mercredi 31 octobre 2012

fenêtres sur



"Quand nous rions, nous nous vidons et le vent passe en nous, remuant portes et fenêtres, introduisant en nous la nuit du vent."
-Paul Eluard-



"La fenêtre en province remplace le théâtre et les promenades."
-Gustave Flaubert-






"Ecris tout ce qui te passe par la fenêtre."
-Lise Deharme-



"On est quelque chose aujourd'hui, qu'en proportion de ce qu'on a de portes et de fenêtres."
-Alphonse Karr-





Salomé Leclerc



mardi 30 octobre 2012

menus morceaux





-Menus morceaux comme qui dirait écologiques-

'Ne tuez pas la mer,
la libellule, le vent
N'étouffez pas le lamento
(le chant) du lamantin
le galago, le pin ;
même de ça, l'homme
est fait! Et qui, pour un vil profit
dynamite le poisson, le fleuve,
ne le faites pas chevalier
du travail. L'amour
 finit où finit l'herbe
et meurt l'eau. Où
disparaît la forêt,
et le souffle du vert. Celui
qui reste pleure un pays
toujours plus vaste, dévasté-"L'homme
une fois disparu comment pourrait-elle
redevenir belle, -La terre?"






-Ces messieurs-

"Ils ont la tête haute
qu'ils disent! -Poulets.
Dressés sur leurs ergots.
Travaillent pour la paix
préparent la guerre.
Tendent le cou.
Mais, surtout ils "souhaitent"
Mon Dieu que de souhaits!
Défendent les "valeurs "
qu'ils appellent "idéaux"
Ces messieurs sont intègres
dommage qu'ils n'aient pas d'ailes."


 
source: Toile



Deux poèmes de Claude Adelen





RELAXATION
par Serge








"à toi Talavera et à toi seul ces vers
sont dédiés.
Talavera petit cargo transatlantique
où j'ai connu
la solitude au milieu de la mer oui toi
vaillant guerrier
contre les vagues démontées luttant tout seul
Talavera
tu es un bon navire et ton ventre profond
contient beaucoup
de marchandises que tu vas au loin vomir
dans des pays
Talavera qui aimeront te voir venir
comme le signe
inespéré de la prospérité à toi
Talavera
et à ton équipage entier je dis Salut
et Longue Vie."

-William Cliff-





Deux pas de danse






Un sourire qui tombe à l'eau







                                                        §§§§§§////////§§§§§§





PLUS D'INFOS



lundi 29 octobre 2012

et si vous changiez de montre





 Remettre les pendules à l'heure.

Dans le poste en bakélite,
réglons nos montres

Qui veut du rab?

de sommeil
 ou de fête?
...
Juste oublié 
ceux qu'étaient au boulot,
dans cette histoire là
et qui eurent l'infime privilège
de remonter le temps.

Et si vous changiez de montre?
serinait l'intermittent
en page deux publicité.

Pour la changer, il eut fallu que j'en eusse déjà une...

"Grand bien me vient pas en trois heures"
-Henri Estienne-

La technique avait drôlement arrangé les  affaires
Il ne restait plus que quelques comtoises
à consommer en salle
Deux trois pendules mal réveillées.
 Drôles de coucou
bien remontés et
sentant fort la nuit.


"La vie est comme la journée, elle a ses heures mortes"
-Louise Ackermann-


Au matin, qui ne voulait plus se lever,
commençait à trouver le temps long
mais...

"Puisque l'homme n'est pas maître de ce qu'il quitte, qu'importe qu'il le quitte de bonne heure." 
-William Shakespeare-








dimanche 28 octobre 2012

chimère océane




"Tout représentation de soi est une chimère. Chacun des éléments qui la composent est vrai."


l'émission du dimanche midi 3D LE JOURNAL














l'émission du samedi matin: SUR LES EPAULES DE DARWIN








"Les images mises en mémoire sont authentiques, mais la narration que nous faisons de notre passé est une recomposition qui évolue avec nous. Distinguons la mémoire et le souvenir;
on peut très bien avoir une hypermémoire sans aucun souvenir. La trace cérébrale de l'événement est là, inscrite dans la mémoire, alors que le sujet n'en a aucune conscience. Le souvenir, lui, est une narration, une mise en scène théâtrale de soi. Ce n'est pas un mensonge! Ce qu'il dit n'est pas forcément la vérité historique des faits mais la vérité du sujet qui se souvient au moment où il se souvient.
S'il va bien, il ira chercher dans son passé les éléments qui le renforcent. S'il subit un effondrement psychique, il choisira les éléments qui légitiment le sentiment de malheur qu'il éprouve."



















