lundi 30 janvier 2012

leçon de choses


ces choses

"Ces choses auxquelles nous apportons tout notre soutien
n'ont rien à voir avec nous,
et nous nous en occupons
par ennui par peur par avidité
par manque d'intelligence ;
notre halo de lumière et notre bougie
sont minuscules,
si minuscules que nous ne le supportons pas,
mais nous débattons avec l'Idée
et perdons le Centre ;
tout en cire mais sans la mèche,
et nous voyons des noms qui jadis signifièrent sagesse,
comme des panneaux indicateurs dans des villes fantômes,
et seules les  tombes sont réelles."










Note sur la construction des masses :

"certains sont jeunes et rien
d'autre et
certains sont vieux et rien
d'autre
et certains sont entre les deux et
juste entre les deux.

et si les mouches portaient des
vêtements
et que tous les immeubles nétaient dévorés
par des flammes d'or,
si le paradis se trémoussait comme une danseuse
orientale
et que toutes les bombes atomiques se mettaient à
pleurer,
certains seraient jeunes et rien
d'autre et
certains seraient vieux et rien
d'autre,
et tout le reste serait pareil
tout le reste serait pareil.

les rares qui sont différents
sont assez vite éliminés
par la police, leurs mères, leurs
frères ou d'autres; par
eux-mêmes.

ce que vous voyez est tout
ce qui reste.

c'est dur."









le miracle

Travailler une forme artistique
ne signifie pas
se tortiller comme un ver solitaire
rassasié,
ça ne justifie pas non plus les grands airs
ni la cupidité, ni en aucun cas
le sérieux, mais je crois deviner
que ça occupe les meilleurs moments
des meilleurs d'entre nous,
et lorsque ceux-là meurent
et que quelque chose d'autre ne meurt pas,
nous voyons le miracle de l'immortalité :
des hommes arrivés comme des hommes,
repartis comme des dieux-
des dieux dont nous savions qu'ils étaient ici,
des dieux qui nous laissent maintenant continuer
quand tout nous presse d'arrêter."













poèmes de:
-Charles Bukowski-
"Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines."

-Editions du Rocher-

-illustrations sur Toile-





note de service
et petit rappel
(sans hydroxyde d aluminium )
les thèmes et propos en repos sur ce blogounons-dans-les-bois ne préjugent pas de l'état général et même particulier de leur décorateur.
Et même si  selon la confrérie des hasardeux; il n'y aurait pas de hasard
partant également,
du vieil adage selon lequel:
"les mots qui font peur n'ont surtout  pas de raison de ne pas exister
bien au contraire"
ou encore cet autre:
(proposé par l'université culinaire de Caen et arrondissement)
"c'est dans les vieux pipeaux tristes  que mijotent les  soupes qui attachent  au fond  comme il faut"

Merci de votre attention et vous pouvez retourner à vos responsabilités du moment.

dimanche 29 janvier 2012

penser à venir



"Rêver c'est informer l'avenir"
-Gérald Neveu-


source: Toile

"L'avenir meurt avant le passé"
-Jean Shuster-




"Les larmes du passé fécondent l'avenir"
-Alfred de Musset-





source: Toile

"L'avenir est un miroir sans glace"
-Xavier Forneret-




"L'avenir du théâtre c'est la philosophie."
-Bertolt Brecht-

.../..".L'Ouest de la Lune, l'Est du Soleil. " -
- J.R.R. Tolkien
-source Toile-

 

"L'avenir ressemble beaucoup au présent, en plus marqué"
-Faith Popocorn-

-source: Toile-


source: Toile

"Plus je vieillis plus j'ai d'avenir."
-Léon Bloy-



 Quand on reste sur sa fin
aux heures des repas
la suite est à venir.

Mes hommages d'un dimanche sur son 19 heures





sources: Toile








chanson pur Pomme:




samedi 28 janvier 2012

nos Chimères




Ce n'est  pas le moment.
Les créatures des chimères sont ainsi faites qu'elles préfèrent être aperçues,
dans la tiédeur des nuits d'été.
Aussi, 
aux saisons froides, il ne reste qu'un peu de leur souvenir pour patienter
en attendant leur retour.



