mercredi 17 juillet 2013

un monde où on est tous assis dans les arbres



"On ma raconté un jour une histoire. il était une fois un garçon qui avait grimpé dans un arbre. Son instituteur lui a ordonné de redescendre. Le garçon a demandé pourquoi. "Qu'est-ce que ça donnerait si on était tous assis dans les arbres?", a dit l'instituteur;
Le garçon a répondu que ça donnerait un monde où on est tous assis dans les arbres."

Extrait de: "Le sang des fleurs" de Johanna Sinisalo-Editions Actes Sud



 illustration source: Toile

" Le long du fleuve qui remonte
Par les rives de la rencontre
Aux sources d'émerveillement
On voit dans le jour qui se lève
S'ouvrir tout un pays de rêve
Le tendre pays des amants
On part avec le cœur qui tremble
Du bonheur de partir ensemble
Sans savoir ce qui nous attend
Ainsi commence le voyage
Semé d'écueils et de mirages
De l'amour et de ses tourments

Quelques torrents de médisance
Viennent déchirer le silence
Essayant de tout emporter
Et puis on risque le naufrage
Lorsque le vent vous mène au large
Des îles d'infidélité
Plus loin le courant vous emporte
Vers les rochers de la discorde
Et du mal à se supporter
Enfin la terre se dénude
C'est le désert de l'habitude
L'ennui y a tout dévasté

Quand la route paraît trop longue
Il y a l'escale du mensonge
L'auberge de la jalousie
On y déjeune de rancune
Et l'on s'enivre d'amertume
L'orgueil vous y tient compagnie
Mais quand tout semble à la dérive
Le fleuve roule son eau vive
Et l'on repart à l'infini
Où l'on découvre au bord du Tendre
Le jardin où l'on peut s'étendre
La terre promise de l'oubli."

-Georges Moustaki-



Illustration source: Toile

"Les pensées étaient groupées
dans un coin du jardin,
comme si on avait voulu
les protéger du vent
et des hommes."
-Alexandra Romanès-


illustration source: Toile


"On était heureux,
on ne le savait pas.
Les jours tendres sont loin.
Se retourner, pourquoi faire?
Il y a longtemps, tous les deux
main dans la main,
on a scellé un pacte avec me ciel.
Maintenant, tout ce qui m'arrive
n'est rien."
-Alexandra Romanès-


illustration source: Toile



lundi 15 juillet 2013

jeux sans frontières

photo source:Toile

J'ai lu ça:

"Le PS n'a toujours pas tiré de leçon de la claque qu'il a reçue le 21 avril 2002. Il continue d'ignorer la fuite de ces « invisibles » qui furent sa base électorale jusqu'en 1981. Et, pourtant, ce n'est pas faute d'avoir été prévenu...



"Il y a un moment où une routine apparaît pour ce qu'elle est devenue : de l'inconscience faite autisme. « Nous aurons à tirer toutes les leçons de ce scrutin », a déclaré François Hollande sitôt connus les résultats de l'élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot.
Exactement ce qu'il avait dit, comme premier secrétaire du PS, après le 21 avril 2002 qui avait vu Jean-Marie Le Pen souffler la place de Lionel Jospin au second tour de l'élection présidentielle. Au congrès de Dijon suivant, François Hollande avait précisé l'objectif : « retrouver les liens avec les catégories populaires ».

Fracture sociale

Dix ans de perdus. Aucune leçon tirée. Parce que la thèse jospiniste de « l'absurdité » du 21 avril avait prévalu - l'intellectuel du parti, Henri Weber, parlant même d'un « accident ». Hier, comme aujourd'hui, la principale explication crève pourtant les yeux : les catégories populaires ne cessent de fuir le principal parti d'une gauche censée les représenter !
Et pour une raison qui n'a rien d'accidentel, mais parfaitement logique : il ne les représente plus et ne fait plus rien pour elles. Certes, médias et politiques en parlent de moins en moins, mais les classes populaires (ouvriers, employés, artisans, paysans, chômeurs) représentent toujours plus de la moitié de la population active.

Or, ces bases sociologiques et géographiques de la gauche ont été ravagées par la mondialisation. Et, contrairement à ce qu'inspire souvent le mépris social à leur égard, elles ont une conscience aiguë de ce que leurs dirigeants ne veulent pas avouer : ils ne savent plus quoi faire d'elles, ils n'ont rien à leur proposer de convaincant.

Les salariés au chômage, ceux qui le redoutent ou ceux qui ne voient que déclassement programmé pour leurs enfants se sont lassés des discours sur « l'adaptation » à une modernité qui les marginalise. Ils ont bien compris que les élus n'ont aucune prise sur les délocalisations, les fermetures d'usines et la régression des statuts professionnels. Ils ont compris aussi que la crise était surtout pour eux, et qu'il y avait des gagnants de la mondialisation sauvage : grands patrons et banquiers ne se jettent pas par la fenêtre comme en 1929 ; ils se payent en hypersalaires ou en retraites chapeau dignes du Loto, et l'argent public éponge les conséquences de leur cupidité.

Les « bénéfices » de la mondialisation, dont la Commission de Bruxelles s'est faite le chantre, ils voient bien à qui ils reviennent tandis qu'eux n'ont droit qu'aux discours d'énarques pensionnés à vie dissertant sur le « populisme » et leur expliquant sans conviction qu'il faut s'« adapter », « bouger » et « changer de métier plusieurs fois dans sa vie ».

