samedi 31 janvier 2015
évidemment on marche sur un fil...
Impalpable chemin
"Je veille
la mer
a ce lointain mugissement
la foule des embruns
qui murmure
les voyages
les pays
les terres
je veille
je suis le secret
de cette nuit de tempête
je suis le phare
tranquille
perdu et fixe
face
à la mer
et de l'autre côté
l'étoile
rutile
et me fixe."
-Yamilé Ghebalou-
"Simplement elle attend
à contre-jour
à l'heure grise
des assauts
et l'affolement du sang
qui altère l'eau
La planète métamorphosée
la lésion qui raconte
sa romance
d'un autre temps
La nudité d'être femme
les lignes de la main
qui déposent leur bilan
Sans emphase
les gestes évanouis
à l'équivalence du vent."
-Djamal Amrani-
"Evidemment on marche sur un fil, chaque destin est bancal; et l'existence est fragile comme une vertèbre cervicale."
-Grand Corps Malade-
vendredi 30 janvier 2015
cheminons, c'est de saison
A tout berzingue
semble être de mise pour être dans le coup
jusqu'au cou.
Vitesse et préchi -pitration
sont les deux mamelles de l'esbroufe
qui brasse de l'air à défaut d'idées
et fait du bruit pour éviter que l'on entende les fausses notes d'un grand vide
mais...
si vite rempli.
"Il faut cheminer" disait mon patron de l'époque et comme il avait tendance à le répéter- parfois en boucle- cela pouvait en devenir...
heu!...agaçant.
Pourtant,
quand j'y songe aujourd'hui, je me dis qu'il avait sans nul doute raison.
C'est en se posant pour réfléchir un peu...ô même juste un peu...
que l'on peut essayer d'envisager quelque solution au problème
voir ... quelques problèmes à la trop vite solution.
Qui a dit que le plein régime était la clé?
Et puis, pour qui d'abord?
Pour ceux qui veulent nous noyer dans une logorrhée
résultat: c'est nous qui sommes vidés
Merci l'info en continue...
Pour ceux qui réforment à marche forcée pour nous faire croire qu'ils sont ultra contemporains-eux-
sans se soucier des dommages collatéraux.
Z'avez qu'à suivre sinon...circulez!
Beaucoup de bruit
beaucoup de larmes aussi
dans la sélection quasi surnaturelle
Les meilleurs (dans le sens du pouvoir bien entendu)
seront récompensés d'avoir courbé l'échine ou hoché la tête comme le chien-chien en pluche à l'arrière de l'auto.
jusqu'à ce qu'on les jette eux-aussi.
Aucune soumission n'ayant jamais engendré le respect.
(archives)
"Quand je vois votre réussite , j'ai envie d'échouer" Cette phrase entendue dans les années où le rêve était sollicité, que dis-je encouragé, a traversé toutes
mes marées d'équinoxe en amplitude et s'est ainsi inscrite comme un
tatouage rituel sur le granit de mes incertitudes océanes. Nous n'avons
pas les mêmes valeurs monsieur le pot de rillettes, président, ministre,
député, sénateur, évêque, général, banquier, sportif de haut niveau et
ainsi de suite, tous les noeuds coulants cravatés ou non, les plans de carrière
dont on fait les sépultures, les chefs en quoi que ce soit et les
carpettes qui vont avec, tous les uniformes qui marchent au pas de l'oie
ou en canard, les constipés de la morale qui bétonnent leur laborieuse
frustration, les philosophes à bon marché parfumés au 3 en un toilette,
les journalistes malades d'un cancer de l'égo , les psys à emballer le
jambon, les curés onctueux qui dégoulinent en chair, les diplômés qui
s'affichent sur les murs de leur vide sanitaire, les machins qui se
croisent avec des trucs plein leurs armoires, les actionnaires vulgaires
par essence et inutiles par définition , les qui comptent leur pognon
comme autant de passes à élargir leur horizon fessier, l'avant garde
trotskiste à l'hospice socialiste, le gauchiste enseignant , le
révolutionnaire fonctionnaire qui se soigne sous ses airs TT, le gros
bras syndical du livre qu'il n'a jamais ouvert, le chasseur qui rase
gratis tout ce qui bouge et tire pour combler le vide de son treillis
ventripoté , le fondamentaliste qui sent fondamentalement mauvais à
force de ne jamais ouvrir les fenêtres ou de changer de slip, le médecin UV qui chante "au
suivant", le notaire qui savoure au ptit dej. son faire part de décès,
la confrérie des voleurs artisans qui profite de la crédulité toujours
renouvelée, le caquette en BM qui sonorise l'espace et la roue arrière
qu'avait un ptit vélo; le branché de l'after chèvre et son before tout
shooter, les dieux à bon marché qui font de la neige ou du sang quand on les
retourne, les réponses à tout pour les nuls, les bonnes guerres et leurs
marchands d'âme, les : "on s'occupe de tout", les formateurs réformés,
les correcteurs en rouge dans la marge, les spécialistes, experts qui
bouffent à tous les râteliers et vous en mettent plein les dents et...
les blogueurs dans mon genre qui s'imaginent causer au monde alors
qu'ils se regardent dans la vitre de leur écran de fumée-
"quand je vois votre réussite j'ai envie d'échouer"
à marée basse!
C'est beau comme du Marquis de l'Orée:
" Un matin, Natalie s'avança vers le haut du pré à la recherche du premier rayon de soleil et tenta de rester immobile en attendant la chaleur. Ses pattes tremblaient. Elle ne dressait plus la tête. Son regard était entièrement tourné vers la souffrance.
Quelques jours plus tard, elle tombait sur la terre gelée.
On lui fit une piqûre pour l'endormir et je restai à ses côtés pour la caresser. D'ordinaire, elle fermait les yeux avec volupté, mais cette fois-ci elle était ailleurs. Que vaut une caresse quand tout est douleur ?
Elle me repoussa avec agacement et posa la tête contre son flanc, puis elle s'allongea sur le sol et la dernière injection fit cesser ses tremblements.
- Excusez-moi... dis-je au vétérinaire.
- Ce n'est rien, répondit-il. Et il s'en alla.
En naissant nous sommes arrachés au néant, et en vieillissant viennent d'autres arrachements.
Le soir même, j'entends un bruit de gorge en provenance de l'étable, et qui m'était inconnu jusqu'alors. Une chèvre inquiète appelle dans l'obscurité.
Pendant que je marche dans la nuit pour la rejoindre, je pense à ceux qui nient l'existence d'une conscience animale. Ces personnes sont en réalité des blocs de granit. Nous les empilerons pour en faire des murets de pierre qui seront aussitôt recouverts de clématites et de renouées. Ces monuments aux morts serviront de lieux de rencontre aux amies de Colette et d'Omar Khayyam, lesquelles s'enivreront là-bas en souvenir de Natalie Barney, la chèvre, celle qui inspira la naissance du monde sauvage après le déluge."
il fallait bien sur comprendre: "Mendiants ET Orgueilleux"
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