jeudi 30 janvier 2014

mobilisation pour la défense du droit à l'avortement










"20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme.
Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l'Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.
Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes au mépris des droits humains fondamentaux, il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission.

Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le Parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs traitant de l'accès aux contraceptifs et à l'avortement, de la procréation médicalement assistée, de l'éducation sexuelle et de la liberté de conscience). Ce rapport proposait que l'avortement soit de la compétence de l'Union européenne, encourageant ainsi tous les états membres à l'autoriser.
Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulons-nous ?
Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.
Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car, si le droit à l'avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d'avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n'est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions.
C'est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l'accès à l’avortement est difficile, voire interdit.
Nous appelons à :
- Lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse, et qui intègre ces droits à la Charte européenne des droits fondamentaux ;
- Soutenir le combat des femmes espagnoles  pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte.
Non à l'ordre moral qui veut gérer nos vies,
Oui à nos droits, tous nos droits
et à la liberté de choix d'avoir un enfant ou non

Premiers signataires : Planning Familial 44, Espace Simone de Beauvoir, Ligue des Droits de l'Homme-Nantes, Solidarité femmes Loire-Atlantique, ATTAC 44, Collectif santé, Sud solidaires, PS 44, UD CGT 44, CNT, Ensemble 44, ADUC, Dures à Queer, Jeunes de l'Union Démocratique Bretonne, Union Démocratique Bretonne, Emancipation, tendance intersyndicale, Ciné Femmes, CLGBT, Alternative Libertaire, Parti de Gauche 44, SLB UL Naoned (Sindikad Labourerien Breizh/Syndicat des Travailleurs de Bretagne), PCF44, FSU 44, CIDFF-Nantes, GASPROM, Action Antifasciste Nantes
Parce que je décide -  Porque yo decido
Texte écrit par Alicia Miyares qui sera remis le 1er février à Madrid au Congrès des députés, au chef du gouvernement, au président du Congrès, à la Ministre Ana Mato, au Ministre  Alberto Ruiz Gallardón et aux différents groupes du Congrès.
Parce que je décide, à partir de l'autonomie morale qui est la base de la dignité de toute personne, je n'accepte aucune obligation ou interdiction concernant mes droits sexuels et reproductifs et, en conséquence, aucune entrave à ma totale réalisation en tant que personne. En tant qu'être humain autonome, je refuse d'être soumise à des traitements dégradants, à des ingérences arbitraires et à des tutelles coercitives dans ma décision d'être ou de ne pas être mère.
Parce que je suis libre, j'invoque la liberté de conscience en tant que bien suprême comme  fondement de mes choix. Je qualifie de cyniques ceux qui en appellent à la liberté pour la restreindre, et de malveillants ceux qui, sans se soucier de la souffrance causée, veulent imposer à tous leurs principes de vie basés sur des révélations divines. En tant qu'être humain libre, je refuse d'accepter une maternité forcée et un régime de tutelle qui condamne les femmes « à la minorité d'âge sexuel et reproductif ».
Parce que je vis en démocratie, et que je suis une démocrate, j accepte les règles du jeu qui séparent les droits relatifs au péché et à la loi religieuse. Aucune majorité politique issue des urnes, aussi absolue soit-elle, n’est légitime pour transformer les droits en délit et nous obliger à suivre des principes religieux sous peine de sanction pénale. En tant que citoyenne, j'exige de ceux qui nous gouvernent qu'ils ne transforment pas le pouvoir démocratique, sauvegarde de la pluralité, en despotisme.
Parce que je décide, parce que je suis libre et parce que je vis en démocratie, j'exige du gouvernement quel qu'il soit qu'il promulgue des lois favorisant l'autonomie morale, préservant la liberté de conscience et garantissant la pluralité et la diversité des intérêts.
Parce que je décide, parce que je suis libre et parce que je vis en démocratie, j'exige que soit conservée l'actuelle « Loi de santé sexuelle et reproductive et d'IVG » pour favoriser l'autonomie morale, préserver la liberté de conscience et garantir la pluralité des intérêts de toutes les femmes."