Seulement,
ne croyez pas pour autant que vous pourrez les espérer en plein jour.
Trop timides, trop  fragiles, 
trop délicates peut-être?
Et,
que sais-je encore...
Elles n'osent se montrer qu'aux confins de la lune
Quand nos rêves les accompagnent et qu'on laisse derrière nous
-pour un temps du moins-
l'idée que l'on se fait du monde et de ses fantasmes.de lumière


Les créatures des chimères nous ressemblent,
mais on n'ose s'en rendre compte.
Elles sont pourtant notre double intérieur qui s'éclaire la nuit venue.
Et si elles semblent avoir la grosse tête,
c'est juste pour nous singer,
nous et nos prétentions de transparence.

Les créatures des chimères sont notre double d'innocence
revenu.




Il fait bon se mettre à plusieurs pour les manger des yeux
et goûter ainsi l'idée de naître ensemble.
Tout seul on n'oserait  même pas s'imaginer
qu'être dans le vrai n'est  qu'une façade
au contraire des mirages
qui eux 
ont toute leur raison d'exister.

Mais,
qui nous croirait?



Un jour peut-être qui sait.
Enfin
 une nuit...
Lorsque nous en aurons assez de conjuguer  le verbe penser avec des apparences
de bruit et de fureur.
Lorsque débarrassés des illusions terribles
qui nous empêchent de rapprocher nos belles solitudes.

Nous n'aurons plus peur
de
perdre nos ambitions
et d'être à la fois 
unique
et
universel. 

Et ce jour
enfin,
plutôt
cette nuit là.
Dans l'immense ciel d'été
Nous rejoindrons  à jamais nos Chimères










Photos: Paco -Saint-Nazaire" La grande marée"

vendredi 27 janvier 2012

pour un autre monde

FORUM SOCIAL LOCAL DU MORBIHAN


"Une quarantaine d 'associations et d'organisations morbihanaises seront présentes à cette nouvelle édition du Forum social local. Certaines proposeront des animations et des solutions concrètes pour agir dans notre quotidien et notre environnement proche. Des films, conférences et débats seront proposés à Séné ainsi que quelques conférences à Vannes.
Cette année, les 3 axes choisis sont :
les médias, l'accaparement des biens communs, les lobbies.

Avec les intervenants : Jean-Pierre Tertrais (accaparement des terres par l'agriculture industrielle), Gustave Massiah (accaparement des terres dans les pays du sud), Serge Latouche (décroissance sereine), Michel Desmurget (TV Lobotomie), Michel Tarin (confiscation de la nature), Denis Sieffert (Politis), Gilles Balbastre, Mamy Rakotondrainibe (accaparement des terres malgaches), Jacques Fontaines (la question de l'eau dans le conflit israélo-palestinien), Thierry Rouquet (services publics), Catherine Gaudard (pour une mondialisation plus juste).
ET des démo et installations gratuites de logiciels libres, un exposé de l'ACIPA sur ND-des-Landes, la libéralisation des télécoms, atelier esperanto, table ronde sur l'indépendance des médias, le lobby nucléaire et les énergies renouvelables, conférences gesticulées..."
source UTOLIB







frutopia from ZONES on Vimeo.

source: UTOPVIDEO

poète vos papiers


-Proposé par Godile-






LA RICOTTA



















envoyé par Patrick Marechal

"Bipède volupteur de lyre Époux châtré de Polymnie Vérolé de lune à  confire Grand-Duc bouillon des librairies Maroufle à  pendre à  l'hexamètre Voyou décliné chez les Grecs Albatros à  chaîne et à  guêtres Cigale qui claque du bec

Poète, vos papiers!
Poète, vos papiers!
J'ai bu du Waterman et j'ai bouffé Littré
Et je repousse du goulot de la syntaxe A faire se pâmer les précieux à  l'arrêt La phrase m'a poussé au ventre comme un axe
J'ai fait un bail de trois six neuf aux adjectifs
Qui viennent se dorer le mou à ma lanterne Et j'ai joué au casino les subjonctifs La chemise à  Claudel et les cons dits "modernes"
Syndiqué de la solitude
Museau qui dévore du couic Sédentaire des longitudes Phosphaté des dieux chair à  flic Colis en souffrance à  la veine Remords de la Légion d'honneur Tumeur de la fonction urbaine
Don Quichotte du crève-coeur

