vendredi 17 juillet 2009

le long du fleuve qui remonte









"Le long du fleuve qui remonte
Par les rives de la rencontre
Aux sources d'émerveillement
On voit dans le jour qui se lève
S'ouvrir tout un pays de rêve
Le tendre pays des amants
On part avec le cœur qui tremble
Du bonheur de partir ensemble
Sans savoir ce qui nous attend
Ainsi commence le voyage
Semé d'écueils et de mirages
De l'amour et de ses tourments.

Quelques torrents de médisance
Viennent déchirer le silence
Essayant de tout emporter
Et puis on risque le naufrage
Lorsque le vent vous mène au large
Des îles d'infidélité
Plus loin le courant vous emporte
Vers les rochers de la discorde
Et du mal à se supporter
Enfin la terre se dénude
C'est le désert de l'habitude
L'ennui y a tout dévasté.

Quand la route paraît trop longue
Il y a l'escale du mensonge
L'auberge de la jalousie
On y déjeune de rancune
Et l'on s'enivre d'amertume
L'orgueil vous y tient compagnie
Mais quand tout semble à la dérive

Le fleuve roule son eau vive
Et l'on repart à l'infini
Où l'on découvre au bord du Tendre
Le jardin où l'on peut s'étendre
La terre promise de l'oubli" -la carte du tendre- georges moustaki-

les glycines - Mama Bea Tekielski

une voix et quelle voix!
des textes et quels textes...
par exemple celui-ci:

"Je pèse quarante-huit kilos
Peut-être un peu plus, un peu moins
Ça dépend si j'ai du chagrin ou pas

Je pèse le poids de mes mots
Mes mots qui valent ce qu'ils valent
Mais, en tout cas, ce sont les miens
Et ces mots, quand je te les lance
Et que tu ne les attrapes pas
Je pèse le poids de l'absence
Avec ma rage au bout des doigts,
Je pèse le poids de la peur
Qui me tient éveillée la nuit
Les membres raidis sous le drap
Comme une dalle de béton
Les yeux tournés vers l'intérieur
A me demander qui je suis !

Je pèse le poids de mes actes
Qui sont pas toujours à ma taille
Qui se barrent sans prévenir
Sans demander la permission
Pour aller faire un peu plus loin
Quelques enfants adultérins
Que j'ai du mal à reconnaître,
Je pèse le poids d'un chien mort
Comme meurent les animaux
Avec ce regard qui s'étonne
Qui dit "Pourquoi tu m'abandonnes ?"
Ce regard insoutenable
Qui vous fait cracher vers le ciel
Un dernier refus misérable
Et qui fait qu'à jamais je pèse
La toute impuissance des hommes

Je pèse le poids de l'amour
Que je ne parviens pas à vivre
Ou de façon si maladroite
Que ma mère, sûrement, ne sait pas
La tendresse que je lui porte,
Je pèse le poids de l'amour
Qu'on rencontre si peu souvent
Qui, pourtant, doit nous délivrer !
Mais voilà, on n'a pas le temps
Ou alors, on est fatigué
Je pèse le poids de l'amour
Qu'est si difficile à donner
Et tout autant à recevoir
Alors, on reste là, tout seul
A peser le poids de l'orgueil

Je pèse quarante-huit kilos
Peut-être un peu plus, un peu moins
Ça dépend si j'ai du chagrin ou pas

Je pèse quarante-huit kilos
Toi, ça te fait ni chaud ni froid
Tu te dis "La fille, elle flippe
Dommage, mais c'est pas mon trip !"
D'accord, mais quand on se retrouve là, tout seul
Avec deux, trois spots dans la gueule
Faut bien raconter quelque chose
Pour essayer de se trouver
Pour pas rester des étrangers
"Toi, tu payes et moi je te baise"
Non ? alors raconte-moi
Combien tu pèses !"



http://www.mamabea.fr/

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