Figées ,elles se disent la même chose de vous
sans doute;
et avec une expertise proche de l'habitude
des pelletées de regards,
pas toujours aimables.
parfois, certains passagers de nos lieux de vie
allez savoir pourquoi?
veulent s'approprier l'espace à leur unique envie.
Je respecte chacune et chacun
croisé(e) dans l'océan de la vie
dans sa dimension d'exister,
enfin j'essaye parce que ce n'est pas toujours facile
de vivre ensemble,
notre humanité est parfois fragile
et très proche de ses premiers instincts grégaires.
En bordée, on croise de drôles de têtes.
qui parfois se reconnaissent
quitte à échanger un sourire de connivence,
en passant.
enfin on essaye, on y croit...
et pourtant, objectivement parlant
on a tort d'insister,
on se fait du mal
et aux autres aussi
Au fond,
on le sait bien,
non?
mais parfois on s'en fout. ..
et on oublie alors,
de pleurer sa misère.
illustration source: "C'est la lune finale" (1980) Editions Encre
"Les gens qui ont des certitudes sont sûrs de se coucher le soir aussi cons qu'ils se sont levés le matin."
Lucien Jerphagnon
Commune présence
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"Char : un visage buriné, un accent provençal à couper au couteau, une
conversation raffinée, un vocabulaire choisi, beaucoup de politesse et
un léger parfum d’eau de toilette que l’on percevait par bouffées. Ce
colosse colérique et conquérant, aux yeux méditatifs et bons, parlait
d’égal à égal aux petits comme aux grands, ne pontifiait pas, était
éperdument généreux, violemment sympathique et à peu près invivable.
(...) Un homme reste un homme, disait-il, et n’est poète que par éclairs, dans une solitude sans témoins."
(...) Un homme reste un homme, disait-il, et n’est poète que par éclairs, dans une solitude sans témoins."
Commune présence
Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.
Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.
René Char "Le marteau sans maître (1934)
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" La condition humaine, sais-tu bien ce que c'est ? Sans doute, non.
D'où l'aurais-tu appris ? Écoute donc. Tous les hommes sont redevables à
la mort, et il n'en est aucun qui sache seulement si demain il vivra
encore. [...] Eh bien, tiens-toi en joie, enivre-toi et vis le jour
présent, le seul qui soit à toi. Inscris le reste au compte du destin."




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