mercredi 30 novembre 2011

harry gadeau et pouet pouet incorporé




vidéo du soir et bon sang de bonsoir
qui nous est proposée par Angela M. de Berline cinq portes
Ah mais non
 scusez
L'on me signale dans mon oreillette en rigadeau que finalement  contrairement aux apparences  ce serait Serge de Montpeul
qui nous ferait partager ses anchois culturels et son goût immodéré pour les culottes courtes en felours bavaroissien
A consommer naturellement avec sa moitié sans mousse

autumn leaves

brève de saison
chuchotée
un matin
couleur d'Ambre


mardi 29 novembre 2011

passage légèrement nuageux en saison propice au lit



"Les nuages nagent comme des enveloppes géantes, comme des lettres, que s'enverraient les saisons."
-Ismaël Kadaré-




L’humain & Le Marionnettiste

"Être humain, par ficelles contrôlées
Tenait en ses chaînes, son enclave 
Maître-marionnettiste par cupidité
Lui tint un peu près ce langage :
« Hé ! Bonjour, Monsieur l’humain
Que vous êtes si lâche ! Que vos rêves son vain !
Sans mentir, si vos mirages
Se rapporte à votre courage,
Vous êtes le pantin de nos désirs et de nos lois.
À ces mots l’humain se retrouve sans voix ;
Et pour montrer sa liberté de choix,
Il ouvre grand les mains, se laisse tomber de tout son poids.
Le marionnettiste le saisit, et dit : « Mon bon pantin,
Apprenez que tout esclave
Vit aux dépens de celui qui contrôle :
Cette leçon vaut bien une vie sous notre trône.
L’humain, abasourdi et résigné
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus."






"lorsque les vents soufflants tiennent les flots, on ne peut les empêcher, toute la terre est à leur merci, toute la mer. Ils abîment même les nuages du ciel et remuent des feux rouges sous leurs coups sauvages."
-Ovide- "Les métamorphoses"






La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme from Hajen on Vimeo.





source:Poètes indignés




"Le schizophrène construit des châteaux dans les nuages, le psychotique y vit, le psychanalyste touche les loyers."
-Jérôme Laurence-




Mégalo d'essai:

Je viens d'un monde qui se raconte des histoires,
en faisant le pied de grue
quand le port salue
les gloires éphémères
menées en bateau
par des conjonctures embouchant l'horizon,
de nuages canoniques, aux principes ôtés
sous la complaisance
d'un pavillon noir
à force d'avoir trop volé dans les plumes de mouettes
engluées
chez  pertes et profits.

Je viens d'un monde
- en devenir-
en chantiers de vous avoir connu
et même
de s'être trop marée
en compromis
avec les comètes
de la souffrance organisée
aux heures de pointe à vélo
sur des rails désuets et glissants
mais...
tellement poétiques sous la lune finale.
Je viens pour des nuages
et le vent de l'avenir
assuré en privé
et  doutes colmatés
chez y'a que ça
et catéchisme obligatoire:
du ça ira
version:
Mieux demain.

Je viens du bastion des illusions
socialistes réchauffées,
mâtinées de toile d'araignée
et clientélisme consciencieusement  organisé.
Seulement,
faudrait pas trop  médire
de peur d'être affecté
en trouble fête,
en double file,
catalogué,
 religion à la masse
et nécessaire
à penser:
Y'a bon, la brute et son Briand

Je viens et je m'en retourne pour voir si je ne serais pas,
par hasard et ponctualité
bien ordonnée,
suivi par une ombre
de moi-même?

lundi 28 novembre 2011

spectacle en société




 création: LE JOURNAL DE PERSONNE- "l'info scénario"

à consommer  d'urgence et sans modération


















chronique d'un futur proche


 source: Toile



Sur la pointe des pieds
pour ne pas déranger
ou alors comme on danse
parquet  rien à cirer.
Doucement
et
tout seul
au
matin, débutant accepté,
de préférence apaisé.
dans l'automne balayé
par des rafales dorées
Ginko samba biloba
Chacun sa feuille de route,
ploc ploc
du compte goutte 
Lundi sans soleil.
Programme de la journée
pour attaquer la semaine
Oui mais de quel côté?
Ben,
en ce qui me concerne
et à l'heure  bien sonnée:
Pardi
Celui de l'oreiller.

dimanche 27 novembre 2011

nous voyageons...