Poète, vos papiers!
Poète, Papier!
Le dictionnaire et le porto à  découvert
Je débourre des mots à  longueur de pelure J'ai des idées au frais de côté pour l'hiver A rimer le bifteck avec les engelures
Cependant que Tzara enfourche le bidet
A l'auberge dada la crotte est littéraire Le vers est libre enfin et la rime en congé On va pouvoir poétiser le prolétaire
Spécialiste de la mistoufle
Émigrant qui pisse aux visas Aventurier de la pantoufle Sous la table du Nirvana Meurt-de-faim qui plane à  la Une Écrivain public des croquants Anonyme qui s'entribune A la barbe des continents
Poète, vos papiers!
Poète, documenti!
Littérature obscène inventée à  la nuit
Onanisme torché au papier de Hollande Il y a partouze à  l'hémistiche mes amis Et que m'importe alors Jean Genêt que tu bandes
La poétique libérée c'est du bidon
Poète prends ton vers et fous-lui une trempe Mets-lui les fers aux pieds et la rime au balcon Et ta muse sera sapée comme une vamp
Citoyen qui sent de la tête
Papa gâteau de l'alphabet Maquereau de la clarinette Graine qui pousse des gibets Châssis rouillé sous les démences Corridor pourri de l'ennui Hygiéniste de la romance
Rédempteur falot des lundis

Poète, vos papiers!
Poète, sale type!
Que l'image soit rogue et l'épithète au poil
La césure sournoise certes mais correcte Tu peux vêtir ta Muse ou la laisser à  poil L'important est ce que ton ventre lui injecte
Ses seins oblitérés par ton verbe arlequin
Gonfleront goulûment la voile aux devantures Solidement gainée ta lyrique putain Tu pourras la sortir dans la Littérature
Ventre affamé qui tend l'oreille
Maraudeur aux bras déployés Pollen au rabais pour l'abeille Tête de mort rasée de frais Rampant de service aux étoiles Pouacre qui fait dans le quatrain Masturbé qui vide sa moelle A la devanture du coin

Poète... circulez!
Circulez poète! Circulez!"-Léo Ferré-








le temps d'une rime

photo: Patrick Lecouffe








envoyé par Rimbowarrior

"J'entends, j'entends
Passer le Temps
Le Temps muet, aveugle et sourd
Un roulement sur un tambour
Une fontaine sur la place
Les aboiements d'un chien perdu
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
Et ne revient plus!

J'entends, j'entends

Passer le Temps
Comme il va vite et comme il court!
Déjà le soleil tourne court
Et ma fenêtre sur l'impasse
S'assombrit du soir revenu...
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
Et ne revient plus!

J'entends, j'entends

Passer le Temps
Dans la prison, dans le couvent
Partout sur la rose des vents
J'entends qu'au loin c'est marée basse
Et bientôt j'entendrai le flux...
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
Et ne revient plus!

J'entends, j'entends

Passer le Temps
Mon pas léger, mon coeur battant
C'était hier, adieu printemps!
Et vole en éclats cette glace
Où je crois voir un inconnu
Le Temps passe...
Et ne revient plus!
Et ne revient plus!

J'entends, j'entends

Passer le Temps
Le Temps muet, aveugle et sourd
Un roulement sur un tambour
Une fontaine sur la place
Les aboiements d'un chien perdu
Le Temps passe...
Et ne revient plus!

Et ne revient plus!"


Paroles: Jean-Roger Caussimon- musique Léo Ferré



proposé par Sakado44




Un  bois flotté sur front de mer  nazairien a inspiré à Ambre ce poème:


Bois flotté

"Comme une vraie envie
De me laisser bercer
Par les vagues de l’oubli
Et simplement flotter.


Comme un fort besoin
De m’arracher aux liens,
De m’en aller bien loin
Et ne plus penser à rien.


Comme un doux rêve
De voyager longtemps
Sans but fixé ni argent
En quête d’une trêve.


Et, enfin, m’abandonner
Sur une grève, le sable.
Immobile et immuable
Semblable au bois flotté"



AMBre
Le 25 janvier 2012


 l'univers de AMBRE


 photo: Patrick Lecouffe

jeudi 26 janvier 2012

épandage

source: Toile

Pandi-Panda
une proposition de lecture de Sergio ( qu'est pas du Léon mais de Montpell.)

