lundi 20 avril 2015

lundi, j'en perds pas une miette




La poésie, un peu comme le thé du matin,
ouvre les portes de la perception (sic)
                                                             méditation , concentration, rêverie, plaisir...


à savourer PAR ICI

DE L'AMOUR DES VOYAGES
"De l’instant de nos voyages,
il faudrait vouloir ne rien en dire.
Mais, après les avoir connus,
revenir à l’autre et lui sourire.
Offrir au souvenir l’empreinte de ce que nous y avons laissé.
Et en patience, porter à notre terre les germes de leur promesse.

Tendre partir auquel on se conviait.
Tendre partir dont on ignorait ce que l’on y trouverait.
Aventurier de son unique espace.
Partir seul,
L’âme en proie et le désir en proue.
Partir inopinément,
Partir en inconnu des autres,
En ne s’imposant ni le temps, ni la distance,
Mais uniquement un possible différent.

Partir vers d’autres lieux.
En voyage toujours.
Jamais en fausse résidence.
Sans mauvaise compagnie.
Songer que notre désir
nous précède et galope devant nous.
Qu’il annonce notre venue.
Songer à se rendre en un lieu,
L’imaginer bien avant que de s’y rendre.
Vivre un chemin avant d’en atteindre le but.
A l’instant de ce voyage, longtemps, il faut veiller.
C’est dans cette attente que débute le conte.
Savoir partir pour poursuivre un voyage
comme nous le ferions d’un rêve.
Et puis en poupe,
Penser peut-être à un retour,
Le supposer et le laisser filer.
Il faut connaître ce que l’on quitte
Pour mieux attendre ce qui nous vient.
Penser aux terres connues,
Les oublier un peu,
et les laisser à la patine des enfances.
Ne rien en savoir, mais y songer,
Et ne jamais les ignorer.
Ne pas se poser en un lieu
Mais se soumettre à son transport.

Nous ne savons plus voyager
Nous partons sans doute,
Mais nous n’écrivons plus à notre cœur
Lorsque notre corps est en chemin.
Que savons-nous encore d’une halte ?
De notre souffle, d’une étape ?
À ne plus rien mesurer nous ne savons plus considérer.
Les hommes partent en vacance
et ne désirent qu’y demeurer en assurant leur aisance.
C’est à eux-mêmes qu’ils donnent congés.
La vacance est un état qui trace parfois de sévères frontières.
Les hommes ne savent plus se quitter.
Ils ne se séparent jamais.
Et se reposent parfois en un lieu étranger,
Là, dans quelque lit, ils s’endorment sans histoire et trop vite.
Le voyage sans retour a quitté leur pensée.

C’est dans un regard que l’on sait le voyage qui a construit une âme.
Quelle terre elle a traversée, quel lointain elle a embrassé.
Elle était en un ailleurs qui à présent se vit en elle.
Son récit est toujours singulier.
Devant un mot elle s’arrête soudain,
Là, où coule cette rivière dont elle connaît la source.
On se remet au monde et on découvre sa place.
On voit les boutures rapportées de son périple
Prendre vigueur et hardiesse sauvage.
On goûte le moment d’un autre retour
Et on s’étonne de son inconnue saveur.
C’est au présent, en sa mémoire, qu’il convient d’offrir cet espace.
De l’instant de nos voyages,
ll faudrait vouloir ne rien en dire.
Mais, après les avoir connus,
venir aux autres et leur sourire.
Laisser en souvenir l’empreinte de ce que nous y avons laissé.
Les cernes bleus que dessinent les voyages modèlent chaque visage.
C’est ainsi que se lit l’impression d’incroyables paysages."

 
 
  
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A Ganges, quand tu sors de chez Serge, en suivant  ton  fil à soi(e), tu prends la première rue à droite,  la -rue des Arts et juste après la caverne aux trésors du bouquiniste "l'Art de Lire", tu trouves une petite boulangerie pâtisserie "l'Ami du Pain". 
O.K. j'en ai déjà causé l'an dernier; m'enfin(g) ça mange pas de pain; enfin si! enfin bon! enfin quoi...
 
Et puis Oh! u vas pas m'embrouiller dès le lundi matin,-Nom d'une fougasse aux grattons de canard- Toujours est-il, que tout ce qui se fabrique ici c'est du Vrai et du Sublime (à t'en faire péter le bouton du jean) et en plus de l'accueil fort sympathique , on y trouve des petites phrases-genre: pensée rigolote du jour et à méditer s.v.p; comme celles que Serge (toujours bonne pâte) nous envoie en ce jour de la Sainte Odette (celle qui en rit dans sa banette).
 
 




2 commentaires:

  1. Voilà, j'avais un échos - C'est pas rien !
    Qui se verrait dans le désert sans une gourde, hein ?
    Fantastique, plus que la matière, petit lait, un exil - lir !

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    Réponses
    1. l'écho et l'égo
      se désaltèrent.
      Fromage ou désert
      parfois c'est dur de choisir.
      :-)

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