jeudi 29 août 2013

buddleia station



le courrier de Rémi:
 

A toutes fins in-) utiles



J'interroge les hommes les amours

les faits les fleurs les pierres les mots.

Je m'interroge.



Le feu la terre l'eau et l'air

Tout répond.

Ce sont des sons

des douceurs des terreurs

des couleurs des odeurs des rires et des silences

des mouvements et des pesanteurs et puis des rêves

entre tant de douleurs.



J'interroge les rêves et je rêve encore.

Je rêve que je rêve.



Je rêve que ce feu-là là-bas au bout des bombes

sur Téhéran et Bagdad

là-bas au bout des brindilles du campement tsigane

ailleurs aux joues de cette jeune fille

qui se découvre à l'amour

ici à la bougie qui fait danser ma plume noire

dessus sa piste de papier comme écuyère de cirque

je rêve

que ce feu-là me parle et me dit 



« Mille langages divisent les hommes

et il n'y a qu'un feu pour toute l'humanité

ami.

Toi petits fils de Prométhée tu sauras de ma part

le leur dire... »



Hélas je ne saurais comment m'y prendre

car je me suis réveillé.

Ma dernière bougie s'éteignit

et je manquais même d'allumettes...



Il faut que j'interroge la nuit



au clair de la lune...

( extrait de « Parlevent »

recueil de poèmes paru en 1990

sous le nom de Pierre-Paul Houjack

- alias Rémi Begouen )



                                                                 ]]]]]]]]]]]]]]~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~












Quelques vacanciers
prenaient le soleil 
                                                 sur Buddleia station.

en faisaient leur miel
à toutes fins utiles
d'une température
cani sans son cule.

Quelques vacanciers,
 des fragiles merveilles
qui me passaient sous l'nez.
Léger préambule.





pour un peu se terre 



Le Blog se repose
(quelques jours)
et vous souhaite
d'une manière ou d'une autre
d'en faire autant.




Petit clin d'oeil
à
et
de:
Serge!
;-)











mercredi 28 août 2013

image répandue




Sous le règne de l'Actualité,
j'appartiens aux images
décideuses
de mes émotions, 
avant de les hiérarchiser
avec toutes les "nuances"
dont elles seront capables
entre les mains des hommes.

Informer
le 
spectateur
canapé.
Lui donner son pesant de vérités
irréfutables.

Le monde est à la portée
de mon dos bien calé
contre un coussin rouge et
brodé.
Mes pieds se reposent
et la planète tourne
et court
toujours
et encore sous mes yeux,
sous les projectiles,
sous les cris,
 les râles,
une souffrance esthétique,
la culpabilité
et
le grand pardon 
de l'oubli.

Je ne pouvais plus regarder
ainsi.
Ces images me mangeaient les mots,
pire,
me les ruminaient.
 comme
un fer à 
amidonner
le jugement.

Une pensée qu'il me restait,
peut-être encore,
-Parfois, Je n'en suis plus si sur-
s'éteignait tranquillement  en suivant
les projecteurs.

L'image me confondait devant l'histoire,
me prenait à témoin,
avant de me libérer
pour la prochaine,
comme dans un mauvais film
où le public serait muet.

Il me fallait le secours des mots,
mais pas de ceux que convoyaient
des métaphores lumineuses.
Ceux-là ne sentaient plus rien
ne craquaient même plus comme un vieux disque,
Ils étaient une voix,
seulement, une voix,
qui pouvait parler d'autre chose
sur un même ton propre,
et presque sans ratures.

-La parole ne pourrait jamais s'affranchir du spectacle- 
Je le savais bien
et pour la peine immense
et la survie,
je devais faire
un détour
par les bras
de la poésie.















