jeudi 30 avril 2015

greffe sur le tard




"A un nuage qui bougeait au fond d'une mare
j'ai crié: Qui va là?
Il était loin déjà."
-Maurice Betz-


"Un métier délicat!
Surprendre
La pensée à l'état naissant."
-Julien Vocance-





 "Sur un tapis de mousse, à l'ombre,
je disais: Vivre est doux,
lorsque j'y découvris des insectes sans nombre
s'entre-déchirant comme nous."
-Albert de Neuville-

 Trois Haïkus "En pleine figure"
Editions Bruno Doiucey


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à la mode de chez nous- par Serge-







Association Aurore


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 reçu ceci:

Bonjour à tous,

"Le 23 mars 2015, nous avons déposé plainte contre Vinci Construction Grands Projets pour travail forcé et réduction en servitude. Notre travail d’enquête et de collecte de preuves aura porté ses fruits puisque le parquet de Nanterre a enfin ouvert une enquête préliminaire suite à notre plainte !

Nous nous félicitons de ce premier pas important vers l’accès à la justice des travailleurs des chantiers de Vinci au Qatar. Nous espérons que cette enquête permettra de faire la lumière sur les faits que nous dénonçons et qu’elle incitera Vinci à retirer sa plainte en diffamation contre Sherpa et les membres de son équipe.

Par vos signatures, vous avez fortement contribué à l’ouverture de cette enquête préliminaire et nous vous en remercions. Sans votre soutien à travers la diffusion de cette pétition nous n’y serions pas parvenus.

En revanche cette ouverture d’enquête ne constitue qu’un premier pas, celle-ci doit être effectuée de façon approfondie, en France et au Qatar, et donner lieu à un renvoi devant la juridiction de jugement sinon nos efforts auront été réalisés en vain.

Nous devons donc continuer à faire pression pour que le ministère public, se dote de tous les moyens nécessaires pour mettre en place une enquête approfondie sur les faits que nous dénonçons.

Par conséquent, nous vous invitons à continuer à diffuser massivement cette pétition, autour de vous !

Encore merci pour votre implication !"

L’équipe de Sherpa

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       une abeille noire sous mes z'yeux pas dans le même panier mais z'éblouis
l'abeille noire d'Ouessant


Chez Reporterre :

En ce printemps, les abeilles de France sont au plus mal

 

Les pertes sont impressionnantes. Dans certaines régions, les apiculteurs ont perdu 50 à 60 % de leurs ruches et la production de miel a chuté en dessous des 10 000 tonnes. En cause, un hiver catastrophique, et surtout l’utilisation de pesticides agricoles. Si le gouvernement continue de ne rien faire, les conséquences pourraient être très graves.
Comme chaque année, à la fin de l’hiver, Loïc Leray, apiculteur professionnel en Loire-Atlantique, vient faire sa visite de printemps. Une à une, il inspecte ses 350 ruches pour savoir si ses abeilles ont bien passé l’hiver. « Sur les douze ou treize premiers ruchers, tout se passait bien. J’avais une mortalité raisonnable, deux à trois ruches perdues sur vingt-cinq », raconte-t-il. Mais dans les derniers ruchers, c’est l’hécatombe. « Plus une seule abeille ! Elles étaient vides, alors qu’il y avait de la nourriture à l’intérieur. »
La mauvaise surprise fait remonter le souvenir d’une autre catastrophe. « Ça me rappelle l’épisode du Gaucho, quand on a été confrontés aux premiers insecticides néonicotinoïdes. »

Phénomène d’ampleur

Loïc n’est pas le seul à faire face à une telle perte. Partout en France, les syndicats d’apiculteurs recueillent des témoignages similaires. « On n’a jamais vu des gens perdre la totalité de leurs ruches. Si ça continue comme ça, dans deux ans on n’a plus d’abeilles en France », déplore Yves Védrenne, président du Syndicat national d’apiculture.
De la Vendée à la Gironde, dans le bassin du Rhône, en Côte d’Azur et dans le nord de la France, les cas de surmortalité se multiplient. S’il est encore trop tôt pour obtenir des chiffres nationaux, Cédric Diot, du Syndicat national d’apiculture, estime, d’après les premières enquêtes, que 50 à 60 % des ruches de ces régions seraient décimées. « Normalement, la mortalité hivernale tourne autour de 10 à 15 %. » Un constat que le syndicat opère aussi bien chez les apiculteurs professionnels que chez les amateurs.
A la PrADE, unité scientifique de protection des abeilles, les scientifiques commencent leurs premières analyses. « On a constaté une perte de la quasi totalité des colonies dans les Bouches-du-Rhône », nous dit le chercheur Axel Decourtye.

