et concernant la lettre envoyée à des élus par deux conseillères municipales de Saint-Nazaire au sujet d'éventuelles ALUcinations collectives sur notre canton
Bonjour,
Depuis ce matin, de nombreux citoyens m'interpellent au sujet de la qualité de l'eau du robinet dans notre ville suite au reportage de France 3 hier soir qui révélait que notre eau contenait deux fois plus d'aluminium que la teneur autorisée. Comment se justifie la majorité municipale par rapport à cette information? Quelle mesure des risques a été prise, sachant que trop d'aluminium peut favoriser la maladie d'Alzheimer ( théorie un peu controversée, je vous le concède) ? Comment expliquer à nos concitoyens que la Carène les empoisonne doucement?
Nathalie Bruneau et Roseline Amelot
(voix off : j'ai juste corrigé la faute sur "contrEversée" que j'ai traduit en contrOversée mais à part ça, j'ai rien touché ni touché à rien non plus)
nos envoyés très spéciaux sont naturellement sur le pont -glissant- en ce qui concerne cette affaire et en fonction des horaires de marée, tout en passant la serpillère pour soigner les fuites éventuelles, vous tiendront informés dans la mesure de leur incapacité. n'hésitez-pas à leur faire part (de baptême) de vos suggestions éventuelles
Concernant le documentaire -édifiant- sur la "qualité" de l'eau dans l'hexagone et projeté hier soir sur FR3 et qui fait jaser sacrément dans le Landerneau et pas seulement ce matin sur le marché de Saint-Nazaire... pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu il devrait y avoir une autre diffusion pour les somnambules, mais on peut d'ors et déjà mater la vidéo en 6 parties sur dailymotion
Mais dans la série "ai confiance, crois en moi" dormons bien, car nul doute que comme le patron à rosette de la direction générale de la santé présent hier soir sur le plateau de l'émission pour un débat à l'issue du reportage, nous allons avoir dans les prochains jours quelque communiqué aussi lénifiant que rassurant de nos édiles de France et de Navarre en charge du robinet (et pour ce qui concerne notre inter-communalité directement concernée dans le reportage...), on va bien entendu ouvrir- non pas les robinets- mais tous les parachutes de service... Au fait la question à leur poser -quand ils boivent de l'eau- ils boivent quoi?
A tiens au fait ce soir sur ARTE à 20h35 on pourra voir un documentaire sur le mystère de la disparition des abeilles , je vous promets... après ça j'arrête sur la série catastrophe,ben!j'vais causer... chai pas moi , heu!...par exemple, de jeunes gars qui vont courir dans un pré après une baballe- allez les verts, allez les rouges, allez les verres de rouge du pain et des jeux y'a que ça de vrai ma brave dame...
C'est l'histoire d'un copain qui me demande un jour, comme ça, à brûle-pourpoint (marrant comme expression ) Est-ce que tu es de gauche?
A vrai dire, il jouait ainsi le rôle du porte-parole, interprète...de son -vieux- papa rencontré quelques semaines plus tôt et avec qui nous avions partagé un repas en devisant des choses du quotidien en particulier et du monde en général.
La question m'amusa. Sans doutes que si j'avais croisé son ancien militant syndicaliste de père quelques années auparavant il ne se serait pas interrogé de cette manière tant l'évidence de mes propos d'alors - brut de décoffrage- l'aurait fait pencher et sans hésiter... vers l'étiquette: "gauchiste inoxydable de service"
J'ai coutume à dire aujourd'hui -pirouette cacahuète- que je ne sais pas si je suis de gauche mais en tout cas je ne serais jamais de droite et de la même manière sur un autre sujet je dis également je ne sais pas si je suis intellectuel mais pour sur et mes proches peuvent en attester... (en se marrant) je ne suis pas un manuel non plus...
Me faudrait-il donc maintenant paraphraser (en toute modestie bien entendu) la célèbre envolée de Msieur Rimbaud: "Je est un autre"?
