"L'harmonie se trouve dans l'opposition des contraires et non dans la duplication des symétries" -hélène grimaud- Serge m'a demandé de mettre cette phrase en pensée de la semaine sur le portail de la maison, je vais voir avec moi-même ce que je peux faire, ce n'est pas gagné d'avance mais j'ai quand même bon espoir. Ce n'est pas rien figurez-vous de rajouter ainsi dans la ville, un panneau de signalisation non homologué par les services de l'équipement et des voiries diverses. Non que j'ai eu jusqu'alors à être inquiété par les responsables de la fonction -et je les remercie d'avance et par anticipation- mais à des titres différents allant de la pudeur à l'inconscience, du doute à l'exibitionnisme et j'en oublie volontairement, cette idée qui ne m'appartient pas comme la plupart des idées, d'offrir chaque semaine au regard volontaire une pensée choisie a forcément des conséquences suivant l'interprétation des uns aux autres. L'amusement, le plaisir, la réflexion, l'indignation, la colère... toutes les facettes ou presque de l'éventail humain traversent le miroir de ces quelques mots mis en forme. La société du spectacle de la vie se nourrit en elle même et j'en suis un humble serviteur.
"N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive... et tu seras heureux" epictète-Cette semaine la pensée de la semaine est à la sauce grecque, à regarder de plus près, il n'y aurait pas, à priori de contre indication et bien son contraire avec les mots mis en relation par serge; S'agit-il de pensées de saison ? je ne vois pas pourquoi je pose cette question, mais comme elle m'arrive dont ne sait où, je me dois d'essayer d'y répondre, et comme une évidence, je prends l'affirmative.Effectivement ces deux phrases sont de saison et de toutes les autres aussi sans doutes mais ça c'est une autre histoire que nous ouvrirons en temps voulu ou... arrivé. Pour l'heure du quatre janvier 2009 qui joue bien son rôle d'hiver, il fallait que les mots ne puissent pas gèler en dessous d'une certaine température, je crois que la démonstration en est faite. Il y a bien des pensées qui résistent aux complaisances du temps, à l'apathie supposée et orchestrée. Tout ce qui nous empêche de comprendre, tout ce qui parasite nos esprits, nos intuitions, notre volonté et nos ardeurs contribue à déséquilibrer le sens profond de la raison faîte Homme, qui est de toujours refuser l'uniformité et la soumission en bricolant à longueur de générations des rêves et des suppositions. Le système que l'on nous rabâche et vend à la sauvette et en toute occasion, parfois, comme un bateau oublié sur un coin de marée basse, rouille et se fissure en regardant passer les saisons; Il serait donc de bon ton et même préférable que nous en soyions attristés, voir inquiets pour ne pas dire apeurés, et que nous laissions aux grands ordonateurs et superviseurs des esprits, une fois encore et surtout le libre espace de nos consciences. Ne faisons rien surtout qui pourrait porter à conséquence. Je vous en supplie rapporte le porte-manteau, je vous l'ordonne aboie le porte-flingue. Pourtant, je sens dans l'air brassé de l'estuaire, comme un vent de bise, à qui rien ne résiste encore, je crois avoir froid puisque on me dit qu'il fait froid, mais si je me découvre un peu, je me rends bien compte que le soleil a toujours raison du -moi- qui frissonne, qu'il "suffit" de s'ouvrir à l'idée pour qu'elle puisse germer et grandir. Non ce n'est pas la peur qui guide nos esprits, mais bien les leurs et c'est sans doutes pourquoi, il faut s'attendre à ce que toute véléité et forme d'insoumission, d'insubordination et de poésie soit surveillée, déformée, espionnée, pourchassée, malmenée, chroniquée, journalistiquée et éradiquée. Pour l'harmonie, pour la prise en main temporaire de nos destinées, pour le plaisir d'en avoir- du plaisir- ayons confiance en les mots quand ils nous éveillent, soyons rassurés avec nous mêmes et pour trouver l'équilibre, offrons à la vie l'instant, juste un instant du bonheur, afin d'y prendre goût.
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