A l'époque,
on croyait
presque
aux ouvertures;
mêmes minimes.
Depuis, on a réduit sa voilure;
on a fait comme si - presque pareil-
d'ailleurs c'était presque pareil
...
Après, bien sur,
chacune, chacun dans ses
compensatoires et réparatoires
ira faire voguer son sapin où bon lui semble...
Fin du sermon qui s'autodétruira dans les presque ça.
Les ombres, c'est une affaire qui se joue la nuit
sans bruit et ne laisse aucune marque
sur les murs
ensuite
juste, un peu de rêve, d'évasion
dans la pupille de l'assistance publique
"On avait la plage dans le sablier
On prenait le temps
On avait la rage bien chevillée
Pas de chaînes en argent
On avait la nage pour tout voilier
On prenait le temps
On avait la rage bien chevillée
Pas de chaînes en argent
On avait la nage pour tout voilier
Poussés par le vent
On avait le large au mètre carré
Une chambre de bonne, un petit loyer
On passait le temps
Le soir on crayonnait nos petits carnets
En chantant
Nos rêves d'enfants, libres et triomphants
Où sont-ils, à présent ?
On avait le large au mètre carré
Une chambre de bonne, un petit loyer
On passait le temps
Le soir on crayonnait nos petits carnets
En chantant
Nos rêves d'enfants, libres et triomphants
Où sont-ils, à présent ?
Le matin, nous croyons nos prières
Nos messes basses
Puis nous prenons nos lots de revers
En pleine face
Est-ce à cause ou grâce
À cause ou grâce
Elle est violente
Cette folle espérance
Et comme il fait mal
Nos messes basses
Puis nous prenons nos lots de revers
En pleine face
Est-ce à cause ou grâce
À cause ou grâce
Elle est violente
Cette folle espérance
Et comme il fait mal
L'idéal
On avait la plage dans le sablier
Ça n'a duré qu'un temps
C'était le bitume qui nous collait aux pieds
La plupart du temps
Avant l'attelage, avant les baudets
On mettait la charrue
Car selon l'adage tout nous attendait
Au coin de la rue
La gloire, la fortune, on y croyait fort
On se voyait grands
On n'avait pas la thune mais plutôt la mort
D'finir comme tous ces gens
Mais qu'est-ce qu'on savait, qu'est-ce qu'on savait nous ?
On ne savait rien des gens
On était de passage pour l'éternité "
On avait la plage dans le sablier
Ça n'a duré qu'un temps
C'était le bitume qui nous collait aux pieds
La plupart du temps
Avant l'attelage, avant les baudets
On mettait la charrue
Car selon l'adage tout nous attendait
Au coin de la rue
La gloire, la fortune, on y croyait fort
On se voyait grands
On n'avait pas la thune mais plutôt la mort
D'finir comme tous ces gens
Mais qu'est-ce qu'on savait, qu'est-ce qu'on savait nous ?
On ne savait rien des gens
On était de passage pour l'éternité "
Arthur Teboul

