LE FOU IDEAL
(1))
"Je vais bientôt devoir partir tu sais...
-Ah?
-Tu dois pas trop, c'est la caravane qui choisit.
-La caravane?
-Oui, la caravane. C'est comme une famille tu comprends, je ne peux pas les lâcher. Où ils vont, je vais.
Il stoppe le mouvement de son pinceau et me regarde.
il a l'air d'avoir peur et en même temps ne semble pouvoir déroger à la règle absolue de la caravane.
Il fait froid et obscur ici, nous avons les doigts gelés mais nous peignons des choses et d'autres en chuchotant la tête baissée.
Je suis en dernière année de la formation d'éduc', j'ai oublié tout ce que j'avais appris à l'école et je reste là à chuchoter dans l'obscurité, un pinceau à la main.
Un pinceau qui justifie le lien, qui nous rassemble et nous unit.
-Je ne sais pas où nous allons aller maintenant mais je vais bientôt partir...
Finalement, il n'est pas parti. il a erré ici et là, piétiné les trottoirs en effrayant les passants avec son odeur et ses gestes désordonnés. Il a parlé beaucoup, surtout à l'invisible, surtout à la solitude.
Puis un jour, avec une collègue, on l'a croisé à l'hôpital.
On a bredouillé. On a trébuché. On savait bien qu'il était là parce que la presse parlait de lui depuis des semaines sans pudeur ni respect. il était là parce qu'il avait été le fou idéal, au mauvais endroit au mauvais moment, délirant et gesticulant un peu trop fort, se débattant trop bruyamment avec sa propre folie.
On l'avait bien reconnu innocent depuis. Et pourtant.
Pourtant, ils lui avaient rasé la tête et mis un pyjama.
Pourtant, il avait la bave au bord des lèvres et le regard au bord du vide. il était allongé à côté d'une plante pas assez arrosée, silencieux, immobile. Devenu le malade idéal.
Innocent.
Mais rasé et en pyjama.
Ce qu'on retiendra de lui reste pourtant dans la presse et l'inconscient collectif comme le lien éternel entre folie et dangerosité.
La presse en a parlé, les flics en ont parlé. Les badauds en ont parlé.
Et lui, nous l'avons oublié."
Célia Carpaye
(1) Ce texte fait référence à une affaire qui a eu lieu à Marseille courant 2013: une personne souffrant de troubles psychiatriques et vivant dans la rue a été accusée à tort du meurtre d'un jeune homme. Depuis, elle a été innocentée mais a subi une longue hospitalisation en milieu fermé et de graves accusations dans la presse.
source: LIEN SOCIAL n°1139
bolit pureau: j'aime bien la chanson mais pas le folklorisme de la vidéo
proposé par Serge
(je signe)
NON AU RACKET SUR LES FACTURES D'ELECTRICITE
Déclaration de Patrick Le Hyaric, Directeur de l’Humanité, Député au Parlement européen:
" Attention ! On veut vous racketter de 20 à 40 euros de plus sur des factures d’électricité que vous avez déjà payées, en plus d’une nouvelle hausse de 5% qu’on veut vous faire payer dès le 1er août.
Le Conseil d'Etat vient d’annuler, sur plainte des actionnaires privés des concurrents EDF, c’est-à-dire GDF-Suez, Poweo et Direct Energie les tarifs réglementés pratiqués par EDF pour la période allant d'août 2012 à août 2013. Le conseil d’Etat demande au gouvernement de prendre un nouvel arrêté « dans un délai de deux mois » pour augmenter rétroactivement les prix.
Cela vous ferait payer 20 à 40 euros supplémentaires sur vos factures déjà réglées. Cette surtaxe viendrait s’ajouter aux 5% d’augmentation déjà prévu en août prochain. Au moment où 300.000 à 600.000 foyers sont menacés de coupures d’électricité et de gaz, cette taxe sonne comme un coup de poignard pour des millions de foyers modestes. Trop c’est trop !
Je m’oppose fermement à ce racket organisé au profit de quelques actionnaires qui ont déjà les poches bien remplies, quand des millions de familles ne savent pas comment boucler leurs fins de mois.
Signer la pétition en ligne
La droite, l’extrême-droite et les socialistes n’avaient pourtant cessé de nous dire que l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence et au privé à partir de 2001 ferait baisser les prix. C’est faux ! La preuve !
De plus, ceci empêche depuis 13 ans, notre pays d’avoir une politique énergétique cohérente qui lui permette d’effectuer les investissements d’avenir capables d’assurer notre indépendance et notre avenir énergétique et écologique. Nous refusons donc la fin des tarifs sociaux pour l’électricité qui précipite la désindustrialisation de notre pays et les délocalisations en rendant l’énergie plus coûteuse pour les usines, qui augmente les prix pour les foyers français et pèse lourd, notamment pour les familles modestes.
Cette dérégulation a été votée en 1998 par la droite et les socialistes au Parlement européen et a été mise en œuvre par le gouvernement de droite de Fillon en 2010, via la loi Nome.
Ne laissons pas faire ! J’appelle tous nos concitoyens à signer et à faire signer des pétitions, à protester de différentes manières auprès des préfectures et du ministère et surtout d’utiliser le 25 mai prochain son bulletin de vote Front de gauche pour mettre en échec cet inadmissible projet.
C’est pourquoi je demande au gouvernement de refuser cette décision du Conseil d’Etat et de porter l’affaire devant la Cour de justice européenne, au nom du respect de la non rétroactivité du droit et de l’égalité d’accès à l’énergie comme bien commun de l’Humanité. Non les peuples ne paieront pas l’addition pour les actionnaires !"
Source
Pétition en ligne
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DEBAT
Avec Des Hauts à l'affiche
reçu ceci:
L'association NATUR-ACTION organise le vendredi 25 avril, une conférence-débat sur la publicité.
Notamment
sur la publicité "sauvage" et illégale que l'on trouve sur les bords
des routes, mais aussi sur la réglementation en matière d'affichage
légal.
Un diaporama sera présenté par Michel BLAIN, de l'association "agir pour les paysages".
Une
seconde partie sur la réglementation et l'aspect juridique sera
présentée par Benjamin HOGOMAT, juriste à "France Nature Environnement".
Ouverture à partir de 19h, salle 7 à AGORA, St-Nazaire.
GRATUIT, mais réservation fortement conseillée, le nombre de places étant limité!
Réservez par mail:
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Au Printemps:
Un Soleil couchant