mercredi 9 mars 2016

09 mars saint-nazaire L comme... liberté



"liberté que je veux, liberté dont je suis malade et qui me torture et qui me tue comme la soif, je voudrais une fois au moins dans ma vie apercevoir ton visage. une seule fois et je serais content.
chaque fois que je soupçonne ta présence et que quelque chose me dit simplement: "elle est là", je sais que mon coeur à l'instant bat plus fort et que mes jambes souffrent du désir de courir. une voix étrange tourne dans l'air, un son plus pur, une voix plus calme et cette lumière plus merveilleuse que la joie. il suffit que je sache ta vie proche de la mienne pour que, ô Liberté, je sois plus grand, plus fort, plus décidé.
.../..."


".../...Je sais bien que je ne suis pas le seul qui t'appelle et qui voudrais te suivre, que d'autres aussi sont tes amis [....] Alors il faut que tu me fasses signe le premier, parce que je suis le plus lent et le plus lourd et que je ne peux vraiment pus vivre sans toi, parce que je vais crever de soif et que l'encre que je me donne à boire ne suffit vraiment pas plus à étancher cette brûlure. Je sais bien, Liberté chérie, qu'il suffit d'un signe, d'un signal que je verrais et que d'un seul bond je me dresserais; Je pense à toi Liberté.
Il y en a qui rient et qui se moquent et d'autres aussi qui haussent les épaules et qui avancent les lèvres jaunes comme du crottin. Je sais bien qu'ils n'ont qu'à fermer leur gueule bien fort et à regarder ce qui se passera; il y a aussi ceux qui savent, ceux qui sont très forts et font des calculs très savants avec des chiffres et des statistiques, mais qui sont plus bêtes que les autres. Ce sont ceux-là que l'on appelle les gens d'avenir.
Liberté je suis simplement un garçon de Liberté et j'oublie tout le reste sans grand effort, parce que j'ai soif, une soif de sang frais, de ton sang, Liberté.
.../..."
-Philippe Soupault- extraits de: "Liberté"



La liberté naquit de la parole,
elle fut chant dès son premier éveil
et nul ne put jamais la museler
sans en périr à lui-même et au monde.

Ce bel oiseau que l'on tient dans sa cage,
ce rossignol dont on crève les yeux,
cet enchaîné du corps et des abysses,
même en prison se dira l'être libre;

"J'écris ton nom..." répétait un poète.
-Qui ricana: "Ce pourrait être Amour ou bien tout mot qu'on met en majuscule"?
Mais c'était vrai, car ce grand mot gigogne en contient mille et qui parlent de joie;

cous mon cheval avec tes quatre fers,
le premier d'air et le second de feu.
Trois, c'est la terre et quatre l'eau des rêves
et le chemin, c'est le monde où tu vis.

Dansons l'orage et dansons l'arc-en-ciel.
Je vous convie à la fête éternelle.
mon bel enfant, les os de ton festin, 
garde-les-moi, j'en ferais des reliques, ils chanteront comme de jeunes flûtes."
Robert Sabatier-"La liberté"


 .../...Et par le pouvoir d'un mot je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
pour te nommer

Liberté." 
-Paul Eluard- extrait de: "Liberté" 


" .../...Nous allons en cortège comme une noce solennelle;
Nous portons le feu débonnaire des lampions.
Soumis à notre humble honneur, le geste gauche.
Les bals entrent dans la troupe et les accordéons.
{...]
Je bois à la joie du peuple, au droit de l'homme de croire à la joie.../..."
-André Frénaud-extraits de 14 juillet-





"La liberté ne s'écrit pas sur la forme changeante des nuages
La liberté n'est pas une sirène cachée au fond des eaux
La liberté ne vole pas au grès des vents
comme la lunule du pissenlit
La liberté en robe de ciel ne va pas diner chez les rats
elle n'allume pas ses bougies de Noël
aux lampions du 14 juillet

La liberté je lui connais un nom plus court
Ma liberté s'appelle amour
elle a la forme d'un visage
Elle a le visage du bonheur."
-Marcel Béalu- "Poème à dire"

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