"Nous sommes partis dans la forêt, là haut, où ça grimpe
Guidés dans un sentier de lumière par les oiseaux, et par le vent
On a découvert une clairière à flanc de colline, face au soleil
On s’est allongé dans l’herbe on a fermé les yeux mais juste avant de s’endormir
Elles sont apparues
Des femmes, dansantes, blanches, des étincelles, vives, nombreuses,
Un enchantement manifeste, un délire certain
Je respirais l’ambre de leur parfum, je ne pouvais pas les toucher
On ne pouvait pas non plus leur faire l’amour, même si on en avait très envie
On les regardait tournoyer autour de nous
On avait comme perdu la raison
Pourtant on avait rien bu
Peut-être l’ivresse des hauteurs
Le vertige du printemps

Tu savais que beaucoup de femmes ont une âme de guérisseuse
Elles ont posé les mains sur nous
On a tout de suite senti une chaleur se répandre dans tout le corps
Un courant d’énergie pure agissait à l’intérieur
Ce qui était tordu de redressait
Ce qui était obscurci s’éclaircissait
Ce qui était cadenassé se déverrouillait

Après, tout a changé
On était vifs, légers, ouverts, lumineux
Alors, elles ont commencé à nous parler
C’était en quelque sorte toutes les femmes qu’on avaient aimées
Mère, fille, amante, légitime, illégitime, sœur, amie, grand-mère, arrière grand-mère
C’était l’heure des secrets, des solitudes, des abandons
Regrets, absences, trahisons
Mais aussi des joies, des fous rires, des extases et de l’amour absolu

Après cette confession étrange
Le silence nous a pris
On était abasourdi, détruit
Mais aussi soulagé, neuf, vivant, solide, limpide
C’était l’heure de partir
La nuit tombe vite et on avait un peu de marche
On a embrassé virtuellement
Toutes nos femmes merveilleuses
L’atmosphère était saturée de plaisir
Elles ont virevolté une dernière fois autour de nous
Et elles ont disparues

On est rentré d’un bon pas avec cette joie féroce dans le ventre
Une envie de tout dévorer
Fallait pas nous chercher

Arrivés au village les gens nous ont souri
ça leur faisait du bien de voir deux gars redescendre de la montage complétement éblouis
On s’est regardé, on a rigolé doucement et sans dire un mot
On est parti chacun de notre côté
Il y avait tout à faire , à rêver, à construire
Mais maintenant c’était plus facile
Elles étaient là avec nous"

-Arthur  H-

                                                      [[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[#############

 

pirouette de Saint Augustin
by Serge


La moustache - Blog

mardi 27 août 2013

la dictature de la pensée unique...



 illustration source: Toile

Collectif Contre le Kidnapping Légal


j'ai reçu ceci:

