"L'équipage était sans navire, le ciel avait largué le vent. Il n'était plus temps de partir, il était trop tôt pour mourir. L'ombre avait étouffé le dernier soupir des mourants.
Partir et l'aventure entre les yeux et la mer que l'on voit un peu. Le passager au bout de son désir, la houle au bout du bras, les mots qui s'en vont pas à pas.
L'équipage avait peu d'espoir, un peu de charbon dans la soute et les maisons qui dansent après boire, les assassins qui bordent les routes et les relents d'amour qui se perchent le soir.
Partir et le bruit sourd des capitales, le gouffre que l'on tient au creux de l'estomac, les cris d'alléluia que l'on livre au grand mât et les accordéons qui pleurent le sentiment perdu au croisement des vagues.
L'équipage était sans navire. Les cris peuplaient la poitrine. Le capitaine hurlait à la dérive, la mer ne lui répondait pas. Le promeneur avait franchi la rive." -escale-jean bouhier-
(photos: Odile T. )
Merci pour cette évasion tant par la beauté des mots que des images, vous êtes deux artistes qui vous êtes bien trouvés.
RépondreSupprimermerci à vous. Pour les mots, cette fois ci je ne suis pas responsable, je n'ai fait que les reproduire quand aux photos je transmets à l'intéressée; :-)
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