Qu'aurais-je à raconter de mes nuits sur la plage de l'intime puisque les nuits, semble- il , seraient faites pour cela. Sauf que dans la sombre matrice habitent aussi des ombres qui accrochent la lumière. Elles sont de nature opposable et complice comme chat et souris , elles répondent désir à principe et peur en place de compassion. Elles sont parfois difficiles à cerner tant la pudeur de l'aube et ses révélations peut transformer une nature humaine. Choisir son camp sous la pâle lueur d'une lampe de bureau et reconnaitre une certaine classe à la mauvaise fois évidente. Mes visiteurs nocturnes ont souvent de la brume dans les cheveux, leur promenade crépusculaire les renvoie fatigués, un peu éblouis par la lumière vive qui se déclenche à l'orée de la maison- Les paroles qui vont suivre sont taillées pour la ouate même si on ne le comprend pas toujours lorsqu'on se sent déporté dans les virages et il faudra alors comme un don de fakir et un peu d'inconcience aussi parfois pour marcher sur les oeufs sans trop faire de casse. En sourdine comme très loin se joue la musique qui colle au décor, des instruments à corde, une voix et sa guitare, ballade sous les étoiles, qui rapproche l'infréquentable, qui brise l'incassable. Et s'il fallait dire encore des coup de pompe pas perdus qui plombent les paupières et l'air vif du dehors pour réveiller l'ardeur. Et les pensées qui filent dans le courant des aiguillages, le vent qui se joue des noctambules, la pluie qui casse le rythme et le silence plein de vie. Il faut passer dans l'autre moitié pour comprendre, le royaume des fantômes, des vampires et des anges. Il faut être joueur dans les nuances, sincère avec la colère et bon comme du pain blanc... C'est ptêt un métier finalement...
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