Nous voyageons et certains à jamais pour chercher d’autres vies, d’autres âmes

"Il arriva à la gare maritime. Le ciel était bas et gris, le vent hurlait dans les drisses et les baumes des voiliers claquetaient. Ses pieds gelaient dans ses chaussures inappropriées, des basquets en toile, qui prenaient l’eau à chaque pas, l’enfer.
La pluie se mit à tomber dru et chassa les derniers goélands attardés sur le quai.
Il attendait le ferry de 18 heures quinze et tenta de se réchauffer avec un café amer servi par la rondelette serveuse au bar de la gare, il sortit quelques instants le temps de fumer une clope, histoire de passer le temps.
18 heures, le ferry en provenance de Groehne n’avait toujours pas accosté, il n’accosterait plus, l’homme ne tarda pas à le savoir, un vent force dix déchainait l’océan, des vagues hautes comme des gratte-ciels menaçaient. Aussitôt faite l’annonce d’une voix métallique, plus personne, la gare subitement vidée, atomisée, il se retrouva seul sur le parking, pas un taxi, trop tard pour le bus, et son portable vidé de sa batterie. Il avança, tête vide, la nuit commençait à tomber, voile anthracite, il crut discerner sous l’auvent de l’abri-bus une forme, quelque chose, mais quoi? Impossible à définir, de loin il lui sembla capter un léger mouvement d’une sorte de linge ou quelque rectangle de jute terne défraichi ploie et se défait, un frémissement, était-ce un animal venu se terrer là au fond de la cabine, refuge ultime après une course folle?
“Fais ce que dois advienne que pourra”, il pensa à un bébé abandonné comme on le lit parfois dans la presse à la rubrique fait-divers. Il était une fois une jeune femme nommée Marylou, jambes élancées gants de satin et fume-cigarette nacré, visage à la Van Dongen, yeux cernés noir velours, se retrouve enceinte sans l’avoir désiré et son drôle de copain, le rastaquouère, il se fait appeler, elle, ongles longs ongles acérés, il lui arrive de faire des passes avec des hommes croisés ça et là, bouches carnassières chemises entrouvertes, hôtels en trompe-l’œil sur lits à baldaquin, ce bébé elle n’en veut point.
L’homme revient à lui-même, son imagination l’aurait quelque peu égaré, ralentit, peu pressé d’avancer, de savoir, pas envie et cependant attiré irrésistiblement sentiment confus, syncopé, aimanté par ce qui le fait craindre, comme dans un songe, se dirige vers l’abribus, a-t-il rêvé cette scène? L’a-t-il déjà vécue?
La grosse dame fesses pommelées body à pois à quatre patte offerte puis assise, elle serre le cou de sa poupée, lisse sa robe entrouvertes, il voit tout cela par le trou de la serrure, doit- il rester tenter d’en voir plus, ouvrir la porte, un homme a posé sa montre sa chevalière il sourit, un sourire conquérant de celui qui possède et qui sait, qu’il obtiendra ce qu’il veut, qu’on ne lui résistera pas, il a payé assez cher, la fille se retourne : elle a une tête d’enfant, il a payé mais il n’a jamais imaginé se retrouver avec une petite fille à peine pubère, c’est impossible.
Un tourbillon de feuilles mortes effleure la chaussée, il a froid, bientôt l’hiver. Tu passes ta vie à attendre et tu n’apprécieras jamais la tempête. Il revient à lui même, court maintenant jusqu’à l’abri-bus, s’approche de la masse inerte, soulève la toile. Un enfant grandes dents blanches, sourire de chat-huant le regarde dans l’obscurité, masque et miroir. Il est atterré, son esprit chavire, envie de courir, d’échapper, mais ses pieds sont de plomb, cloués au sol, figés. Il se sent aspiré comme si le sol sous lui se dérobait
Une enfant seule, la nuit dans cet espace temps indicible, ténèbres-paradis, l’enfant au bélouga, le petit requin blanc. L’enfant est partie avec sa grand-mère chercher de l’eau au puits, il faut marcher loin du village sur des sentiers sinueux, traverser la forêt, peu sûre en ces temps de guerre, elle serre la main de sa grand-mère, la chaleur de sa petite main dans la paume sèche et ridée de l’aïeule, elles marchent pas à pas, leurs pieds heurtent parfois des cailloux sur le sentier incertain, la terre est sèche, des hommes à un détour, menaçants armés de fusils flamboyants, des hommes excités sont-ils drogués ou exténués, ils poussent des cris d’animaux, (sont-ils encore des hommes), encerclent la petite fille et sa grand-mère, feulent ricanent, une écume noire coule de leurs bouches frémissantes puis c’est la nuit. La violence a tué le soleil et le jour. Marylou aux gants de soie et le joyeux fêtard battent la cadence. Tambours tamtam de la brousse orchestrent la bacchanale, une météorite transperce les corps déjà meurtris, âmes échappées, enfance volée, carnage. Humiliation. La vie a basculé comme un tas de bois. Elle s’appelle Manenda.
L’homme esquisse un geste de la main pour repousser l’horreur? il avance maintenant, les nuages sont noirs, la nuit est là, il se réfugie sous l’abri-bus voit le petit tas, tend la main, soulève un coin de la toile de jute filet sali entaché de ses cauchemars. La pluie tombe claque les parois de la nuit silence. Pleine nuit obscure. Ni lune ni étoiles. Energie océane en vertige funambule

Un chant s’élève de l’océan, c’est le bélouga blanc face hilare ailerons déployés, il invite l’enfant, manège joyeux, barbe à papa rosacée pomme d’amour pour une ballade cétacée. La mer s’entrouvre flux et reflux, il pleut sur l’océan cette nuit là au large de Groehne, l’homme relève le col de son manteau et s’en retourne vers la ville fantôme. "
Chantal S.


Ce texte a  été sculpté  sous la direction de Frankie Pain  dans le cadre de son atelier d'écriture de l'Hajat

"Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots "
-Rafael Alberti-







samedi 26 novembre 2011

argent content

 source: Toile



"L'économie c'est la science du sordide, non de la pureté."
-Alfred Sauvy-

J'ai lu ça:

"Vous qui n’êtes pas blogueurs, vous ne savez pas ce que vous ratez ! Non seulement vous ne passez pas des heures à écrire, vous ne vous faites pas engueuler par votre femme, vous n’avez pas à cacher vos activités coupables à votre patron, et on ne se demande pas si vous êtes mort dès que vous n’avez rien écrit depuis 3 jours…
Mais tout cela n’est rien. Le pire, c’est que vous Jean-Michel Fourgous, député UMP des Yvelines, ne vous écrit pas.
Et ça, franchement, je ne sais pas comment je faisais avant.
Fourgous, c’est le gars qui pense que Hollande est un dangereux marxiste , et qui ne rate pas une occasion de léchouiller les orteils de son mètre à penser.
Mais aujourd’hui, Jean-Michel Fourgous va plus loin : il va nous permettre d’échapper à la crise. Comment ? En faisant savoir aux banksters que la “dette” est principalement constituée d’intérêts indus, et donc nulle et non avenue ?
Non, restons sérieux. Fourgous est un homme respectable. Il est de l’UMP, que diable. C’est pas lui qui s’abaisserait à contraindre un bankster… Il préfèrera 1000 fois faire payer le peuple.
Non, Fourgous pense, sans rire, que la crise peut se résoudre en… apprenant l’économie !
Voici ce que j’ai reçu :
Le groupe d’étude parlementaire « Génération Entreprise », co-présidé par les députés Jean-Michel FOURGOUS (Yvelines) et Olivier DASSAULT (Oise), organise un colloque sur la culture économique des Français le :
[Je vous passe date et heure, d’ailleurs c’est passé, et on n’est pas là pour faire de la pub, non plus…]
Pour résoudre une grave crise comme celle qui secoue, en ce moment, l’Europe entière, il est tout d’abord nécessaire de bien comprendre l’économie. Les Députés issus de l’entreprise veulent attirer l’attention sur le manque de culture économique des Français qui handicape la reprise de la croissance et la compétitivité de notre pays. Le Prix Nobel d’économie Edmund PHELPS a d’ailleurs évalué que « la France perd un point de croissance à cause de son déficit de culture économique ».
