"Emportez -moi dans une caravelle, dans une vieille et douce caravelle, dans l'étrave, ou si l'on veut dans l'écume. Et perdez-moi, au loin, au loin. Dans l'attelage d'un autre âge. Dans le velours trompeur de la neige. Dans l'haleine de quelques chiens réunis. Dans la troupe exténuée des feuilles mortes. Emportez-moi sans me briser, dans les baisers, dans les poitrines qui se soulèvent et respirent, sur les tapis des paumes et leur sourire, dans les corridors des os longs et des articulations. Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi." -Henri michaux-
"Vers les docks où le poids et l'ennui me courbent le dos. Ils arrivent le ventre alourdi de fruits les bateaux
Ils viennent du bout du monde apportant avec eux des idées vagabondes aux reflets de ciels bleus De mirages
Traînant un parfum poivré de pays inconnus et d'éternels étés où l'on vit presque nus sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie que le ciel du nord. J'aimerais débarbouiller ce gris en virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre. Emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour avec les marins quand on parle de filles et d'amour un verre à la main
Je perds la notion des choses et soudain ma pensée m'enlève et me dépose un merveilleux été Sur la grève
Où je vois tendant les bras l'amour qui comme un fou court au devant de moi et je me pends au cou de mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins rejoignent leur bord. Moi je rêve encore jusqu'au matin debout sur le port
Emmenez-moi au bout de la terre. Emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil.
Un beau jour sur un rafiot craquant de la coque au pont. Pour partir je travaillerais dans la soute à charbon
Prenant la route qui mène à mes rêves d'enfant sur des îles lointaines où rien n'est important que de vivre
Où les filles allanguies vous ravissent le coeur en tressant m'a t'on dit de ces colliers de fleurs qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé sans aucun remords. Sans bagage et le coeur libéré en chantant très fort
Emmenez-moi au bout de la terre. Emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil..." -charles aznavour-
Ils viennent du bout du monde apportant avec eux des idées vagabondes aux reflets de ciels bleus De mirages
Traînant un parfum poivré de pays inconnus et d'éternels étés où l'on vit presque nus sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie que le ciel du nord. J'aimerais débarbouiller ce gris en virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre. Emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour avec les marins quand on parle de filles et d'amour un verre à la main
Je perds la notion des choses et soudain ma pensée m'enlève et me dépose un merveilleux été Sur la grève
Où je vois tendant les bras l'amour qui comme un fou court au devant de moi et je me pends au cou de mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins rejoignent leur bord. Moi je rêve encore jusqu'au matin debout sur le port
Emmenez-moi au bout de la terre. Emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil.
Un beau jour sur un rafiot craquant de la coque au pont. Pour partir je travaillerais dans la soute à charbon
Prenant la route qui mène à mes rêves d'enfant sur des îles lointaines où rien n'est important que de vivre
Où les filles allanguies vous ravissent le coeur en tressant m'a t'on dit de ces colliers de fleurs qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé sans aucun remords. Sans bagage et le coeur libéré en chantant très fort
Emmenez-moi au bout de la terre. Emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil..." -charles aznavour-
"Monsieur le photographe, un oiseau va sortir. La noce qui s'embarque...je reste seul sauvage. Marquises, Carolines, votre nom sur la carte grave le mien dans l'arbre près de la balançoire. Express et paquebots qui bercent nos voyages, ce sont les bateaux-mouche et les trains de plaisir." -jean cocteau-
"je me retourne dans mon sommeil, errant dans un port solitaire. Les marins ne sont plus que des ombres, aucun vaisseau ne prend le large. Dans le mutisme des eaux mortes, se rouillent les amarres. Le silence est total, l'oubli lui-même semble se perdre au ralenti parmi les coques prisonnières d'une dernière escale. J'arpente tous les quais, mon souffle s'accélère, devient supplice, long gémissement: c'est lui qui me réveille, sirène déchirante d'un navire sans équipage et sans boussole, tous feux éteints dans l'inutile attente." -edmond vandercammen-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire