dimanche 29 juin 2008

cela ne sert à rien




























































































"Une aile qui frôle une heure qui passe une fleur s'éteint l'autre s'allume. Tant de choses soulevées par le vent d'une heure qui passe d'une aile qui frôle. Un petit bout d'heure un court bruit d'aile un peu de poussière la nôtre ou la leur? Un brin de musique un brin de silence une aile qui frôle une aile qui passe." -max- paul fouchet


























"une branche sur un bout de ciel effaçant le même nuage, la même vague revenue depuis le fond des âges frapper le sable du rivage. Ecoute, regarde, tais-toi: Le monde a des millions d'années,pourtant il vient de commencer, rien que pour toi." -une branche- pierre gabriel-


























"Quand la poésie vous tombe en pleine rue, si sûre qu'il suffirait d'écrire à perdre haleine, ne cherchez pas un crayon, un papier, un mur pour s'appuyer, le monde est là, méfiant et prêt à rire. Il veut plutôt que vous marchiez avec lui, il a des choses à dire, il s'agite, il jacasse, arrache une à une les plumes du bel oiseau que vous teniez encore tout à l'heure et qui, vous le sentez bien, s'échappe. Vous vous insurgez. Dans une ruelle, sans crier gare, vous filez, courez pour grimper quatre à quatre l'escalier du haut bâtiment au sommet duquel vous avez un coin. Là, enfin, vous pouvez quelque chose. vous le faîtes tout de suite, le plus parfaitement possible. Au bout d'un moment, parfois dans la soirée si vous manquez d'air, vous arrivez à réunir les fils. C'est une brève histoire, compacte, bien à vous. Trois fois vous la relisez et vous pensez aux amis lointains qui partageront les premiers la bonne nouvelle. Avouez, vous avez eu peur et vous aviez raison, tant il est vrai qu'il est risqué de franchir cinq cents mètres de foule avec un enfant en train de naître surtout quand il est beau" -point critique- georges-louis godeau-


























Cela ne sert à rien, mais au moins on le sait. Cela ne changera rien mais en est-on si sur? En fermant les fenêtres, j'imagine de grands gamins, formule un du short qui courent après un ballon tissé de dollar et de veulerie nationale. A l'autre bout du stade, le tricot avachi, le houblon en sautoir dans une chambre clonée d'un formule un garé au creux d'une banlieue néon-commerciale, il crie, il beugle, devant sa lucarne, cela ne sert à rien, mais du moins le sait-il ? Quand les hommes se rassemblent derrière des buts tronqués, il en faut peu pour qu'un jour, virilité au fusil, ils s'en aillent -marche à suivre- jouer aux guerres et violer tout ce qui bouge autrement . Je distille mes peurs, mes colères et mes rêves sur l'écran de mes nuits noires, cela ne sert à rien , mais au moins je le sais. J'écris comme d'autres courent en short derrière un ballon, à la différence près que mes mots ne valent pas leur pesant d'or, mais même si cela ne sert plus à rien, il me reste encore, une fois leur coït terminé, en ouvrant la fenêtre, un peu du silence pour penser, et ce dont je suis sur cette fois, c'est que le silence après le match de foot, entre-nous soit-dit, ce n'est plus du foot, mais... chuuuuut!!!

2 commentaires:

  1. pas mal le texte sur le foot.
    marie

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  2. les mots ne servent pas à rien....mais toute la difficulté est de les faire éclore sur nos lèvres pour traduire nos peurs ,nos révoltes,nos espoirs...notre amour

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