samedi 25 février 2017

tout un monde


La fin de l'hiver est annoncée
et on s'est excusé de ne pas la recevoir.
Pas de temps à perdre avec une pensée brumeuse.
Reprenons plutôt nos séances de vitamine D
sur la croisette du bout de la rue.


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Pourquoi et comment passer des crocus aux fosses communes,
de l'étale des eaux se dorant au soleil à l'horreur témoignée.
C'est une bonne question 
et je n'ai pas envie là présentement d'y répondre.
Néanmoins , merci d'y avoir pensé.



    

L’enfant dans les fosses

Taymour Abdullah, le garçon de douze ans qui a survécu
Voici comment cela s’est passé : à Topzawa ils ont dépouillé les femmes de leurs boucles d’oreilles, de leurs anneaux, pris les bouteilles de lait des bébés, nous ont dit que nous n’avions besoin de rien là où nous allions, nous ont entassés dans des camions transformés en ambulances, avec de petites fenêtres à l’arrière – les femmes et les enfants, pas les hommes, pas les vieux. Alors a commencé le voyage dans la longue route déserte, à travers les villages arabes. Les gens sont venus sur le bord de route, en poussant des cris de joie. J’ai vu un garçon, probablement de mon âge, qui passait sur sa gorge le bout de ses doigts. Une femme enceinte s’est évanouie dans le camion à cause de la chaleur, de la soif, du manque d’oxygène. La plupart du temps nous avons été sur une route principale puis nous avons roulé à l’écart. Cela a dû prendre douze heures ou plus. Alors les camions se sont arrêtés, les portes se sont large ouvertes, ils nous ont attrapés par les bras et nous ont jetés dehors. J’ai vu les fosses, il y en avait beaucoup, elles sentaient le frais. Les bulldozers étaient prêts. Ils nous ont alignés, les fosses derrière nous et les soldats en face. Je ne peux pas me rappeler ce que chacun a dit, il y avait des murmures, certains étaient hébétés, certains trop fatigués pour protester. J’étais avec ma mère et trois sœurs, ma tante et mes cousins, quelques centaines de villageois. L’officier a ordonné : Feu ! Et les soldats ont tiré. J’étais blessé mais pas gravement. Je me suis levé de nouveau, ai saisi l’arme du soldat, l’ai supplié de ne pas me tuer. Alors j’ai vu qu’il pleurait. L’officier a de nouveau donné l’ordre de tirer, et alors il l’a fait. A ce moment je me suis recroquevillé. Les soldats sont partis et j’ai vu que ma mère et mes sœurs étaient mortes, le sang jaillissait des poignets de ma tante. Une jeune fille était encore vivante, pas blessée. Je lui ai dit de s’enfuir avec moi mais elle n’a pas osé. J’ai rampé hors de la fosse, me suis caché derrière le monticule de terre et ai continué à ramper jusqu’à ce que j’aie atteint la dernière fosse qui était encore vide. J’ai dû m’évanouir. Quand je me suis réveillé tout était calme. Les soldats étaient partis, les fosses étaient recouvertes de terre. Alors j’ai couru aussi vite que j’ai pu, promettant à Dieu que si je survivais, je donnerais cinq dinars aux pauvres. A l’aube j’ai rejoint le village des Bédouins, où les chiens m’ont encerclé avec leurs aboiements. Jusqu’à ce que quelqu’un vienne avec une torche, me protège, me parle arabe, m’accepte comme un des siens, mais c’est une autre histoire, je te la raconterai une autre fois.
Choman Hardi Anfal    
 source: KEDISTAN
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   Demandons le programme
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à NANTES/NAONED du 2 au 11 mars   
 avec:



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