"Nous, heureux parents de Joachim, né le 3 décembre 2012, avons eu à nous inquiéter lors de ses cinq mois passés de sa courbe de poids, qui ne décollait pas, et avançait en dents de scie.
Nous avons consulté le 13 mai un médecin généraliste homéopathe avec qui nous avons partagé nos inquiétudes. Ce médecin a jugé bon de ne prescrire que de l’homéopathie, et un suivi régulier à son cabinet, chose tout à fait normale en soi.
De façon moins normale, ce médecin a jugé utile de nous signaler au Procureur de la République quelques jours après, prétextant des carences et une dénutrition sévère (sans analyse à l’appui). Pourtant, suite à son appel trois jours après la consultation, nous avions suivi de notre propre chef son conseil d’aller à l’hôpital, pour avoir un bilan complet, et réagir si cela s’avérait nécessaire.
A l’hôpital, où nous sommes tombés sur les « amis » de ce médecin, le personnel a parlé d’un cas gravissime, et pourtant, n’a jamais effectué de soins sur l’enfant. Nous sommes restés à la Timone trois semaines, et jamais notre fils n’a eu une perfusion, ou quoique ce soit d’autre. Parallèlement à cela, les analyses de sang et d’urine réalisés sont revenues « parfaites », sans une seule carence. Malgré cela, et malgré notre politesse et notre questionnement toujours sain et sincèrement intéressé auprès du personnel hospitalier, ce dernier a préféré rédiger un rapport nous décrivant comme des personnes instables, inconscientes, dans le déni et l’opposition constante vis-à-vis de leur discours. Pire encore, ils ont jugé nécessaire de déclarer que nous avions refusé un scanner, ce qui est bien entendu faux, et diffamé le pédiatre qui s’était engagé à prendre en charge Joachim à sa sortie de l’hôpital. Rien ne nous a été épargné, et pourtant, nous ne demandions que de l’aide, des conseils, une explication.
La seule explication retenue de la part de tous les professionnels rencontrés est la suivante : nous avons volontairement privé notre enfant de soins et de nourriture, et avons porté atteinte à son intégrité physique ce faisant.
Malgré les analyses infalsifiables et inattaquables, le rouleau-compresseur de la « justice » (on ne peut que mettre ce terme entre guillemets à présent) a continué à avancer, et ignorant jusqu’au droit le plus basique de la défense, la juge pour enfants a décidé du placement pour 6 mois minimum de notre enfant en DASS. Pourtant, ni l’hôpital, ni les services sociaux n’avaient préconisé le placement d’un bébé de six mois, ils ont tout de même eu la décence de préciser que cela serait gravement préjudiciable.
Auditions, perquisition à notre domicile, fouille, garde à vue, placement sous contrôle judiciaire, mise en examen, RIEN ne nous a été épargné.
Et au fur et à mesure que les zones d’ombre s’éclaircissaient, un seul argument a servi de pilier à cette mascarade judiciaire (confirmé par les forces de l’ordre) : la maman est végétalienne ! Quel crime que voilà ! Lors de la garde à vue, les forces de l’ordre sont allés jusqu’à m’interroger sur les aliments que je mangeais, car peut-être ne me nourrissais-je que de perfusions de tofu ? Peut-être avais-je prévu d’embrigader mon fils dans la plus dangereuse des sectes connues à ce jour ?
Aujourd’hui en France, nous n’avons plus la liberté de vivre de la façon dont nous le voulons, et c’est ce que notre histoire, parmi d’autres, révèle. Nous ne pouvons pas choisir un mode d’alimentation différent (et pourtant, notre fils était au lait maternisé), nous ne pouvons pas demander l’application pure et simple des lois de la République pour avoir des réponses et des informations de la part de médecins dont c’est le rôle.
Aujourd’hui, dans notre « pays des droits de l’Homme », nous n’avons pas le droit de nous exprimer, pas le droit d’émettre une opinion ou un avis contraires aux « normes » imposées. Que ce soit pour la nourriture, les vaccins, la façon d’éduquer nos enfants, nous ne faisons face qu’à des entraves, à des personnes inhumaines, lobotomisées.
Aujourd’hui, notre fils de six mois et demi est enfermé dans un centre de la DASS, et nous ne pouvons lui rendre visite que 8 heures par semaine. Imaginez un instant le choc pour un enfant qui a toujours vécu auprès de ses parents et de sa famille, entouré d’amour. Imaginez à quel point il doit se sentir perdu, abandonné, privé de tout repère affectif.
Aujourd’hui, à cause de cette chasse aux sorcières, la « justice » est prête à ignorer tout le bon sens et tous les arguments médicaux et psychologiques dans sa quête aveugle, celle de noyer ceux qui oseraient sortir du rang bien établi.
Aujourd’hui, à cause de ces monstres, notre enfant autrefois si éveillé, si souriant, si communicatif, si entouré ne sourit plus. Il ne rit plus. Il ne « parle » plus. Les progrès qu’il faisait se sont arrêtés. Son regard a changé.
La violence, ce n’est pas nous qui en avons fait usage. C’est un bébé sans défense, sans carapace, qui subit aujourd’hui les affres d’un système corrompu jusqu’à la moelle, qui ne reconnaîtra jamais ses erreurs. Une violence institutionnelle. Une violence sans pitié, sans empathie, sans humanité face à un enfant de 6 mois.
Joachim en est à son 44e jour de détention.
Personne à part nous, ses parents, et nos proches, ne se préoccupe de son bien-être, de son équilibre.
Nous vivons un réel délire de persécution, de la part de gens censés se porter garants de la protection de l’enfance."

