samedi 22 mars 2008

tiens vla le printemps!






















"c'est en mars que le printemps chante et que les rhumatismes commencent"












"Le temps a laissé son manteau de vent, de froidure et de pluie, et s'est vêtu de broderie, de soleil luisant, clair et beau. Il n'y a bête ni oiseau qu'en son jargon ne chante ou crie : " Le temps a laissé son manteau de vent, de froidure et de pluie. " Rivière, fontaine et ruisseau portent en livrée jolie goutte d'argent d'orfèvrerie ; Chacun s'habille de nouveau :Le temps a laissé son manteau. "-charles d'orléans-












"-Premier sourire du printemps-Tandis qu'à leurs oeuvres perverses les hommes courent haletants,mars qui rit, malgré les averses, prépare en secret le printemps. Pour les petites pâquerettes,sournoisement lorsque tout dort,il repasse des collerettes et cisèle des boutons d'or.Dans le verger et dans la vigne,il s'en va, furtif perruquier, avec une houppe de cygne, poudrer à frimas l'amandier.La nature au lit se repose ; Lui descend au jardin désert,et lace les boutons de rose dans leur corset de velours vert. Tout en composant des solfèges, qu'aux merles il siffle à mi-voix, il sème aux prés les perce-neiges et les violettes aux bois. Sur le cresson de la fontaine où le cerf boit, l'oreille au guet, de sa main cachée il égrène les grelots d'argent du muguet. Sous l'herbe, pour que tu la cueilles, il met la fraise au teint vermeil, et te tresse un chapeau de feuilles pour te garantir du soleil. Puis, lorsque sa besogne est faite, et que son règne va finir, au seuil d'avril tournant la tête,Il dit : " Printemps, tu peux venir !" théophile gautier-






Le Printemps
"Après tout ce blanc vient le vert ,le printemps vient après l’hiver. Après le grand froid le soleil,
après la neige vient le nid , après le noir vient le réveil, l’histoire n’est jamais finie.
Après tout ce blanc vient le vert, le printemps vient après l’hiver, et après la pluie le beau temps." -claude roy-
et dans le cadre du printemps des poètes , voici un poème de Tahar Ben Jelloun- "Celui qui marche d’un pas lent dans la rue de l’exil c ’est toi c’est moi Regarde-le bien, ce n’est qu’un homme qu’importe le temps, la ressemblance, le sourire au bout des larmes l’étranger a toujours un ciel froissé au fond des yeux Aucun arbre arraché ne donne l’ombre qu’il faut Ni le fruit qu’on attend La solitude n’est pas un métier ni un déjeuner sur l’herbe une coquetterie de bohémiens Demander l’asile est une offense une blessure avalée avec l’espoir qu’un jour on s’étonnera d’être heureux ici ou là-bas."
Tahar Ben Jelloun, Eloge de l'autre
dans un autre style...un incontournable du printemps: "Isabelle, debout !V'là l'printemps !Eh ben, vas-y !Ah c'te feignante vieux ! Bon dieu, v'là l'printemps qui s'amène va falloir retourner aux champs labourer, sarcler, toute la semaine bon dieu, l'printemps c'est fatigant. Fini d'faire la cour aux fumelles les soirs d'hiver à la veillée Quand l'printemps vient, tire la ridelle tout l'monde aux champs jusqu'au coucher. Oh ouais, vieux !Isabelle !Faut que j'ferre le ch'val ! Amène l'enclume !Eh ben, vas-y ! Oh c'te feignante vieux ! L'printemps on dit qu'ça sent la rose le lilas et puis le jasmin pour moi l'printemps ça sent aut'chose puisqu'on cure la tonne à purin. Finis d'faire la cour aux fumelles les soirs d'hiver à la veillée l'printemps fait gonfler les mamelles c'est celles des vaches qu'il faut tirer. Ouais, vieux !Isabelle !Tiens bon l'taureau !J'amène Blanchette !Eh ben, vas-y !Ah c'te nom de dieu d'feignante ! Au printemps, on dit qu'les gamines elles s'mettent des robes claires à pompons J'la vois l'Isabelle en mousseline en train d'curer l'auge à cochons. Fini d'faire la cour aux fumellesLes soirs d'hiver à la veilléeY'n'y a plus d'mâles n'y a plus d'fumelles quand l'charençon y s'met dans l'blé. Oh là, vieux !C'est ben la catastrophe, ça ! Isabelle ! Pousse un peu l'tracteur !J'suis embourbé !Eh ben, vas-y !Oh c'te, oh c'te ! Le blé jaunit, l'printemps s'termine arrive le repos d'la Saint Jean Les gars vont courir les gamines ils vont s'faire des choses les "malhounnètes". On va faire la cour aux fumelles puisque la Saint Jean est rev'nue Viens t'en par là mon Isabelle on va rattraper l'temps perdu. Ouh t'iou !Eh ben, vas-y !Oh c'te feignante !" -ricet barrier- bernard lelou-

2 commentaires:

  1. c'est sympa ricet barrier, il est hélas un peu oublié aujourd'hui

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  2. oui et c'est pour cela qu'à l'occasion...:-)

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