jeudi 31 juillet 2014

Festival Photo La Gacilly 2014- tome 1 -

Y'a pas photo
nous y étions l'an passé,
et comme on a vraiment beaucoup aimé
ben
quel plaisir d'y revenir cette année et de déambuler 
dans un écrin de verdure
pour admirer des images lâchées  pleine nature
et qui n'ont rien de clichés.

A voir jusqu'au 30 septembre
Pays invité: Les Etats-Unis

plus d'infos










« Cela fait partie du travail du photographe de voir plus intensément que la plupart des gens. Il doit avoir et garder en lui quelque chose de la réceptivité de l'enfant qui regarde le monde pour la première fois ou du voyageur qui pénètre dans un pays étrange. »
-Bill Brandt-


« Ce que la photographie reproduit à l'infini n'a lieu qu'une fois. »
-Roland Barthes-

« On s'était dépensé en vaines subtilités pour décider si la photographie devait être ou non un art, mais on ne s'était pas demandé si cette invention même ne transformait pas le caractère général de l'art. »
-Walter Benjamin-


« Tu ne prends pas une photographie, tu la crées. »
-Ansel Adams -



« Il faut aimer la solitude pour être photographe. »
-Raymond Depardon-


« La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard. »
-John Stuart Mill-


« Une photographie, c'est un arrêt du coeur d'une fraction de seconde. »
-Pierre Movila-



Affaire à suivre...

mercredi 30 juillet 2014

canotage z'et papotages


LES ESCALES 2014


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ALTERNATIBA NANTES



APPEL A BENEVOLES




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INFOS


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SERPENT D'OCÉAN - Huang Yong Ping from MACHINEMACHINE on Vimeo.
      

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SERGE
 a lu dans Rue 89/Le nouvel Obs un témoignage sur la société du spectacle:

"Le sourire qui nous accueille est large et compassé, convenu, officiel, automatique. Le même sourire pour chaque famille, chaque visiteur, sourire mesuré, minuté, calibré pour l’accueil du péquin international qui, après trois ans d’économie, a pu enfin se payer le voyage à Disneyland.

 L’humain libre, que vous pensiez dignement représenter depuis votre naissance et l’affirmation de votre libre arbitre, est, dès le parking placé sur des rails. Une fois la bête pénétrée, les parcours deviennent balisés, fléchés, organisés.

 Puisque j’ai payé pour en profiter, autant en profiter jusqu’au bout : dépensons… Mais pour arriver à ses fins, la bête Disney a engendré sa progéniture – intellectuellement stupéfiante – « la file d’attente satisfaite ».

Se résoudre à n’être personne


Aucun être humain normal n’accepterait de patienter plus d’une demi-heure sous la pluie ou le soleil – repensons aux réactions que par simplicité nous pourrions nommer celles de la vraie vie, lors d’un retard de train, dans une salle d’attente d’un médecin, une queue à la Poste.
Mais chez Disney, servile, soumis, béat, presque ravi, l’être humain ne se rebelle jamais, accepte à peu près tout de ce qu’on lui impose, des prix aux restaurants infects, mais surtout, surtout, il accepte les interminables files d’attente qui lui permettront d’accéder ensuite à sa minute de plaisir. Minute ? Voire.
Certaines attractions peuvent se mesurer en secondes. Y accédant, le visiteur doit alors se précipiter pour connaître le bonheur. Il doit tristement crier sa joie, s’extasier, pousser des cris, lever les bras. Peu importe l’image qu’il renvoie de lui-même aux autres puisque les autres font comme lui, ce qui revient à dire qu’en faisant comme tout le monde, il se résout à n’être personne.

Régresser ? On est là pour ça

Le visiteur, aucune autorité ne lui a intimé l’ordre de retomber en enfance, mais il n’hésite pas pour le grand saut, mi-pathétique, mi-mélancolique ; la régression le guette, il étend ses bras pour l’étreindre ; il l’accueille. Il ne l’admet pas, il la recherche. Il est là pour ça.
Le père de famille sait bien que très rapidement le frisson du manège se terminera et qu’il faudra, pour poursuivre le rêve et le plaisir, pénétrer à nouveau un labyrinthe de couloirs, un méandre de fils barbelés en guimauve, où des allers-retours de barrières, de chaînes, de piquets, le ramèneront à sa condition d’esclave de la file. C’est qu’il n’a pas fait tout ça pour rien le père de famille ! Il tient à en profiter.
Alors, oublieux des avanies de la file, le père de famille, suivi de la mère de ses enfants, informe dans ses vêtements amples pour mieux profiter, et sa progéniture à faces roses tendance « Les Trois Petits Cochons », gueule un bon coup sur le manège afin de proclamer à la face du monde qu’il en profite pleinement. On dirait qu’on serait heureux ! Disney a soumis les cerveaux, mais les cerveaux, au fond, ne réclamaient-ils pas ce bonheur d’être guidés ?

