lundi 27 juillet 2015

si par hasard



La phrase qui rappelle quelqu'un:

                                       "  Parler de choses très proches avec des gens très loins "


 Résultat des courses:

Le jour du partage des richesses
on appellera ptêt  cela:
 La grande distribution
D'ici là
dans le Landerneau et chez  Navarre
l'expression
prendra comme exemple
Edouard, Gérard
et quelques autres
qui font la rue Michel






C'est ici que j'ai lu ça:

"L'avenir de l'humanité n'a d'intérêt que vu d'en bas"
- Bertolt (toujours sur la) Brecht-





                      illustration source: toile

UN  Monsieur dans le poste:

FAUDRAIT PAS  confondre

Vide et Néant
                              Si on enlève tout, il  ne reste que le néant
puisqu'il n'y a même plus de vide.



".../...
Il faudra sortir du monde toutes les choses inutiles
(J'ai déposé la liste à l'hôtel de ville),
ce n'est pas la place qui manque entre les siècles, les rues et les allées de jardin.

Ne pas  hésiter à entasser ce bric-à-brac un peu partout sur les avenues.
Qu'il ne reste au centre épicurien que les statues reposées des squares et le sommeil léger des fleurs.
Rien de visible à l'intérieur du monde, rien qui prenne la poussière ou ressemble à un dimanche.
Les murs blancs, la moquette verte et l'homme qui trempe ses tratines dans un bain moussant!

Je suis montée sur un cageot pour déclarer mon texte mais personne ne s'est arrêté.
Il aurait peut-être fallu le lire une deuxième fois ou rajouter un autre cageot!

Il y a deux façons de détruire le monde, ta main, je n'invente rien,
toutes tes mains, même si parfois il suffit de déplacer quelques mots pour construire une légende, de la plus sage à la plus belle.

La première façon de détruire le monde consiste à le poser sur la table en formica et d'un geste rapide de l'avant-bras tout balayer !
Un bruit de verre cassé puis le silence.
Cette pratique demande peu d'entraînement.
Mais si l'on y regarde de plus près, on est consterné car toutes ces petites choses fragiles remettent leur jupe en place et grimpent aux quatre pieds de la table.
Il suffit alors de faire le même geste de l'avant-bras et le monde retombe dans les livres d'histoire.

L'autre façon de détruire le monde consiste à brûler les livres d'une salle de classe et mettre à la place tout ce qu'il faut pour manger.
Que l'estomac se remplisse, déborde, tapisse les cavités mystérieuses du cerveau et bouche les alvéoles de liberté.
Le monde alors ferme ses portes à toute évenbtualité et l'on dit entre soi: ce n'est plus qu'une question de minutes.
.../..."
Isabelle Pinçon-Extrait de "C'est curieux "-Cheyne Editeur






 Du temps pour souffler.

 J'aime à respirer les autres
ça m'inspire.
Quand les autres sont inspirés,
je respire.
Où ya de l'oxygène
ya du plaisir.

                                                                          \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[#########


"Tea Time"

découvert chez Agnès Giard et ses 400 culs



jeudi 23 juillet 2015

qui suis-je?



Sur le bas côté
un peu terre à terre
poussaient quelques mots.
 Et toi,
 tu chuchotais:
 C'est dans les vieux pots
que l'on fait les meilleurs doutes.

Le laissez allée en dehors des clous
possède tous les vices cachés
avec
 et
sans doute.

Sur le bas-côté
pas trop pressé d'en découdre
avec quelques expressions définitives
à prendre et à lasser.
Et toi,
 tu chantais:
Faut bien de l'engrais pour du grain à moudre




et pendant ce temps là
Pour être utile
ou pas:

"Encore une lettre pour vous Cher René Char.
Dans votre lettre d'acceptation, vous parlez de «l'illusion cruelle d'être utile». Et pourtant... ne croyez-vous pas que si nous n'essayons pas d'être utile à l'Autre (et je n'y vois là aucune connotation religieuse), nous risquons de nous perdre nous-même?

Je sais que «La lucidité est la blessure la plus proche du soleil», mais si nous sommes plusieurs à accepter de payer le prix, ne serons-nous pas plus forts, plus RÉSISTANTS à tout ce qui nous oppresse?

Vous aurez compris que je cherche ma route. Pouvez vous m'y aider?

Toujours vôtre, avec admiration,

Esther




                                                     illustration: Source



Chère Esther,
"Vous cherchez un chemin et vous en donnez toutes les impressions. Alors je vous demande qui est l'Autre? À moins de répliquer sans faiblir l'axiome incomparable d'Arthur Rimbaud, je est un autre. Rimbaud avait peut-être justement pris soin de n'y mettre aucune majuscule.

Le premier Autre est nous-même; qui devons-nous convaincre en premier lieu de nos perspectives? Nous pourrons lors élever la voix et voler vers l'Autre dans l'illusion de notre présence. Ce n'est que bien plus tard que le sel de cette illusion engage la fonte des aspects et nous verrons cachée la coquine cruauté et l'absolue vérité qui jamais pourtant ne devra faire douter. La conviction est la veilleuse de l'homme qui marche.

