"Un samedi, son charme et ses attributs." Il y avait des petites pommes de terre, délicatement dorées dans la végétaline et là déjà, je sais que l'histoire se complique entre les partisans de l'huile, de la graisse de boeuf ou de tout autre corps gras, et je n'oublie pas non pluche les adeptes du "A" sec, les plus redoutables d'entre les contradicteurs. La patate si avantageuse soit-elle ne serait que bien solitaire si pour la suivre dans sa promenade friturale l'accompagnement faisait défaut. Car avant cela, au commencement de l'affaire, dans la grande sauteuse de type wok ou sa soeur, des échalotes frétillent doucement, quelques champignons tourangeaux (surgelés-personne n'est parfais) de paris les y rejoignent quand les bulbeuses prennent des couleurs, un peu de farine singée comme il se doit joue la déco, et un peu plus tard, le temps de boire une gorgée de café, le cidre (un litre, soyons généreux) découvre peu à peu les vertus du bain d'échalotes par petits arrosages réguliers. Pour la peine, un bouillon de volaille (en poudre, le même n'est toujours pas parfait) décide de rentrer dans la danse en singeant son voisin, on rajoute une généreuse pincée de cardamome, un léger voile de cannelle, du sel en pléonasme de guérande et ensuite on s'oublie toujours à feu doux. A ce moment là, par exemple, tu prends (on peut se tutoyer? en cuisine je préfère! prends un tablier aussi, on ne sait jamais.) donc tu t'occupes du poulet coupé en morceaux-comment ça c'est pas encore fait?- qui vient de rejoindre la scène, tu l'as préalablement aspergé d'huile d'olive, et d'herbes dont tu as le secret. Tu le pousses ensuite dans une poèle rebondie préalablement chauffée avec un soupçon de graisse, et là tu fais revenir la bête écartelée, la retournant autant que faire se peut, et le temps qu'il faudra. Tu peux couper le feu sous la sauce et mettre un couvercle. tu reviens voir le poulet régulièrement, tu le retournes pour qu'il ai bonne mine de tous ses côtés et tu arrêtes les frais. Plus tard et au moment où tu décides de passer à table, et là, je ne donnerais pas de conseil, c'est une aventure tellement personnelle, entre les scotchés du midi, les aventuriers de 14h et les intermédiaires, il y a de la place pour tout le monde, nous dirons donc, quand tu te sens prêt dans ta cuirasse intérieure et ton préconstruit culturel (merci mimi), tu rallumes les flammes ou l'électricité ou le poèle à charbon ou... (et là ça me dépasse) toujours à feu léger, tu glisse deux franches cuillérées de crème fraiche dans la sauce, tu lies le matos gentiment- pour la crème, je conseille de l'épaisse, mais là encore tout est affaire de morale, entre l'allégé de ses intentions, le partisan de la normandie, celui qui compte fleurette... Avec un peu de chance, arrivé à ce moment de l'histoire, la table sera mise, un rosé de la famille des bandols ou marcillac pour la touche aveyronnaise-les habitués comprendront- sera débouché dans un chlock de bonne augure, chacun retrouvera, à un moment ou un autre, ses marques autour de la table et l'on saura une bonne fois pour toutes, que décidément il y a autre chose à faire, qu'à se prendre le choux.... Quoique le choux en lui même et à la saison des choux, occupe gentiment la place, mais ça c'est forcément une autre histoire que je vous raconterais une autre fois si vous êtes sages....pom pom pom pom palala pom pom! je lance ma grande cuillère ne bois et hop! pom pom pom pom ...
"Ça vous réjouit le palais un poulet Si l'oiseau a piètre figure c'est qu'il a bouffé des cailloux ce poulet ou qu'on le nourrissait d'injures. Si de membres il est dépourvu c'est qu'il vient de faire la guerre. S'il les a tous par imprévu c'est qu'il a déserté naguère. Si vous savourez un poulet grassouillet déserteur mais mort de vieillesse ne mordez le blanc s'il en reste qu'après avoir eu pour sa hardiesse la pensée due à ce héros qui depuis sa plus tendre enfance faisait pipi sur le drapeau. Pendant la minute de silence ça vous réjouit le palais un poulet. Pour savoir si la bête est tendre ous lui triturez fortement les poignets. Si jamais il se fait entendre c'est que le pauvret n'est pas mort. Dès lors vous regrettez le crime et honteux rongé de remords replantez ses plumes et qu'il vive" -pierre perret-
pom, pom pom on le mange quand ce poulait... godile
RépondreSupprimerheu! ben désolé, trop tard c'était comme qui ditait une histoire d'hier! mais comme le poulet sonne toujours au moins deux fois (il est trop fort en batterie) nul doute que l'on puisse y revenir, tout est affaire de rythme! pom pom pom
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