dimanche 20 avril 2014

la tête de l'autre








"On écrit pour
ranger sa tête
comme on range
sa chambre
après qu'un ami
est venu jouer
tout l'après-midi
Il est rentré chez lui
et maintenant
il faut faire quelque chose
de tout ça
Remettre de l'ordre
mais veiller à ce que
tout reste accessible
parce qu'il reviendra
sûrement demain
Alors il faut 

remettre les choses en place
grossièrement 

sans traîner
parce que la nuit arrive
qu'il va falloir manger
se laver
se coucher"
   -Guillaume Siaudeau -"Il revient demain"

découvert chez:"Usage du jour"

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envoyé par Daniel

" Pendant que les magazines et les chaines de télévision parlent de la vie des célébrités,
le Chef de la Tribu des Kayapo a reçu la pire nouvelle de sa vie :

Dilma, la présidente du Brésil, a donné son approbation pour la construction

d'une énorme centrale hydroélectrique (la 3ème plus grande au monde).

C'est la sentence de mort pour tous les peuples vivant près du fleuve, car le barrage inondera environ 400 000 hectares de forêt.

Plus de 40 000 Indiens devront trouver de nouveaux endroits où vivre.../..."


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Bats and swallows -images,mots et sons de Florian Gerbaud





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The first breath of spring-Le premier souffle du printemps
par Claudine de Faÿ-artiste-

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chez Addenda







source: Toile









samedi 19 avril 2014

l'oeuf de la veille


photo: Johann

"..../...
Nous en savons beaucoup trop, bien trop pour être menacés, bien assez pour mourir à petit feu par le poison, NOUS N'APPARTENONS PAS AU MONDE CAR LE MONDE NE NOUS APPARTIENT PAS, IL Y A UNE SYMETRIE DANS L'EXERCICE DE LA PROPRIETE, un vol a été perpétré, celui d'une parcelle de l'âme, nous possédons ce qui nous possède dans la fiction de nous-mêmes, nous sommes des vendus et la parole nous tient par la gorge, nulle fuite possible, nous revenons d'un pays où nulle propriété ne fait loi, noue sommes en éxil et la pensée nous charrie.
.../..."


 ".../...
Le peuple se déconstruit, le peuple s'arc-boute et se tire sur lui-même, dans les commodités de l'être-là, le peuple s'applaudit et se dit, s'arc-boute et s'entredit, la diction d'un peuple, dans sa bouche, l'activité d'un orchestre, le pays de toutes les langues, LE PAYS OU TOUT CE QUI LIE SE DEMELE, OU S'ETOURDIT LA CAPACITE D'UN SOI A S'ENTENDRE DIRE: VOUS! Des sections de peuples, ce qu'il reste de peuples pour vous demeurer, pour détourner un peu de terre de vos terres aussi vertes que le sol le leur permet, pour la métaphore.

Le vertige se donne à voir, il se donne. Tout de suite. L'expérience de mes rêves donne du temps. Tout de suite. Je veux dire de succession, ça parle dans le système, de la mécanique imaginée, la sortie vers le dedans, définitive, la terre, c'est la terre, la terre est ce dedans, aussi minuscule, je suis, aussi rien-du-tout, je suis, dans la phrase, cette strate d'air au-dessus de la terre, mes rêves parlent et disent mon temps, mes histoires et me séparent de l'hier et me font recommencer. Toujours dedans. LA SOLUTION N'EST PAS DANS LA TERRE...LA SOLUTION N'EST PAS DANS LA TERRE, l'idée est de trouver le double sens de l'intérieur libéré par à-coups, soupapes, pchit, vla, pchit, vla,  la terre est ce réel qu'explore mon phallus de voir, c'est l'entonnoir, le trou et ma langue est cette plainte...qui parle à demi-mot.
.../...

 

 

"A cause des histoires, sales histoires, nous avons du peut-être plein les mains.
Pour autant, nous ne sommes pas fous. Et si réels.

A cause de la liberté, sale histoire, nous ne sommes jamais maîtres des idées nouvelles. Pour autant, nous ne sommes pas fous. Et si peu vrais."








"L'oeuf, tu songes qu'à l'intérieur, il y a du mouvement, tu songes qu'il est possible de rendre un mouvement parfait, tu y songes comme un songe à l'eau de mer, profanateur, tu as toujours dit qu'il n'existait pas d'au-delà, par deux, par trois, 
MAIS UN SEUL MONDE TROUE DE PARTOUT, UN OEUF, TU MARCHES SUR L'AME, TU SAIS BIEN CE EN QUOI ELLE CONSISTE, ELLE TE FORME A L'INTERIEUR DES FORMES, ELLE TE DONNE LIEU."





extraits de "Ici dans ça" de Mathieu Brosseau- Editions Le Castor Astral-







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