les citations sont de Bros Cyrulnik-entretien avec Claude Weill- pour Le Nouvel Observateur-n°2499-
vidéos-sources::" how do you love your coffee Mr Lang? black...as my soul"
-Serge 
-illustrations: Toile





samedi 27 octobre 2012

presqu'ile de Ruiz





en écoutant la radio et son "grand entretien"


"Homme hésitant
Homme d'ondée
Creuse la mer
Jusqu'au désert

Sois l'évident
Cercle fermé
Dans le concert
De l'univers

Homme hésitant
Dans tes forêts
Cherche dans l'air
Le chemin clair

La part du temps
De nos aimers
Pèse l'amer
Poids de l'hier

Homme hésitant
Homme d'ondée
Creuse la mer
Jusqu'au désert"


Bruno Ruiz











"La pluie venait du nord
Le vent passait sous ma porte
Je comptais vivre fort
Et que le diable m'emporte
J'allais à la fenêtre
Enroule dans un drap
Je secouais la tête
J'en écartais les bras

J'avais des hauts

J'avais des bas
J'avais plus ou moins chaud
Et toute la vie devant moi
J'avais des hauts
J'avais des bas
Je crois que j'en voulais trop
J'ai même eu ce que je n'voulais pas

Je restais enfermé

Ou errais pendant des jours
Trop de chemins s'ouvraient
Trop de questions en retour
Je n'avais pas tue mon père
Mais je ne me souvenais pas
Ce qu'il me disait de faire
Ou ce qu'il ne disait pas

J'avais des hauts

J'avais des bas
J'avais plus ou moins chaud
Et toute la vie devant moi
J'avais des hauts
J'avais des bas

Je crois que j'en voulais trop

J'ai même eu ce que je n'voulais pas
Chaque jour je me tenais prêt
Je guettais l'heure et la page
Ou les eaux s'ouvriraient
Me laisseraient un passage
L'espoir me faisait vivre
L'attente me rendait nerveux
Je trouvais dans les livres
De quoi patienter un peu

J'avais des hauts

J'avais des bas
J'avais plus ou moins chaud
Et toute la vie devant moi
J'avais des hauts
J'avais des bas
Je crois que j'en voulais trop
J'ai même eu ce que je n'voulais pas

J'avais des hauts

J'avais des bas..."


-Stephan Eicher-





"Avons-nous vieilli selon nos désirs ?
Sommes-nous plus beaux que notre jeunesse ?
Avons-nous choisi la vie que l'on mène ?
Dormons-nous le soir sur nos deux oreilles ? ^ Sommes-nous fidèles à nos utopies ?
Avons-nous gardé nos jardins secrets ?
Reconnaissons-nous nos vieilles erreurs ?
Chantons-nous les mêmes chansons qu'autrefois ?

Être fidèle. À son poids d'hirondelle
Être la sentinelle/A chaque nuit nouvelle
Rester sensible/A ce monde terrible
Être encore accessible/A des amours possibles

Avons-nous gagné nos châteaux d'Espagne ?
Pleurons-nous encore pleurons-nous souvent ?
Avons-nous gardé des doutes amers
Sur l'amour des autres des dieux incertains ?

Cherchons-nous encore le soleil des hommes ?
Avons-nous la haine de l'indifférence ?
Avons-nous le poids de nos idées folles ?
Sommes-nous encore debout dans la nuit ?"

-Bruno Ruiz-











BRUNO RUIZ








"Ce fleuve qui descend si profond qui me blesse
Attentif et précis à mes douleurs d’averse
Ce fleuve qui s’écrit pour m’emporter vers vous
Si fragile et patient qui me tend me dénoue
Ce fleuve d’eau venu de vallées introuvables
L’inconnu vu d’ici vers l’océan de sable
Ce fleuve de voyage et de chemins d’errances
Noyant les nostalgies de mes tristes enfances
Ce fleuve de mon sang de liesses dans mes veines
Traînant mes vieux taureaux dans l’or de mes arènes
Ce fleuve lancinant de veille et de paresse
De voiles et d’exils de vignes et d’ivresses
Ce fleuve contenu dans mes pauvres grimoires
La parole et la chair le temps et la mémoire
Ce fleuve dans l’acier de mes incohérences
De hauts-fonds de brouillards de chenaux de silences
Ce fleuve de mes roues enchaînées à ma tête
Aux fers de mes gallions dans l’œil de mes tempêtes
Ce fleuve qui se tait me ceinture et me signe
Me talonne et me troue me trahit me désigne
Ce fleuve de lambeaux de ciels de crépuscules
Professeurs sans talent prophètes ridicules
Ce fleuve de sueurs de charbons et de mines
De tonnerres peuplés de grenailles marines
Ce fleuve de faisceaux aux huiles atlantiques
D’acrobates bandés au-dessus de mes cirques
Ce fleuve bienveillant de croyants sans prières
Céramique des yeux dans le courant des pierres
Ce fleuve de mon lit de cryptes inconscientes
Pourrissant lentement mes langues impatientes
Ce fleuve sinueux asséchant mes artères
Mes vernis et mes mues mes vies imaginaires
Ce fleuve de mes fous de prisons sans police
De mes meurtres sans mort de plaies sans cicatrice
Ce fleuve qui me trompe et me ronge et m’emporte
Qui m’invente des murs et qui m’ouvre des portes
Ce fleuve tant usé de mon verbe trop lisse
Complice de l’instant assassin de Narcisse
Ce fleuve qui conduit mon fauve à l’abreuvoir
Pour boire mes alcools derrière les miroirs
Ce fleuve de héros oubliés par l’Histoire
Dans le désert présent de traces dérisoires
Ce fleuve qui est long parce que le jour m’étreint
À l’aurore si proche à l’aurore si loin
Ce fleuve d’ouragans de larmes et de cris
De corps sans devenir d’images sans écrit
Ce fleuve de mon feu pour rejoindre les eaux
Prétentieux dans ses vœux laborieux dans ses mots
 Ce fleuve de mes peurs de mes plaies de mes ronces
De mes efforts secrets mes appels sans réponses
Ce fleuve sans mesure épuisant mes essences
Mes sourdes théories mes vieilles espérances
Ce fleuve qui m’écoute et qui tant me désarme
Qui me lave les yeux me salit de ses charmes
Ce fleuve du désir aux sources qui me hantent
Qui me lit qui me pense et me saoule et me chante
Ce fleuve de ma viande aux ailes de mes hordes
Préférant l’eau des pluies aux hystéries de l’ordre
Ce fleuve d’ophélies d’apaisantes lumières
Dans les sèves du sens les vérités premières
Ce fleuve sinueux d’horizons sans églises
Fidèle à mes oiseaux rêvant de mes banquises
Ce fleuve de réveils de vents et de poussières
De fictions et de puits de racines sans terre
Ce fleuve du thalweg hésitant aux margelles
Dans l’onde illuminant mes lunes maternelles
Ce fleuve de volcans effaçant mes ratures
Avec des mots venus du fond de mes armures


Ce fleuve que je hais de me vivre à sa place
Qui m’absente du monde et me tue dans sa glace
Ce fleuve que je suis pour en avoir la preuve
Qui nage malgré moi pour être notre fleuve"

-Bruno Ruiz-





mais encore








vendredi 26 octobre 2012

Sauve-toi la vie t'appelle



"Quand rien de ce qu'on dit n'est entendu, quand tous les mots sont déformés, comment voulez-vous ne pas vous taire?
Votre personnalité se clive en une partie socialisable, et soudain un mutisme où vous vous sentez en sécurité, emmuré à l'abri. L'auditeur désorienté éprouve une étrangeté qu'il a lui-même provoquée et qu'il vous attribue./..."




".../...Je croyais que raconter des histoires me permettrait de ne pas raconter mon histoire. J'espérais me cacher derrière ce que j'inventais, alors qu'en fait je mettais en scène ce que je ne pouvais dire.../..




".../...La vérité narrative n'est pas la vérité historique, elle est le remaniement qui rend l'existence supportable. Quand le réel est fou, c'est un arrangement avec sa mémoire qui le rend cohérent.../..."





".../...Aucune histoire n'est innocente. Raconter c'est se mettre en danger. Se taire, c'est s'isoler.../..."




"..../...Tous les blessés de l'âme éprouvent l'effet protecteur du silence.../..."




Extraits de "Sauve-toi, la vie t'appelle" - Boris Syrulnik- éditions Odile Jacob



jeudi 25 octobre 2012

fille de darse






La brume avait pris le bateau par les cornes.
L'estuaire trainait mollement sa descente de lit.
Au regard des évènements du ciel, la tendance semblait de mise
dans les variations du gris
roulant en écume de mer.



 Maintenant,
l'avant port avait toute la l'attitude à s'envoyer en mer.
Mais il restait là sagement assis sur ses principes d'amarrage
à regarder pousser la mousse au fond d'un verre, pendant que les alchimistes
du parc d'attraction,
là, derrière,
continuaient à orchestrer une mise en Loire
pour géants des mers


Ce n'est pas la taille qui compte,
souviens t'en.
Y a des demi qui voient double
au bar des vrais semblants. 
De quoi porter sa bouée en bandoulière.

Eh!
Sauve qui peut,
la mer.







mercredi 24 octobre 2012

à force de chaque jour



"La force de chaque jour
est dans cet itinéraire
qui nomme les heures au cadran.

Là.
J'épèle  l'envers des mots
pour goûter l'avide conscience de l'air.

Instance où je témoigne.
Pour moi, seul.

Je réinvente des lois
qui ne sont que prélude à l'abolition des lois."







"Le rythme des heures a pris corps dans mon corps,
annonçant l'arrivée frontale des saisons.
Les pierres connaîtront le gel, le chant des oiseaux, l'odeur des blés qu'on coupe, l'été, l'automne aussi...
Mon sang arrive à marée haute.
Le relief des outils émerge dans mes rêves, et creuse le rêve.
Mes mains savent l'heure." 













"au cadran les aiguilles se fendent, et, dans l'espace, le ciel, tout le ciel contenu déborde.
Nul mot alors sur mes lèvres, et le vertige à se savoir loin de tout rivage.
A nouveau j'ai baissé la tête.
Le silence alors et comme pour étouffer le cri, l'égorger sur la pierre brûlante.
Là, de tout mon poids inutile, avec le ciel sur les épaules, pesant à me faire plier le genou en terre.
Terre, qui s'étale comme un désert.../...




".../...J'appareille vers d'autres rivages.
Là gisant entre les crêtes aux clartés inconnues, j'attends, j'entends ce piétinement des heures qui traversent mon corps.
Transhumance.
Terre et moi, terre à terre. Et les pierres autour.
Terre la bouche, et terre les yeux, terre les mains et terre mon sexe.
Je compte mes os par cette terre rossa bue à même ces pierres devenues fontaine, source, où l'avenir se révèle à l'image d'un pays qui en aurait fini de mourir

Immobilité."


extraits de: " Loin de tout rivage" de Jean-Claude Izzo- les Editions du Ricochet







Mathilde Bellec est une jeune chanteuse nantaise que je viens de découvrir par la grâce de Johann qui m'a envoyé le morceau qui suit.






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LE SITE DU FESTIVAL


                                                      
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mardi 23 octobre 2012

tête de buse



Le tuyau c'est de la balle disais-tu
Aussi, pour une fois qu'on s'égoutte, on peut s'en faire voir de toutes les couleurs
Tu crois pas?


Sauf que...Le tuyau était percé.
Ben oui ça arrive...
Et l'on ne savait pas, bien sur, qui était responsable de la fuite.
Je dis- bien sur- puisque dans ces cas là, les responsabilités sont vite diluées
alors comme il se doit,
on cherchera un fusible
qui sera vite  re-conduit
Et chacun pensera alors,  dans son railfort intérieur, un peu gêné mais pas trop quand même: "Le Pôvre",
 Certains auront même, pour la peine, quelques soucis de boyaux..
Mais voilà quoi:
Quand ça prend eau de toute part, y'a de quoi disjoncter. 
Et faut bien qu'il y en ai un qui casque pour les autres.

Que veux-tu!!!
C'est la vie,

qui s'écoule.

Et à moins d'être complètement bouché...
On ne peut que se rendre à l'évidence
avec un billet aller simple.



Allez t'en fais pas.
 Demain sera forcément plus bleu...

Tête de buse







                                            ^^^^^^^^^^^^^^^^|||||||||||||||||^^^^^^^^^^^^^^




envoyé par Laure:

"Vu dans le blog de Siné atteint d'une leucémie" :



 
"J’ai trouvé une excellente idée de bouquin de dessins :
« LEUCÉMIE »

qui risque de faire un malheur et je tiens à l’annoncer ici, publiquement, pour ne pas me
la faire chouraver par un fumier de confrère indélicat et prêt à tout du genre de Charb.

La liste est déjà longue et les quelques dessins esquissés sont prometteurs :
Leucémie Carême / Leucémie naret / Leucémie sogyne / Leucémie ni-jupe /        Leucémie nable / Leucémie dinette / Leucémie nestrone/ Leucémie traillette  / Leucémie de pain / Leucémie nette /  Leucémie litaire / Leucémie ronton / Leucémie santhrope  / Leucémie crocéphale / Leucémie lliardaire / Leucémie molette / Leucémie rliton / Leucémie sérable / Leucémie stigri / Leucémie chel-Ange / Leucémie crosoft / Leucémie notaure/  Leucémie tterrand …

Et ça va continuer… y a qu’à laisser leucémie joter !
J’vais me faire des couilles en or en deux coups les gros !
De toute façon, s’il est posthume, il ne s’en vendra que mieux !
Je n’ai aucun scrupule, ni globule, et je suis prêt à faire feu de tout bois, même  avec celui de mon cercueil !
Si je suis encore parmi vous à sa sortie, tous mes droits d’auteur seront, évidemment, convertis en boissons fortes à se siffler tous ensemble, sinon, ma veuve Catherine, éplorée mais néanmoins joyeuse,  s’enivrera de concert  avec vous, sans moi , mais à ma santé, encore que ce mot ne sera plus tellement approprié.
Je vous aime tous . À un de ces quatre, en enfer !"
Siné







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