mercredi 9 juillet 2008

dans le sens des départs











Il s'appelle vincent turquois et c'est un peu par hasard que j'ai découvert ses blogs-ah ben oui, il en a plusieurs et ils sont drôlement bien faits. Sur celui là qui s'appelle "dans le sens des départs" , il parle figurez vous de saint-nazaire dont il a bien saisi, il me semble, l'ambiance particulière-écoutez plutôt: "A Saint-Nazaire, ceux qui ont un parapluie sous la bruine ne sont pas de Saint-Nazaire. Là-bas, la pluie n’est ni une péripétie, ni un contretemps ; elle fait partie du décor mais ne fait pas fondre. Le matin, sur le boulevard Albert 1er, les retraités prennent le frais sous les gouttes sans sourciller. Plus tard, les collégiens reviennent du McDo sous l’averse comme si de rien n’était, les cheveux collés au front et les bouches jointes, où se déchaînent d’autres tempêtes. A son tour, on avance donc la tête au vent, le pébroc protégeant l’appareil photo, observé par des autochtones humides, la parka bien vite trempée mais le corps en mouvement, entre les coques, les paquebots, les grues et les cargos, au milieu des cris des mouettes et des plaintes de l’acier sous les presses, derrière la tôle des ateliers. Au fond d’un bassin, le Poesia est terminé et les premiers membres de l’équipage italien viennent le découvrir avec ferveur ; les yeux levés au ciel, ils admirent sa robe blanche et sa cheminée qui fume déjà ; pour un peu, on se croirait place Saint-Pierre. En face, dans la forme Joubert, le Jasmine Knutsen est en cale sèche pour maintenance. Sous sa coque immense, deux playmobils minuscules donnent une idée de la taille du tanker, si haut et démesurément long. Face à ce monstre, on ne souhaite qu’une chose, qu'il ne se rompe jamais, ni en mer, ni dans l’estuaire. Le soir a la bonne idée d’apporter le brouillard et de chasser la pluie. On se précipite pour refaire le parcours de l’après-midi et chasser les ombres, les lumières artificielles et les scintillements de l’eau. Les rues du port qui serpentent entre les hangars sont désertes. Seules quelques voitures circulent dans la nuit déjà tombée et les ponts mobiles semblent s’écrouler sous leurs pneus qui les traversent bruyamment. L’ambiance est lugubre. On se retourne plusieurs fois pour vérifier qu’il n’y a personne, le doigt hésitant sur le déclencheur ; on pourra toujours dire plus tard que le flou est artistique… La coque du Jasmine Knutsen n’est plus rouge mais sombre, comme les grues, le ciel, l’eau des bassins, le bitume. On se retourne encore ; dans cette impasse mal éclairée, on reste dans la voiture, les coudes en appui sur la vitre ouverte, en se persuadant qu’il s’agit simplement d’être plus stable. Mais alors pourquoi laisser le moteur tourner ? On rentre vite.../..." Il écrit bien le monsieur non? sa promenade dans la région va aussi le conduire à la baule, le croisic mais aussi à remonter l'estuaire sur sa rive gauche, mais je vous laisse découvrir par vous même la suite de l'histoire: "dans le sens des départs" -les photos (très belles) proviennent du blog en question.

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