« Pour la première fois dans l'histoire, les classes populaires ne font pas partie du projet économique », résume le géographe et sociologue Christophe Guilluy, qui analyse depuis vingt ans la relégation de ces nouveaux « invisibles » à l'écart, dans cette France périphérique faite de chômage, de bas salaires et d'aides sociales. Un peuple perdu de vue par des partis de gauche prisonniers de leur sociologie de cadres et de fonctionnaires ancrés dans les métropoles bobo bordées d'une ghettoïsation urbaine « multiculturelle » dont les désagréments ne sont pas plus maitrisés que ceux de « la » mondialisation heureuse.
Comment la gauche a-t-elle pu abandonner ces « invisibles » qui se manifestent en venant gonfler l'électorat du FN (aujourd'hui en tête chez les ouvriers de 20 à 55 ans) alors qu'ils ont constitué son socle électoral jusqu'en 1981 ? Ce n'est pas faute d'avoir été alertée. Dès 1990, le clairvoyant Marcel Gauchet, inventeur de la notion de « fracture sociale », évoquant « les mauvaises surprises d'une oubliée », avait annoncé le « retour de la lutte des classes là où on ne l'attendait pas : pour alimenter la poussée électorale continue de l'extrême droite ». Et l'on se souvient de la colère prémonitoire de Pierre Mauroy, constatant, quelques jours avant le crash du 21 avril, que son parti n'osait plus employer le mot « ouvrier ».

La gauche n'est plus marxiste, mais les électeurs, eux, continuent de se déterminer en fonction de leur situation économique et sociale ! « Les classes sociales n'ont ni raison ni tort, elles ont des intérêts et des manières d'être, a rappelé Jacques Julliard, ajoutant : Comment demander un comportement rationnel à des gens confrontés à un capitalisme aussi déraisonnable, aussi cupide que celui dont nous sommes affligés ? » Les catégories populaires se sont donc laissé tenter par les promesses de Nicolas Sarkozy en 2007, avant de chasser l'imposteur en votant pour Hollande et son engagement de lutter contre la finance, son « principal adversaire ».

C'est leur déconvenue qui redynamise comme jamais le vote FN.
Marine Le Pen leur paraît désormais comme la seule qui s'adresse à eux, ainsi que le faisaient naguère les communistes, les gaullistes et les socialistes. Et ils rejettent Jean-Luc Mélenchon dont le robespierrisme ne masque pas une apologie de l'immigration non régulée qui rejoint celle du Medef pour presser les salaires à la baisse.

Contre cette hémorragie de son électorat vers le FN, la gauche a épuisé le registre de l'injure, version « les salauds » de Bernard Tapie (l'heureux bénéficiaire d'un « préjudice moral » de 45 millions d'euros) ou version « les cons » de Julien Dray (le collectionneur de montres à 20 000 €). Marine Le Pen, elle, qu'elle soit sincère ou non, peu importe, n'a pas le même effet répulsif que son père et les dernières partielles montrent que « le FN siphonne les voix du PS », comme l'analyse le politologue Dominique Reynié.

Ajoutons que la prégnance de la culture communiste, qui a retenu nombre d'ouvriers ou d'ouvriers retraités, désormais abstentionnistes, de passer au vote FN, ne joue plus son rôle inhibiteur chez les jeunes ouvriers et employés. La dénonciation est inefficace parce que le vote FN n'est pas « contestation, mais demande de démocratie », selon Marcel Gauchet. Et le front républicain ne fonctionne plus parce qu'il est d'abord vu comme le programme commun droite-gauche de l'alignement sur une politique européenne qui ne protège pas les peuples de la mondialisation sauvage.


UNE RÉPONSE VITALE

En ciblant le fanatisme de José Manuel Barroso et son projet d'une Europe jungle sociale comme «carburant du FN», Arnaud Montebourg a le mérite de placer enfin le débat au niveau des causes plutôt que des symptômes : pourquoi la gauche et la droite françaises se sont-elles alignées sur cette politique européenne qui n'a rien d'inéluctable ? Il a raison de considérer les élites coresponsables des «tourments légitimes d'un peuple empoisonné», selon l'exigeante formule de Jean Daniel.
Car, à l'origine des errements du peuple, il y a souvent son abandon. Les grands moments historiques français correspondent tous à l'articulation heureuse entre le peuple et ses élites : la Fronde, 1789, les débuts de la IIIe, le Front populaire, le gaullisme. Ce qui distingue l'élite digne de ce nom de l'oligarchie, c'est son souci du peuple et de ses intérêts. Gambetta demandait aux élites d'être les « frères aînés du peuple », François Mitterrand disait qu'il fallait toujours se soucier du sort des « bougres ». Peu importe que ce souci recouvre un paternalisme inspiré par l'intérêt bien compris, la crainte ou l'altruisme. L'important est la réponse qu'il donne aux inquiets. Pour François Hollande et le Parti socialiste, cette réponse devient vitale."
 
                                                                   }}}}}}}~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~



Déconstruction!
Poils au menton.
On aurait
vite-fait
de perdre ses repaires,
dans cette affaire
PLACE NETTE
Réunion clinique
et ambiance de pôles
eurent raison
de la mater-mitée
privée
de dessert.
Le lendemain, ou alors son jour suivant,
sortira de terre
un gros ver en béton
avec terrasse,
Où ma grue
pond
le passé 
très
passe.
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