dimanche 17 août 2014

la deuxième quinzaine





Forcément l'été
et plus encore cette période
si particulière
où il sera bientôt  temps de remiser
les "affaires de plage"
de raccrocher les vélos
de...
se promettre qu'on s'écrira
à jamais
et
de pleurer un bon coup face à l'océan...

Forcément,
on respire toujours
un peu par surprise,
 cette fragrance extraordinaire
qui ne vous lâchera jamais plus
par la suite
en rechutes régulières
comme ces maladies faites d'exotisme
Un mélange à l'inspiration
presque  parfaite
qu'aucun parfumeur
n'aurait jamais osé
tant il est compliqué de caresser les extrêmes,
de joindre les impossibles,
de changer les codes.

Forcément,
avec le confort des regrets,
comme chaque saison aux parfums
on ouvrira lentement
le livre des histoires de la dernière quinzaine d'août.
bouquin jauni aux pages écornées
avec ses annotations au crayon
presque effacées,
et des ratures neuves
grâce
à l'imagination qui vaut  bien le détour,
une fois en repassant
le marronnier de la rentrée.





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 Pierre Vassiliu


Te souviens-tu,
l'étang de Thau
et son génial festival de jazz mariné aux huitres et Picpoul.
Rien à voir, celui-là  avec un certain snobisme sudiste.du genre...

à tel point que cela m'avait réconcilié avec cette musique
que l'on pouvait  -enfin- apprécier sans avoir le ptit doigt et l'air entendu.

Cette année là, en 1992 (selon les tablettes), 
Pierre Vassiliu était sur la scène et dans la foule aussi,  accompagné de ses danseuses... au bord de l'eau,
et avec toute sa simplicité et sa grande classe il mit  le feu et un grand  bonheur avec en autre "La vie ça va"
 ...


photo source: Toile

J'ai appris que vous nous aviez quitté ce matin
Permettez-moi, Monsieur, de vous conserver bien au chaud dans un coin de mon coeur.










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"Toutes les cultures à voir, entendre et déguster"

LES GALETTES DU MONDE 




 Jami Rose





Mandin'Go


MANDIN'GO-TEASER-FUZZ'YON from Phonic Lips on Vimeo.



vendredi 15 août 2014

sépia et vieilles dentelles


Mélange des genres
compostion   décomposée.
S'imbrique,
brillez pour nous.



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-LIONEL-

"J'ai d'abord entendu un bruit de grignotement sur la porte.
J'ai cru que c'était le chat du voisin.
Mais ensuite on a sonné.
J'ai ouvert et un homme est entré.
Quelque chose m'a aussitôt intriguée.
Mon rendez-vous suivait mes pas de très près comme de peur de me perdre.
Je me suis retournée, mais son regard a éludé le mien.
Alors j'ai su.
Lionel ne me voyait pas.
Lionel ne voyait pas tout court.
Je l'ai emmené jusqu'au divan à côté du piano et c'est là qu'il a entrouvert les lèvres.
-S'il vous plaît, décrivez-moi la lumière.
-Lui, je pouvais comprendre qu'il veuille m'écouter.
Mais je m'interrogeais secrètement.
Pourquoi la lumière?
Pourquoi pas les couleurs, les meubles, les livres...
S'imaginer l'ambiance dans laquelle il se trouvait.
Non, il voulait la sensation de la lumière.
C'est ce qu'il préférait.
Alors j'ai commencé.
-Elle est oblique, presque horizontale...
Elle nous dit déjà: Profitez de moi encore quelques minutes car je pars.
Une beauté en retrait.
Je l'ai regardé.
Il écoutait, ça semblait lui plaire.
Alors j'ai poursuivi.
-Elle est claire mais pas trop. Jaune. Non, orange. Non dorée.
Des pépites d'or qui vous éclaboussent et s'envolent.
Les mots coulaient.
Petit à petit, décrire la lumière me grisait.
A force d'en parler, elle me caressait les joues.
-Elle est belle, cette lumière dans votre bouche.
Vous pourriez continuer? S'il vous plaît,
Décrivez-moi le bruit.
 -Le bruit ? Mais vous le percevez comme moi...
-Je veux entendre le bruit qu'on voit.
N'est-il pas différent?
N'est-il pas tout autre quand on en connaît la source, qu'on le voit se déplier là sous nos yeux, qu'on anticipe sa chute?
Là, sa requête ressemblait à un examen.
Lui décrire ce qu'il entendait m'effrayait au plus haut point.
Mais il le demandait avec une telle insistance que je ne pouvais lui refuser.
Alors je lui ai raconté le bruit du square qui me donne le rythme de la journée, son point culminant vers 16 h à la sortie de l'école qui peu à peu s'estompe pour mourir vers 20h.
Il y avait aussi le bruit des pas dans la rue.
Des pas pressés, des pas dilettantes, des pas aigus qui devaient s'appuyer sur de fines aiguilles....
Le bruit de la minuterie qui surgissait quand tous autres s'arrêtaient et qui me rappelait le temps qui passe.
Le bruit enfin, le bruit gai de la sonnette à 17h précises; le bruit de ma délivrance.
Son bruit à lui; son bruit de chat, derrière la porte.

-C'est curieux, vous n'avez pas parlé du bois qui craque sous le soleil, du papier qu'on froisse, des pages qu'on tourne...
Le bruit des baisers.
Le bruit de la peau, de la peau qu'on embrasse,
qu'on pince, qu'on caresse...
..../..."

Anne Bourlond
extrait de : "les corps halogènes." Editions du Rouergue.












         





                                

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proposé par Serge:


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