Disney révèle le pire de l’humanité

L’organisation est parfaite. Tout est pensé, minuté. La perfection organisatrice portée à son paroxysme. La rationalité dans l’attente, l’attente comme espoir, l’espoir de sa minute de frisson, d’émerveillement. Le carton-pâte et le stuc font office de désir, ce désir qui fait passer la pilule de la file et la file comme moteur du désir.
Plus c’est long, plus ça devrait être bon. L’esclavage atteint son plus noble degré de perfectionnement. L’acceptation par l’esclave lui-même de sa condition. On songe à Orwell, évidemment. A Rousseau : « L’homme est né libre et partout il est dans les fers… »
Disney révèle le pire de l’humanité : la satisfaction béate avec laquelle celle-ci court à sa perte pour un tour de manège. Le train n’est pas loin. Les wagons attendent. Le but du voyage n’est pas toujours connu, mais le père a choisi cette attraction-là. La bétaillère devient désirable. Il faut se serrer pour ne pas enrayer la file. Des centaines de personnes se pressent sans que les gardes-chiourmes n’aient à élever la voix. Elles s’entassent. La file s’auto-réglemente. Elle est disciplinée. Les sardines ne font pas mieux. Viendra un temps où les mêmes accepteront le tête-bêche pour un gain de place !

Moralement, aucune tête ne dépasse

En bout de file, ceux qui vont accéder au Graal, l’attraction, font figure de héros, de privilégiés. On les admire de loin. On les jalouserait presque, nous, pauvres hères à qui l’autorité annonce encore quarante minutes d’attente au milieu des odeurs de sandwichs, des enfants pleurant, des mères agacées mais muettes et des pères résignés. Moralement, aucune tête ne dépasse. Tout accès à une attraction se fait délivrance, accouchement. Disney devient le maïeuticien des émotions fugaces.
Le bilan de fin de journée sera maigre. Combien de temps passé réellement sur les attractions ? Trente minutes ? Une heure ? Quelques spectacles ! Quelques manèges ! Très vite, la fatigue s’est installée. Le client est dominé par le flot de clients identiques à lui. Il est pris par le tourniquet de la foule. Il accomplit sa tâche, marcher/attendre/profiter, triptyque machiavélique déguisé en loisir. Ses yeux sont rivés sur le plan du site. Il veut tout voir, tout essayer, mais le temps lui manque.
Une attraction attendue devient forcément désirable (un must) même si, à bien y réfléchir, la pauvreté de l’offre s’impose : une photo prise avec une fausse Cendrillon qui vieillira très vite pour se reconvertir en fée Carabosse et ne pas perdre son emploi ou un tour de tapis volant dont les mécanismes sont si visibles qu’il faut avoir 4 ans pour se prêter au jeu de l’émerveillement ! On recherche l’attraction populaire. On fait comme tout le monde. On se prête au jeu des tous pareils…

La crainte, c’est de perdre une minute

Cette humanité-là n’a plus de mémoire. Elle n’en a nullement besoin puisqu’elle n’est qu’avenir. Hier ne l’intéresse pas puisque compte seulement l’attraction suivante. C’est une humanité sans mémoire qui ne possède que des photos-souvenirs vendues très chèrement (une quinzaine d’euros le cliché). Elle fonctionne par pôle d’attraction, de manière légèrement manichéenne, ce qu’elle a déjà vu et ce qui reste à voir. Sa grande peur est de rater quelque chose d’essentiel.
Qu’il est loin, me dis-je, le temps des hommes en canotiers qui donnaient du temps au temps, celui de Renoir, de Manet, de Monet, où de vieux contemplatifs s’attardaient devant la magnificence lente d’une rivière de province, émerveillés par les beautés de la nature !
Il faudrait réagir. Il faudrait se révolter. Mais pour cela, nous n’avons pas le temps puisque à Disneyland, la grande crainte, c’est de perdre une minute. Il faut rentabiliser le billet d’entrée. Les panneaux indicateurs annoncent le prochain spectacle dans dix minutes. Il faut suivre les flèches, courir un peu, se placer dans la file sinon nous risquons de rater la parade des chars, le ballet de Donald, l’anniversaire de Minnie, la farandole des amis de Manny, la renversante féérie des soldats de plomb...

Acheter quelque chose, n’importe quoi

Il faudrait réagir. Il faudrait se révolter. Il faudrait ne pas être « rivé au piquet de l’instant. » Il faudrait, au fond, recommencer à réfléchir mais la file d’attente est là, dans la simplicité de sa fonction anesthésiante, suscitant le désir d’un monde factice qui n’est pas le nôtre, cette file qui annihile, d’abord, la réflexion humaine, éteinte par tant de brouhahas, de musique omniprésente, d’images, de couleurs, de nouveautés, de sidérantes nouveautés, par cette profusion de propositions sujettes au caprice ludique, par l’abondance des choix essentiels qui vont du déguisement de Hulk jusqu’au masque du Capitaine Crochet.
Les grandes sirènes de la Petite roussette à queue de poisson nous ramènent sans cesse à l’essentiel : acheter quelque chose. Quoi ? Peu importe. N’importe quoi."
Source

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ACCUEIL

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un été comme il faut:








que d'eau, que d'eau





"Fardée comme un poisson naïf
Dans l'aquarium de nos souffrances
Vous marchiez, et j'étais captif
de vos lointaines apparences."
-Michel Houellebecq- extrait de "Configuration du dernier rivage"





"Si les poissons ne dormaient pas, à quoi servirait le lit des rivières?"
--Le beau-frère de Lao Tseu-



"Un phénomène est-il, à notre avis, au-dessus de l'homme ? nous disons aussitôt : c'est l'ouvrage d'un Dieu ; notre vanité ne se contente pas à moins. Ne pourrions-nous pas mettre dans nos discours un peu moins d'orgueil, et un peu plus de philosophie ? Si la nature nous offre un nœud difficile à délier laissons le pour ce qu'il est et n'employons pas à le couper la main d'un être qui devient ensuite pour nous un nouveau nœud plus indissoluble que le premier. Demandez à un Indien pourquoi le monde reste suspendu dans les airs, il vous répondra qu'il est porté sur le dos d'un éléphant et l'éléphant sur quoi l'appuiera-t-il ? sur une tortue ; et la tortue, qui la soutiendra ?. .. Cet Indien vous fait pitié et l'on pourrait vous dire comme à lui : Monsieur Holmes mon ami, confessez d'abord votre ignorance, et faites-moi grâce de l'éléphant et de la tortue."






"Que d'eau, que d'eau"
-Mac Mahon-

"A l'inverse des hommes, l'océan se retire pour que la mer garde ses poissons."
-Pierre Dac-

                                           
Accompagnement photographique grâce à la collaboration involontaire de Océanopolis (Adieu!) à Brest" sauf pour le Xiphophore qui va fort pêché sur la mer de Toile


-"Xiphophore n. m. , du grec xiphos, épée, et phoros, qui porte. (A ne pas confondre avec senestrophore, du grec phoros, qui porte et du latin sinister, à gauche. ) Le xiphophore est un petit poisson de coloration variée, de six à dix centimètres de long, originaire du Mexique, très fécond, et qu'on trouve fréquemment dans les aquariums, à condition de le mettre dedans. Le mâle a la queue pointue, d'où son nom. Le xiphophore porte à son cou, en souvenir de toi, ce soupir de soie qui n'appartient qu'à nous. Ce n'est pas qu'il fasse froid, le fond de l'air est doux : c'est une nageoire ventrale qui lui permet de se tenir immobile entre deux eaux pour faire la siesta. Comme la plupart des poissons, le xiphophore affiche en permanence une expression béate. C'est parce qu'il baise dans l'eau. C'est très très bon pour la béatitude. Au contraire, les gens qui n'ont jamais baisé dans l'eau, comme Adolf Hitler ou Ludwig van Beethoven, affichent volontiers un air revêche. Au moment de se reproduire, le xiphophore émet un cri strident : Christiane ! pour appeler la xiphophorette qui accourt bientôt ventre à flotte, la caudale en feu. S'ensuit alors une danse d'amour effrénée dont le tendre spectacle ne peut que toucher le coeur de tout homme capable de supporter un documentaire écologique marin sans balancer ensuite une grenade offensive dans le lac d'Enghien."
-Pierre Desproges- extrait de"Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des biens nantis"


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lundi 28 juillet 2014

lundi s'pose






sur le site de l'UJFP j'ai lu ceci:

Amira Hass – 14 juillet 2014 – Ha’aretz
"Nos médias incrustent une terminologie dénaturée qui vient en appui des efforts visant à présenter Israël comme une victime. En voici quelques exemples.

« Gaza est un État indépendant. »
Non, il ne l’est pas. Gaza et la Cisjordanie ne sont qu’une unité territoriale composée de deux parties. Selon les décisions de la communauté internationale, un État doit être établi dans ces deux parties, lesquelles sont toujours sous occupation israélienne, comme le sont les Palestiniens qui y vivent.
Gaza et la Cisjordanie ont le même indicatif téléphonique international : 970. (Un indicatif distinct - 972 pour Israël - est un geste sans portée qui reste de la période d’Oslo. Le système téléphonique palestinien est une division de celui d’Israël. Quand le service de sécurité du Shin Bet appelle une maison à Gaza pour annoncer que l’armée de l’air est sur le point de la bombarder, le Shin Bet n’a pas besoin de composer le 970).
Avec sa ruse et sa technique de colonialiste qu’il a acquises au Mapai (Parti des travailleurs, qui a rejoint le Parti travailliste israélien en 1968 – ndt), Ariel Sharon a retiré les colons de la bande de Gaza. En utilisant une forme nouvelle de domination, il a essayé de séparer définitivement l’enclave de la Cisjordanie. Le contrôle effectif de la mer, de l’air, des frontières et de la plus grande partie de la bande de Gaza est resté aux mains d’Israël.
C’est vrai, le Hamas et le Fatah, animés par leur lutte entre factions, ont largement contribué à la déconnexion des deux parties. Avec sa propagande, le Hamas a renforcé l’illusion de l’ « indépendance » de Gaza.
En attendant, Israël continue de contrôler le registre de la population de Gaza et de la Cisjordanie. Tout nouveau-né palestinien, à Gaza comme en Cisjordanie, doit être enregistré auprès du ministère de l’Intérieur israélien (via l’Administration de coordination et de liaison) pour pouvoir obtenir une carte d’identité à 16 ans.
L’information imprimée sur les cartes est aussi en hébreu. Avez-vous entendu parler d’un État indépendant dont les habitants doivent être enregistrés dans l’État « voisin » (occupant et agresseur) – et que sinon, ils n’obtiendraient aucuns papiers et n’existeraient pas officiellement ?
Quand des experts comme Giora Eiland, général en retraite qui a participé à l’élaboration du désengagement de Gaza, disent que Gaza est un État indépendant qui nous agresse, ils essaient de gommer le contexte de ce nouveau cycle d’effusions de sang. La tâche est vraiment aisée. Les Israéliens l’ont déjà fait.
« Légitime défense »
Les deux parties (Hamas et Israël) affirment qu’ils font feu en situation de légitime défense. Nous savons que la guerre est un prolongement de la politique, par d’autres moyens. La politique d’Israël est claire (si vous n’êtes pas consommateur de médias israéliens) : isoler toujours davantage la bande de Gaza, contrecarrer toute possibilité d’union palestinienne et détourner l’attention de l’offensive colonialiste en accélération sur la Cisjordanie.
Et le Hamas ? Il souhaite renforcer sa position en tant que mouvement de résistance après les coups qu’il a pris comme mouvement de gouvernement. Peut-être pense-t-il vraiment pouvoir changer toute la stratégie de la direction palestinienne vis-à-vis de l’occupation israélienne. Peut-être veut-il que le monde (et les États arabes) sortent de leur sommeil.
Pourtant, sauf le respect dû à Clausewitz, les calculs rationnels n’expliquent pas tout. N’oublions pas l’envie pour les missiles – qui a les plus gros, les plus longs, les plus impressionnants et ceux avec la plus longue portée ? Les garçons jouent avec leurs jouets et nous avons pris l’habitude d’appeler cela de la politique.
« Israël a fait preuve de retenue. »
Quand commence-t-on à mesurer la retenue ? Pourquoi ne pas commencer avec les pêcheurs qui ont essuyé les tirs, qui ont été blessés et parfois tués par la marine israélienne, même si les ententes de 2012 ont parlé d’étendre la zone de pêche ?
Pourquoi pas avec les agriculteurs et les ramasseurs de métaux près de la clôture, qui n’ont pas d’autres revenus, qui subissent nos tirs et sont parfois blessés et tués par les soldats ? Ou avec la démolition des maisons palestiniennes prétendument pour raisons administratives en Cisjordanie et à Jérusalem ?
Ne prétendons-nous pas à cette retenue parce que c’est une violence que les médias israéliens ignorent avec arrogance ? Et pourquoi n’entendons-nous pas parler de la retenue palestinienne après que Nadim Nawara et Mohammed Abu Dhaher eurent été tués par des soldats israéliens au check-point d’Ofer ? « Retenue » est un autre mot pour effacer les contextes et renforcer le sentiment de victimisation de la quatrième plus grande puissance militaire du monde.
« Israël fournit l’eau, l’électricité, la nourriture et les médicaments à Gaza. »
Non, il ne le fait pas. Il vend 120 mégawatts d’électricité et au prix fort, tout au plus un tiers de la demande. Sur la facture, sont déduits les frais de douane qu’Israël collecte sur les marchandises qui arrivent à ses ports et sont destinés aux territoires occupés. La nourriture et les médicaments que les commerçants palestiniens achètent, aussi au prix fort, entrent dans Gaza par des passages frontaliers contrôlés par Israël.
Selon le Gisha, Centre juridique pour la liberté de mouvement, en 2012, des produits israéliens pour une valeur de 1,3 milliard de shekels (environ 280 millions d’€) ont été achetés par la bande de Gaza. Ce qui fait que Gaza est aussi un marché captif pour Israël.
Quant à l’eau, Israël a imposé une économie autarcique de l’eau sur Gaza ; c’est-à-dire que les Gazaouis doivent se contenter de l’eau de pluie et des eaux souterraines qu’ils recueillent dans leur territoire. Israël, qui impose un quota d’eau aux Palestiniens, ne les laisse pas partager les sources d’eau de Cisjordanie avec la bande de Gaza.
Conséquence, la demande dépasse l’offre, et il y a pompage excessif. L’eau de mer s’infiltre dans les nappes phréatiques, de même que les eaux usées de leurs canalisations vétustes. À 95 %, l’eau de Gaza est impropre à la consommation. Et sur la base des accords passés, Israël vend 5 millions de mètres cube d’eau à Gaza (une goutte d’eau dans l’océan).
« Israël n’identifie que les cibles légitimes. »
Les maisons des membres jeunes et anciens du Hamas sont bombardées – avec ou sans enfants à l’intérieur – et d’après l’armée, ce seraient des cibles légitimes ? Y-a-t-il une maison juive en Israël qui n’abrite pas un officier ayant participé à planifier ou à lancer une offensive ? Ou un soldat qui n’a pas tiré, ou ne tirera pas, sur un Palestinien ?
« Le Hamas utilise la population comme boucliers humains. »
Si je ne me trompe pas, le ministère de la Défense se trouve bien au cœur de Tel Aviv, alors qu’il est le principal « centre de guerre » de l’armée. Et que dire de la base d’entraînement militaire de Glilot, près du grand centre commercial ? Et du siège du Shin Bet à Jérusalem, à la limite d’un quartier résidentiel ?
Et à quelle distance notre « usine de couture » (centre nucléaire d’Israël avec l’arme atomique – ndt) à Dimona se trouve-t-elle des zones résidentielles ? Pourquoi est-ce normal pour nous, et pas pour eux ? Simplement parce qu’ils n’ont pas la capacité phallique de bombarder ces lieux ?"
Traduction : JPP

