mardi 11 mars 2008

je suis pour...









ÉCRIRE-"Écrire, c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté ; mais comme histoire, langage et liberté changent infiniment, la réponse du monde à l'écrivain est infinie : on ne cesse jamais de répondre à ce qui a été écrit hors de toute réponse : affirmés, puis mis en rivalité, puis remplacés, les sens passent, la question demeure. "Roland Barthes, Sur Racine Seuil 1963-

pour la déco: une création de ben vautier et deux photos envoyées par serge
"Font leur pipi contre les murs, quelquefois mêm' sur leurs chaussures, pisser debout ça les rassure, Les z'hommes. Z'ont leur p'tit jet horizontal, leur p'tit siphon, leurs deux baballes, peuv' jouer a la bataill' navale, les z'hommes. Z'ont leur p'tit sceptre dans leur culotte, leur p'tit périscop' sous la flotte, z'ont le bâton ou la carotte, les z'hommes, et au nom de ce bout d'bidoche qui leur pendouille sous la brioche, ils font des guerres, ils font des mioches, les z'hommes... Ils se racontent leurs conquêtes, leurs péripéties de braguette, dans des gros rir' à la buvette, les z'hommes. Ils se racontent leur guéguerre, leurs nostalgies de militaires, une lalarme à la paupière, les z'hommes. Virilité en bandoulière, orgueil roulé en band' moll'tières, agressivité en œillères, les z'hommes. Ils te traiteront de pédé, de gonzesse et de dégonflé, à moins qu'tu n'sort' dehors si t'es un homme... Z'aiment les femmes comme des fous, c'est si pervers et c'est si doux, "Enfin quoi ! c'est pas comm' nous, les z'hommes". Z'aiment les femmes à la folie, Passives, muett' et jolies de préférence dans le lit, des z'hommes.au baby-room ou au boudoir, à la tortore ou au trottoir, z'aiment les femmes sans espoir, les z'hommes, prostituées ou pénélopes, apprivoisées ou antilopes, "Toutes les femm' sont des salopes" pour les z'hommes... C'est en quatre vingt treiz', je crois qu'ils ont tué la femme du roi et la déclaration des Droits De l'Homme, C'est depuis deux mille ans, je pense, qu'ils décapitent en silence les femmes d'ailleurs et de France, les z'hommes. Z'ont abattu les Thibétaines, Z'ont fricassé les Africaines, Z'ont indigné les Indiennes, Les z'hommes, Z'ont mis le voile aux Algériennes, La chasteté aux châtelaines et le tablier à Mémène, Les z'hommes... Excusez-moi, mais ell' me gratte, ma pauvre peau de phallocrate, dans la région de la prostate des z'hommes.Excusez-moi, mais je me tire, sans un regret, sans un soupir, de votre maffia, votre empire des z'hommes. A chacun sa révolution, aurais-je seul'ment des compagnons qui partagent l'indignation D'un homme ? " -henri tachan-

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