jeudi 12 mars 2020
the whistling train
"J'appartiens à une espèce, à une nature, à une planète.
Quel est mon rôle dans ces trois univers, je l'ignore mais je suis certaine d'une chose: quand l'un d'eux n'aura plus besoin de moi je sortirai du jeu, sans la moindre discussion.
On m'enterrera, on m'oubliera.Je n'existe que pour recycler l'azote et quelques autres éléments, pour aider à détruire la nature afin qu'elle ait une bonne raison de se renouveler, pour partager avec mon espèce. Cela, je l'ai appris en travaillant sur les animaux et les plantes.
Chz eux, chaque individu vit au sein d'un groupe plus ou moins vaste, et son existence est conditionnée par son environnement, lui-même étant partie d'un environnement indispensable à d'autres.
Au lieu de m'en tenir à l'individu, j'ai appris à réfléchir en termes de complémentarité, un système qui rend le monde bien plus lisible."
Anne-France Dautheville-
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"Les Jeux Olympiques, encore perçus comme une communion irénique des nations, sont également le théâtre d'une dépense écologique insoutenable. Cependant, à mesure que le temps passe, il devient de plus en plus flagrant que les JO supposent aussi, à l'instar de nombreuses institutions humaines, des conditions climatiques spécifiques. Les JO sont-ils compatibles avec le monde qui vient ?"
Les jeux olympiques dans un monde qui se réchauffe
A lire chez: TERRESTRES
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"[...Il faisait une chaleur d'enfer, cela n'avait aucune importance, le temps avait cessé d'exister, je roulais pour toujours.
Soudain, une pensée s'est accrochée à ma conscience, comme un harpon dans la chair vive d'un poisson:"Ce n'est pas Dieu qui fait l'homme à son image, ce sont les hommes qui font les dieux à la leur."
En un éclair ma conscience a explosé.
Tout ce qui m'avait été inculqué, tout ce qui justifiait la vie, la mort,l'espoir tout s'est volatilisé.
Un froid glacial m'a envahie, celui de la peur, de la terreur.
Vingt siècles d'éducation judéo-chrétienne se sont effondrés, effacés, je me suis retrouvée toute seule devant les milliards d'années, le mode d'emploi déchiré et rien pour le remplacer.
Dans les secondes qui ont suivi, ma panique s'est transformée en une joie extraordinaire, comme si, enfin, je découvrais l'espace.
J'ai remplacé le "je crois" traditionnel par "je crois que je peux comprendre".
Je cherche. Au fil des lectures, des réflexions, j'accroche les idées les unes aux autres, des contours se dessinent, et j'avance, maladroitement sans doute;
[...]
La vie est un état de la matière, elle est née de quatre atomes: carbone, hydrogène, azote, oxygène;
[...]
J'appartiens à l'écosystème de la Terre, au même titre que les cailloux ou les iguanes. Mais la terre appartient à l'écosystème du système solaire qui, comme elle, efface, répartit, mélange et individualise ses composants. Il appartient à celui des la galaxie. Elle peut se résorber, d'autres prendront sa place, encore un écosystème plus vaste. Le monde de l'espace et de la matière, sans cesse, engendre, efface, organise et réorganise.
Qu'est ce que je viens faire dans tout cela?
Si je cantonne mon destin à celui de l'humanité, je balaie sous le tapis l'infini, l'éternité, le néant, le ciel et la terre. Mais surtout, je fais l'impasse sur tous les signaux que m'envoie la vie: le sentiment d'une perfection quand je regarde un arbre; l'émerveillement quand le chat vient frotter sa tête sur mon front, quand le petit renard noir m'a suivie de longues minutes un jour que je cherchais des morilles dans sa forêt. L'émotion quand j'écoute n'importe quel motet à cinq voix de Carlo Gesualdo.
[...]
Anne-France Dautheville- extraits de: "La vieille qui conduisait des motos."Editions Payot/voyageurs
mercredi 11 mars 2020
l'inconnu avance
Entre deux
tranches de l'être
avec boussole.
Entre deux états perméables.
L'inconnu avance.
"Poètes et artistes à langue coupée"
KEDISTAN
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Au Lieu Unique-Naoned- du 12 au 14 mars à 20h
"Jacqueline, écrits d'art brut"
spectacle d'Olivier Martin-Salvan
plus d'infos
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Jean Ferrat le retour:
Tu lèves la tête
Tu penses à quoi?
On avait installé un grand mât en haut de la tour
pour crever les nuages du silence radio
et permettre au peuple ou assimilé
qu'un son impur abreuve leurs sillons.
C'était un jour de grand vent
dans les haubans.
La tâche était ardue
et même vaillants
les adhérents au toit plat
manquant sans doute de cohésion
dans l'organisation
finirent par lâcher prise;
Il s'en suivit une regrettable chute de mât
qui ne fit fort heureusement aucun dommage humain collatéral
mais causa
pour quelques temps
une panne technique
sur le ondes de la liberté d'essayer.
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