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"Le crime n'est après tout qu'une forme dégénérée de l'ambition" 
citation extraite du film de John Huston: "Asphalt jungle" (Quand la ville dort)-

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 j'ai lu également un article de Esther Benbassa- sénatrice d'EELV du Val -de- Marne
publié dans le Huffington Post-

"Les déclarations de notre Premier Ministre publiées par Le Figaro de ce jeudi 24 juillet évoquent les remontrances de ces instituteurs d'antan prompts à taper sur les doigts de leurs élèves lorsqu'ils ne faisaient pas ce que le maître demandait.
Pour M. Valls, un élu ne saurait participer à des manifestations autorisées susceptibles, selon lui, de se terminer par "des slogans et des actes antisémites". Cette mise en garde vient après que le même M. Valls a rudement critiqué, à l'Assemblée, les quelques élus EELV présents à la manifestation pro-palestinienne de Barbès de samedi dernier, interdite, elle, par le préfet de Paris, le Premier Ministre visant alors notamment le maire EELV du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault, présent pourtant sur les lieux en observateur plutôt qu'en participant.
L'honneur des élus et le rôle de l'Etat
Quel sort sera donc réservé, aujourd'hui, par notre Premier ministre, aux élus qui ont effectivement participé à la manifestation de mercredi, organisée par des gens sérieux et responsables, encadrée par un service de sécurité efficace, manifestation dont le mot d'ordre, simple et clair, était "Pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens", et qui s'est déroulée dans le calme, sans être entachée par le moindre slogan ou incident antisémite?
De quel droit M. Valls s'en prend-il à des élus -comprenant d'ailleurs des socialistes- exerçant librement leur droit de manifester dans un cadre autorisé et exempt de toute dérives antisémites? Veut-il le leur interdire? Et veut-il finalement interdire toute manifestation organisée contre les massacres en Palestine? Si c'est cela qu'il vise, autant qu'il le dise clairement.
Je croyais naïvement que le rôle de l'Etat, en ces matières, était d'abord et uniquement d'encadrer et de sécuriser. Or l'Etat a déjà failli, à Barbès, à Sarcelles. Aucune interdiction ne semble avoir pu arrêter les excités et les provocateurs. Les organisateurs de la manif d'hier, eux, l'ont fait. Et si quelques jeunes ont brandi des drapeaux qui ne sont assurément pas de mon goût, cela fait partie des menus incidents habituels dans toutes les manifestations.
Non, je n'ai pas de problème avec Israël
Je suis élue de la République. Et juive. Et fière de l'être. Les miens ont contribué, dès les années 1940, à la fondation de l'Etat d'Israël. J'ai une soixantaine de membres de ma famille dans ce pays que je visite régulièrement. J'ai servi, jeune fille, ce pays, parce que je croyais que le sionisme visait seulement à donner une terre à ceux qui n'en avaient pas, et qui avaient subi pendant des siècles l'antisémitisme et les pogromes, et finalement la Shoah.
J'ai aussi vécu, en 1967, les premiers jours de l'occupation de la Palestine, avec angoisse. Je venais de Turquie où j'avais cohabité avec des chrétiens, des musulmans, des juifs, et grandi dans l'amour de la France. Je ne savais pas haïr et je n'ai toujours pas appris. Je n'étais pas pratiquante, mais j'avais gardé de mon judaïsme, celui de mes parents, une certaine éthique. Ne pas humilier, servir le pauvre, l'humble, le malade, ne jamais commettre des actes que je pourrais me reprocher. Respecter l'Autre, et surtout la vie de l'Autre.
Si je milite aujourd'hui pour les minorités, si je me bats pour les droits humains et la liberté, c'est au nom de cette éthique. Pour être à la hauteur des idéaux du peuple dont je suis issue. Comme de ceux de la République dont je suis, au Sénat, une élue. Ce combat, je l'ai aussi mené, et je le mène encore, comme professeur d'histoire juive, à l'Ecole pratique des hautes études, essayant d'enseigner aux jeunes et aux moins jeunes ce que j'ai appris moi-même de maîtres plus savants que moi.