- Ce qu'on ne dit pas sur le panda-

"Déplacement en Boeing 777 à son effigie, accueil ministériel à Roissy, apparition dans les journaux de 20 heures, escorte de motards jusqu'à leur villa de 5 millions d'euros, gardes du corps, médecin personnel et nombreuse domesticité, ce n'est pourtant pas les Beckham qui débarquent le 15 janvier à Paris, mais Huan Huan et Yuan Zi, un couple de pandas géants. De véritables stars appelées à rejoindre l'équipe du zoo de Beauval, dans le Loir-et-Cher. À deux semaines de leur arrivée, Delphine Delord, directrice de la communication du zoo et fille de la fondatrice de l'établissement, est surexcitée au téléphone : "Ce sera un événement diplomatique ! Nicolas Sarkozy devrait venir le 11 février pour l'inauguration des installations à Beauval."
N'en fait-on pas un tout petit peu trop pour l'arrivée de deux oursons croqueurs de bambous, si mignons soient-ils ? Certes, la France n'est pas la seule à verser dans l'hystérie médiatique pour la venue de pandas. Le mois dernier, l'arrivée du couple Tian Tian et Yang Guang au zoo d'Édimbourg a déclenché la même ferveur, avec ministres, télé et tout le tralala. Jusqu'à la BBC qui considère Tian Tian comme une des femmes ayant le plus marqué l'année 2011 ! Pauvres pandas, pauvres femmes.
Certes, cette espèce est dans une situation critique avec seulement 1 600 à 3 000 individus dans la nature, mais disons-le tout net : de nombreuses espèces sont dans une situation tout aussi délicate, voire pire, et jouent un rôle écologique autrement plus important que le panda. Hormis tirer sur son bambou, celui-ci ne sait rien faire, pas même disséminer des graines avec ses défécations. Mais voilà, sa belle gueule le rend "tellement craquant", comme s'écrie Delphine Delord. Sa façon humaine de manger avec ses mains, son air de nounours et sa grosse tête attirent la sympathie. "Les gens aiment ses grands yeux, car cela leur rappelle ceux des enfants", explique Ron Swaisgood, directeur du Centre de recherche du zoo de San Diego. L'homme serait ainsi programmé pour avoir envie de protéger ce qui a l'apparence d'un petit enfant. Le WWF l'avait très bien perçu en l'adoptant comme emblème.

800 000 euros par tête

La Chine, également, a compris comment tirer un profit économique, diplomatique et médiatique de cet animal devenu le symbole de la nature. Étant la seule à en posséder sur son sol, elle distille les prêts avec un art consommé de la diplomatie. Quand elle loue un couple de pandas à un pays, c'est comme lui attribuer la croix de la Légion d'honneur. Aussi la décision n'est-elle jamais prise à la légère. Le zoo de Beauval a dû attendre six ans pour être exaucé. Le passage houleux de la flamme olympique chinoise à Paris a failli torpiller la négociation. En pleine crise européenne, Sarkozy a trouvé le temps de téléphoner à Hu Jintao pour lui parler panda. L'honneur de se faire confier un panda a aussi un coût : 1 million de dollars par an (800 000 euros) et par animal ! Le zoo de Beauval prétend que ce n'est pas son cas : "Je vous assure que nous ne louons pas Huan Huan et Yuan Zi ! Nous ne faisons que financer des projets de conservation sur place", explique Delphine Delord. Soit...
Le panda étant classé en annexe 1 de la Cites*, Pékin est tenu de consacrer l'intégralité des revenus qu'il en reçoit à la protection de l'espèce. Mais qui va vérifier sur place ? Grand spécialiste du panda en France, Jérôme Pouille, créateur du site pandas.fr, précise que les Chinois ont décuplé le nombre de réserves depuis dix ans et créé des centres de recherche ultramodernes. L'effort de protection est certainement réel, mais, pour les écologistes, c'est le panda qui cache la forêt. À elles seules, les compagnies forestières chinoises ravageant les forêts tropicales asiatiques et la médecine traditionnelle déciment la biodiversité mondiale.