Comment expliquer une telle hécatombe ?

Une combinaison de facteurs fragilise les abeilles. D’abord, l’hiver a été particulièrement difficile. Les températures n’ont jamais été stables, alternant journées chaudes ou froides, sans possibilité pour l’insecte de s’adapter. « Dès que le temps est meilleur, la ruche se disloque et doit donc consommer plus de nourriture. Et dès qu’il fait froid, les abeilles se regroupent. Les apiculteurs nous décrivent toujours la même chose : des abeilles amassées ensemble, mortes, et autour, assez de nourriture pour passer l’hiver », explique Cédric Diot. « On n’ a jamais vu ce phénomène à cette échelle. »
Mais les professionnels mettent surtout en cause les pesticides. « Quand on fait une transposition de la carte de la mortalité avec celle des grandes cultures céréalières et maraîchères, tout correspond. »


Dans ses ruches de Loire-Atlantique, Loïc Leray accuse lui aussi les pesticides d’être à l’origine de ses pertes. « Les apiculteurs ont réussi à faire suspendre les néonicotinoïdes sur certaines cultures, mais ces produits sont toujours autorisés pour les céréales. Après les récoltes, nos collègues agriculteurs font un couvert végétal. Ils sèment de la moutarde ou de la phacélie pour capter l’azote. »
A l’arrivée de l’automne, ces couvre-sols fleurissent. « Les abeilles sont très attirées par cette source de nectar et de pollen, elles font des stocks pour l’hiver. Mais les produits chimiques utilisés précédemment sont suffisamment présents pour les intoxiquer. Quand on revient en mars, tout est mort. »
Face aux pesticides, l’apiculteur ne sait plus quoi faire. Il y a quelques années, il a bien tenté d’installer ses abeilles en ville, à Nantes : « Je voulais prouver que quand elles étaient éloignées des pesticides, elles se portaient mieux. Et c’était le cas ! » Mais aujourd’hui, les apiculteurs font face au frelon asiatique, un redoutable tueur d’abeilles qui a trouvé refuge en ville. Tout aussi féroces, les acariens Varroa parasitent et tuent les insectes. En 2014, ils ont bénéficié d’un hiver chaud et développent des résistances aux insecticides.

Face à la catastrophe, le mutisme du gouvernement

Le 19 mars, l’Assemblée nationale a voté l’interdiction des néonicotinoïdes pour 2016, contre l’avis du gouvernement. « La partie est loin d’être gagnée pour autant », déplore Loïc Leray. « Il faut maintenant que le Sénat adopte le texte. D’où l’intérêt pour nous, apiculteurs, de convaincre nos chers politiques de revenir sur terre et de ne pas écouter les lobbies de l’agroalimentaire et la FNSEA ».
Yves Védrenne, président du Syndicat national de l’apiculture, a averti le ministre de l’agriculture « en ne lui donnant que des faits vérifiables. » Mais il ne s’attend pas à une vraie réaction. « Il ne se passera rien, comme d’habitude. Ils nous disent que des projets sont en cours, mais il n’y a pas d’argent pour les projets. Alors ils sont en train de nous bricoler une modification de la filière pour que ce soit les apiculteurs qui payent la recherche sur les abeilles. »

Quelles sont les conséquences d’une telle perte ?

