lundi 24 mai 2010
"NEPHROPINAE" reine d'un soir
Hier, en début d'après-midi, je venais d'émerger un peu laborieusement, je dois le dire -pour la véracité de mon propos-d'une sieste d'allure estivale, ce qui suffit largement il me semble, à expliquer la raison d'un léger coma post-literie que l'on pourrait aisément et sans chi-chi traduire par l'expression commune: " brume de chaleur" .
Je n'apprendrais rien aux connaisseurs, nous ne sommes guère habitués sous nos températures clémentes et donc (subjectivement il va de soi) décentes, à ce genre d'excès du thermomètre plus approprié il me semble à la rudesse d'un sol méditerranéen et à l'emballage qui va si bien avec- enfin pour les amateurs de sensations fortes- que je respecte bien entendu au nom de la bio diversité mais que, en ce qui me concerne, je ne peux que plaindre intérieurement , ayant dû endurer quelques années durant les effets dévastateurs d'un thermostat à mon sens déréglé, sur mon organisme sans doutes un peu fragile ou tout au moins inadapté à ce genre d'extrémisme ou de prouesse de physique thermométrique.
Et donc, je vaquais mollement à quelque activité d'intendance lorsque le téléphone se mit soudainement à sonner, ce qui est tout à fait et jusque là de l'ordre des choses pour un téléphone , même si statistiquement en ce qui concerne le dimanche, c'est plutôt traditionnellement en fin de journée qu'il fait entendre ce genre de borborygme si caractéristique, résultant de l'appel hebdomadaire de la branche sudiste familiale. J'ai d'ailleurs pu constater de l'étude des moeurs de mes soeurs et frères hexagonaux (départements et territoires d'outre-mer compris) qu'au même titre que la lessive du lundi, l'appel du dimanche soir est un grand classique de la poésie familiale. Le dernier jour de la semaine servant sans doutes de support à un bilan hebdomadaire et permettant d'envisager l'avenir sur les bases d'un "ça c'est fait".
Le jour "du Seigneur"- comme l'on dit chez les gens bien (soquettes blanches et jupe plissée pour le filles, et pantalon en tergal et polo lacoste pour les garçons - dans un dégradé de bleu du plus bel effet) on ne risque pas, en principe, d'être importuné par Vanessa, Laeticia, (elle A E dans l'A t-i t-i A) ou encore Ingrid chargées depuis leur plate-forme téléphonique tunisienne de nous vendre quelque assurance, cuisine aménagée ou lit à ressorts pullman et matelas anti-acariens compris et de devoir répondre poliment -mais fermement- que non, décidément non, et même si l'on a été tiré au sort (quelle chance), c'est gentil merci mais nous n'irons pas chercher le service à limonade ou le robot fait tout dans le grand magasin Margoulin et frères qui vient juste d'ouvrir (et très bientôt refermer) son show-room dans la zone commerciale tout près de chez vous.
A l'autre bout du fil d'un téléphone sans, une copine voulait savoir ce que nous avions prévu pour la soirée. Après avoir consulté rapidement mon agenda en cuir de yak négligemment posé au coin de mon bureau empire (mais pas mieux), je constatais qu'à moins d'une erreur toujours possible certes mais quand même fort improbable du secrétariat aucun vernissage, cocktail mondain, ou inauguration n'était prévu en ce dimanche de pente-côte (suivant bien sur dans quel sens on la prend). Je puis donc lui donner un accord franc et définitif sur notre présence en soirée dans leur coquet cottage mais à deux pas des commodités du centre-ville. Nous avions convenu 19h pour les retrouvailles ce qui semblait une heure tout à fait adéquate pour entamer une soirée conviviale dans leur jardin fleuri et ombragé.