Henri Tachan, grand poète, que j'ai eu la chance de voir plusieurs fois et d'interviewer à l'occasion dans mes bricolades journalistiques d'antan, disait quand à lui, dans un texte puissant (enfin à mon goût) et en partie reproduit dans un ptit coin de ce blogaillon et dont je profite -de la situation- pour "présenter présentement" en entier , quelque chose comme:
"Quand je suis au micro ce n'est pas un "meeting",Dans mes chansons, crénom, ni messages ni consignes,J'veux pas refaire votre monde, je veux rêver le mienEt quand j'vous raconte mes révoltes, mes chagrins,Ne vous croyez donc pas obligés d'adhérer:Dans mon parti y a qu'moi et c'est déjà l'merdier!Ni gauche ni centre ni droiteJe suis seul sur le "ring"Avec ma gauche ma droiteSans soigneur ni "doping",Ni gauche ni centre ni droiteJe suis seul sur le "ring"Avec mon corps qui boiteLa Mort qui me fait signe!Croyez moi, ce choix-là n'est pas des plus faciles:Les moutons de Panurge me traitent d'inutile,Les miliciens rasés de révolutionnaire,Les militants de choc de rêveur littéraire,Y a rien qui irrite tant tous les troupeaux honnêtesQue de ne pas pouvoir me coller d'étiquette! Ni gauche ni centre ni droiteNi blabla ni béquillesNi rouge ni blanc ni noirNi fusil ni faucille,Ni gauche ni centre ni droiteJe suis seul sur le "ring"Avec mon corps qui boiteLa Mort qui me fait signe!L'engagement politique, pour moi, c'est comme la Foi:Tu crois en Dieu, Bon Dieu, ou bien tu n'y crois pas,Je crois parfois en l'homme dans mes moments de fièvreMais dedans mon terrier, mi-sanglier mi-lièvre,Loin des meutes de chiens, des cors et des clameurs,Je suis gibier d'abord, vous n'êtes que chasseurs!Ni gauche ni centre ni droiteNi slogans ni insignesNi rouge ni blanc ni noirNi complice ni consigneNi gauche ni centre ni droiteJe suis seul sur le "ring"Avec mon corps qui boiteLa Mort qui me fait signe!Voilà onze bientôt que je chante "au secours!"Que je chante "ma révolte!" que je chante "mon amour!"Voilà onze bientôt, que d'hivers en automnes,Je me bats par instinct à côté de ma lionne,Que je remets cent fois sur le papier l'ouvrageQue cent fois sans raison je refais le voyage!Ni gauche ni centre ni droiteJe suis seul sur le "ring"Avec ma gauche ma droiteSans soigneurs ni "doping"Ni gauche ni centre ni droiteJe suis seul sur le "ring"Avec mon corps qui boiteLa Vie qui me fait signe!"
-Ni gauche, ni centre, ni droite- Montluçon le 16 avril 1976-
Henri Tachan-
la première fois que j'ai entendu ce texte, c'était à une fête du parti socialiste dans la campagne tourangelle du côté des années 70. Tachan l'avait déclamé en préambule de son spectacle et au cas où d'aucun n'aurait pas bien compris, comme dans les chansons à geste pour enfants...il montrait en même temps les bannières -poing et rose- très mode à l'époque, disséminées tout autour de la scène. Cela était, reconnaissons-le , pour le moins culotté... et jeta d'ailleurs un certain froid dans une partie de l'assemblée massée devant le podium. D'autres, dont je faisais partie furent nettement plus amusés par la situation.
Plus loin dans son spectacle, il réconcilia tout le monde- et toutes générations confondues avec l'admirable "pipe à pépé" mais ça, c'est une autre histoire...
Quand je dis, que je ne serais jamais de droite, j'ai, ( désolé d'avance pour ceux que je vais choquer- et je sais bien sur qu'il y a des gens sincères et honnêtes parmi eux...) l'outrecuidance de mettre dans le même paquet quelques officines avec balcon des beaux quartiers , qui se disent de gauche et dont je n'arrive pas à distinguer une différence notoire -si ce n'est la couleur du packaging- avec leurs copains de cour de récré (assemblée nationale et sénat) . On me rétorquera bien sur, comme on le fait toujours dans ces cas là, que c'est quand même la gauche (ou une certaine idée d'elle même ) qui a supprimé chez nous la peine de mort, aboli quelques lois vichystes (et en a conservé d'autres...) etc.
Outre que tout cela commence à dater je répondrais que c'est aussi de cette même générosité que sont sortis les prémices de la privatisation des services publics, l'annualisation du temps de travail qui fit (et fait encore) tant plaisir au patronat , de nombreuses niches fiscales, les charters pour sans papiers, de nouvelles taxes portant le joli nom de csg, rds etc censés donner plus de justice sociale à ceux qui voudraient bien y croire... les pôvres.
On nous promet pour la prochaine et histoire de remplacer la gourmette rouillée plus vite que prévu (merde c'était pas du vrai argent) , un futur dirigeant à la belle prestance et tout auréolé de sa grandeur planétaire au service -comme ils disent- "des marchés". Grand bien nous fasse, mais je le dis humblement, calmement et dans mon coin... ce sera sans moi. Je n'ai aucune confiance dans ce -riche- et très chic homme providentiel. J'attends déjà d'un homme (ou d'une femme) de gauche qu'il commence par mettre en phase son abnégation supposée avec son pouvoir d'achat , et que cela ressemble un peu (et non ce n'est pas du populisme comme ils disent les cracs du 40) à ce que vivent au quotidien ceux qu'ils sont censés représenter.
Je ne suis pas sur qu'il y ait alors autant de prétendants pour le métier du politique, qu'importe, un peu de ménage (de printemps) n'a jamais fait de mal n'est-ce pas...
Juste un mot sur ceux qui jouent les rôles de bouffons de l'illusion démocratique. Dans le grand manège électoral. ils sont frisson du grand huit, mais au fond, société du spectacle oblige, ils ne sont guère éloignés de leurs pseudo-concurrents- même idée du pouvoir et du productivisme à tout prix...
Alors quoi? Et bien, j'attends, je picore, je regarde, parfois, j'essaye de croire... et en attendant comme faut bien bouffer et que les promesses ne nourrissent que leurs concepteurs, je vis tant bien que mal, avec mes contradictions, mes colères, mes doutes , mes rires, mes peurs ... et... la poésie qui ne me trompe jamais, puisqu'elle, n'a rien à vendre ou alors que ses utopies en forme de bulles de savon...