« Si l’abeille disparaît, elle emporte 47 % de la masse alimentaire avec elle, faute d’insectes pollinisateurs », dit Loïc Leray. Une chute déjà amorcée. En 2014, la production de miel n’a pas dépassé la barre des 10 000 tonnes alors qu’il y a vingt ans, les apiculteurs arrivaient à en produire 40 000 avec la même quantité d’abeilles. La France en consomme chaque année 45 000 tonnes. « Le miel vient de Chine, d’Argentine ou du Chili. Ils sont encore épargnés par l’agriculture moderne, mais ne vont pas tarder à être eux aussi touchés. »
Que demandent les apiculteurs ? Déjà, que le gouvernement tienne ses engagements, comme le classement du frelon asiatique en danger sanitaire de première catégorie. Une décision attendue depuis trois ans et qui rendrait obligatoire la lutte contre le nuisible. Mais aussi qu’il applique un vrai plan de développement durable de l’apiculture, dont la dernière version, qui voulait favoriser l’installation des jeunes sans s’attaquer à la question des pesticides, a été rejetée par les apiculteurs en 2013.
Autant de décisions qui pourraient prévenir le déclin des abeilles et des apiculteurs. Un déclin déjà amorcé, pour Loïc Leray. « Mon fils souhaite reprendre mon exploitation, mais je lui ai déconseillé. Comment dire oui à un jeune qui souhaite se lancer, s’il risque de perdre 40 % de son cheptel chaque année ? »

-Clara Griot- Reporterre



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Pluie de météorites sur la terrasse ce mercredi 
 -t'es sur de tes sources là? ( n.d.c.)
Heu non, pourcôa ?

 



petit tas:

Selon line-sait: Le moral des français va bien
                       Pour la morale, chacun voit à sa porte.
Pour ceux qui n'ont pas de porte
           
souhaitons-leur de ne pas trop craindre les courants-d'air.

Petit Bêh: 

La démocratie Qatarienne vient d'acheter 24 avions "Rafale"
           Le savoir faire français m'enfin reconnu.
  Tout le monde se congratule
à l'instar de  Dudule
  qu'a la plus grosse
dans sa bulle des droits de l'homme.

Petit sait:

 A 18h04 tout est sous contrôle.
il pleut plus qu'hier et moins que demain.
 Ne faisons donc pas la fine bouche
et mettons le muguet dans le buccal.


Révélation: 

Cette année le premier mai a une gueule de pont.

Normal
 il s'appelle aqueduc


mardi 28 avril 2015

peut-être


"Soyez les poètes de votre vie.
Osez chaque jour mettre du bleu dans votre regard,
et de l'orange à vos doigts,
des rires à votre gorge et surtout, surtout
une tendresse renouvelée à chacun de vos gestes."
-Jacques Salomé-


Peut-être grâce au soleil arrosant 
des drapeaux devenus oriflammes dans un vent printanier.

                    Peut-être, bi-cause,
 quelques larmes de piano
comme une aubaine
cette aubade
qui n'aurait pourtant rien de mauvais
à suggérer sur le chant.

Peut-être
      que sais-je?

                      Peut-être encore
afin de prolonger  l'estran
un instant seulement...
...surement.

Peut-être
quelques mots simples, légers comme l'air d'ici
-parfumé au jasmin en devenir-
 et lus paisiblement à l'amorce d'un quantième rougissant.

Peut-être, ce presque rien
qui fit
pour une fois sourde oreille
aux rumeurs incantatoires d'un transistor haut perché.

Peut-être un peu de cela...  mais sans doute plus encore
dans l'alchimie d'un mardi pris.

Pardi 



lundi 27 avril 2015

la part des nuages



"Ce jour-là ne fut le jour de rien. justement. Pourtant il n'était pas pire que les autres. Pas de changement notable. Pas d'événement. Aucune surprise naissante. aucun début. Aucune fin. Aucun rebondissement. rien de flagrant, si ce n'était sa concordance tiède avec hier et demain. Lui, ne s'est pas levé transformé en cafard. Personne ne venait de mourir. il n'a pas décidé de changer quelque chose. ni de faire comme avant. Ni de regarder autrement. ni de regarder autre chose. il s'est levé avec le jour. il a suivi l'ascension graduée de la lumière. il a couru derrière. il a fait ce qu'il avait à faire. conservé ce qui pouvait être conservé. Protégé les siens. Fait les courses; ravalé ses insultes. Mis un pied devant l'autre. il a été un homme. un peu pénible. un peu bon. il ne fut ni honteux ni fier. Fatigué. comme chaque soir. A l'abri comme chaque soir. Plutôt content que les choses se passent normalement.