Pipolisation du panda

Selon la Cites, le transfert d'un panda ne doit pas avoir de but commercial, mais uniquement scientifique. Et Delphine Delord d'expliquer alors que le zoo de Beauval projette d'étudier le développement cardiaque chez l'embryon panda, sans être capable d'en dire plus. En revanche, elle est prompte à décrire en détail la somptueuse cité chinoise construite pour accueillir le couple vedette avec marbre et "tuiles vernissées importées de Chine". Ce n'est pas la seule dépense. Il faut également payer le salaire d'une vétérinaire et d'un soigneur chinois, durant deux ans. Et puis l'achat des bambous ! Les Écossais y consacreront un budget annuel de 80 000 euros. Autant que si le couple déjeunait dans un trois-étoiles chaque jour.
Enfin, pour toute naissance, Pékin réclame une prime de 400 000 euros par an. Et souvent les pandas font des jumeaux ! Autant dire que, pour amortir la venue de Huan Huan et Yuan Zi, il va falloir que Beauval fasse marcher le tiroir-caisse ! Entre 100 000 et 200 000 visiteurs supplémentaires sont attendus. Mais sera-ce suffisant ? Selon Jérôme Pouille, les pandas du zoo d'Atlanta lui coûtent 2,1 millions d'euros pour une recette de 800 000 euros. Au zoo d'Adélaïde, régulièrement dans le rouge, l'afflux de visiteurs supplémentaires s'est vite effrité. "Vous savez, nous ne sommes pas des gens d'argent, mais de passion", rétorque Delphine Delord, se croyant au pays des Bisounours. Et d'expliquer que la pipolisation du panda sensibilise le public à la protection de la biodiversité mondiale. Un peu comme si la médiatisation des Beckham permettait de lutter contre la pauvreté dans le monde."
-Frédéric Lewino -article publié le 15 janvier sur Le Point.fr-

source: Toile






"L'homme est un animal raisonnable"
-Aristote-



mercredi 25 janvier 2012

instants fragiles


 source: Toile


...où l'on mettrait les circonstances
entre-parenthèses
et 
verrait 
 les notes enfin  sous leur bon  jour;
quand la brosse à reluire les tableaux, efface d'un coup
l'école du" ici c'est égal" ,  son médisant  culturel et grand  mépris de l'atypique
pour qui  s'y frotte sans le vouloir,
et s'y pique.

Des temps maudits à se plier à la règle
-du par coeur sans coeur-
inscrite au fronton de leur raie publique
véritable fourre tout d'une bonne conscience éructive.
"Répétez après moi "

"Liberté, égalité, fraternité".
Nos  belles vacances sous colonies.
et autres gauloiseries
à ne voir qu'une seule tête,
celle qui les arrange
docile et normale quoi!
afin que glisse un savoir prédigéré
pour caniche trop  bien élevé.

Et la roue tourne...

Instants fragiles
affaire silence
et rêver
plus qu'il ne faudrait.
vers l'issue de secours





envoyé par Rimbowarrior

mardi 24 janvier 2012

hors cadre



"Drôle d'endroit pour une rencontre . Certes la phrase avait un goût de déjà  lu- Bah! comme toutes les autres aussi sans doute... Et puis dans son jukebox à citations c'était celle-là qui était sortie en premier. Alors fallait bien qu'il fasse  avec.
Et pour le premier rôle à la Deneuve:
Toute ressemblance avec un bar à filles existant ou ayant existé n'était  pas fortuite.

Voilà,  c'était certainement  la faute au temps qui passe si il en était rendu à soliloquer, solitaire du guéridon et mauvaise mousse en supplément. 
Les murs s'affichaient et les autres trop occupées à leurs ptites affaires s'en fichaient.
La patronne qui avait dû garer son trente-cinq tonnes en double file dans la contre allée lui avait déjà remis le couvert houblonné d'une sous marque germanique en sous bock alsacien,
La guerre n'était jamais très loin.
A force de regarder ailleurs et sans avoir l'air, au risque de finir poitrinaire, il avait -si on peut dire- fait le tour de la question. 
En souvenir de Castro street sans doute, son pote qui avait refait surface et sur fesses mais sans crier gare lui avait donné rendez-vous ici même,  une heure plus tôt...
"Tu verras, c'est sympa et la taulière est une copine, enfin mon ex même... Je rigole, c'est   pour de rire, tu sais bien...  et les papiers qui vont avec"
C'est ça...  Et en attendant "il poirotait" avec une impression diffuse mais persistante de faire tâche  dans le potager. Il allait falloir trouver rapidement une solution honorable de repli.


Essaye "copains d'avant" tu verras c'est super sympa.
 Trop sympa les gars,
Pour la  tapisserie, j'aurais mieux fait d'aller directement à Casto...

(street)..."







Ce texte  a été commis (de cuisine) dans le cadre d'un jeu d'écriture dont voici pour les amatrices et teurs le mode d'emploi ( j'ai fait un quasi copier coller avec le blog initiateur.)


"A partir de la  photo en tête de gondole, toute personne qui le souhaite écrit un texte. La forme et le style sont libres, il suffit de s’inspirer de la photo et de produire un texte d’une longueur raisonnable pour un article de blog.


Ces textes seront compilés sur ce blog. Pour cela :
- Les auteurs qui possèdent un blog sont invités à publier sur leur propre blog leur texte, la photo, un lien vers le blog de Gabrielle et un autre vers le blog à 1000 mains. Pour signaler votre participation, vous pouvez soit laisser un commentaire sous cet article, soit envoyer un mail à l’adresse a1000mains@gmail.com (pas les deux, s’il vous plait, que je ne m’emmêle pas les pinceaux…)
- Les auteurs qui ne sont pas blogueurs peuvent envoyer leurs participations par mail à l’adresse a1000mains@gmail.com. Pensez à donner un titre à votre texte et le nom ou le pseudo que vous souhaitez voir apparaître en ligne.
Si vous avez un blog mais que pour différentes raisons, vous ne souhaitez pas y publier votre production, vous pouvez aussi l’envoyer par mail.
Et puis si vous avez un blog, que vous ne souhaitez pas écrire un texte, mais que vous aimez l’idée, vous pouvez la relayer ! (ça marche aussi avec Twitter, Facebook, et même le bon vieux bouche à oreille).
La vie de ce blog (-jeux d'écriture(s)- , ce sont les textes mais également les commentaires alors n’hésitez pas à partager vos impressions, à réagir, répondre aux autres…
La date butoir pour ce jeu est fixée au 29 février (profitons-en, il y en a un cette année !)"

dans la mer il y a des crocodiles


« En attendant, le temps passait. Les secondes, les minutes, les heures, les jours, les semaines, les mois. Le tic-tac de ma vie. J’aurai voulu acheter une montre pour donner un sens au passage du temps, une montre qui donne l’heure et la date qui mesure la pousse des ongles et des cheveux, qui me dise de combien je vieillissais »


 « Comment on trouve un endroit pour grandir, Enaiat? Comment le distingue-t-on d'un autre?», lui demande Fabio Geda. «Tu le reconnais parce que tu n'as plus envie de t'en aller. Bien sur, il n'est pas parfait. Ça n'existe pas, un endroit parfait. Mais il existe des endroits où, au moins, personne ne cherche à te faire du mal."


 « Il voulait me passer quelqu’un au téléphone. (…) J’ai dit: Maman. (…)
Du combiné est arrivé un souffle léger, humide et salé. Alors j’ai compris qu’elle pleurait, elle aussi. (…) Ce sel et ces soupirs étaient tout ce qu’une mère et un fils peuvent se dire, après tant d’années. Nous sommes restés comme ça, en silence, jusqu’à ce que la communication soit interrompue ».


de la part de tata Godile:
un coin lecture et ces quelques phrases à offrir
extraites de  "Dans la mer il y a des crocodiles » de Fabio Geda















" Dix ans, ou peut-être onze. Enaiat ne connaît pas son âge, mais il sait déjà qu’il est condamné à mort. Être né hazara, une ethnie haïe en Afghanistan par les Pachtounes et les talibans, est son seul crime. Pour le protéger, sa mère l’abandonne de l’autre côté de la frontière, au Pakistan. Commence alors pour ce bonhomme «pas plus haut qu’une chèvre» un périple de cinq ans pour rejoindre l’Italie en passant par l’Iran, la Turquie et la Grèce. Louer ses services contre un bol de soupe, passer les frontières dissimulé dans le double-fond d’un camion, braver la mer en canot pneumatique, voilà son quotidien. Un quotidien où la débrouille le dispute à la peur, l’entraide à la brutalité. Mais comme tous ceux qui témoignent de l’insoutenable, c’est sans amertume, avec une tranquille objectivité et pas mal d’ironie, qu’il raconte les étapes de ce voyage insensé." source: LIANA  LEVI-

 photos: Niels De La Patellière



 
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