Mobilisations pour la défense du droit à l'avortement

Liste des mobilisations, en France et en Europe mais aussi dans le monde pour la défense du droit à l'avortement. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure...

En Espagne, manifestation à Madrid le 1er février

Plate forme espagnole : http://nosotrasdecidimos.org 

En France, le 1er février. 

ALBI : 11h30 place du Vigan
AMIENS : rejoint la manifestation parisienne
AVIGNON : 14h, rue de la République, devant le Musée Lapidaire. 
BAYONNE : 11h consulat d'Espagne boulevard BAB.
BESANCON : 15h30 Place Pasteut
BÉZIERS : 11h, Place du Général De Gaulle, devant la sous-Préfecture.
BORDEAUX : 14h00 devant le Grand Thêatre - Place de la Comédie - à Bordeaux puis départ en manifestation en direction du Consulat d’Espagne.
BOURG-EN-BRESSE : 10h devant la Mairie
BREST: 14 heures, place de la Citoyen Liberté
CAEN, place Bouchard, 14h00
Facebook: https://www.facebook.com/events/239388099572835/
CLERMONT-FERRAND : réunion publique à 15h au Centre associatif Jean Richepin salle 7 21 rue Jean Richepin
COUTANCE : 11h Place Saint Nicolas
DIJON : 14h devant la Préfecture
GRENOBLE : 14h00 place Félix Poullat (en face de la Fnac).
LA ROCHELLE : 14h, Place de Verdun.
LE HAVRE  : 14h ZAC Coty
LILLE: le 1er /02 14h00 Place Richebé (près de République Beaux-Arts) - à noter qu'un bus partira de Lille pour la manifestation du 29 à Bruxelles
LIMOGES : 15h Place de la Motte
MARSEILLE: 15h à la sortie métro Vieux Port
Facebook
https://www.facebook.com/events/448291568605291/?notif_t=plan_user_invited
 

METZ-NANCY : 11h00 devant la colonne de Merten à l'entrée de la rue Serpenoise à Metz. Attention RDV modifié L'heure reste inchangée.
MONTPELLIER : 14h30 place de la Comédie devant l’office du tourisme
MULHOUSE : 15h Porte jeune 
NANTES / 15h Place Royale
Facebook
https://www.facebook.com/events/545466728882439/?notif_t=plan_user_invited
NICE/ 14H Boulevard Jean Jaures - Rassemblement devant le consulat d'Espagne
Facebook
https://www.facebook.com/events/460834977372159/?notif_t=plan_user_invited
ORLEANS /  départ en car pour la manifestation parisienne du 1er février. Une participation modique de 5€ est demandée aux participantEs, avec sur le mode du "café suspendu", des places payées par les militantEs qui ne peuvent se déplacer à destination de celles et ceux qui ne pourraient payer cette participation. Réservation : contact@planning45.org
PARIS Voir texte d'appel en pièce jointe
14h Place Joffre Paris 7ème (Métro Ecole Militaire) jusqu'à l'ambassade d'Espagne 22 avenue Marceau Paris 8ème. Parcours : avenue de Suffren, quai Branly, Pont d'Iena, Boulevard Delessert, rue de la Tour
rue Paul Doumer, Trocadero, rue Pierre 1er de Serbie, avenue Marceau place devant l'Ambassade
Facebook
https://www.facebook.com/events/463766723728171/468601106578066/?notif_t=plan_mall_activity
PAU : 11h devant le consulat d'Espagne (place Royale)
PERPIGNAN : 14h, devant le consulat d'Espagne, rue Franklin.
RENNES : 15h Place de la Mairie
RODEZ : 11h devant la Préfecture
SAINT-BRIEUC : 12h, rue Sainte-Barbe, devant le centre commercial "Les Champs".
TARBES: 16h, place de la Mairie 
TOURS : rassemblement à 14h00 devant la Mairie, Place Jean Jaurès