De là où il était, il pouvait veiller sur son monde. Sa place sur la terrasse. Sa chaise grise en plastique. Son cendrier. Le ciel. La porte. il savait que dedans, le temps avait ralenti avec l'arrivée du soir. Noé dormait à présent. Le calme était revenu. il entendait le bruit de l'eau des pâtes en train de bouillir dans la cuisine. De là où il était, la bataille insignifiante du jour était terminée. il avait droit au repos. Ses yeux allaient se perdre dans le vide qui se cache derrière la lumière. et c'était plutôt agréable de couler sur la surface, de s'enfoncer dans le coton du rien. De disparaître. Sans l'effort de comprendre ou de modifier quoi que ce soit. Ses yeux babillaient d'un reflet à l'autre et finissaient par rebondir dans le ciel gorgé d'eau. il avait plu toute la journée. De ces vives pluies d'avril qui rincent l'horizon. Dans la lumière du soir, le soleil avait recommencé à briller- ce qui donnait à ce crépuscule de faux airs d'aurore.

Au-dessus de sa tête, à perte de vue, l'immense bleu immense. Parsemé ici et là de ces beaux petits nuages dodus d'après l'orage. tous replets et joufflus. Bien gonflés d'eau et de lumière. Son regard, qui ne regardait rien précisément, s'attardait sur leurs formes, leurs densités, les nuances de leurs couleurs. Quelque chose le dérangeait, le réveillait soudain sans qu'il puisse le formuler. il se redressa sur sa chaise, plantant ses yeux dans les formes blanches avec virulence et énergie, mais le résultat fut le même. rien. Ce rien si confortable jusqu'à présent, cette absence générale d'acuité, de perception, de définition, dans laquelle il avait laissé légitimement aller sa fatigue et qui s'accordait si naturellement avec ce soleil finissant sur les choses et les hommes, ce vide molletonné ne pouvait pas s'appliquer ici. il redoubla d'efforts, plantant ses yeux dans les cumulus et les nimbus, énumérant toutes sortes de mots qui pourraient relancer la bête, la machine, l'imagination, passant d'un nuage à l'autre, presque frénétiquement. il fronça les sourcils. S'inquiéta. Peut-être même qu'une légère peur commença à l'envahir. Rien n'y fit. il ne parvenait plus à distinguer la moindre forme, le plus petit visage, dans les nuages.

Un cornichon de la taille d'un immeuble...Une femme à six pattes...Les traces de pieds d'un ogre...Un crocodile qui se mouche...Et un tracteur en train de fondre comme du beurre...Une citrouille avec des cornes...Un cow-boy qui rugit et se transforme en zèbre...Une patate avec une moustache...Une paire de seins...Le visage de Merlin l'enchanteur...Ils sont tous les deux couchés dans l'herbe. La semaine a fini par finir. Noé a posé sa tête sur le ventre de son père. Le soleil leur mordille la peau. il a essayé plusieurs fois d'enchanter la stratosphère depuis qu'il a eu cette étrange révélation. Sans succès. et tout d'un coup, ce matin, il a peur que Noé ait perdu cela aussi. Qu'il soit contaminé par ce virus de vide. il l'a entraîné dans le jardin, et après avoir suffisamment couru derrière le ballon, ils se sont retrouvés là, couchés dans l'herbe, à regarder le ciel. Alors il lui a demandé avec une appréhension contenue ce qu'il voyait se dessiner dans les nuages. Et Noé n'en finissait plus. Renard...Dragon...Chevalier...Château...indien...Navire...Montagnes russes...Sous-marin...Baobab...Hippocampe...Sorcière...Elephant...Rat géant...Pirate pouilleux...Vaisseau spatial...une carotte avec des lunettes de soleil.
.../..."
Thomas Vinauextrait de: "La part des nuages" Alma Editeur-











"Me zo un den yaouank, ha na non ket galant
A oar skrivañ ha lenn, gounit aour hag archant
Ha me zisklêrio deoch ken vo fin dam (v)repoz
An hini choaz e vestrez, ne gousk na deiz na noz.