plus d'infos

sa muse comme on peut




AU PROGRAMME




                                                              ///////////888888880000000~~~~~~

Septembre devra pointer le bout de son nez
et le reste aussi
si j'en crois
les statistiques
qui tombent à pic
de naissance.
Et puisqu'il faudra faire de la place
pour accueillir
celle ou celui
qu'en tient une couche.
Rien de tel Guillaume
-et tout benef pour ta pomme penses-tu-
que de vider  placards, buffet, grenier,
 et ta gère?
dans un des nombreux marché aux puces-vide grenier- troc à gogo...
qui ne manqueront pas  de fleurir dans nos belles bourgades à l'hexagone improbable qui ni une ni deux se met en quatre à la tombée des feuilles pour satisfaire nos envies de chasse au trésor...
 Bassine en zinc trouée,  cafetière  émaillée légèrement rouillée et tellement authentique.
Oh! Oh! Ah! Ah!
Les collectionneurs de l'impossible ou brocanteurs tout terrain auront  ainsi soient-ils tous les sens en éveil, scrutant dès potron-minet et parfois à la lampe torche, les cartons à peine ouverts des déballeurs emballés de gagner quelques sioux, histoire  de re-remplir les placards qu'ils avaient  laborieusement vidés l'avant-veille. 
Mais c'est ainsi dans l'antre sol, le plaisir se fiche éperdument  des contradictions, de la logique malthusienne ou du courant minimaliste.
Et puis, au retour des mois qui se donnent des grands R, quand l'huitre a perdu son ptit lait et que le jour compte à rebours, un peu de douceur avant l'automne qui sent le roussi... pour parodier son Baudelaire sur France-Inter "ça peut pas faire de mal"
N'est-il pas?

Permettez- moi et s'il vous plait, merci,  chère lectrice z'et lecteur dubitatif et légèrement fatigué par cette logorrhée (limite staractérielle- n.d.c.) du mardi  d'entonner Artaud  en voyage à Florence ou  mieux encore l'air fameux de: "ça sent la rentrée oh yeah! Passe moi donc le beurrier que je me crème la tartine" .

Pour ma défense, faut que je vous dise - mais que cela reste entre-nous soit dit- Je débute en blanc mes vacances. Nulle idée ici de narguer les ceusses qui reprennent du collier, comme à confesse chacun son tour.

 Dans quelques lunes, les couleurs de l'estuaire lèveront l'aencre  pour un ptit tour de Ponant Hi! Han! et les beaux yeux verts d'une insularité Iroise, "ma" belle Iroise.

D'avance, en triant mes chaussettes, j'en pince de crabe et m'en lèche les babines...
C.Q.F.D.

Heu! là-dessus et ailleurs aussi: Que votre journée soit douce.

 Et avec votre esprit! répondit l'ego
de la presqu'ile.






lundi 26 août 2013

pourquoi écrire




".../...La surface des eaux ressemblait à la partition d'une valse triste
sur laquelle, à l'instant de la pluie,
Dieu en personne, étendait ses bâches
afin de protéger la mélodie gracieuse.
Mais à qui appartenait la grande bouche qui du fond du lac, dégurgitait l'eau?
Sous un lampadaire assassin je m'interrogeais en vain.
J'étais comme une sentinelle retenue par le sol spongieux de la berge.
Attentive à ne pas s'engager dans le sable mouvant.../..."

Extrait de: "Tragique" -Franck Venaille-Editions Obsidiane-






POURQUOI ECRIRE

Ecrire. Ecrire pour obéir au besoin que j'en ai.

Ecrire pour apprendre à écrire. Apprendre à parler.

Ecrire pour ne plus avoir peur.

Ecrire pour ne pas vivre dans l'ignorance.

Ecrire pour panser mes blessures. Ne pas rester prisonnier 
de ce qui a fracturé mon enfance.

Ecrire pour me parcourir, me découvrir. Me révéler à moi-même.

Ecrire pour déraciner la haine de soi. Apprendre à m'aimer.

