Lorsque l'on écrit à 4h55, il existe un risque forcément, celui d'être seul au bout de ses doigts, C'est le premier qui me vient à l'esprit sans pour autant qu'il n'en existe pas d'autres! D'ailleurs l'écriture en soi est un risque, oui mais la parole aussi me direz-vous! Et alors, imaginez si en même temps que vous vous prenez pour mozart ou bach ou presque vous, sur un clavier à peu près blanc, vous lisez à voix haute ce qui se déroule sous vos yeux éblouis par l'écran...j'ai bien dit par l'écran, je ne parle pas du texte , et bien en associant le verbe et son complément et en vous laissant bercer par un certain rythme, vous risquez d'être doublement incompris, de vous même, ce qui n'est plus une surprise mais aussi des autres, et là ... que faire! (merci lenine) Ainsi le risque majeur serait plutôt celui de l'interprétation. Les mots en presque liberté quand ils sont saisis par un passager clandestin , ou pire un habitué du voyage, ne sont plus maîtres de vous et si vous n'associez pas un mode- d'emploi, vous risquez , sans le savoir -à moins qu'on vous le dise bien sur- d'avoir quelque surprise. Oui je veux bien mais l'explication de texte, entre nous soit dit, ça ne résoud pas toujours le problème - bien au contraire- j'ai par exemple l'habitude, (et je me demande bien pourquoi.).. d'aller voir des expos d'art contemporain nazairien , je tiens à préciser -nazairien- parce que au vu des représentations qui se suivent et se ressemblent dans leur "originalité" faite de tubes de néon, ventilateurs , vidéos , bouteilles d'eau ...Voyez! on pourrait presque dire qu'il existe une spécificité locale à l'interprétation de ce qu'on appellerait ailleurs de l'art contemporain, et pour la peine ici même et en général on vous fournit à l'entrée du "parc d'attraction", un laius aussi pompeux qu'hermétique qui je l'espère pour lui, donne je l'imagine, un certain plaisir- branlette à l'artiste auto-proclamé et à ses petites mains municipes, mais en ce qui me concerne et quelques connaissances aussi a tout l'effet d'un vomitif ou d'un doigt bien profond lorsqu'il est aussi inattendu que non sollicité. Donc, en résumé et finalement, j'en arrive à 5h56 à la conclusion que tant qu'à dire ou faire autant laisser filer et récupérer comme bon le semble, c'est un risque à courir, puisqu'il faudra bien un jour et de toutes façons "tourner la page" autant commencer tout de suite et sans tarder.
"II faut tourner la page changer de paysage le pied sur une berge vierge. II faut tourner la page toucher l'autre rivage littoral inconnu nu. Et là, enlacer l'arbre la colonne de marbre qui fuse dans le ciel tel. Que tu quittes la terre vers un point solitaire constellé de pluriel. II faut tourner la page...Redevenir tout simple comme ces âmes saintes qui disent dans leurs yeux Mieux que toutes les facondes des redresseurs de monde des faussaires de Dieu. II faut tourner la page jeter le vieux cahier le vieux cahier des charges Oh yeah II faut faire silence traversé d'une lance qui fait saigner un sang blanc. II faut tourner la page aborder le rivage où rien ne fait semblant. Saluer le mystère. Sourire et puis se taire." -claude nougaro-
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