 Boñjour deoch plach yaouank, setu me deut dho ti
Vit goulenn diganeoch, ya, bremañ dimeziñ
Daoust ha chwi lârfe din ha me ch ay da studiañ
Vit ur bloavezh pe zaou, pe an tri dan hirañ

Oa ket ar bloaz echuet, nag ha choazh an hanter
Pa meus resevet deus he dorn ul lizher
Ya, da lavaret din da zont dar gêr hep kontinañs
Kar ma zud am dimez, met me non ket kontant

Boñjour deoch plach yaouank, setu me deut dar gêr
Dre em eus resevet deus ho torn ul lizher
Ya da lavaret deoch hastet den em brepariñ
Kar me zo deut dar gêr evit hoch eurejiñ

Dre un all, den yaouank, keuz meus dhoch anzavet
Trement eo an amzer oan vit ho soulajiñ
Ha setu petra zo, na grit evet meus graet
Choazet ur vestrez-all, kar me zo dimezet

Me a choarvez ganin vel gant ur pelikan
Zo digort he chalon vit an holl war ar bed-mañ
Zo digort he chalon vit an holl lapoused
Kar me a gar an holl, ha gant den non karet. »


dimanche 26 avril 2015

qué pasa? El condor?





"...et la vie, au moins, ce n'est pas la morale qui l'a inventée..."
-Nietzsche-Humain, trop humain (préface 1)-




".../...Au coeur des villes ou dans leurs banlieues, au seuil du désert ou des cimes enneigées, c'est toujours la même confrontation à l'autre, peur, amour ou haine, culpabilité et pardon, qui se rejoue quels que soient sa culture, son histoire et son imaginaire."
Extrait de la présentation du roman de Mohammed Dib "Comme un bruit d'abeilles"-Editions Albin Michel-


                                                      
Sur le mur du Lycée Expérimental de Saint-Nazaire






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j'ai lu ça:


Lettre à ceux qui s'en foutent


"Cette fois-ci, c'est à vous, citoyens, que je m'adresse.
Vous qui avez entendu parler d'une certaine "loi sur le renseignement", mais qui vous en foutez.
J'aurais pû, comme beaucoup, revenir sur les débats qui ont conduit nos représentants à voter cette loi délirante, me moquer du faible nombre de députés présents à l'enterrement de l'état de droit, féliciter les 5 qui ont fait leur boulot honnêtement et porter l'opprobre sur un ministre de l'intérieur qui n'a cessé de montrer qu'il n'avait que morgue et mépris pour la très longue liste d'organismes et de personnes - tous bien plus qualifiés que lui - qui critiquaient son texte dans les medias.

À quoi bon ?

Nos représentants nous représentent. Et, dans le cadre de cette loi, ils n'ont rien fait d'autre.

Combien étiez vous qui, quand mes camarades de la Quadrature du Net essayaient de convaincre de l'importance de ce texte pour vos libertés, ont répondu "Bof, je m'en fous, je n'ai rien à cacher" ?

Combien d'entre vous sont persuadés que dans le monde de Facebook et Google, la vie privée n'a plus aucune valeur ?

Combien, parce qu'ils n'en maîtrisent pas les enjeux techniques, ont préféré faire l'autruche plutôt que de lire les - nombreux - avis de ceux qui savent ?

Et combien encore, qui pensent sans rougir qu'en échangeant un peu de liberté pour plus de sécurité, ils font une bonne affaire ?

Vous, qui vous reconnaissez un tant soit peu dans les lignes ci-dessus, vous êtes au moins aussi responsables de l'immense gachis en cours au plus haut niveau que nos "responsables" politiques.

En refusant de prendre le temps - ou le recul - nécessaires pour comprendre les enjeux réels de cette loi, vous faites le lit du populisme, de la bêtise et de l'obscurantisme d'un ministre de l'intérieur assez minable pour affirmer que la vie privée n'est pas une liberté (et qu'il ne croit pas la presse de son pays).

Nos représentants, vos représentants, vous ont parfaitement représenté en n'étant qu'une trentaine à prendre part à un vote sur la surveillance généralisée de tous les citoyens, et qu'une poignée à voter contre. Les autres, tout comme vous, s'en fichaient, préféraient rester au soleil à se dorer la couenne en attendant les grandes vacances.

Oui, je sais, il est d'autres combats que celui là.

J'ai lu des commentaires, du genre "oui, mais la loi Santé", "oui, mais le chômage"...

Permettez, malgré ma colère, que je vous pose une question, une seule: vous comportez-vous de la même manière quand vous êtes seul que lorsque vous savez qu'on peut vous voir ?

Parce que, si la réponse est "non", alors comprenez, je vous prie, que quand l'État aura placé ses grandes oreilles partout, vous n'aurez plus le loisir de vous battre pour le moindre combat. Que celui-ci est le premier de tous les autres.

