mardi 10 mars 2020

qui va piano



Derrière les barreaux.
                                  De l'autre côté du jour.
Devant soit dit en passant.
Au
paravent.
                Vis à vis
                                Tête à Tête
Silhouette
                     Sur le front.
                     De façade.
                                          Par deux verres soie
le monde comme il se va

Tu piges?
                                                             

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"Et si c'était de l'amour"

" Des danseurs, au nombre de quinze, d’origines et d’horizons divers, orchestrent ensemble un ballet hypnotique, celui de «Crowd», une pièce de Gisèle Vienne inspirée des raves des années 1990. Chacun se confie à l'autre sur la danse mais aussi sur ses démons personnels..."Source: Maville

Cinéma Jacques Tati Saint-Nazaire
en présence du réalisateur Patric Chiha le mardi 10 mars à 20h30












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"Dois-je demander comment finira ce monde où comment a débuté cet enfer?"

"J'ai fermé la porte de ma chambre avec la prime étoile
J'ai tiré l'unique rideau et j'ai dormi avec ses lettres
Et voilà l'oreiller mouillé et les mots pleins

je suis magicien, son nom est encens et encensoir
je suis magicien, elle est étincelles et temple aux primes braises
je m'étends dans l'épaisseur de la fumée
je dessine les signes
je jette un charme à sa blessure
L'efface avec ma peau
O toi blessure ô enfer éclairant
Ô toi blessure ô mort ma familière

Dans la blessure il y a des tours avec des anges
Une rivière ferme ses portes, des herbes marchent
Un homme se dénude
Il effeuille la myrte sèche et il rend grâces,
L'eau tombe goutte à goutte sur sa tête,
Il se prosterne et disparaît

je rêve -
Je lave la terre jusqu'au miroir
je la frappe d'une muraille de nuages d'une haie de feu
Et je bâtis une coupole de larmes je les façonne

Que m'as-tu préparé comme ultime cadeau ?
« - Ma chemise, celle qui le jour des noces nous entourait.
Et je descendrai avec toi dans la tombe
Pour te rendre facile la mort de l'amour

te mélange avec mon eau et je te donne à boire à la mort
je te donne mon bien : la tombe et la gratuité de la mort. »

Une fois je l'ai vue sur la terre un flacon
Mer qui se penche
Pleine de conques et créatures réincarnées

Oiseaux et ailes
Et lors j'ai dit
Que la transparence de femme soit la transparence du ciel
Que le monde devienne une pierre de sexe

Et je la verrai mer qui se penche
J'aimerai son écume et creuserai pour elle un coin près
de mon œil

je jurerai aux vagues qu'elles sont mes voisines
Promenant selon leur sel mes angoisses
Elles veillant avec moi ou s'endormant
Lisent en moi leur propre écho :
Il dit : (Tu es ange et tu ne vois que sous la peau
C'est entre toi et l'ange l'unique ressemblance
Ne veux-tu découvrir le continent des profondeurs?
Donc, abandonne
À quelque autre que toi le continent des cimes.)"

Adunis-
Ali Ahmed Saïd Esber






"Je suis un poète qui écrit a voix haut, et qui aime à voix haute
Un enfant…Pendu sur la porte d'une ville
Qui connait pas l'enfance "
 Nizar Kabbani


                                


"Tu as dit : Mon visage est navire, mon corps est une île,
et l’eau, organes désirants.
Tu as dit : Ta poitrine est une vague,
nuit qui déferle sous mes seins.

Le soleil est ma prison ancienne,
Le soleil est ma nouvelle prison,
La mort est fête et chant.

M’as-tu entendu ? Je suis autre que cette nuit, autre
Que son lit souple et lumineux.
Mon corps est ma couverture, tissu
Dont j’ai cousu les fils avec mon sang.
Je me suis égaré et dans mon corps était mon errance…

J’ai donné les vents aux feuilles,
J’ai laissé derrière moi mes cils,
De rage j’ai joué l’énigme avec la divinité
Et j’ai habité l’évangile de l’allaitement
Pour découvrir dans mes vêtements
la pierre itinérante

M’as-tu reconnu ? Mon corps est ma couverture,
La mort est mon chant et palais de mes cahiers,
L’encre m’est tombe et antichambre,
Mappemonde clivée par la désolation
En laquelle le ciel a vieilli,
Luge noire que traînent les pleurs et la souffrance.

Me suivras-tu ? Mon corps est mon ciel,
J’ai ouvert tout grand les couloirs de l’espace
J’ai dessiné derrière moi mes cils,
Routes menant vers une idole antique.

Me suivras-tu ? Mon corps est mon chemin."
 Adunis-
Ali Ahmed Saïd Esber

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Qui va piano va...






                                

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 bise que rage








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Jeudi 12 mars à 18h à la médiathèque Etienne Caux
Garrett Caples  est un écrivain américain, résident de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs (MEET)

Poète et ancien journaliste, il est actuellement directeur de collection chez City Lights, une célèbre librairie et maison d'édition de San Francisco, en pointe dans la diffusion d'une culture anticonformiste.

Rencontre proposée dans le cadre du cycle « Venir écrire à Saint-Nazaire ».

Durée : 1h – Tout public – Réservation conseillée au 02 44 73 45 60.
En savoir plus



lundi 9 mars 2020

au chaland qui passe

                 Photo Soizic

Que d'eau!  Que d'eau!
semblent  dire les marais de  Brière cernés par les flots.

De son jardin d'une île  d'errance, Soizic, nous glisse (en chaland bien sur) cette photo


"Je connais une terre
Qui vogue et dérive
Un monde infini,
Le ventre assoupi
D’une vague sauvage.

Un monde miroir.
Ici
Des hommes pirogues

L’eau se referme sur les mots

La piarde se découvre
Et la tourbe s’échauffe.

Par la fouine et d’une perche
En chaland et par la brume
Ils glissent et caressent leur île.
La noire est l’encre de leur rives.

Ici
Des âmes roseaux
L’iris des eaux
décore l’œil de l’homme.

Le silence est une peau.

Le ciel à présent ouvre ses mains.
Foulques, et grèbes ,
chevaliers gambette
Bruyères, et mourons
Nymphéas et ajoncs.

Un feu follet me tente en secret
La rousse roule sur l’étang
Le saule m’attire m’ enveloppe
Les roselières commencent leur chant.

Le Marais,
Enfin,
S’étend.

Je connais cette eau
D’une douceur infinie
Elle goutte et coule
M’ invite et bruit.

Je dois lui revenir.
Je la comprends.

Dans ses eaux :
Pour toujours
Deux gouttes de mon sang.

Dans mes veines, :
A jamais
La Brière,
Et son orient".

Atos



"Le jour où je mourrai,
personne ne le fera à ma place.
De cette certitude se nourrit ma solitude,
donc mon individu.
Sans elle, que serais-je?
et ce "je" aurait-il la moindre signification?
Anne-France Dautheville







 
"Seul sur le sable"

                              la poubelle pour aller se marée

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"Île-Errance" de Clément Schneider






Le film entier chez: KUB

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Source: Courrier International



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