Si j'ai manifesté hier, c'est aussi pour dire que s'opposer à la politique de M. Netanyahou n'est pas le pré carré de je ne sais quelle « confession » (musulmane). C'est pour crier, avec force, avec tant de gens qui me ressemblent et qui ne me ressemblent pas, au-delà de nos appartenances réelles ou supposées à une religion ou à un parti, contre les violences et les massacres subis par les Palestiniens. J'étais là, oui, parce que je viens d'un peuple qui a souffert, et que je ne veux pas qu'un autre souffre à son tour, au nom d'un nationalisme extrême et d'espoirs messianiques vains et dangereux.
Faux prophètes
Monsieur Valls se prend pour un prophète. Il avait vu venir depuis longtemps "ce nouvel antisémitisme". Puis-je lui rappeler, comme historienne des juifs, que les prophètes -les vrais- avaient le courage de ne pas hurler avec les loups, de prendre des risques, de se retrouver seuls, face au pouvoir?
Le ton pseudo-"prophétique" de M. Valls, qui n'est que calcul politique, me déplaît au plus haut point. Cherche-t-il à éviter au parti socialiste ce que M. Jospin n'avait pas su éviter: le reproche de ne pas avoir pris l'antisémitisme montant au sérieux? Cherche-t-il à ébranler aussi, une fois de plus, l'équilibre des forces à gauche? Cherche-t-il à séduire je ne sais quel électorat? Inquiétants calculs, assurément. Qui expliquent peut-être également la déclaration initiale, peu mesurée et outrageusement pro-israélienne, de M. Hollande concernant le conflit en cours.
Cette déclaration, on ne le dira hélas jamais assez, a indéniablement donné un coup de fouet malvenu aux antisémites convaincus ou de circonstance, qui y auront trouvé un alibi. Loin de contribuer à combattre l'antisémitisme et à assurer la sécurité de la population juive, de telles postures mettent au contraire de l'huile sur le feu. Etait-ce le rôle des plus hauts représentants de l'Etat?
M. Valls, chef de la communauté juive ?
Les sorties intempestives de M. Valls font partie de sa personnalité. Mais elles ne doivent pas se faire au prix de la liberté des élus. Parler comme s'il était le chef de la communauté juive ne sied pas, me semble-t-il, à un Premier ministre. Celui-ci doit délivrer une parole de responsable politique, sobre, soucieuse du bien commun et de la paix publique. C'est ce qu'on lui demande. C'est tout ce qu'on lui demande.
Je n'ai hélas pas lu les "oeuvres complètes" (sic) de notre Premier Ministre, et je ne les connais pas. Puis-je cependant lui dire qu'il n'y a pas, contrairement à ce qu'il suggère, de "nouvel" antisémitisme? Seulement un antisémitisme tout court, qui s'exprime hélas parfois haut et fort, sans complexe, qui prend parfois les habits trompeurs de l'antisionisme, et qui trouve parfois un exutoire dans la défense des Palestiniens.
Antisémites, les manifestants d'hier ?
Il n'en reste pas moins que ceux qui manifestaient hier et qui manifesteront demain, dans leur immense majorité, ne sont pas antisémites. Ils pleurent les morts à Gaza. Ils se révoltent contre le silence des Occidentaux, l'asymétrie des situations et des forces, l'occupation, le blocus, et tant de vies sacrifiées dans une guerre qui est, quoi qu'on dise, une guerre d'occupation.
Imagine-t-on que j'ai la moindre "sympathie" pour le Hamas, qui a pris en otage les Palestiniens de Gaza qui n'ont nulle part où fuir, qui met Israël sous une pluie de roquettes lancées à l'aveugle, sur les populations civiles? Croit-on que je ne déplore pas la mort des jeunes soldats israéliens tombés dans une guerre vaine, qui, depuis 2008, se répète tous les trois ans? Que je n'ai pas d'empathie pour les endeuillés d'Israël? Et que je ne songe pas à tous ceux qui, en Israël, doivent faire face à des alertes toutes les dix minutes?
Simplement, ma famille n'est pas allée construire cet Israël-là, celui des ultras, qui rêvent du Grand Israël, celui qui coûte la vie à tant de Palestiniens et à tant d'Israéliens, les premiers payant -de très loin- le plus lourd tribut. Les massacres de Gazaouis, les corps déchiquetés, les enfants et les femmes assassinés, les décombres des maisons détruites, les populations déplacées, la misère et la détresse hantent mes nuits. Je suis désespérée.