L'après-midi , après une promenade classique mais bien agréable dans les alizés du front de mer, récemment et joliment rajeuni, (pas les alizés, le front de mer) Dame, pour une fois que les décideurs urbanistiques locaux nous inventent autre chose que du cube en béton, c'est important il me semble de les encourager... nous revînmes tranquillement dans nos pénates et un peu plus tard alors que nous nous préparions à rejoindre pédibus et coolus le manoir de nos hôtes , le téléphone décidément très en forme, se remit à tintinabuler, c'était la copine précédemment citée qui nous demandait de ne surtout pas bouger puisque, avec son compagnon, ils avaient décidé de venir nous chercher. Nous fûmes bien sur, quelque peu gênés devant tant de sollicitude de leur part mais comme ils se faisaient insistant nous ne pûmes qu'acquiescer à leur pressante demande. En tant que diplômé de psychologie de la faculté des sciences sociales et cognitives de Saint Cucule la Praline, j'eus rapidement la puce à l'oreille (c'est son endroit préféré, allez donc savoir pourquoi?) et je me dis qu'il y avait certainement dans cette affaire: anguille sous roche (plus communément appelée pimpeneau en Brière). nous attendîmes donc et avec une certaine curiosité la venue annoncée de nos camarades de soirée.
A l'heure prévue ou presque, puisqu'ils devaient également prendre au vol un autre compère, philosophe et ramasseur de fossiles bien connu de l'intelligencia estutienne- Maître Nono, dont j'ai déjà parlé et cité dans le texte dans ces colonnes.
Nous partîmes donc dans leur confortable carrosse et nous dirigeâmes vers la sortie de la bourgade, en empruntant la route de la côte, ce qui finit définitivement de nous convaincre qu'il y avait" baleine sous cachalot". Les fiers coursiers de nos compagnons stoppèrent leur cavalcade, une quinzaine de kilomètres plus avant et dans un panache digne d'un film de Sergio Léone . Nous étions en bordure de la commune de Pornichet au lieu dit Jaumais à l'endroit même où quelques années plus tôt se dressait un camping municipal du même nom et remplacé aujourd'hui par un espace légèrement vert sur les bords et agrémenté de tables recevant avec provisions. A dire vrai, nos restaurateurs d'un soir, avaient initialement prévu de nous conduite à la pointe de Congrigoux toute proche mais comme l'endroit était quelque peu saturé pour cause de week-end prolongé , nous nous rabattîmes donc dans cet endroit plus tranquille mais tout aussi agréable, en bordure d'océan avec vue sur Pierre Percée également appelée île aux mouettes et phare du Grand Charpentier chargé de signaler l'embouchure prochaine de la Loire et abandonné par son personnel des phares et balises en 1972- Et oui comme le temps passe.
Nous bûmes tranquillement quelques raisonnables verres- dont je ne donnerais pas la teneur- pour conserver l'indépendance et l'éthique de ce blog face au grand capital , accompagnés de quelques mises en bouche mais pas trop sinon après, vous savez ce que c'est, on ne mange plus rien.
Une salade grecque, fraîche et sympathique (par solidarité sans doutes avec nos voisins européens décimés par des banquiers véreux-pléonasme- et aux bourses pleines) marqua le début du repas.Puis ensuite, par un tour de magie digne des plus grands de la confrérie, nos hospitaliers collègues sortirent de leur chapeau transformé pour l'occasion en glacière, un plat qui n'avait de creux que le nom et rempli à ras bord d'une tribu de Nephrops norvegicus que nous appellerons ici même et immédiatement -langoustines- parce que l'on ne va pas la péter non plus mais quand aux langoustines oui.
Comme vous êtes -j'espère censés- le savoir il existe des instants de bonheur dans la vie, et celui là en fut -radicalement -un.
Une mayonnaise maison ni trop, ni trop peu salée, accompagnait ce met Ô combien délicat et c'est ainsi, que face à l'océan brillant des derniers feux d'un généreux soleil , nous passâmes cette soirée que dis-je, cette merveilleuse soirée en très bonne compagnie que-encore une fois- je remercie de cette charmante et savoureuse attention.
Préférez un faitout bien haut à une cocotte basse, mettez-y environ 2 litres et demi d’eau.
Ajoutez 80 g de gros sel de mer, remuez longuement.
Portez l’eau à ébullition sous couvercle (gain d’énergie de 20%)
Mettez toutes vos langoustines en même temps, et remuez avec une longue cuillère en bois.
Mettez toutes vos langoustines en même temps, et remuez avec une longue cuillère en bois.
Remettez le couvercle et ne vous éloignez pas !
Au premier bouillon arrêtez la source d’énergie et versez immédiatement l’ensemble des langoustines dans une passoire.
Au premier bouillon arrêtez la source d’énergie et versez immédiatement l’ensemble des langoustines dans une passoire.
