dimanche 6 janvier 2008

l'intérieur des mots




extrait de -tout le monde devrait écrire- de georges picard -éditions corti ".../...J'ai appris assez vite que l'écriture ne sauve pas l'écrivain du doute, mais m'en passer serait une abdication devant l'instinct intellectuel qui me pousse à en savoir plus sur ma propre pensée. Ce que je suis est moins en moi que devant moi : je suis plus mon futur immédiat, appelé (happé) par l'écriture qu'un passé figé dans mes précédents livres. Un écrivain doit parfois accepter de renier ce qu'il a écrit pour continuer à écrire. Il a une sorte de devoir d'ingratitude envers les productions passées de son esprit. Renier, le mot est exagéré ; oublier est mieux. Est-ce possible ? Au moins peut-on essayer. Que nous ne changions jamais vraiment n'est pas un obstacle pour agir comme si nous pouvions à tout moment muer radicalement, moins pour nous améliorer que pour nous dépayser. Je suis souvent agacé de deviner ce que je risque de penser sur telle question particulière à laquelle je n'ai pas encore sérieusement réfléchi. Bizarrement, je vois autour de moi une majorité d'esprits nourrissant depuis des lustres le même credo composé d'une batterie plus ou moins limitée de principes qu'ils appliquent presque mécaniquement à tout.../.." -


Il existe des lieux qui nous portent, des lieux pour se retrouver. Chacun a le sien, et parfois sans le savoir... Avant, quand les églises ou chapelles, par principe restaient ouvertes, tout au moins aux heures claires, à chaque instant de la journée, on pouvait prendre le temps de s'y arrêter et dans le silence et l'esprit du lieu passer un moment avec soi même. Je pense à ceux qui, au nom de leur "croyance" dans l'athéisme, se refusent à mettre les pieds dans un lieu de culte -ouvrons la parenthèse ( je ne crois pas en dieu, de quelle marque qu'il soit, tout en respectant ceux qui y songent. J'essaye de croire en l'homme avec ses doutes, ses limites du moment, mais aussi sa faculté extraordinaire à transcender ses peurs.) fermons la parenthèse-Dommage me dis-je, de se priver du plaisir de prendre soin de soi, ("y'en à d'autres! "note de la claviste stagiaire et sous-payée) et puis rappellons le à toute fin utile depuis une certaine loi, les églises sont aussi des lieux citoyens et publics. Pour revenir à ce que l'on pourrait appeller "méditation", mais ne jouons pas sur les mots et leur réserve, certains ont travaillé le sujet, et possèdent la capacité de pouvoir s'isoler, même au milieu de l'effervescence de la vie collective, d'autres ont besoin d'être aidé par l'énergie que dégagent certains lieux. Le cul posé sur un rocher accueillant face à la mer, tout en ayant l'avantage de ne pas posséder une connotation trop sélective, est aussi un moyen intéressant de retrouver un peu de paix intérieure; Je ne vais bien sur pas lister toutes les possibilités de "donner du sens" à son ptit égo flagorneur et fragile (HUMOUR-le jeu consistant à glisser dans une conversation le terme: "donner du sens" demain on changera pour "c'est conceptuel" -ndc-) parfois les lieux peuvent être, à priori, inattendus ou de grand passage comme une bibliothèque, et pourtant, quoi de plus reposant pour l'esprit que de se poser au milieu de millions de phrases en suspens qui n'attendent que nous pour s'envoler. Les bibliothèques nous soignent tranquillement et parfois au "hasard" d'un rayon un livre nous fait un gentil clin d'oeil et la puissance de ses mots va réveiller quelque chose de profond en nous et réparer nos principes vitaux.


parmi les activités proposées tout au long de l'année par la médiathèque de saint nazaire le théatre du reflet et le bibliothéâtre proposent des lectures à voix haute un samedi par mois-au programme de "samedi, ça me dit de lire"-samedi 19 janvier- KAFKA-(histoires courtes) par claudine bonhommeau et éric ferrat, samedi 9 février-salades amoureuses- lecture spectacle par céline villalta, philippe mathé et jacques livenais "en amour, la vie nous passe une suite de plats plus ou moins crus, sucrés ou épicés", samedi 15 mars -odeurs, saveurs, couleurs- avec maryse pauleau et dominique huet-"plaisirs de mots qui racontent ou évoquent les goûts et situations à savourer entre amis, en prenant une large respiration...culinaire et littéraire. Plaisirs poétiques des pages où circulent parfums, sons et images délectables."-la suite du programme sur la plaquette de présentation que vous pourrez trouver à la médiathèque.séances à 15h30-renseignements et réservations: 02-44-73-45-60-




