vendredi 6 juin 2014

ouap dou ouap





le Sneck saignant du jour





Libère est terrible...

Quand le jazz est là, la java s'envoie
mam'zelle swing.

                           -Ici git le souvenir-

Boulevards à rallonges pour ressembler à
là-bas
où l'on n'est pas
où l'on n'ira jamais
où l'on ne retournera plus
peut-être
  pour cause de balle perdue,
mais pas pour tout le monde.

Chacun coche la case qui lui convient
ou pas.

 Ma ville garde les stigmates d'une histoire  passée par dessus la tête;
celle des libérateurs du lendemain qui faisaient drôlement  la bombe la veille.
Une histoire bétonnée pour les générations
et transformée depuis en parc d'attraction,
avec "couleurs"  d'époque pour faire plus réaliste
et donner le frisson,
 à la nostalgie ?
Va savoir...

Papa était zazou; ça ne se faisait pas beaucoup 
à l'époque
 et encore moins
 à Saint-Joachim 
Il avait toujours  quelques notes dans la poche
pour s'faire une touche
et la belle
le temps d'une rythmique transatlantique,
blanche et noire.

Papa causait l'anglais; ça ne se faisait pas beaucoup
à l'époque
et encore moins
dans les ruines
d'un passé décomposé
puis recomposé 
vitesse grand V
par le service après vente
 du  grand capital
mâcheur de caoutchouc parfumé à la chlorophylle.

Du passé faisons table rase
promettait  un gars de la steppe
mais pour les travaux pratiques
il pouvait toujours compter
sur son "pote" du Wisconsin.

Dans le garage
ça cartonnait dur
Craven A et Week-End filtre
du haut bourbon
et du bas nylon
Papa faisait la traduction
et ses ptites affaires
un port
export.
comme tout le monde ici, à sa façon
puis un jour de coup de sang, le grand Timonier Charles
décida  que ça commençait à bien faire
la compagnie Marshall toutes décibels dehors
alors il renvoya le texan vexé
vers d'autres colonies.

Chacun les siennes n'est-il pas?
joue moi donc indo
et
 en avant la musique.

...

On les aimait  plutôt bien par ici
les billets verts,
toutes tendances confondues...

Papa referma le couvercle du piano.
acheta une télé
pour voir la reine jubiler
et le général mouliner des bras.
Il parlait plus trop l'anglo-saxon
ça manquait d'occasions
Ptêt des fois au camping
à Saint-Enimie ou  Argelès-Gazost
avec les voisins de toile anglaise.

Mais c'était plus pareil et ses rêves de nouveau monde
il   les enveloppa 
sans trop y croire,
dans le silence
des urnes d'un Servan -Schreiber
et quelques nostalgies
de Monoprix.

Libère est terrible.








photo source: Le Veilleur.com

France : Ce qu'on ne vous dira jamais sur le 6 juin 1944.../...

suite de l'article sur "Veilleur.com"


                                                            \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\             





jean qui pleure...
jean qui rit...
merci Marie




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