Parce que, quand on se sait potentiellement surveillé, on n'agit pas, on ne pense pas librement.

Parce que, quand un gouvernement sait tout de vous, il sait aussi quels mots utiliser pour vous vider l'esprit et vous ôter toute velléité de combat. Il sait quelle crainte agiter, quel bouc-émissaire dénoncer, quelle promesse faire, pour que vous restiez couché.

Et parce que les enfants élevés dans le monde du panopticon ne seront plus libres de leurs pensées que dans la mesure où elles ne gêneront plus personne.

Vous qui pensez n'avoir rien à cacher au gouvernement, n'oubliez pas que, demain, ce ne sera plus forcément le même. Mais que les outils de surveillance resteront.

N'oubliez pas non plus que les données recueillies aujourd'hui seront toujours là demain. Ce que vous estimez sans importance à présent sera peut-être un jour la raison pour laquelle on viendra vous chercher.

La démocratie est une chose fragile.

Vous pouvez croire que votre vie privée n'a aucune valeur, vous pouvez croire n'avoir rien à cacher, mais vous n'êtes pas seul, ni isolé: quand l'état vous regarde, il regarde aussi vos proches, vos amis et vos contacts qui, allez savoir, ont peut-être, eux, quelque chose à vous dire qu'ils ne souhaitent pas partager avec d'autres. Pensez-y.

Vous pouvez croire sur parole un ministre qui affirme des contre-vérités techniques sans rougir devant la représentation nationale: après tout, chacun sait bien (surtout dans ces colonnes) que nul ne saurait mentir dans de telles conditions, n'est-ce pas ?

Vous pouvez ignorer les avis de tous les spécialistes du droit, des libertés fondamentales, du renseignement et j'en passe: après tout il n'y a pas de raison de ne pas faire confiance à un gouvernement qui respecte à ce point les engagements pris avant la présidentielle, n'est-ce pas ?

Vous pouvez, enfin, accepter de vivre dans un pays dont la première des libertés vient d'être abolie.

Vous avez, dans ce cas, élu des représentants adéquats.

Ou bien vous pouvez vous lever, et vous battre. Il est encore temps de vous renseigner, de quitter quelques minutes Candy Crush pour lire des articles sur ce texte de loi, qui tenteront de parler maladroitement à votre raison plutôt qu'à vos émotions: ils abondent.

Il est encore temps d'appeler votre député: le vote final de cette loi en séance plénière n'aura lieu que le 5 mai.

Après, il sera trop tard."

-Laurent Chemla -source BLOGS/MEDIAPART 


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 "Quand les écrivains redécouvrent le monde"

PROGRAMME







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 PLUS D'INFOS 


 Au joyeux harponneurs

"Tout rouge des brumes
de demain
le soleil colporteur
pose derrière les toits et la courbe
du fleuve noir
son sac
et la moisson du jour en charpie

De ce côté-ci des fenêtres
dociles sous les volets roulants
on voit les mains se tendre
ces pleureuses
vers la nuit des écrans
et la mort à mâcher la mort
aux milles visages

Qui parmi nous jouant des couydes
et dansant et riant
criant son déni aux adieux
à la mort consentie
harponnera ce sac
ses mensonges sa bêtise froide
ses tendresses ses douceurs sans armes
et le tiendra depuis l'ombre
tendu vers la lumière
 dont chaque matin recoud les lambeaux."
-Jean-Marie Barnaud-









samedi 25 avril 2015

triskell et compagnie







embarquement immédiat sur le bassin de l'hôtel de ville

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reçu ceci:



Des votations en juin sur les 5 départements bretons ! Soutenez-nous !

Bonjour, Demat,

La plate-forme DIBAB - DECIDEZ LA BRETAGNE œuvre actuellement à l'organisation de votations au mois de juin dans plusieurs communes situées dans les 5 départements bretons !

Nous lançons donc aujourd'hui une collecte afin de récolter 2500 € qui serviront à payer les frais de ces nouvelles votations. Conformément au principe du financement participatif, chaque donnateur reçoit une compensation à la hauteur de son soutien.