En dépassant les frontières de 1967, on a commis le pire
Je suis naturellement l'adversaire du Hamas et de ce qu'il incarne. Mais j'affirme qu'un jour, si une paix doit se conclure, le Hamas devra être à la table des négociations. Je ne vois pas d'autre moyen pour que cette guerre, faite de part et d'autre pour des intérêts politiques, finisse par s'arrêter.
Je ne puis évidemment accorder le moindre soutien à un gouvernement d'Israël dominé par le Likoud, qui continue à coloniser, et qui bafoue, aux yeux du monde, l'éthique ancestrale des juifs d'Israël et de diaspora. Mes amis, mes proches défilent aussi en Israël contre cette politique suicidaire, contre les massacres à Gaza, contre cette violence à répétition, au nom de l'occupation de quelques kilomètres carrés de plus. En dépassant les frontières de 1967, on a commis le pire.
M. Valls, l'ancien ami des Palestiniens
Je rappelle à M. Valls qu'il tenait dans le passé, chaque année, une manifestation qui s'intitulait les "Six Heures pour la Palestine", qu'il avait accueilli chaleureusement, en 2002, Leïla Shahid, alors déléguée de la Palestine en France, pour le jumelage d'Evry-Ville nouvelle avec le camp de Khan Younès, et qu'en 2002, encore, à la tribune de la Mutualité, il dénonçait "la colonisation qui viole le droit international." Cela aurait-il été expurgé de ses "oeuvres complètes"? Il est vrai, aujourd'hui, que défendre les Palestiniens ne sied guère à un présidentiable. Je n'en dirai pas plus, par respect pour la fonction de Premier ministre.
Monsieur Valls, votre rôle, votre devoir, c'est de dépasser le communautarisme et les petits calculs politiques (et peut-être, grands, bientôt...). C'est de veiller à apporter le calme dans ce pays en tenant des discours dignes d'un Premier Ministre.
Barbès, Sarcelles : des émeutes de banlieue
Et c'est aussi de savoir entendre, derrière l'antisémitisme que vous dénoncez à raison, l'écho des rancoeurs bien réelles de quartiers populaires pour lesquels vous n'avez rien fait, enterrant qui plus est notre "politique de la ville". Ces gens attendaient beaucoup de ce gouvernement, ils avaient voté PS. Les explosions de Barbès et de Sarcelles sont aussi des "émeutes de banlieue".
La rage qui monte contre le gouvernement se retourne en prenant les juifs pour cible, des juifs identifiés à tort au pouvoir. Ce scénario est ancien, bien connu, de ceux du moins qui ont quelques notions d'histoire juive. C'est à vous de le casser, ce scénario. Mais vous ne le ferez pas avec vos points de vue binaires, au contraire. Si vous voulez protéger les juifs de France, dispensez des discours clairs, mesurés, en un mot: "républicains".
Non, les écologistes n'ont pas de "problème avec Israël"
Et renoncez à ces médiocres attaques contre les partis qui se trouvent à la gauche du PS, dont les écologistes, qui font pourtant partie de votre majorité, en les classant, pour les disqualifier, dans la catégorie de ceux qui auraient "des problèmes avec Israël".
Vous oubliez que ce sont des démocrates comme nous qui contribuent à apporter du crédit (et du calme) à ces manifestations, en expliquant, en dialoguant, et en servant de paratonnerres aux possibles dérives antisémites. Et quand je dis nous, ce n'est pas seulement aux écologistes que je pense, mais bien à tous ces partis à la gauche du PS qui défilaient hier et qui ont permis, avec d'autres, que la manifestation se déroule dignement. C'est pour cette raison que je salue aussi les députés PS qui marchaient avec nous. Qu'il y ait ici ou là quelques extrémistes peu regardants sur leur façon de s'exprimer, c'est le sort commun de tous les partis, dont le rôle est aussi de structurer et de cadrer.
Un peu de calme, Monsieur le Premier ministre, et surtout de sagesse, avant que la situation ne se dégrade davantage. Consacrez plutôt vos efforts à imposer le cessez-le-feu en Israël et à Gaza. Ça vous sortira de votre communautarisme..."