En ITALIE le 1er février

https://www.facebook.com/events/546050945492026/
ROME : Piazza di Spagna, 15.00, devant l'ambassade d'Espagne
MILAN : Via Fatebenefratelli 26, à partir de 14h00, sous le Consulat espagnol
FLORENCE : Via de 'Servi 13, à 15h30, sous le Consulat espagnol
PISTOIA : arriver à Florence avec le "Convertible de la libertad" à se joindre à la manifestation au Consulat
SIENA : événement, lieu et heure à confirmer
CATANZARO : c.so Garibaldi, en face de la Cilea de théâtre, 16:30
ROME : réunion publique pour parler de la loi espagnole et la liberté de choix pour les femmes 

VERCEIL: Via Cavour, Février 1 Heures 16:00-17:00, organise le Comité des femmes pour les femmes Vercelli 

BOLOGNA: Piazza del Nettuno, 15:00 

CATANIA: devant la préfecture, 11:00
CAGLIARI: p.za Constitution (sous le bastion), 16H00 Avec des foulards pourpres et signer YO DECIDE

Ailleurs

ANGLETERRE LONDRES: train de Charing Cross  à Waterloo Est  13h00 au pont Hungford
IRELAND DUBLIN: 14.00 ambassade d'Espagne
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE: Mujeres Dominicanas si lignite en "tren de la liberté" en respaldo Feministas españolas

mardi 28 janvier 2014

prendre feu






".../...Il est temps, grand temps, le sable remonte dans les sabliers, grain après grain.
        Là-bas, dehors, il fait un tel bruit que l'on n'entend plus rêver les âmes des morts.
        Trop de casques, trop d'écrans, trop de carapaces.
         Où sont les grands déboussoleurs, les transperceurs d'ennui ?
         L'azur est peuplé d'une volée de flèches enflammées.

         Voici le moment de sortir des rituels vides et de l'autosatisfaction vertueuse.
         Enfer ou paradis, cela se joue dans un espace de naissance infinie.
         Voici le moment de transformer nos démons en gardiens.
          Dans une justesse amoureuse de l'instant, sans relâche, nous pouvons tout remettre en   jeu: nos mots, nos gestes, nos vies.
 .../..."
                                                   
Extrait de: "Prendre Feu" Zéno Bianu et André Velter -NRF Gallimard-






lundi 27 janvier 2014

you can get



La chapelle au bord du chemin,
repère d'enfance.
Encore un.

 Plus tard,
 à la frontière trouble
avec le monde adulte,
s'arrêter à nouveau, après avoir découvert un indice,
comme cette chanson américaine
non pas à la gloire d'un Dieu des hypothèques 
mais à la fragile consécration d'une bribe d'utopie.

 "You can get anything that you want
At Alice's restaurant"


  Lieu tellement probable
et détourné de sa destinée et de son pré,
comme une idée trop lumineuse 
confondant les ombres,
comme un doute à la merci d'un jeu de tendres farceurs,
de gamins poètes du temps révolu et de la magie de l'Histoire.

 Assis sur le muret en pierre qui regardait le courant du golfe prêcher ses voiles,
nous reprenions d'envie  et complices le refrain 
avec grand bonheur écorché,
revanche d'une langue mal apprise à l'école des mal aimés.

Pourtant et malgré tout...
Nous étions bienveillants avec le monde et ses possibles,
au sourire respectueux et au rire partageur,
 là où s'émancipaient des épousailles en pagaille et même pas mal.
Nous pensions juste avoir le droit -comme chacun- de prendre  un peu de place 
là où elle était libre
et sans doute beaucoup moins que certains,
-Nous! Pas envie de déranger-
dans un cirque couru d'école
où le plus fort  faisait les lois
et sa sainteté travail que nous considérions comme un détail vite oublié, une plaisanterie 
sans trop de conséquences sur notre optimisme 
mais tellement insolent pour les autres.

