend soudain un coup de vieux et les: "pourquoi?" résonnent dans le vide. J'avais pourtant mis régulièrement quelques cierges aux dieux de la psychanalyse pour qu'ils m'accompagnent dans mes doutes, mes questionnements...Seulement voilà parfois les papis- prise de tête- restent eux aussi à côté de leur relative toute puissance, devant des réactions adolescentes proches des rictus du sapiens- et l'on cherchera en vain et une fois de plus le chaînon manquant même si l'on sait qu'à priori personne ne l'a volé. C'est comme ça, voilà tout et il faut s'attendre, que dis-je: se préparer aux dérapages incontrolés, aux accès d'animalité que l' "on" garde bien au chaud depuis les premiers ancêtres à peu près ressemblants et parfois il y a comment dire? un certain décalage entre ce qu'on aimerait bien faire passer de mesure et de réflexion et des réactions de violence pure autant qu'elle puisse l'être -pure- la violence. C'est mignon quand ça dort les jeunes lions avec toutes leurs dents, on penserait presque que l'on pourrait réussir à les apprivoiser sans trop de mal, seulement... gare au réveil, quand les souvenirs et leurs traces remontent à la surface il faut s'attendre à quelque passage dépressionnaire sur la couche de zone...côtière.
-"La maladie de l'adolescence est de ne pas savoir ce que l'on veut et de le vouloir cependant à tout prix." -philippe sollers-
-"Si les gens ne veulent plus d'enfants, c'est qu'ils ne veulent plus d'adolescents." -pierre bourgault-
- "Par toute son éducation, par tout ce qu'il voit et entend autour de lui, l'enfant absorbe une telle somme de sottises, mélangés à des vérités essentielles, que le premier devoir de l'adolescent qui veut être un homme sain est de tout dégorger." -romain rolland-
-"Par définition, l'adolescent c'est l'être bouleversé, déboussolé par excellence." -marc doré-
-Lorsque les pères d'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaisent plus, au dessus d'eux, l'autorité de rien ni de personne, alors c'est là, en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie." -platon-
"Animal, on est mal. On a le dos couvert d'écailles. On sent la paille dans la faille. Et quand on ouvre la porte une armée de cloportes vous repousse en criant :" Ici, pas de serpent ! " Animal, on est mal.. Animal, on est mal. .Animal, on est mal. On a deux cornes placées sur le devant du nez.On s'abaisse.On s'affaisse.On a la queue qui frise.On a la peau épaisse.On a la peau grise et quand on veut sortir avec une demoiselle,on l'invite à dîner. Quand elle vous voit, que dit-elle ? "Il ne vous manque qu'une bosse.Vade retro, rhinocéros ! "Animal, on est mal. Animal, on est mal. Animal, on est mal. On assiste à l'opération de la girafe.La voilà qui se retrouve le cou plein d'agrafes.Elle appelle au secours on veut lui mettre un pantalon mais il est trop court. Animal, on est mal. On pond ses œufs dans le sable et quand on passe à table les chevaux-vapeurs ont pris peur de se retrouver loin de leur étable. Animal, on est mal. Animal, on est mal. Animal, on est mal. Et si on ne se conduit pas bien on revivra peut-être dans un peau d'un humain. Animal, on est mal. Animal, on est mal. Et Dieu reconnaîtra les siens..." -gérard manset-
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