mardi 28 octobre 2008

tango à livre ouvert























































"Aimer la littérature c'est être persuadé qu'il y a toujours une phrase écrite qui nous re-donnera le goût de vivre, si souvent en défaut à écouter les Hommes" -georges perros-




















"Les soirées à Buenos Aires ont un je ne sais quoi, tu vois ? Tu sors de chez toi, dans Arenales, comme toujours, dans la rue et en toi… Quand soudain, de derrière un arbre, j’apparais… Un étrange cocktail d’avant dernier trimardeur et de premier clandestin en route pour vénus : Le melon sur la tête, les rayures de la chemise peintes sur la peau et dans chaque main un drapeau de taxi indiquant que je suis libre. Tu te moques ! Mais seul toi me vois, parce que les pantins me clignent de l’oeil, les feux rouges me donnent trois lumières célestes et les oranges du marchand de fruits me jettent des fleurs. Viens… ! Ainsi, moitié dansant moitié volant, j’ôte mon melon pour te saluer,je t’offre un petit drapeau et je te dis : Je sais, je suis fêlé, fêlé, fêlé… Tu ne vois pas que la lune rôde autour de Callao, qu’un chœur d’astronautes et d’enfants dansent la valse autour de moi ? Danse, viens ! Vole !Je sais, je suis fêlé, fêlé, fêlé…Je regarde Buenos Aires depuis le nid d’un moineau, et je t’ai vu, si triste… Viens, vole ! Amuse-toi !Dingue, dingue, dingue… ! Quand le soir se couchera dans ta solitude portègne sur le rivage de tes draps je viendrai avec un poème et un trombone te réveiller le cœur. Dingue, dingue, dingue… ! Comme un acrobate dément je sauterai dans les abîmes de ton décolleté, jusqu’à sentir que j’ai rendu ton cœur fou de liberté. Tu verras !.../..." extrait de balada para un loco- josé gobello- traduction cecile guivach- lu sur francosemailles










le tango dans les livres: tango-dieppe et encore à lire par ici





















"écrits
actuels
empruntés
d’ailleurs
pleurés
bâillonnés
chéris
psalmodiés
cloués
inventés
engagés
nus
libérés
mal aimés
hurlés
susurrés
tus
appris
à venir
baladins
blancs
pensés
oubliés
chantés
lus
en transit
dits
noirs
d’ici
en couleurs
offerts
rébus
enfuis
méconnus
gris
Les mots,
vecteurs
de nos
pensées,
de nos
émotions,
de ce qui fait
rire,
de ce qui fait
pleurer,
en somme,
de la vie...
Les mots nous accompagnent toute une vie. Du premier mot balbutié, le mot d’enfant ,au premier mot roucoulé, le mot d’amour, jusqu’au premier mot mal aimé celui qui fait mal, ils ponctuent notre quotidien. Parfois, au hasard d’une émotion, dans un tendre corps à corps, ils me vampirisent et deviennent alors poèmes."
Christel J.Stefariel


jean prevost peintre fasciné par le tango argentin



"Le bal du poète touche à sa fin et seuls les esthètes repoussent le demain, refusant de croire à l'éclipse du rêve, s'accrochant à l'espoir d'une nuit sans trêve ; C'est le dernier tango des mots, la poésie se conjugue à deux temps, rythme des sourires et des maux qui se suivent éternellement; Le bal du rêveur s'estompe dolcissimo ,la mélodie du coeur ralenti son tempo,la glose est inutile le verbe se fait muet, l'édito serait futile pour un recueil imparfait; C'est le dernier tango des mots,mouvement de la magie des vers, l'expression de mon coeur fado et de mes prières lucernaires; La lumière voile les regards, la mélodie ne trouve plus écho, une silhouette reste dans le noir son âme enchaînée à son mélo, et le poète lâche sa plume, noria de ses frêles pensées,avec ce goût d'amertume" le dernier tango des mots- rebel-












"Le tango des gens c’est le moyen qu’on a pour danser entre les ennuis et même pendant l’ennui. C’est un genre de style d’expression d’art populaire réservé à tous. Le tango des gens c’est la java des agents de police qui ratissent les rues douteux et agressifs. Si seulement derrière leurs voitures, ils avaient des charrues ils laboureraient les rues
Qu’est ce que c’est qui nous fout dedans? C’est le tango des gens. Qu’est ce qui est le contraire de l’amour ? Le tango des gens
Le tango des gens c’est le tango du déménagement. Où tu perds tes cartons de livres qui te donnaient l’espoir, l’espoir de danser le tango comme dans les salons où les anciens nazis devenus argentins font glisser leurs talons. Grands remerciements aux gouvernements des Amériques Latines pour avoir servi de latrines a l’anus de la guerre. Tant de solidarité entre les assassins
Qu’est ce que c’est qui nous fout dedans ? C’est le tango des gens. Qu’est ce qui est le contraire de l’amour ? Le tango des gens
Ce qui me rend léger et joyeux ce n’est certainement pas les corridas sanglantes ni pitié moi je préfère voir les taureaux niquer les vaches dans les prés c’est bon pour la santé. Ce n’est pas très difficile de vomir sur les corridas quand on habite ici ou là où y en a pas. Un tas de merde ça sent beaucoup moins fort qu’une arène pendant la mise à mort
Qu’est ce que c’est qui nous fout dedans ? C’est le tango des gens. Qu’est ce qui est le contraire de l’amour ? Le tango des gens."
Pourquoi dans ce monde, on doit toujours tuer les gens ? Sont-ils des anciens militaires en mal d’opération daguet ? Beaucoup plus dangereux et beaucoup moins rentables cette année ils ont inventés les chars gonflables. Je me force à croire que les milliers de morts étaient gonflables aussi. Ça m’aide à dormir comme ça si un jour je rencontre un martien j’aurai moins honte de lui dire que je suis un être humain
Qu’est ce que c’est qui nous fout dedans? C’est le tango des gens. Qu’est ce qui est le contraire de l’amour? Le tango des gens."
le tango des gens-senseverino-

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