"On" n'est pas ici pour rigoler
"On" ne déflore pas le boulot en fleurissant ses plate-bandes.
"Ils" sont trop ou encore pas assez,
mais jamais comme...
IL FAUT
prodiguaient
quelques messes basses....



 Prolixes
diminue-tifs.
Les portes condamnaient  d'avance
courants d'air  vite rebouchés.
et notre frêle rengaine 
-nous l'avions vite compris-
 ne pesait pas bien lourd
face à la logique du sinistre "librement" consenti.
Il ne fallait pas attendre le pire,
 mais profiter des heures buissonnières 
avec toute l'énergie de notre candide lucidité.

La vie en rose
n'étant autorisée que dans les limites du calendrier
aux alentours du Père Noël
et du mensonge institutionnalisé
pour faire plaisir
aux cirrhosés de la mauvaise foi.

 
 "You can get anything that you want
At Alice's restaurant"


La table est mise,
les jeux sont faits
n'en doutons jamais  plus
et même du moins possible
ce sera de toute façon encore trop
pour tenter d'éviter les mailles écorcheuses des filets.

Photos éparpillées sous le regard
conciliant
de l'amertume.
Océan pacifique noyé 
dans les étoiles vite racornies 
à la plage suivante.


"You can get..."































 

L'ORIGINE DE LA GUERRE (attention: à ne pas mettre entre toutes les bourses)

dimanche 26 janvier 2014

visite guidée


Du temps à soie,
sans tirer la couverture
avec juste quelques  aveux de cheminée,
de mètres rubans à panser
les idées fragiles,
Céleste  hommage
à la nuit bien tombée.


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TRAVELLING 2014

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RADIO ACTIVITY:


             

               

samedi 25 janvier 2014

tire à vie




La vie
est bien curieuse.
On ne s'y attend pas.
Elle vous Tombe
dessus
comme un anachronisme,
une envie de pisser
et l'urgence de faire proprement,
qu'on n'en parle plus.
La vie est un bon titre
pour chansons d'Ambiance.
pour étranges étrangers
qui se frôlent
à longueur de vie.
La vie est au clavier-son affaire d'aujourd'hui.
La vie instantanée
Quoi d'autre.
What else.pour les intimes de dosette de vie.

Vit ta vie pour les garçons
Un vis à vis.
en trois tours de vie.

J'erre
           la  
               Vie.
Et à sa place tu ferais quoi?

 Forcément, c'est la vie.
 Spectacle  pas pour tout le monde.
Et si y-a pas d'autres questions?
Alors,  ravale des envies.

Un peu froide en couleurs,
un peu tiède en  scénario
un peu chaude sur sa faim.

Ado laid vie
et mise en plis.
Adulte con s'entend.
du soir
Bonsoi,
mou-choire
la vie.

Ah! mes ouïes.
Suis-je bête de somme de vie
 C'est samedi.
 jour de chance au permis de vie. 

 Tire à vie

Bon voyage,
à vie.
et versa.












Labo philo par Tonton  Serge:





comme en 2014 (une affaire de poilus)




 illustration source: toile


L'humour barbe les intégristes de tous poils
C'est au poil!!!
Beaucoup d'intégristes qui nous rasent (et nous barbent aussi) son en général poilus
Pourquoi?
Autant chercher un poil dans l'oeuf...
Mais!
attention,
tous les poilus ne sont pas intégristes,
et il existe également des intégristes au verbe haut ou bas (Houba!) imberbes. 
Un genre de poil ré-incarné en somme...

