mercredi 9 juillet 2014

povr' rigadeau



"Malgré tout ce qu'on fait pour le socialisme
il n'y a pas de progrès ni d'égalité
Nous vivons toujours dans le même égoisme
et le peuple se trouv' toujours exploité.
Ainsi, moi je gagn' plus trent' francs par quinzaine
Ben! pour m'rafraichir bça m'me suffit pas
A peine si je peux prendr' six cuit's par semaine
Y'a qu'les rich's qui peuyn't s'offrir ça
Ainsi t'nez nous autr's les pauvr's prolétaires
on a pas le moyen de prend'r des bains de mer
Avec son moutard et sa ménagère
c'est sur les fortifs qu'l'on va prendr' l'air
tandis qu'les repus qu'ont pris leur pâture
au chemin de fer du sud ou dans le Panama
ils sont à Mazas en villégiature
Y'a qu'les rich's qui peuvn't s'offrir ça
Ainsi t'nez nous autr's les pauvr's prolétaires
quand on a pas le sous pour...vous m'devinez
loin des indiscrets on cherche un coin d'herbe
c'est une poignée d'herb' qui sert de papier
tandis qu'les rupins qui nous administrent
lorsque par hasard ils se trouvent dans ce cas là
ils prennent les décrets des anciens ministres
Y'a qu'les rich's qui peuvn't s'offrir ça
ainsi t'nez nouys autr's les pauvr's prolétaires
quand on est cocu c'est par un maçon
par un rétameur, un tailleur de pierres
on n'peux pas choisir quand on n'a pas le rond
tandis qu' les rupins, la chose n'est pas mince
comm' dans les romans d'Alexandre Dumas
ils s'font cocufier par des fils de prince
Y'a qu'les rich's qui peuvn't s'offrir ça
Ainsi t'nez nous autr's les pauvr's prolétaires
on n'mange pa toujours, on n'dort pas souvent
on prend de bronchit's à cou'cher par terre
des cramp's d'estomac à n'bouffer qu'du vent
tandis qu'eux, ils n'ont qu'des maladies chouettes
ils font l'albumine, la pierre et le diabète
Y'a qu'les rich's qui peuvn't s'offrir ça..."
-"Ya que les riches"-Briollet-Montreuil/Del Raiter-

illustration: SOURCE: "Du temps des cerises aux feuilles mortes"










"Ce n'est pas la rue qui gouverne, mais...
c'est la rue qui essuie la morve de tes gamins, qui s'efforce
de leur apprendre à lire, à écrire et à compter.
C'est la rue qui se déplace cinq fois la nuit pour amener
le bassin à ta vieille maman, qui change ses pansements;
c'est la rue qui conduit le train qui t'emmène en vacances,
le bus et le métro que tu ne dois pas prendre souvent.
C'est la rue qui fait le planton des heures devant le restaurant
où tu déjeunes de quelques bons plats, préparés par la rue.
C'est la rue qui achemine ton courrier, qui répare ou installe
ces câbles et ces tuyaux qui font que tu peux prendre un bon bain chaud.
La rue, qui se lève tôt pour que tu aies du pain frais, un café et un journal.
La rue qui ramasse tes poubelles, nettoie tes bureaux, fabrique ta prochaine voiture de fonction, installe ton matelas et ton parasol, répond au téléphone, approvisionne les rayons, tape tes discours, taille la haie, photocopie, balaye, ausculte, assemble, épluche, emballe, graisse, repasse, arrose.
C'est la rue qui paie ton salaire de ministre, augmentation  comprise, la rue qui cotisera pour ta retraite de ministre.
Et des fois, c'est la rue qui vote.

Avec une grande humanité, avec une grande fermeté: je suis dans la rue, j'y suis bien, et je t'emmerde."
Jean-Yves Picq-auteur/comédien/metteur en scène









S' mettr' dans la peau du chef,
ptit ou grand 
c'n'est pas mince affair'.
on risq' d'aimer et d'souffrir .

L'pouvoir a d'ses codes, d'ses contraintes,
d'ses renoncements
d'ses fulgurances.
...
L'seul chef qui vaille c'est l'chef qui doute
et pour c'lui qu'au pine du chef
j'dirais ben,
 c'est pas le taille qui fait l'couteau.

Et même c"lui qui s'pose
en questions
faut bien
 qu'on l'accompagne dans sa réflexion
sinon s'ra vit' rattrapé
par l'amer pouvoir
et tous ses confluents
qui font semblant
et derechef.

Ptêt qu'tu m'diras
 i faut pas de chef
mais toi t'es chef et tu l'sais pas.
c'est dire 
qu'l'emp'reur  a d'beaux jours
tant qu'il s'verra pas dans l'hublot.

Quand tu commandes à ton vélo, à ton chien
ou au marmot
...
chef spirituel ou hiérarchique
faudrait d'l'humour
pour être Pierrot.

D'la poésie
un peu,sans doute,
celle qu'aime pas l'ordre,
les porte drapeaux.
celle qu'a compris
un peu trop vite?
qu'c'est pas la pince qui fait l'vélo .

Les gouvernants, les gouvernés
ça marche ensemble
ça s' serr' les coudes,
ça vis sans fin ...
Et quand on veut
d'son propr' chef
prendr' le maquis ou la Bastille
les forts en gueule
font la musique
et toi tu joues la partition.

Au premier chef
c'était un de trop.
Au couvre chef
retraite chapeau
Pour ta gouverne
le boss s'la roule
histoire sans fin
...
povr' rigadeau















2 commentaires:

  1. Faut pas faire une croix sur l'amer, hein ? ;-)

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  2. c'est pas l'homme qui prend l'amer c'est l'amer qui prend l'homme
    tatata...
    ;-)

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