jeudi 23 octobre 2008

que d'eau que d'eau















On est arrivé de par là, un jour- l'élément liquide- certains diront même que cela remonte à plus loin que notre aventure d'ego-terrien...Je ne sais pas si cela a un quelconque rapport mais en tout ca j'aime bien y retourner... à l'eau. J'y rajoute juste une poignée de sel et je m'arrange pour rester sur les berges, ayant plus le pied portuaire que marin mais en tout cas je ne supporterais pas longtemps d'avoir une fracture du bassin, j'ai besoin de la darse, des quais qui font le pied de grue, des cargos rouillés qu'essayent de se refaire une beauté, des odeurs de gasoil et des goélands qui se castagnent pour un poisson suicidaire. Le port c'est juste en prévision de la suite, la salle d'attente avant le couloir qui mène à l'océan. Ici aussi et ptêt même plus qu'ailleurs il ya des codes et des humeurs, des aventures finies avant même d'avoir commencées, des marins travestis en sédentaire et des loufiats qui se prennent pour tabarly ou moitessier suivant les références...Le port il brille la nuit, on en a fait un grand théatre, un décors d'opérette pour panser les plaies et oublier le temps où le spectacle principal c'était une multitude de coques flottant sur l'eau profonde.

"Sonore et blond ainsi qu'une ruche au soleil,
Le port autour de nous riait au soir vermeil.
Des calfats amusaient, en se battant, la foule.
Mon navire roulait doucement à la houle,
Paisible sous les yeux du maître débarqué,
Et s'en venait parfois heurter le bord du quai,
Comme s'il eût gardé de son voyage immense
Un doux et long roulis qui toujours recommence.
C'était par un beau soir de juin ardent et las.
Le port enchevêtrait ses vergues et ses mâts,
Dans des poussières d'or lumineuses et vagues.
Les deux môles au loin s'allongeaient dans les vagues,
Comme, à l'heure où le vent va souffler plus amer
Deux vastes bras tendus aux passants de la mer.
Et cent vaisseaux, avec le flux et la marée,
Versant aux flots leur ombre agrandie et dorée,
Çà et là sur la mer resplendissante, épars,
Se hâtaient vers le port ami, de toutes parts."
le navire au port-Fernand Gregh-

"je ne suis pas allée de la gare à l'abbaye sainte marie. Je n'ai pas arpenté les chemins balisés des douaniers. Je n'ai pas flâné entre les plats de sardines grillées. Je n'ai pas goûté aux gauffres à la fraise nappées de crème. Je n'ai pas frôlé un château noir de légende. Je n'ai pas surplombé la mer des pêcheurs assis. Je n'ai pas suivi des yeux les voiles longeant l'horizon. Je n'ai pas perdu l'océan derrière les toits en haut du village. J'ai fait bien plus que tout cela, j'ai approché le port de mes rêves." imagerie-andrée wizem-


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