Un président de la raie publique va voir le pape pour prendre du re-cul
Que faut-il en penser?
Dame! par là, on ne pense pas grand chose.
En tout cas, l'on nous dit que l'échange (oups)  fut constructif
Affaire de maçons?
et bénédiction urbi mais hors bite.


 illustration source Toile

"Dieu est aux nues c'est lui qui pète le plus" humour Hollandois et à l'oeil



"Dieu est impitoyable. A partir d'un certain âge, il vous prend les poils de la tête pour vous les mettre dans les oreilles."
-Augustin Sainte-Beuve



jeudi 23 janvier 2014

à cheval sur les principes

 Dialogue inter-culturel:

2014 c'est l'année du Cheval
Et alors ça crin?
Mais pas du tout, bien au contraire, le cheval c'est le fougueux travailleur, un créatif, le roi de l'action...
Bouh là, je sens que ça me fatigue déjà!!!
Pas la peine de monter sur tes grands chevaux  et enlève tes oeillères,  t'en es un de Cheval!!!
Mais que hennit
Si, si, je t'assure, j'ai regardé et.... t'as plus qu'à mettre le pied à l'étrier. Ah! ah! Ah!
Je comprends mieux maintenant pourquoi j'allais si souvent à la selle ces derniers temps, heureusement que j'ai trouvé un remède de...cheval.



 illustration source: Toile


Rizière ouvre ton lit...

Sur nos blogscripteurs:
Aux dernières nouvelles du des astres, après avoir mangé du cheval (hu!hu!hu!) il semblerait que l'économie mondiale se sente  beaucoup mieux dans les prochains mois. (merci qui? merci Spang-héros) On parle également d'intenses activités dans le domaine de la politique, de la vie sociale et des relations internationales.

Ben! on sait jamais, des fois que... j'allume un fagot d'encens et roule ma poule

( voix off-Y'a pas de poule dans l'horoscope chinois)







Un lecteur bordelais du bord de l'eau m'envoie une photo de sa bibliothèque qu'il soigne avec amour et...anarchie.


Les voeux de Laure  (version Geluck) -Et voilà qui est bien dit-


















mardi 21 janvier 2014

j'ai de qui tenir



"les mots possèdent ce prodigieux pouvoir de rapprocher et de confronter ce qui, sans eux, resterait épars dans le temps des horloges et l'espace mesurable."
-Claude Simon- 





«Atteint par le mal du siècle, je cherche, depuis vingt ans, quel
message je pourrais apporter aux hommes
. L’idée de ce “message“ a
terriblement handicapé mon existence. J’ai commencé, comme tout le
monde, par le communisme. Autant l’avouer aussitôt, les résultats de l'expérience furent décevants"



(…) J'étendis le bras et rencontrais la laine de son chandail. Puis nos joues encore mouillées se touchèrent. Le désir rendait Pétrole tremblant comme une feuille. J'oubliais, il oubliait que sa bouche était blessée. Un gémissement de douleur me le rappelait, et le goût de son sang. A la fin, de colère il me mordit cruellement et nous nous mîmes à lutter sur l'étroite couchette. " Attention ! On va les réveiller ! " balbutia-t-il à demi dressé sur un coude. Je l'attirai doucement contre moi. " Je tremble, je tremble ", murmurait-il. Délivré de son angoisse par le plaisir, il devenait tendre et gai. " Je suis un chien, annonçait-il, et je te lèche la jambe ". Il ne renonçait à son entreprise qu'épuisé, la bouche sèche et la langue comme un morceau de cuir. Ou bien, il soufflait sur mon dos en partant des épaules, jusqu'aux reins ; ou bien il dessinait avec un doigt, sur mon corps, une femme grandeur nature, chacun de ses membres épousant chacun des miens. Pétrole prenait ensuite lui-même sur moi, la place qu'occupait la femme : " Tu vois, sa tête est là, contre ton épaule.. Tu sens ma bouche ? (Il me mordait doucement pour que je la sente). Forcément ses bras son sur tes bras, mais comme ils sont un peu plus courts, ses mains arrivent là (il me serrait les deux poignets) ; ses jambes aussi sont un peu plus courtes et ses pieds sont comme ça (il appuyait la plante de ses pieds sur le dessus des miens). Voilà, tu peux remuer, écarter tes jambes, elle te suit ; elle est collée à ta peau, quoi."
- Pierre Herbart- extrait de "L'âge d'or"-