Laissez égoutter 3 minutes et servez avec une mayonnaise maison, du pain et du beurre.
recette empruntée au site Manger la mer
on peut également envisager une cuisson à la vapeur , sans doutes un peu plus discutable en ce qui concerne la protection des animaux...mais tellement savoureuse... et là je laisse donc chacun avec sa conscience ,vous m'excuserez mais j'ai assez avec la mienne..
Quand vous aurez fini vos renvois au confessionnal .Vous pourrez,toujours allez faire un tour sur cet exigeant blog breton qui vous expliquera tout cela avec
Sur ce, l'heure du déjeuner approchant , il me faut vous laisser puisque j'ai un tartare de poisson sur le feu , ouais enfin, façon de causer puisque ça cuit dans son jus!
Ah oui je vous vois venir, vous aimeriez bien avoir la recette, allez, c'est mon jour de bonté! la voili:
(d'ailleurs vous pourrez remercier Hélène de ma part puisque c'est elle qui nous l'a donné)
Ah lala on va encore dire que je disperse à tous vents le patrimoine culturel ...
mais que voulez-vous c'est comme ça je sais mon grand coeur (d'artichaut) me perdra...
Tartare de poisson
avec des filets de lieu, cabillaud ou (ce que vous voulez)
-coupez le poisson en dés
-Mettez-le dans le gros sel (de Guérande bien entendu, bon, d'accord de Vendée si vous voulez ) pendant 1/2 heure
-Rincez ensuite abondamment
-Recouvrez de jus de citron vert entre 1/2 heure à une heure- bien égoutter ensuite.
-Démarrez une mayo. avec jaune d'oeuf, moutarde, un peu d'huile, quand elle commence à prendre continuez au fromage blanc.
-Emincez des échalotes et des cornichons (2 échalotes pour 8 cornichons) et mélangez le tout.
-mettre au frais quelques heures ( c'est préférable de le faire la veille)
- A manger bien frais accompagné de pommes de terre chaudes!
Bon si vous êtes encore en vie après ça vous m'en direz des nouvelles
Bon appétit les gens!
dimanche 23 mai 2010
rouge et rose
C'est le nom d'une maison rencontrée ce samedi, du côté du soleil se couchant
Fallait tout simplement et joliment y penserAu cas où d'autres seraient à court d'imagination
je me suis souvenu , d'un truc qu'on répétait en choeur sur une guitare du genre sommaire de chez Bobby..."On ne savait pas comment l’appeler, notre petite communauté
Qu’en n’était pas tout à fait une, disons notre maison commune.
Villa mon Rêve on y a pensé, mais quelqu’un l’avait déjà trouvé,
Villa mon repos c’était kitch, mais pas un de nous n’était Kitch.
Alors un soir qu’on avait bu, on l’a appelé Villa Mon Cul
On a cherché dans le Bottin, si c’était pas un nom d’emprunt,
Bin vous allez être étonné : personne ne l’avait utilisé.
Non pas un seul propriétaire n’eut cette idée élémentaire
A croire que la propriété engendre la débilité.
Nous qu’on croyait qu’c’était banal, on s’est dit "Bin non c’est génial".
Fiers d’être des innovateurs, on est allé chez un graveur
Qui s’est marré comme un tordu en imprimant Villa Mon Cul.
"Et bien ça m’change ,nous a t-il confié, de ceux qui viennent me trouver
Pour que je baptise leur niche à cons
Villa les Roses, Villa Mignon !"
Même avec une très mauvaise vue, on pouvait lire Villa Mon Cul
A 800 m de la baraque, où c’est qu’on a fixé la plaque
Le soir même les riverains, les autochtones et les voisins
Ont fait la queue devant chez nous, pour voir cet outrage au bon goût
Y a eu comme une espèce de break, et d’une seule voix : "Bravo les mecs !"
On a dansé toute la soirée, dans les jardins sur la chaussée
On a emballé comme des bêtes toutes les mémés, toutes les nénètes
Et tout le monde chantait dans la rue : Mon cul, mon cul, mon cul, mon cul, mon cul !
Un magistrat soulevant sa robe alla jusqu’à crier : "mon zob !"
Et comme c’est lui qu’nous a jugé, on a été acquitté ! "
(Font et Val )
COMPAGNONS CELESTES
Epis de faîtage-Girouettes-Ornements de toiture...
des "compagnons célestes"
jusqu'au 3 juillet à l'écomusée du pays de Rennes
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