Se conduire
comme un grand
un grand espace (même)
visites,
voyages,
empoignades langoureuses,
jeux de mains
chagrins...
Prends en de la graine
Allez!
D'autres
jeux demain
si tout va bien.
Saturday
ça me dit
D'ici là !!!
Bourlinguer, vagabonder, pérégriner au Cap Blanc-Nez
ou ailleurs qu'importe
et même toutes portes
ouvertes
ou bleues ou roses ou ...
Rainbow warrior
You know
et si oui
esprit
de Celte
accroché au garde-corps
tu t'endors dans les ambitions du large.
qui murmure à l'oreille du lambi
Enlève ton masque je t'ai reconnu
Chez "Célestine":
« Je crois en la couleur rose. Je crois que le rire est la meilleure
façon de brûler des calories. Je crois aux baisers, beaucoup de baisers.
Je crois qu'il faut être forte quand tout semble aller mal. Je crois
que les filles joyeuses sont les plus jolies. Je crois que demain est un
autre jour et je crois aux miracles. »
Audrey Hepburn
Dessine moi un virus:
"On doit refuser l'arrogance du présent.
On a quelque chose à apprendre du passé
qui n'est pas seulement l'antonyme de notre modernité."
Patrick Boucheron
😀 Envoyé par Nathalie:
"JOURNAL DE CONFINEMENT
JOUR 1
Mercredi 18 mars. Premier jour à quatre à la maison. Journée ensoleillée, les enfants ont pu profiter du jardin. Pas encore de nouvelles de la maîtresse, j'imagine qu'il faut le temps de s'organiser. Ce midi, apéritif en famille, jeux l'après-midi ; Mathilde avait fait un gâteau au chocolat pour le goûter. Petit air de vacances !
JOUR 2
Jeudi 19 mars. Première tonte de l'année ! J'adore l'odeur de l'herbe coupée. Les arbres sont en bourgeons, les tulipes sortent de terre, les premiers jours de printemps sont toujours agréables !
Foot avec les enfants qui ont fini par se disputer, comme toujours. La vie s'organise tranquillement.
JOUR 3
Vendredi 20 mars. Les premiers devoirs sont tombés pour Mathis : révisions sur les divisions. Surtout rester calme...
Léa fait des dessins pour papa et maman. Trop mignon.
JOUR 5
Dimanche 22 mars. Le jardin est au carré, on dirait Versailles ! Comme quoi il y a toujours du bon à prendre ! Mathilde a les mains dans la farine la moitié du temps : gare aux kilos en trop !
Léa a épuisé la moitié du stock de pages blanches, c'est moche pour la planète.
Côté divisions, on rame...
JOUR 7
Mercredi 25 mars. Si Mathis me demande encore une fois ce qu'est un dividende, je lui fais manger son cahier !
Léa a enfoncé toutes les pointes de feutres et chouine à longueur de journée.
Mathilde s'est lancée dans la confection d'un gâteau roumain à la purée de marrons et aux pruneaux. Est-ce vraiment une bonne idée ? Le temps commence à sembler long.
JOUR 10
Samedi 28 mars. Je crois que mon fils est con, j'ai abandonné la division. On a une semaine de retard sur le travail envoyé par la maîtresse. J'ai vomi le gâteau aux marrons.
JOUR 11
Dimanche 29 mars. La caisse à outil est nickel, j'ai rangé mes clefs plates par ordre de grandeur, les marteaux par ordre croissant de poids. J'ai trié tout ce qui pouvait se trier dans la maison : clous, vis, boutons, punaises (par couleurs), slips.. Je commence à voir flou.
JOUR 14
Mercredi 1er avril. On continue sur le passé simple. La décence m'oblige à me taire. ..
JOUR 15
Je rédige une lettre à l'attention du pape pour faire canoniser la maîtresse de mon fils. J'ai envie d'écouter Céline Dion en passant l'aspirateur dans le garage. Je crois que ça va pas le faire.
JOUR 16
Vendredi 3 avril. « Les enfants prenâmes le goûter sur la terrasse ». Bon c'est fois-ci c'est clair, Mathis n'aura pas non plus le prix Nobel de littérature... J'ai envie d'épouser sa maîtresse...je crois que je commence à délirer...
Léa regarde la télé H 24.
Mathilde a commencé une pièce montée à cinq étages. Je le sens pas trop. J'ai déjà pris cinq kilos...
JOUR 17
Samedi 4 avril. Je crois que j'ai chopé un Gilles de la Tourette avec ce putain de passé simple de merde !
La pièce montée s'est cassé la gueule.
J'ai des hallucinations, les dessins de ma fille me parlent !
JOUR 18
Dimanche 5 avril. Pour la première fois de ma vie, j'ai prié Dieu...
JOUR 19
J'ai bouffé la page du livre de conjugaison. Problème réglé...
JOUR 20
Passé la journée à chercher le chien, on l'a perdu !
JOUR 21
Merde, c'est vrai, on n'a pas de chien ! J'attaque ma cinquième bière de la journée.
Léa ressemble à un lapin qui aurait attrapé la Myxomatose.
JOUR 30
36 mars. Je suis sûr d'avoir vu passer la maîtresse de Mathis dans la pâture derrière chez nous : elle promenait son Bescherelle en laisse.
Je vais reprendre un Ricard …
JOUR 31
J'ai les dents qui grattent, je transpire des yeux. Je me rends compte que mon slip est à l'envers. Comme je le porte au-dessus mon pyjama, j'ai l'air encore plus con.
JOUR 32
An 3020 après ma belle-mère. Plus de farine dans les magasins, Mathilde est prostrée sur une chaise dans la cuisine, elle fait la conversation au four.
Mathis essaye de diviser le passé simple. Léa bave devant la télévision. Les stocks de Ricard sont épuisés. Au secours...
JOUR 40
37 avril 2028. Oh putain on a remonté le temps ! Il se passe des trucs bizarres... Il y a une dame dans ma cuisine qui pleure en regardant le four, je ne sais pas du tout qui c'est. Et cette petite assise dans le coin qui regarde en ricanant, elle me file je jetons. De toute façon je ne sais plus comment je m'appelle. Je ne sais même plus pourquoi j'écris. C'est la fin...
JOUR 50
Il s'est passé quelque chose. Il y a des gens partout, on entend « c'est fini ! », « C'est fini ! », « Plus de confinement ! ». Je ne sais pas ce qu'il se passe. Je sors pour voir. Je m'y reprends à trois fois avant de savoir enfin passer la baie vitrée. Je respire à pleins poumons. Je tombe dans les pommes. Direction les urgences.
JOUR 60
Vendredi 15 mai. Reprise du travail depuis une semaine. Mathilde, Mathis et Léa vont bien. La vie a repris son cours normal, si ce n'est que j'ai du cholestérol, du diabète, des troubles de la personnalité (mon double ne parle qu'au passé simple et cherche à diviser tout ce qu'il peut, c'est un peu pénible...) Mais bon nous en sommes sortis vivants ! Rendez-vous demain chez la psy, 15h30..."
Valérie M.
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Chez Bretzel Liquide:
l'hygiène des mains:
Chez: "Briques à Braques" Poézie
"Agriculteurs, caissières, caissiers, livreurs, éboueurs, facteurs, camionneurs. Les travailleurs du front, les INDISPENSABLES, en ce moment surtout, sont pour la plupart des smicards, des bas salaires, les plus bas salaires. Les plus utiles, les plus indispensables sont donc les plus méprisés.
Nos hauts salaires eux, sont en confinement, et pour une grande majorité, partis dans leurs résidences secondaires… faire du yoga, de la méditation, de la bonne cuisine, du vélo d'appartement ou se faire livrer par des restaurateurs haut de gamme … Sans compter les artistes ultras privilégiés qui gratouillent leur guitare dans leur cuisine, ou massacre Jean de La Fontaine pour garder leur égo à flot (c'est leur héroïque effort de guerre !!!!! ).
Venez me dire que la lutte des classes n'existe plus… Dans les guerres, la chair à canon, ce sont les pauvres… C'est là que le mot “guerre” de Macron est justifié, puisqu'au front ce sont toujours les mêmes, de guerre en guerre ; les plus pauvres et les plus ignorés, ceux qui survivent du salaire minimum pour nous permettre aujourd'hui … de SURVIVRE !
Et quand on fera le décompte, on s'apercevra que ces sacrifiés auront payé au prix fort… Nos assiettes pleines, nos poubelles vidées, nos montagnes de pq…"
Jacques Dor
Chez "Rêveuse de mots"
Chez "Rêveuse de mots"
« Ressentir plus que jamais
la communauté de destins de toute l’humanité »
Edgar Morin