 "A seize ans j'aimais les filles. Comme j'étais beau, elles me le rendaient bien. Cela dura jusqu'au jour où je m'aperçus que leur plaisir ne ressemblait pas au mien."
-Pierre Herbart- "L'âge d'or"



A seize ans, j’aimais les filles. Comme j’étais beau, elles me le rendaient bien. Cela dura jusqu’au jour où je m’aperçus que leur plaisir ne ressemblait pas au mien.
Read more at http://www.dico-citations.com/a-seize-ans-j-aimais-les-filles-comme-j-tais-beau-elles-me-le-rendaient-bien-cela-dura-jusqu-au-herbart-pierre/#XroiQdoGuQbc1R0q.99
A seize ans, j’aimais les filles. Comme j’étais beau, elles me le rendaient bien. Cela dura jusqu’au jour où je m’aperçus que leur plaisir ne ressemblait pas au mien.
Read more at http://www.dico-citations.com/a-seize-ans-j-aimais-les-filles-comme-j-tais-beau-elles-me-le-rendaient-bien-cela-dura-jusqu-au-herbart-pierre/#XroiQdoGuQbc1R0q.99











« La lèvre retroussée de Pétrole, la ligne si fraîche de sa mâchoire,

ses yeux très légèrement obliques, toujours un peu clignés

et dont l’iris du bleu pervenche était marqué de deux points sombres,

tout ce visage enfin, je ne pouvais le contempler

sans un incompréhensible déchirement,

un sentiment de paradis perdu. »
-Pierre Herbart- extrait de "L'âge d'or".





"J'ai de qui tenir. Mon père ouvrait la fenêtre, à midi
, et foutait la vaisselle sur le
trottoir, pour rigoler. Naturellement, on l'a enfermé
 mais il en est sorti. Il disait « Oui,
docteur... Je suis guéri, docteur... Merci, docteur
... » Comme il devait s'amuser ! En
rentrant, pour emmerder sa famille, il s'est fait
chemineau. De temps en temps, il
apparaissait chez son père couvert de décorations.
On lui donnait un louis et des
chaussettes. Alors il rôdait le soir autour de la
maison et se cachait quand sa femme
descendait de voiture, avec son merveilleux visage,
son sourire, son geste d'adieu,
d'une main gantée, au jeune homme qui l'aimait. Lui
, tapi dans l'ombre, regardait ses
mains sales et pensait : « C'est ma femme ! » Et puis
partait sur la route avec ses
vingt francs, ses chaussettes neuves et toutes sortes
de désespoirs, de haines,
d'amours, de révoltes, de folies et cette image
extraordinaire d'une femme debout sur
le trottoir. D'une femme, d'une femme... Mais
regardez-la ! Sa voilette blanche, son
parfum et cette robe enfin, son geste, son sourire.
Ah ! pourquoi n'a-t-il pas couru
derrière la voiture ? Pourquoi, pourquoi ?... Allons
, allons... Son pas sonne sur la
route : un, deux, trois. Et la nuit, les arbres, la
campagne. Trouvera-t-il une grange
pour dormir, un souper ? Papiers en règle...
gendarmes... S'étendre là, sur l'herbe ?
C'est bon... Cette nuit... cette nuit est incroyable
Ils ne le savent pas... Il s'appelait
Aimé ou Gustave. Ils ne connaissaient pas ces gerbes
 secrètes, qui ravagent comme
un poison. Il suffit de fermer les yeux, d'être seul,
 dans un champ, la nuit, sans abri,
sans argent...
 Pierre Herbart: extrait de"Ravachol"
source


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