mercredi 19 novembre 2014

la parole est à la défense



"Passe, passe dans la vie en visiteur
C'est beau, applaudis c'est laid, passe ailleurs
Passe sans que tes pas blessent une fleur
Le ciel te le rendra passe en douceur


Les parfums de la terre, les couleurs de l'eau, l'or de l'été
On est prié d'laisser les lieux dans l'état où ils étaient


Passe, passe dans la vie en visiteur

Vois, vois c'est ta vie, sois aussi créateur
Oui, crée, ne fût ce qu'un cri
Et saigne en seigneur


Les parfums de la terre, les couleurs de l'eau, l'or de l'été
On est prié de laisser les lieux dans l'état où ils étaient"

-Claude Nougaro- 




"L’intelligence dit que la fourmi travaille.
L’amour dit qu’elle souffre.
L’intelligence dit que la fleur est éclose.
L’amour dit qu’elle est belle et va mourir.
L’intelligence dit que la pierre est muette.
L’amour dit qu’elle a peur de parler.
L’intelligence dit que l’astre en cache d’autres.
L’amour dit qu’il est seul dans sa gloire infinie.
L’intelligence dit que la rivière coule.
L’amour dit qu’elle passe et que c’est triste.
L’intelligence dit qu’elle est lumière.
L’amour dit qu’il accepte d’être aveugle.
L’intelligence dit que le jour suit la nuit.
L’amour dit que le jour et la nuit se confondent.
L’intelligence dit qu’il faut comprendre.
L’amour dit qu’on a tort de trop s’interroger.
L’intelligence dit que l’oiseau vole.
L’amour dit que l’oiseau est un dieu.
L’intelligence dit que l’amour le dérange.
L’amour dit qu’il envie l’intelligence."

-Alain Bosquet-


                                                     A côté

"Qu'est ce que ma vie ?
Parfois, au tréfonds d'une eau
dont je tais les remous...


Elle ne pèse même pas;
Elle n'appelle même pas.


Elle n'est rien


Et je suis à côté."


                                                    Partout


"Qu'est ce que la vie?

Soudain elle me presse,
écarte les nervures de l'ombre,
féconde les régions du feu
m'invente où je ne rêvais plus.

Soudain...
Qu'importe mes crépuscules!

Elle est avènement

et je suis sa fleur"

-Andrée Chédid-




 

2 commentaires:

  1. Dis, voir ! ;)
    Allez, les phantasmes les plus fous
    S'accrochent aux branches de houx
    Et leur laine en flocons si doux
    Conte au passant du Canigou
    La longue lutte du vent fou
    Qui mugit les soirs au mois d'août
    Quand Tramontane meut le joug
    Du char d'Éole en grand courroux !

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  2. Mais où donc vient se nicher la poésie?
    Partout répondit un guetteur du phare ouest
    jusque même dans les commentaires d'un blogaillon de circonstances.
    fenêtres grandes ouvertes sur la catalogne et partout ailleurs

    merci Babel!
    :-)

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