Une autre façon de mettre en scène les mots et de raconter des histoires: c'est "l'heure du conte" pour petits et grands le mercredi à 15h ou le samedi pour les plus jeunes (2 à 5 ans) à 10h30-


"en Inde, on ne dit pas "au commencement". En Inde, rien ne commence, ni ne finit: tout y est cycle. A chaque cycle, les dieux luttent contre les démons. A chaque Dieu son opposé; A chaque problème sa solution. A chaque cycle sa résolution. Les dieux sont toujours vainqueurs! pourtant, les démons insistent!..Sinon, comment donc continuerait le monde?! Au centre, l'homme vit en miniature cette lutte des mondes: dans son coeur se cachent tour à tour-ou côte à côte! - infamie et noblesse...ce que montre le Mythe, l'homme le trouve en soi."-extrait de la danse des dieux-contes indiens- lus par catherine zarcate- le 20 novembre dernier-




et pour les écrivains en herbe: http://plaisirdecrire.free.fr/

la mauvaise troupe vous souhaite une bonne année côté pile



et une bonne année côté face



vendredi 4 janvier 2008

le carnet élémentaire
















C'est pas rien de trouver le carnet qui accompagnera les 365 nouveaux jours d'une année à prendre comme elle nous est offerte, sur un calendrier occidental, avec ses lunes à demi et ses lunes à plein, ses marées millésime et ses histoires de partout. Je le préférais sobre et pratique sans pour autant qu'il soit banal, plutôt agréable au toucher et léger dans la poche, un carnet au long cours avec ses secrets et des soupirs, un carnet pour affronter les tempêtes et rigoler le nez au vent... Ils craignaient les bourrasques des sables, alors ils ont annulé "la caravane passe" , et pour une fois que la suspission de terrorisme aurait du bon, ainsi le silence du désert remplacera la ferraille clinquante et trébuchante. paris- dakar tout le monde descend et le bon air vous dit merci... De l'autre côté du miroir, au berceau de la société du grand spectacle, une autre course s'engage mais sans risque d'annulation. Aux premières nouvelles et lueurs du jour on oserait imaginer que le copain indigeste de raoul talonnettes serait remplacé un jour proche, par un président noir et démocrate... Le carnet n'a qu'à bien se tenir, il a de l'encre sous la dent; Les mots nouveaux sont arrivés, un peu âpres, un peu verts, ils ne passeront pas l'année, alors autant leur faire la fête!












"Amoco Cadiz, amanite, Sahel chrysanthème, canine, morsure, varicelle mygale, tarentule, épine, porte-avions. Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom. Fourmilière, aiguille, acide et calice Le Chemin des Dames, cercueil, cicatrice cyclone, ouragan, camisole, typhon. Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom; Guillotine, cirrhose, nuit blanche, les Baumettes mirador, stasi, syphon, baïonnette Fleury-Mérogis, la rue lauriston. Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom. Amygdale, pavot, vérole, aspirine ecchymose, ortie, sanglot, carabine carmélite, javel, cobra, Charenton. Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom camora, péplum, cyanure, mafioso Tien-An-Men, amen, rasoir et ciseau ostie, vatican, jean-marie, mormon. Tout c'qu'est dégueulasse porte un joli nom picador, arène, dollar et cédille ouragan, menotte, acide, Tchernobyl atome et neutron, neurone et citron Et toi, c'est quoi ton p'tit nom ? " -alain leprest-












j'ai reçu une histoire belge, avec l'appellation d'origine car méfions-nous des imitations!