Ecrire pour surmonter mes inhibitions, me dégager
de mes entraves;

Ecrire pour déterrer ma voix.

Ecrire pour me clarifier, me mettre en ordre, m'unifier.

Ecrire pour épurer mon oeil de ce qui conditionnait sa vision.

Ecrire pour conquérir ce qui m'a été donné.

Ecrire pour susciter cette mutation qui me fera naître
une seconde fois.

Ecrire pour devenir toujours plus conscient de ce que je suis,
de ce que je vis.

Ecrire pour tenter de voir plus loin que mon regard ne porte.

Ecrire pour m'employer à devenir meilleur que je ne suis.

Ecrire pour faire droit à l'instance morale qui m'habite.

Ecrire pour retrouver-par delà la lucidité conquise- 
une naïveté, une spontanéité, une transparence.

Ecrire pour affiner et aiguiser mes perceptions.

Ecrire pour savourer ce qui m'est offert. Pour tirer le suc
de ce que je vis.

Ecrire pour agrandir mon espace intérieur. M'y mouvoir
avec toujours plus de liberté.

Ecrire pour produire la lumière dont j'ai besoin.

Ecrire pour m'inventer, me créer, me faire exister;

Ecrire pour soustraire des instants de vie à l'érosion du temps.

Ecrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir au terme de chaque instant. Pour faire que la mort devienne une compagne de chaque jour.

Ecrire pour donner sens à ma vie. Pour éviter qu'elle ne demeure comme une terre en friche.

Ecrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d'une société malade.

Ecrire pour être moins seul. Pour parler à mon semblable. Pour chercher les mots susceptibles de le rejoindre en sa part la plus intime. Des mots qui auront peut-être chance de le révéler à lui-même. De l'aider à se connaître et à cheminer.

Ecrire pour mieux vivre. Mieux participer à la vie. Apprendre à mieux aimer.

Ecrire pour que me soient  donnés ces instants de félicité où le temps se fracture, et où, enfoui dans la source, j'accède à l'intemporel, l'impérissable, le sans-limite."

-Charles Juliet-











Par -delà les mots...

Par-delà- les mots
elle sécrète la parole

En deça du verbe
elle questionne l'univers

Au-delà des murailles
elle nomme la liberté

En deça de caque flot
elle révèle l'océan

Désertant les conquêtes
elle promet l'équipée

Elle remue le souffle
sacre l'humble outil

Elle assemble les fragments
du visage dispersé

Et désigne le mystère
qui demeure entier.

-Andrée Chédid-







dimanche 25 août 2013

feuille de route





 "Tir na nôg" 'Isle de l'éternelle jeunesse version Kabyle nous est proposée  par Brigitte

à reculons



On vient jusque dans la mer

"On vient jusque dans la mer
comme on reculerait vers l'ombre
assoiffée tout la peau croit
que c'est la fraîcheur désirée

C'est bien de mer que tu as soif
mais ce n'est pas de cette eau là
pas ce bleu que tu avais prévu
c'est vers le mot mer que tu vas
son image intouchable et froide

Comme on ne sait faire qu'attendre
le coup final en ricanant
autant nager de tout l'ennui
qui voit la fin se ralentir
dans l'éternel recommencement."
-Ludovic Janvier-








On quittera toujours la mer

"On quittera toujours la mer à reculons
c'est toujours le même regret
c'est la même lenteur debout
qui vous déchire d'avec le pays
chaque adieu vous retourne infiniment
chaque pas qu'on pose hors de l'eau
veut creuser jusqu'à l'eau encore"
 -Ludovic Janvier-






galettes de tous les pays unissez-vous








sur site

samedi 24 août 2013

bords de mer


 Au fort de Villès.
Avec toute la délicatesse,  humour, gentillesse... qui le caractérisent Marc nous a fait découvrir des Bords de Mer.

Un grand Merci

photo  source:expo


photo source: expo


photo source: expo


photo source: expo


photo source: expo

                                                        
                                                                        \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

 - série cuisine presqu'ilienne-
Z'avions reçu ceci:

 

Bonjour,
"Nous recherchons pour l'année scolaire 2013/2014 des intervenants toutes techniques (art plastiques, musique, danse, clown, art du cirque, yoga...) pour des ateliers dans les écoles.

N'hésitez pas à partager dans les réseaux.
Répondez ICI si vous êtes intéressé, avec un CV général, un CV artistique, une lettre de motivation et un book si vous en avez un."
--
Solen CARRE
coordinatrice
Autodid'Art
0610513561
www.Autodid'Art.org

vendredi 23 août 2013

cherchez le titre



Bouche
 de
 sortie.                    
                                   A  bouche que veux-tu
                                                                        les chemins de traverse




"Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas."
-Oscar Wilde-


Tu te souviens dis?

servi sur un plateau aveyronnais
dans les années septante et quelques poussières d'étoiles
"gardarem lo moral".

à l'unisson  de dizaine de milliers d'autres
porteurs de chimères
joueurs de flutiau
et tambourinaires
mi figue mi chèvre
et saute-mouton
poètes du mois d'août
et
cool de source
aux jours suivants

pour
 faire réserve
 les hivers frileux
d'un peu
d'aventure douce et commune,
de celle qui n'était pas encore écrite dans les livres
 du raisonnable, 
du je ne veux voir qu'une seule tête
à la sortie de l'école,
à l'entrée de l'usine
et dans la petite boite
très étroite
des tous pareils... 




Dame! couleurs et décalé, un slogan en vaut bien un autre
me disais-je  ce jeudi là
à la Sainte Rose
du
bassin du port.

"Paix amour et crabes"
servi sur un plateau
pour que prenne la mayonnaise
ça valait bien
trois jours d'amour de paix et heu... de pâté de campagne
des prairies à Bethel.
des retraités de la cause.

Tout est dans tout
et inversement.
Au mur des lamentations
nazairiennes
friche de guerre
recyclée en parc d'attraction
par un sergent mayor
en queue de règne
on the rocks,
le béton prenait un peu de couleur sur ses quatorze heures
et ce
fut
acquis
au       temps
mieux
mieux.







Derrière la vitre:
Des promesses,
rien
queue
des promesses.


l'aigrefin connaisseur (of Corse)

"A quoi sert l'utopie?
A faire du sens."
-Napoléon Bonaparte-

jeudi 22 août 2013

marque page



"C'est une chanson pour les enfants
Qui naissent et qui vivent entre l'acier
Et le bitume entre le béton et l'asphalte
Et qui ne sauront peut-être jamais
Que la terre était un jardin

Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il brillait au soleil comme un fruit défendu
Non ce n'était pas le paradis ni l'enfer
Ni rien de déjà vu ou déjà entendu

Il y avait un jardin une maison des arbres
Avec un lit de mousse pour y faire l'amour
Et un petit ruisseau roulant sans une vague
Venait le rafraîchir et poursuivait son cours.

Il y avait un jardin grand comme une vallée
On pouvait s'y nourrir à toutes les saisons
Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée
Et découvrir des fleurs qui n'avaient pas de nom.

Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il était assez grand pour des milliers d'enfants
Il était habité jadis par nos grands-pères
Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents.

Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître
Où nous aurions pu vivre insouciants et nus,
Où est cette maison toutes portes ouvertes
Que je cherche encore et que je ne trouve plus."


-Georges Moustaki-









"Dieu merci! Les autistes sont là"

Une vidéo découverte sur le blog  "OASIS" (portail du travail social) par l'intermédiaire des "Divagations énervées de cui-cui l'oiseau"








 j'ai lu ça:

"Le soldat Bradley Manning, coupable d’avoir transmis des documents secrets à Wikileaks, a été condamné à 35 ans de prison. Pour la justice militaire, révéler des comportements contraires aux idéaux de la démocratie américaine ne pardonne pas.  .../..." -Jack Dion-

la suite sur MARIANNE

 

 

 

pensée furtive

La prétention du politique:
"Je vous l'avait bien dit!
Le monde va dans mon sens
et pour ce faire j'y met de l'essence"







".../...Je suis né poumon comme tout le monde
         la grâce attendue tardait à venir
         jusqu'au jour où pour mieux m'entendre
         j'ai marché mot à mot sur des pages au hasard
         voilà que d'un seul coup ça respirait tranquille
         j'avais trouvé je continue j'inspire
          j'expire calmement sous le vent des paroles."
extrait de: "Dans respirer" -Ludovic Janvier- "La mer à boire- Editions Gallimard



mercredi 21 août 2013

de l'autre côté



J'aimerais tant 
                                           à prendre
de
                   l'autre côté
pour savoir
enfin
         à qui j'appartiens.

Valait-il vraiment la peine,
                                              s'faire autant d'idées
et de les confronter avec celles des autres
en imaginant
                      que les siennes
                                                 seraient forcément meilleures
pour  donner contenance
à l'éternité?

J'aimerais tant y croire
                                    pour m'débarrasser
de  phrases inutiles,
du verbe ampoulé.
Sauter la barrière
                           et d'un pas léger
reprendre la route jusqu'à...
 satiété.

                              


J'aimerais juste qu'on me dise
                                             si j'me suis trompé
et que ce soit vrai,
                  qu'on puisse m'le prouver.
                                                                  Une bonne fois pour toutes
moi qui bouffe
du doute
à longueur de journée,
                                       derrière le vieux mur
la façade trouée..

Les dieux sont à rire
les tribuns grotesques.
gonflants sous le vent
                                   de robes reprisées,
antédiluviennes
tellement mal taillées...
                                           qu'on préfère pleurer
quand la coupe est pleine
et le sort damné
                             en  terres immergées.



J'aimerais tant
passer la tête
                     entre les barreaux
déguisés en planches
                                  ( pour mieux digérer).
Pourquoi je suis là
et pas à côté?

                       Et si l'autre en face 
-tant à supposer....
cherchait à rentrer
et qu'on s'croise là haut
ou qu'il faille
                       creuser
pour y arriver.




Mais comme d'habitude,
j'vais m'en rester là
                                à jouer les potiches
jongler dans les vers,
des mots torturés
                              prose délavée;
 -démantibulé-
cache pot
                cache misère
cache sexe 
                    cache à l'eau...





j'aimerais tant
comprendre
une bonne fois pour toute 
et
m'débarrasser.
Bellement suivre la flêche
en prendre de la graine,
oublier pluriel.
A la bonne  santé
des  mariés de l'Âné

                    qui s'déguisent en cheval
et...

A poil à gratter.
Galoper les prés.
                               Faire mon beurre salé.
...
                            

.



lundi 19 août 2013

seamen's club


SEAMEN'S CLUB
 comme un éphémère
foyer
L'EFFET
MER
des déracinés
largués
des amarres.
sur
prisons flottantes
au milieu de nulle part.




Travaille
encore et encore
 sous conditions
de ne pas être trop regardant
si ce n'est de boire de la flotte
à longueur de journée

Karaoké qui tangue
à babord
à trimard
quelques potes patchwork
 pour partager la monotonie
des vastes liquides.






et puis... toutes les questions
à se reposer
les yeux grands ouverts
dans la nuit couchette.
pas net
bannette




ça mange pas de pain
la vie des marins 
aux bourses pleines
à se faire Nikkei
chez
 Nasdaq
Dow Jones
Cac 40...
ça monte, ça descend
comme  rafiot rouillé
pour faire son marché 
et
 se moucher dans un pavillon  de complaisance.
S'enterrer dans le container des 
cals sèches d'avoir trop trimé
sur sa bouée mondialisée.

Prolétaires de tous les pays 
qu'il disait
  avant-hier
 le grand barbu.

Dans la vie faut se mouiller?





Variations en libre circulation
autour d'une exposition
"SEAMEN'S CLUB"
de Marc Picavez
jusqu'au 8 septembre au LIFE de Saint-Nazaire






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