mardi 29 avril 2025

au fil de l'eau

 

Je ne fume plus, je crois en Dieu me disait un ex camarade
de l'époque où j'en voyais partout des camarades.
Une drogue peut en cacher une autre lui répondis-je.
Du moment qu'on a du plaisir avec et qu'on se le garde, le plaisir...
Aucun inconvénient à changer de béquille cher camarade.
Quand on a pas de réponse, parfois on en trouve une à sa convenance.
Est-ce de la paresse?
Sans doute que non; plutôt une façon de se rassurer, quand on a envie d'être rassuré
plutôt que par une main sur la joue
qui nous laisse des doutes à cultiver.


Un jour, j'écrirais un livre
avec un début et une fin de non recevoir
et je le sertirai
à la machine à faire du vide;
Non! mieux! je le lyophiliserai 
comme ça je pourrai le promener avec moi
dans un sachet, au fond de la poche
et  par exemple
le mélanger sur la plage avec la marée haute
et goûter aux mots iodés, aux mots ventilés, aux mots envasès
aux mots en poudre de perlimpinpin .


" Confie tes pensées à ceux que tu aimes, et s’ils se connaissent eux-mêmes un peu ils comprendront qu’il est possible de dire à peu près tout sur n’importe quoi. "
 Le Marquis de l’Oree









Et si tout est faux, faites que cela soit bien dit








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samedi 26 avril 2025

toute la distance

 

On est bien peu de chose
et mon amie la prose me l'a dit ce matin...



Dans la "mesure" où tout 
est dans
l'infiniment petit
et/ou
l'infiniment grand

Qu'est-ce que je fais?


"Une vie réussie, ce serait donc le plaisir de bronzer, à côté d’une piscine bleu turquoise, en slip de bain ? Ce serait de passer à la télévision ? D’être reconnu dans la rue ? Quelle timidité ! Vous n’avez pas écrit les Mémoires d’outre-tombe et vous pensez avoir réussi votre vie ? Vous ne laisserez pas même un sonnet digne de traverser les siècles ? Ni une sonate ? Vous n’êtes pas mort pour sauver des innocents ? Vous n’avez jamais médité, dans un cloître, à l’existence ou l’inexistence de Dieu, et vous prétendez à la gloire ? Jamais le frisson du Rien n’a couru sur votre peau ? Le plébiscite de l’humanité." 
Patrice Jean extrait de: "La poursuite de l'idéal"


"Le temps libre que je cultive hors de l’écriture m’est précieux : quand je ne fais rien, je sais que mon cerveau scanne le moindre détail avec attention. Disposer de temps permet d’être attentif, de réfléchir aux choses essentielles de la vie, et le temps à perdre dans ces cas-là nous enrichit de manière considérable. Ne rien faire, c’est réparer, gagner une autonomie intellectuelle, manuelle, etc. C’est une forme d’indépendance de l’usage du monde, une arme fatale, qui change le rapport aux autres."
Jean-Paul Dubois




Rencontre du printemps,
Les barrières sociales s'estompent.
mais il reste encore la politique de la chaise vide






"J’ai pour me guérir du jugement des autres toute la distance qui me sépare de moi. Ne voyez dans ceci, je vous prie, nulle insolence, mais l’aveu très fidèle, l’exposition pénible d’un douloureux état de pensée."   
Antonin Artaud


"L’imagination n’est pas un état ; c’est l’existence humaine toute entière." 
William Blake





"Le trou dans la couche d’ozone a mobilisé les gens parce que leur santé était directement menacée. Si on leur avait promis que les rayons ne brûleraient pas de rétine avant 2050, ils n’auraient rien fait."         
Abel Quentin extrait de: Cabane"

jeudi 24 avril 2025

un entretien infini

 

"Je lui expliquai que l'amour n'existait pas, que c'était une invention d'un Italien appelé Pétrarque et des troubadours provençaux. Que ce que les gens croyaient être un jaillissement cristallin de l'émotion, une pure effusion du sentiment, était le désir instinctif des chats en chaleur dissimulé sous les belles paroles et les mythes de la littérature. Je ne croyais rien à cela.../..."
Mario Vargas Lliosa-extrait de: "La tante Julia et le scribouillard."


 « Aussi impitoyablement la force écrase, aussi impitoyablement elle enivre quiconque la possède ,ou croit la posséder. De toute façon elle change l’homme en pierre...et une âme placée au contact de la force n’y échappe que par une espèce de miracle. » Simone Weil






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"Non pas voyager ni partir : seulement être là, maintenant, tout de suite, au bord, dans, à côté de la MER. Qu’elle soit violette, verte, bleue, grise : qu’importe ! L’entendre, la sentir, la voir. Indispensable, incommensurable."   Claire Massart "Les tempes du temps"


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   L'océan, toutes voiles dehors
   Absorber l'horizon d'un regard 

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"Retour à la maison "Exposition éphémère de Sidonie Bilger  dans des vitrines nazairiennes

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Table des matières

Édito
Le monde à l’envers Hervé Mazurel

Recherche
Se réjouir avec Dionysos. Expériences sensibles de la fête en Grèce ancienne Adeline Grand-Clément
De l’émotion publique. Le feu d’artifice d’Ancien Régime, ou la zone grise de la fête Sylvaine Guyot
Bals masqués. Immersion dans les nuits parisiennes du XIXe siècle Corinne Legoy
Le Z Event. Ou la fête en régime numérique Nathan Ferret
En nuit-clos. Aventurières de la fête dakaroise et fictions de soi Thomas Fouquet

Expérience
Sur le sit-in révolutionnaire de Khartoum Hind Meddeb
Dans la peau de Carnaval Sauvage Pauline de La Boulaye
Le Tuyau de Claveau Quentin Deluermoz, Massimo Furlan, Claire de Ribaupierre
Silences costumés : Halloween en insularité Estelle Car et Hervé Chatel
Libellules Marie-Hélène Lafon

Dispute
Rough music & charivari 1970-1972. Une correspondance entre Natalie Zemon Davis et Edward P. Thompson

Comment ça s’écrit

Une sociologie embarquée au cœur de la jet-set Ashley Mears

source: ANAMOSA


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"Je sais, dit l'un
Je crois savoir, dit l'autre
Je saurai peut-être dit le troisième
Ils sont assis autour de la table rouge
et fument des cigarettes les yeux au plafond.
Ils sont séparés par des assiettes blanches
des verres à pied, des fourchettes
et des couteaux et chacun des mots qu'ils prononcent
prolonge un entretien infini
que l'air de la campagne porte
dans l'allée de pommiers
et au-delà des champs d'orge et de blé
jusqu'à la plus lointaine ferme
à la lisière du bois d'ormes.
Et s'il n'y avait rien à connaître,
dit le quatrième, qui ne fume pas
mais qui tisonne dans la cheminée
et entretient le feu, rien que pour lui seul
peut-être
et pour faire écran à sa très vieille
mélancolie."
Michel Joseph





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lundi 21 avril 2025

maîtres du temps




 Les seuls maîtres du temps
certifié
sont horlogers.
Ils ont la pudeur de ne rien dire
pour laisser passer les livres
d'histoires.


Bouger ses habitudes, c'est en créer de nouvelles.


   Avant


Après



                           Au programme



"Ma devise: une bonne sieste et au lit."
Jean-Jacques Peroni


Marche arrière


Marche avant

"La nature n’est pas une victime à protéger, elle est ce qui nous possède."         
Bruno Latour