jeudi 24 décembre 2015

il est permis d'espérer


L'année va bien tôt se coucher - enfin sous nos frontispices-.
Comme d'habitude, mais sans doute plus encore, une année riche en situations, informations, émotions et tous le gnons que l'on a pu se prendre aussi de - très près ou d'un peu plus loin- et qui- pour ceux qui ont la chance de faire le saut dans l'inconnu 2016  (si! si! c'est une chance) -ont une fois de plus pu alimenter sans vergogne  le goutte à goutte de nos désillusions, détresses , doutes voir certitudes en tous genres.

"Le pire est toujours probable, mais, comme on ne peut exclure le meilleur, il est permis d'espérer"
-Jean  Daniel-

Chacun, tant bien que mal, trace sa route et croise aussi celle de ses voisins proches ou lointains terriens, à travers le prisme de l'interprétation, de la simplification, de la compréhension ou non de l'autre, notre double si différent et pourtant si proche dans le tic-tac du compte à rebours d'un coeur à vivre.

Que faut-il retenir? que faut-il jeter? que faut-il essayer encore?


Il appartiendra à chacun d'y répondre avec le droit de se tromper, pourvu que celui-ci ne fasse pas trop de dommages collatéraux, ce qui est sans doute parfois une gageure. On le sait si bien;
 déjà,  lorsque deux personnes se rencontrent, il est si compliqué d'avoir la sagesse, le discernement, et l'humilité ...de ne pas prendre le pouvoir sur l'autre, d'accepter ses différences, et de reconnaitre -contre toute attente- qu'il n'y a pas de vérité inscrite dans le marbre, si ce n'est celle que l'on est là ici et maintenant mais  va donc savoir pourquoi et comment ?

L'année va bientôt se coucher et le soleil qui borde son lit restera toujours un vrai miracle.
Voilà  peut-être une des pistes pour panser/penser nos plaies.
Au delà des multiples contusions,  confusions... la beauté du monde reste inaliénable et ce, malgré nous.

Je Nous souhaite une très belle année à venir. Je Nous souhaite le meilleur de Notre âme.

A bientôt
Jean-Jacques


         Photos: Denis de la Patelière

mercredi 23 décembre 2015

préposé aux machines de l'univers

         photo Denis de la Patelière

"Aux aguets perpétuels, je suis tout ce que je vois et pas seulement les autres lorsque, l'oreille plaquée au tronc d'un arbre par grand vent, j'entends ses craquements, des gémissements, des douleurs, preuve qu'il souffre comme n'importe qui. Et même la forêt dans sa totalité, et le ciel, les nuages, les pierres, les rochers, et les galets au bord de la mer, leur endurance à l'usure, leur durée malgré tout, leur indifférence.
De même pour les objets et les choses, abat-jour d'une lampe, quelques fleurs de printemps dans un verre d'eau, morceau de pain rassis sur une planche à découper, poignée de cerises, qui tous brillent par leur présence, leur solitude magnifique et fatale, comme dans les natures mortes des grands peintres.
Ils me parlent car ils sont parlants. Me voilà leur complice, préposé aux machines de l'univers, plus seul que jamais.
.../..."
-Gérard Lefort-extrait de: "Les amygdales"- Editions de l'Olivier-








"Ecrire c'est se confronter au chaos du monde."
-Gérard Lefort-