".../... UN livre de voyage. La particularité de ce voyage, c'est que tu en es le héros principal. Tu l'as déjà été. Mais c'était jusque-là, comment dire, plus...indirect. On ne te l'avais pas signalé mais : Jonathan livingstone du roman de Richard Bach c'était déjà toi. De même que le petit prince de saint Exupéry, L'homme qui voulut être roi de Kipling, le prophète de Kali Gibran, le messie de Dune et Alice au pays des merveilles de Lewis Crroll. Ces héros étaient, encore et toujours toi. .../..."
.../... Tout d'abord ôte tes chaussures, ta ceinture, ta montre, tes bagues, tes bijoux et tout ce qui te pèse sur l'épiderme. Tes boucle d'oreilles te grattent? Enlève-les. Ton piercing rouille? Enlève.../..."
.../...on dirait une armée de petits crabes sombres. Certains répandent des aphtes, des maux de gorge, des fièvres, des yeux rouges, des brûlures d'estomac, des rhumatismes, des psoriasis. D'autres provoquent des éternuements, des toux, des glaires, des expectorations, des démangeaisons, des boutons, des palpitations... Voilà quelques problèmes de santé. Tu ne pourras les vaincre ni par l'épée, ni par le sable. Appelle à l'aide ton système immunitaire. alors des milliers de petits crabes beige clair sortent des cavernes de tes narines, et de ta bouche. Ce sont tes guerriers d'élite contre les maladies. Les deux armées s'approchent. D'un côté les maladies. De l'autre les lymphocytes. Et chaque lymphocyte affronte en duel une maladie. Encourage-les à distance. Fais sortir les sentiments rentrés. N'oublie pas que le mot "maladie" vient de "mal à dire". Utilise la complexité de ta chimie interne. Ton corps sait produire sa morphine, ses anticoagulants, ses désinfectants, ses anti-inflammatoires. Penses-y. Tu es peut-être plus fort contre la maladie que tu ne le crois. Si ton armée ne suffit pas, je vais te proposer une autre tactique. Bats en retraite. Et plutôt que de vouloir détruire les maladies, fortifie tes zones saines. Finalement, certaines maladies, imbattables, dans le duel contre tes lymphocytes, s'avèrent incapables de progresser sur des terrains sains. Là, un rien les achève. Elles tentent un dernier assaur désespéré. Alors tu les massacres toutes en les brûlant avec ta fièvre. .../..."
.../... C'est le pire adversaire. Il te ressemble. Il a tous tes défauts. mais il a aussi toutes tes qualités. c'est toi-même. Tu as toujours eu des conflits avec toi-même. Voici une excellente occasion d'y faire face. Contre toi, tu ne peux te défiler. Pas de combat à l'épée, ni de joute d'humour. Il te propose une partie de cartes. vous vous asseyez de part et d'autre d'une table. il tient un jeu de cartes semblable au tien. Des images de ton passé ont remplacé les figures habituelles. Il place ses cartes en éventail, te regarde d'un air gourmand, en choisit lentement une. La retourne. Tu revois un souvenir pénible que tu avais essayé d'oublier. A ton tour de poser une carte. Il comprend que tu puises dans des instants plus confortables et te contre avec des cartes plus fortes. Choisis donc tes pires souvenirs. Mets-toi nu. Il est obligé de se mettre nu, lui aussi, pour surenchérir. Ne te fais plus de cadeau. sors les cartes représentant tes lâchetés, tes peurs, ton ingratitude, ton manque d'attention à la souffrance des autres, ta fainéantise, tes tâîtrises. Tu lui exhbes tes pires blessures, dès lors il ne sait plus te contrer. Il est gêné par le regard libre que tu portes sur toi-même. Tu lui dis que tu n'as plus rien contre toi, personnellement. C'est une excellente occasion de te réconcilier avec toi-même. il renverse la table et jette le jeu par terre. Tu lui tends la main et tu lui proposes dans l'avenir d'être un ami et de ne plus rien à faire sans un parfait accord entre toi et toi. Il accepte. Assez de batailles. quittons le monde du feu. Allons nous rafraîchir un peu.../..." extraits de: "le livre du voyage"-bernard werber-
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