A travers ces débats, les Députés de « Génération Entreprise » souhaitent souligner l’importance de l’adhésion à l’économie de marché, et la nécessité d’avoir un esprit d’entreprise et une culture de l’innovation dans le contexte actuel de guerre économique mondiale.
Parmi les intervenants, seront notamment présents Laurence Parisot, présidente du MEDEF ; Emmanuel Chain, créateur de l’émission « Capital » ; Christian Saint-Etienne (économiste), Geoffroy Roux de Bézieux (chef d’entreprise), deux think tanks (TERRA NOVA, l’IFRAP), deux journalistes (Le Monde, Le Figaro).
Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion publique de l’IFOP présentera les résultats d’un sondage sur « Les Français et la compréhension de l’économie ».
Deux tables rondes articuleront ensuite les débats : la première dressera l’état des lieux de la culture économique des Français ; et la seconde tentera de dégager des solutions concrètes pour réconcilier nos compatriotes avec l’économie.

Si vous ne vous êtes pas bidonnés au moins 37 fois à la lecture de la liste des participants, tous -mais ce doit être un hasard- ultralibéraux bêlants, il ne vous reste effectivement qu’à aller voter Sarkozy et à croire qu’il va “solutionner la crise”… Vous avez aussi le droit de vous demander ce que “Terra Nova”, le “think tank” du P”S” vient faire dans cette galère…
Ainsi donc, la crise, c’est notre faute. Enfin, la vôtre, tas d’incultes qui ne comprenez rien à l’économie capitaliste et ultralibérale.
Vous pouvez cependant être à moitié rassurés en constatant que pas un des intervenants n’avait prévu la crise des subprimes, ni celle de la dette publique. Pas un. Même les agences de notation, qui orchestrent l’asservissement des peuples, n’avaient rien vu venir… Quant aux “téléconomistes”, tous les prétentieux qui causent dans le poste pour expliquer nos malheurs et nous persuader qu’il faut encore faire des sacrifices, ils se contentent de répéter les sornettes libérales de base, sans même pouvoir prédire ce qui se passera demain ou dans une semaine. Dans 10 ans, n’en parlons pas.
Olivier Dassault nous donnerait des leçons d’économie ? Non, tout au plus pourrait-il nous expliquer comment échapper à la crise en naissant milliardaire…
Cette démarche pue. Elle fait partie d’un ensemble d’arguments pourris, qui tendent à faire croire que nous serions responsables de la crise. Parce que nous vivrions “au dessus de nos moyens”, et qu’il faut donc abandonner retraites, sécu, droit du travail… Et que nous sommes donc incultes, ne connaissant pas l’économie.
Pourtant, je fais des efforts, et je vais dans le sens de Messieurs Fourgous et Dassault : je me cultive et j’apprends l’économie. Oh, pas les sornettes de lycée, ni même ce qu’est une action, une obligation, tout ça je le sais depuis longtemps.
J’ai donc appris :
- