En vrai
et
pour de faux;
mélange de l'avéré et de l'apparent
et tu m'en diras des fantaisies
des chimères
jusqu'au paraître
Ballet nautique
"C'est un paradis escarpé
Un oiseau tout effrayé
C'est rien mais c'est si compliqué
La simplicité
Ça paraît toujours avoir existé
Combien de feuilles de cahier
De ratures pour s'en approcher?
C'est rien mais c'est si compliqué
La simplicité
Ça parait toujours avoir existé
Les avant-hier à la chercher
À tenter de l'apprivoiser
Ça paraît toujours avoir existé
La simplicité
C'est rien mais c'est si compliqué
Ça paraît toujours avoir existé
La simplicité
Ça paraît toujours avoir existé
Combien d'usures, de désordres
D'aventures ou bien de contre-ordres?
C'est rien mais c'est si compliqué
La simplicité
Ça parait toujours avoir existé
C'est un paradis escarpé
La simplicité..."
Gaétan Roussel
"Laissons les es alizées aux voiliers
Aux petits drapeaux de plage colorés
Mistral, chasseur de nuages
Laissons les souffler dans le ciel bleuté de l'été
Laissons les brises caresser les mollets
De peur que les jolies gambettes de fer forgé
Des filles ou des girouettes haut perchées
Laissons les courants d'air frais circuler
Laissons tout le vent enfermé
Au fond de nos postes de télé
S'évader
Toute l'énergie éolienne
Que nos existences contiennent
S'envoler
Laissons tout le vent enfermé
Au fond de nos postes de télé
S'évader
Toute l'énergie éolienne
Que nos existences contiennent
S'envoler
Simple va et vient
Odyssée, traversée
Le long, le long des falaises sillonnées
Vouloir les avants, les que sais-je, les après
Souffler dans le ciel bleuté de l'été"
Gaétan Roussel
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ECHO D'OUESSANT
Un mois de juillet aux parfums d'automne
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"L'été
semble s'être évaporé ! La chaleur et le soleil étaient au rendez-vous
dès le mois d'avril jusqu'au mois de juin. Puis un régime de suroît
s'est installé. La température minimum est de 11,3°C le 7 et le maximum
est seulement de 21°C le 27 juillet. Le brouillard a fait son apparition
durant huit journées, ou plutôt huit matinées et soirées. Des coups de
vent de sud-ouest ont balayé l'île les 3 et 4 juillet (65 km/h maximum
en rafale) et le 27 juillet (70 km/h maximum).
La
température de l'eau de mer en surface oscillait entre 15°C et 16°C
durant la première partie du mois de juillet. Jusqu'au 24 juillet, elle
se tenait entre 16 et 17°C (avec des pics à 18°C !), et en cette fin de
mois de juillet, elle retombe aux alentours de 15°C en surface aux
Pierres Noires. Une forte houle s'est fait ressentir du 4 au 8 juillet
dernier avec des pics jusqu'à 6 mètres maximum.
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Un mois d'août sous le couperet
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Un
confinement traumatisant, un déconfinement sans demi-mesure, le port du
masque rendu obligatoire deux mois et demi seulement après le
confinement, et une marée humaine qui déferle sur Ouessant. Voilà le
cocktail que l'on redoutait tous et qui a porté ses fruits pour faire
germer les premiers cas de coronavirus sur l'île. Un centre de dépistage
est désormais en place à la salle polyvalente pour tous ceux qui
présenteraient le moindre symptôme.
L'avenir
de l'île peut se jouer ces prochains mois, car si la population de
l'île (60% de + de 60 ans) est contaminée à grande échelle, alors nous
perdrons tous une partie de notre famille. Surtout c'est la population à
l'année (450 personnes environ en plein hiver) qui risque de se réduire
comme peau de chagrin et de mettre à mal alors la survie économique
d'Ouessant. L'équilibre est si fragile depuis plusieurs décennies qu'un
tournant majeur peut se jouer ces prochains mois...
Heureusement,
si de trop nombreux cas sont recencés, l'île peut se refermer comme
durant le printemps dernier et stopper ou plutôt "contenir" les ravages
de la covid-19. Ouessant a subi les mêmes règles qu'au niveau national.
Pas de répit pour une île en sursis. Sur d'autres îles de la Manche, des
mesures strictes sont mises en place pour l'été : test obligatoire
avant de monter dans le bateau ou confinement de 14 jours en arrivant
sur l'île, dossier à remplir à préalable, visites à la journée
suspendues. Le compte à rebours est en place. On s'apprête à voir la
saison estivale s'arrêter aussi rapidement qu'elle a démarré.
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Une ambiance insulaire très particulière
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Pour
ne rien vous cacher l'ambiance est très spéciale cet été à Ouessant.
L'affluence record dès le 7 juillet, et surtout durant le week-end du 14
juillet a généré beaucoup de tensions à une époque où la saison d'été
commence généralement très doucement à se mettre en place. Nous avons
tous l'envie de travailler comme tous les étés, mais la crainte de
contracter ce virus et surtout de le transmettre aux personnes fragiles
de nos familles est indéniable. Certains insulaires préfèrent sortir de
chez eux tôt le matin ou tard le soir, afin d'éviter de croiser le flot
de touristes à la journée qui se déverse au bourg de Lampaul dès 10h30.
Tous
les actifs sont en première ligne car 90% de la population vit
directement ou indirectement du tourisme. Et nous redoutons l'arrêt
maladie à une période où il nous faut absolument travailler. Nous
craignons aussi, si de trop nombreux cas sont déclarés, un possible
reconfinement ou en tous cas une régulation des rotations de bateaux.
L'avenir
d'Ouessant reste incertain, comme celui de tous les actifs qui vivent
essentiellement du tourisme, et cette incertitude nous ronge
psychologiquement. Nous naviguons à vue dans notre vaisseau de pierre,
perdus au coeur d'un banc de brume. Et comme expliquait si justement mon
grand-père marin-pêcheur au début du siècle dernier, quand on veut
retrouver son cap dans le brouillard, il suffit de mettre une araignée
de mer pourrie dans un seau d'eau, d'attendre quelques minutes, et de
suivre la direction qu'indiquent ses pinces !"
Ondine Morin "Echo d'Ouessant"-Eusa info n°92
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Effet-mer.
Quand Ouessant me pris par la main
"Je vous invite à prendre le large
sans fuite, sans orgueil...
simplement pour puiser force à vivre dans ce monde."
Môrice Bénin