Vous trouverez plus d'informations sur ce lien :
http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/soutenez-dibab-pour-organiser-des-votations-en-juin-sur-les-5-departements-bretons

Il est également désormais possible d'adhérer à la plate-forme DIBAB via ce lien : CLIQUEZ ICI

Toutes nos votations portant sur la réunification et la création de l'Assemblée de Bretagne sont auto-organisées et auto-financées. Afin que nos moyens soient à la hauteur de nos ambitions pour la Bretagne, nous avons besoin de votre soutien financier, aussi minime soit-il ! Transmettez l'information autour de vous!

Nous avons également besoin de votre soutien afin de faire connaître la plate-forme, alors n'hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux et à re-diffuser nos infos !

Merci d'avance pour votre soutien !
Mersi bras deoc'h evit ho skoazell !

La plate-forme DIBAB - DÉCIDEZ LA BRETAGNE

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" Terre et  Matières" c'est le thème du 17em marché de potiers qui se tiendra à Ranrouët les 16 et 17 mai

parmi les participant(e)s:
                          "entre terre et verre" Yvon Lecomte



"végétal et bois flotté"  Marie-Claire Lechat

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7em FETE DE LA BRETAGNE-GOUEL BREIZH -

du 16 au 25 mai

150 évènements dans 115 villes dans le monde


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"Le communautarisme, c'est dire qu'en France il n'y a qu'une seule langue."

-Denez Prigent- extrait de son interview par Maiwenn Raynaudon pour BRETONS n°109



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au musée Mathurin Méheut de Lamballe (22) jusqu'au 31 décembre












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photos du film "Vivant" de Vincent Boujon





vendredi 24 avril 2015

la roue qui tourne


A Saint-Naz. comme partout ailleurs,
-d'ici et 
d'ailleurs-
la roue tourne.

Dans le sens de l'histoire camarade?

Encore du Mistral sur le port
Ben dame, on ne sait plus à quel vent se vouer

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Rencontré Benoit ce vendredi  aprem  et avec Rémi z'avons partagé un café "turc"...  Le jour de l'anniversaire du génocide arménien... Quel symbole...

                                                        peinture: Benoit Sire

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Le silence en héritage ?


"Il y a cent ans, le 24 avril 1915, le ministre de l’intérieur ottoman Talât Pacha ordonnait l’arrestation des intellectuels ou notables arméniens à Constantinople : ecclésiastiques, médecins, éditeurs, journalistes, avocats, enseignants, hommes politiques, ce sont plus de 2000 personnes qui furent alors arrêtées en quelques jours, avant d’être déportées puis massacrées. Ces journées marquent le déclenchement officiel d’un génocide planifié et initié plusieurs semaines plus tôt, qui coûtera la vie à plus d’un million de personnes, soit près des deux tiers de la population arménienne. Pour le centenaire de ce génocide, nous proposons, dans les lignes qui suivent, quelques aperçus sur un important travail de thèse en cours d’achèvement, portant sur la mémoire individuelle et collective des Arméniens aux prises avec le déni étatique turc. Cette recherche se base sur des entretiens menés pendant trois ans (2009, 2010, 2011) en Turquie, dans plusieurs villes d’Anatolie et surtout à Istanbul, auprès de trois générations d’Arméniens. "  -Nazli Temir Beyleryan-

la suite de l'article 



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" Toute vie mérite qu'on s'y attache"
Eugène Dabit- (Hôtel du nord)






"Il faut que les écrits fait pour les solitaires parlent la langue des solitaires : pour les instruire, il faut qu'ils leur plaisent, qu'ils les intéressent il faut qu'ils les attachent à leur état en le leur rendant agréable. Ils doivent combattre et détruire les maximes des grandes sociétés, ils doivent les montrer fausses et méprisables, c'est-à-dire telles qu'elles sont. A tous ces titres, un roman s'il est bien fait, au moins s'il est utile, doit être sifflé, haï, décrié par les gens à la mode, comme un livre plat, extravagant, ridicule et voilà, monsieur, comment la folie du monde est sagesse."
-Jean-Jacques Rousseau-



Mais que regarde donc le capitaine  ainsi posté sur la darse ?
 Ah ouais d'accord...
 

"Les temps varient, et les destinées humaines ont la même inconstance. La vie, dit la chanson grecque, fuit comme la roue d'un char."
-Chateaubriand- dit François René


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