Néanmoins, il n'y pas de prix à payer, nous n'en serions pas plus forts mais plus amers et plus gris. La vie ne se marchande pas. Il est vrai que la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil mais la puissance et l'obstination aveugleront tellement que nous serions encore capable de traverser les nuages sans voir les oiseaux et de traverser le ciel sans voir les étoiles.

Cherchez sans doute votre chemin dans la nécessité et devenez sa veilleuse, satisfaisez à votre fièvre d'être utile, portez votre lucidité au rang des phares dévoués. Vous vous rapprocherez du soleil."

René Char.





CEUX QUI N'EXISTENT PAS

Personne A

"Le corps du Soudannais est toujours embroché sur la clôture de barbelés.
Nadav compare les soldats égyptiens et nous, soldats israéliens, à deux enfants sur un quai:
chacun attend que l'autre plonge pour aller récupérer le corps.
L'un des bras de l'homme s'étire au-dessus de sa tête dans un mouvement de crawl.
Sa langue pend.
il ressembler à un nageur figé.
A en croire Nadav, je suis une fille à part.
Il me dit: "Avishag, la seule personne qui te préoccupe, c'est toi-même."
Je n'étais pas de garde lorsque les Egyptiens ont abattu le Soudannais.
quand je suis de faction, je ne quitte pas des yeux la clôture métallique sur l'écran vert du moniteur pendant douze heures et je songe à des gens qui n'existent pas.
Nous nous connaissons bien, ces êtres imaginaires et moi.
Mais Nadav affirme que se préoccuper des autres n'a rien à voir avec ça, au contraire.
Nous roulons dans le Humvee le long de la clôture.
En sa qualité d'officier, Nadav se doit de surveiller les filles les plus âgées, celles qui sont postées sur les miradors et aux points de passage.
La sentinelle du portail me demande mon sauf-conduit.
Je lui montre que j'ai pris un jour de congé.
J'ai eu un peu de mal à l'obtenir car la base manque toujours de nouvelles recrues, de filles chargées de la surveillance pendant leurs quatre premiers mois.
Avant d'arriver à la station de bus, je demande à Nadav si c'est mal de ne penser qu'à soi-même.
Il a oublié m'avoir fait ce reproche.
D'après lui, les gens considèrent que si telle ou telle personne est différente d'eux, c'est que les autres ne sont pas ce qu'ils sont, et je suis la seule personne au monde à ne pas admettre cette idée puisque je ne vois pas les autres.
Je ne sais pas ce que ça signifie.
Je ne dais pas si c'est bien ou mal.
J'ai envie d'un hamburger.
Deux hamburgers."
-Shani Boianjiu- Extrait de: "Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre. Traduction: Annick Le Goyat-" Editions Robert Laffont- Collection: Pavillons







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pansement du jour:

En politiquement correct:
"On ne dit pas: "La mal bouffe manifeste"

On dit:
"La FNSEA  déverse  son mécontentement  sur le bitume
et on n'a que lisier pour pleurer."

 (SE) CULTIVER
AUTREMENT



illustrations sur Toile


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 La rime jeune dans le poste:

" N'attend pas que la Française des Jeux te sèche les yeux"


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You
are péri
péri                            péri
péri-ssable

Je suis un flux tendu
Je suis une variable d'ajustement

Dieu Patron-Papa....
Qui suis-je?




" Les enfants du paradis
Sont les enfants sur terre
Alignés comme radis
Contre leur mère

Les enfants du paradis
Sont les enfants sur terre
Aux paupières arrondies
A l'iris délétère

L'iris délétère

Ils sont venus sur terre
Sans rien demander
Comme une pluie d'hiver
Sur une ville inondée

Est-ce pour nous aider
A supporter la peur du noir
Le tremblement de nos mémoires
Le choc de nos machoires ?

Renvoyez-nous d'où on vient
D'où on est né d'où on se souvient
Des perles de tendresse
Sanglots de l'ivresse

Renvoyez-nous d'où on vient
Sans le moindre mal vous le savez bien
Qu'on n'a pas vraiment grandi
Le sang nous frappe les tempes

Matrice tu m'as fait
Dans son lit défait
Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait

Matrice

Renvoyez-nous d'où on vient
Par le même canal le même chemin
De l'éternelle douleur
De la vallée des pleurs

Renvoyez-nous pour notre bien
On n'en veut pas plus on demande rien
Que nager dans le grand liquide
Comme un tétard aux yeux vides

Matrice tu m'as fait
Dans un moule parfait
Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait

Matrice

Matrice tout compte fait
Tu sais le monde est tout fait
Plus tu vas vers l'infini
Plus tu sais que c'est fini

Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait
Plus tu vas vers l'infini
Plus tu sais que c'est fini

Matrice...
Matrice...
Matrice...
Matrice tu m'as..."
-Gérard Manset-