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Z'et chez les "Cailloux" un article de Rémi: "D'une résistance à d'autres, la bande de Bayonne"
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Chez "Grosse fatigue" j'ai lu:

-Avec Dédé et Jean-Claude-

dimanche 20 juillet 2014, par Grosse Fatigue


"La météo sur écran était annoncée orageuse. Huit heures du matin les dimanches d’été, je vais rouler avec des vieux. Je suis l’un des plus jeunes des vieux, mais il y a des types plus jeunes aussi : les plus vieux des jeunes. Le temps était au pluvieux. Mais aucune goutte n’est venue ternir nos espoirs de jeunesse : gagner le "sprint pancarte" au retour.
Les premières côtes furent difficiles, et puis je me suis mis dans le train. A vélo, on fait des trains aussi. Parfois, nous discutons. Je viens de découvrir que Dédé collectionne les disques vinyle de chanson française, et sait reconnaître une Rega Planar™ d’une Thorens™. A l’aspect rugueux du bonhomme, je n’y aurais pas pensé. Il me semble que Ségolène Royal gagnerait à faire du vélo au milieu de la France profonde le dimanche matin. Pas seulement pour retrouver cette silhouette que même François n’a pas connue, mais pour palper le pouls en profondeur. Plus loin, c’est avec Jean-Claude que je discute. Je ne le connais pas. Il a un beau vélo français fait en Tunisie et assemblé à Nevers, équipé japonais.
Cela arrive beaucoup.
- "Non mais tu te rends compte ? Un type s’est fait flinguer parce qu’il pissait dans la propriété d’un con !
- Non ?
- Ben oui. Le propriétaire l’engueule, l’autre répond, le propriétaire va chercher son fusil et lui tire dans la tête !
- Les gens...
- C’est comme pour les vergers fruitiers !
- Les vergers fruitiers ?
- Ben oui, tu vois, moi, j’aurais des fruitiers et j’aurais pas le temps de cueillir, ou plus la force, ben je dirais aux voisins ou aux gens d’aller se servir ! C’est quand même bien de se servir dans les arbres fruitiers, surtout que les gens, ben, ils achètent des pommes du Chili. Mais figure-toi que t’as des mecs, ils préfèrent voir leurs cerises ou leurs abricots pourrir plutôt que de les laisser aux Gitans !
- Aux Gitans ?
- Ou à n’importe qui ! Les Gitans, on dira ce qu’on veut, mais ils peuvent bien ramasser les fruits dont personne veut ! Qu’est-ce que ça peut faire ? Laisser pourrir des fruits !
- Faudrait en parler à Ségolène Royal !
- Ben pourquoi ?
- Pour qu’elle se rende compte. Je trouve qu’elle dit souvent "je".
- Ah tu trouves ?
- Oui.
- Je me demande si elle aime les abricots.
- Et moi les Gitans.
- Elle dit vraiment souvent "je" ?
- Oui, tout le temps. C’est fatigant ces gens qui disent "je", au lieu de s’intéresser à l’économie des vergers et à la sociologie des Gitans.
- T’es quand même un intello Fatigue, hein ?
- Oui un peu."

Et puis après il y eut des côtes un peu raides, on n’a plus rien dit. En rentrant, j’ai mangé un abricot, comme un fait exprès."
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"La plus noble conquête du cheval c'est la femme"
-Alfred Jarry- 
(à prendre au 44em degré bien sur...)

                                                               
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