La veille de la rentrée, comme un pincement au coeur, un gros noeud dans la gorge et encore aujourd'hui quand j'y repense.. Vous sentez? il y a de l'émotion dans l'air, ça fleure l'école et ses mélanges écoeurants de protège-cahiers neufs, de gomme et la colle dans la boite ronde et aussi la nuit d'avant... où l'on se couche de bonne heure puisqu'il faut mais en tournant et virant sans vraiment trouver le sommeil, la tête dans l'oreiller ou alors tôt ou tard et là! on doit se lever. La veille de la rentrée, je restais dans ma chambre terrier en rêvant que cette fois on allait m'oublier, que tout cela était une histoire pour les autres qui ne me concernait pas puisque-moi-j'avais pas envie. On allait quand même pas me forcer à retrouver le méchant et pas beau maître en blouse grise qui nous cassait la grande règle jaune sur la tête! monsieur comment déjà? Ah c'est sur, les temps ont changé. Aujourd'hui , on trouve des instits qui passent des nuits blanches -la veille de la rentrée- parce qu'ils vont devoir affronter une bande de sauvageons-sans foi ni loi mais à casquette- qu'on se demande même parfois si leurs géniteurs n'ont pas été lobotomisés, ce qui expliquerait bien des choses...Alors! c'est pas mieux comme histoire, ptêt même pire... c'est juste que le pouvoir a changé de mains, le monde, c'est sur l'envers qu'il s'apprivoise la veille de la rentrée
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