dimanche 4 mars 2012

aux anges de nos campagnes






"Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse?

Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine?
Ange plein de bonté connaissez-vous la haine?

Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?
Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres?

Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avide!
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?

Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté;
Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières!"


      -Charles Baudelaire-

                                                                    !!!!!!!)))))))!!!!!!!!)))))))!!!!!!!!))))
                                                                      
Arrête ton Charles,
 De Gaulle, Beau Delaire...
En tout cas....
 Attends;
d'avoir aperçu s'allumer les premières brindilles du jour
à l'est où tout se recommence
et
s'arrange ou s'apaise
quand l'obscur s'éclaircit et que rentrent à la niche
les angoisses ténébreuses.

Vois plutôt, comme les paroles semblent parfois  trompeuses
et aussi  fragile et sublime existence
qu'un battement d'ailes
d'ange...
sur la toile,
 d'un prochain défi à la vie.
ou 
encore,
d'un billet de belle humeur
comme celui qui
maintenant
 va suivre et que j'ai découvert
au seuil de ce dimanche matin...

-La poésie d'un sourire, le sourire de la poésie... :

"Un grand calendrier mural d'Amnesty International va me donner à voir, chaque mois, une très belle photo d'enfant du vaste monde... enfin, surtout d'enfants soumis à de très pénibles conditions de vie, mais d'abord, naturellement gais, souriants... et merci à A.I. de ne pas ici avoir versé dans le misérabilisme, mais d'insister sur la jeunesse et le sourire du monde humain si maltraité !
Il m'arrive – comme tout le monde – de « serrer les dents dans l'adversité », au minimum, et j'ai au moins tenté, toujours, de ne pas sombrer dans la déprime, et pire, dans le repli, voire la haine du voisin, fût-il mon patron ou mon banquier, un bureaucrate ou un flic, etc.
Juste un haussement d'épaules, une brève engueulade s'il le faut, ou une épreuve de subir un coup de matraque, physique sur la tête, ou sur le portefeuille ; voire sur le cœur, en cas de conflits en amours ou en amitiés : bref la vie !...
Une vie chaotique parmi d'autres, qui me met facilement en empathie avec ces autres, en particulier lorsque pleuvent les bombes (à Homs en ce moment, après d'innombrables terreurs meurtrières dont j'ai connu certaines dès l'enfance). Mais voilà...

Voilà la force du sourire de l'enfant, la force du sourire de l'adulte qui n'a pas renié la naïveté de son enfance (même s'il a bien fallu la quitter pour « galérer »...), voilà la poésie d'un sourire !
A la boulangerie, il m'arrive par exemple de répondre à la jolie employée qui me dit d'un ton machinal (plus sourire commercial) : « Et avec ça ? », de lui répondre, donc, gentiment : «avec un sourire gratuit» !... et il m'arrive de recevoir un bref éclat de rire sincère !

La spontanéité du sourire (même celui du si discret regard souriant), pour rien, pour moins qu'un mot entre passants anonymes m'a depuis longtemps fasciné – comme la poésie. Parfois seulement, hélas, car, même sans le métro où se ruer il arrive - en bagnole c'est pire – de « foncer dans le tas » en tout égoïsme du « je vais être en retard », religion du modernisme...

*

La poésie a le temps. Elle vient du fin fond des âges. Sans doute du sourire, avant même que n'existe la parole, puis, bien plus tard, l'écriture... Toujours intimement liée à la musique et au graphisme, elle tente d'exprimer « le souffle », la liberté, la joie de vivre, le sourire... ou bien elle sombre dans l'académisme de versificateurs-pompiers, ces pollueurs de la véritable poésie...

La vraie poésie est plus que belle et utile, elle est le sourire de la vie !

« le bruissement des feuilles de peupliers dans le vent m'est poésie »
a dit quelqu'un, je ne sais qui, mais en tout cas moi, ici...
Et sourire à vous !"






photos:- Patrick Lecouffe-

3 commentaires:

  1. Très fort, Jean-Jacques, merci !
    Je te souris :)

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  2. bon dimanche, J.J. ! ça s'éclaircit à l'ouest, il fera peut-être beau ? :)

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  3. moi de même Amùbre
    merci!
    :-)

    Belle semaine à toi Anne
    ;-)

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