"-Pour que les Français comprennent mieux les Belges- Mise au point Pour tous les Belges qui se reconnaîtront et nos amis Français qui aiment en rire!... Et tous les autres qui n'auront pas de mal à voir de quoi on parle... Petit guide pour les voisins français...Les 4 choses à savoir sur le "Belge". 1. Les indispensables septante et nonante 70 = septante 90 = nonante C'est simple, clair et net... et grammaticalement plus correct que les ersatz du type quatre-vingt-dix ou soixante quatorze... Ceci ne souffre aucune discussion. D'ailleurs, pour faire un parallélisme avec d'autres langues, en anglais, 70 se dit seventy et pas sixty-ten. Même le néerlandais, qui se rapproche plus du klingon (cfr StarTrek), fonctionne de la même façon : 90 = negentig. 2. L'accent -L'accent ou plutôt les accents... car en Belgique, il y a autant d'accents que de villages. Vous n'êtes pas obligé de prendre l'accent pour converser avec un Belge. Ce n'est pas un mongolien et vous pouvez être sûr qu'il comprendra votre français de Marseille, Strasbourg ou Laval. Quelques dialectes : le liéééééégeois (Liège) le naaaamuuuurois (Namur), proche de l'accent suisse du Valais le tournaisieeeennn (Tournai), proche du Picard le brusselaire : l'accent bruxellois est le plus connu et le plus (mal) imité : Alllleï, dis, fieu!>> Pour parfaitement l'imiter, il faut se mettre dans la peau du personnage, c.à.d. avoir une grande gueule et faire son malin. En bref, il faut être un gars de la capitale. D'ailleurs, n'oubliez pas> le dicton : Parisien, tête de chien, Bruxellois, même combat. De plus, le vrai Bruxellois utilise 50% de mots français et 50% de mots> "flamands" ou flamandisés juste pour faire bien. Ex : Ah, fieu waar heb je de velo gelaisseerd ? Ah, ja, in de camionnette ! Traduction: Eh bien, mec, où as-tu laissé le vélo ? Ah, oui, dans la> camionnette. 3. Avoir une bonne prononciation Un bon conseil : bossez un sérieux coup. La seule façon d'apprendre, c'est d'écouter! Quelques exemples : Bruxelles, se prononce Brusselle (et pas Brukselle) Anvers, se prononce Anverssss (et pas En Vert, le "S" est là, alors il faut l'utiliser) - Rembrandt se prononce " R (èm) bra n (comme Anne) dt " (et pas RangBran) Le célèbre W : en France, on préfère le prononcer (erronément!) comme un simple V (on n'est pas en Allemagne). En Belgique, on préférera le> prononcer "ouhé " Ex : wagon: ouhagon - huit: ouhit - BMW se dit Bé èm Wé - idem pour un VW et les WC. (qui me rappelle: "aller à la toilette" et "non aux toilettes" : une à la fois, s'il-te-plaît bien!) - Les noms flamands : à apprendre au cas par cas. Mais, en tout cas oubliez la prononciation française !!! Ex : Maastricht: le ch ne se prononce par "ch", ni "k", mais ch guttural. 4. Les spécialités régionales Vous ne trouverez jamais d'endives blanches et pointues en Belgique, mais des chicons. Vous ne mangez pas des sandwichs, mais des pistolets; pas de petits pains aux raisins, mais des couques aux raisins; pas de chaussons aux pommes, mais des gosettes. On déjeune le matin, on dîne à midi et on soupe le soir. En Belgique, on "preste" des heures de travail ou un service. Et on aime aller à la kermesse (fête du village) manger des caricoles (des espèces d'escargots de mer). On va s'acheter un cornet de frites à la friture. Et si vous croisez des friteries ce sont soit des français immigrés, soit des belges complexés qui ont changé leur enseigne parce qu'un crétin leur avait dit que friture n'était pas français ! En Belgique on tire son plan (se débrouiller), même quand on ne sait pas son chemin (à court d'idées). On boit des pils (bières) en demi (0.25 litres et non 0.5 l). On s'essuie les mains avec des essuies (serviettes). On attend famille quand on est enceinte (enfin les femmes en tout cas ; les hommes c'est plus grave). Les portes s'ouvrent avec des clinches. Et "à tantôt" signifie à tout à l'heure (et ne fait pas référence à un moment passé, ni à l'après-midi !). On utilise les torchons (serpillières), voire les loques à r'loqu'ter (mais l'expression est vraiment trop laide - elle tend à disparaître) pour nettoyer par terre et non pour essuyer la vaisselle. Pour nous, un crayon est toujours en bois avec une mine en graphite (... et jamais un crayon à papier !). Les "bics" sont des stylos à billes et un stylo, un porte-plume. Nous aussi, on sait qu'on est les meilleurs. Mais nous, on préfère faire semblant que non, pour que personne ne s'en doute... Et ce n'est pas des carabistouilles !!!












Du côté du vieux môle, chacun surveille son adversaire. le sortant, fier comme un bar sans tabac semble sur de son coup.Rien que pour lui apprendre l'humilité, on voudrait qu'il prenne gentiment la porte de secours et aussi bien entendu pour changer la tapisserie qui commence à flétrir. et comme les abstentionnistes ont toujours tort: http://www.estuairemag.com/elections1.htm
























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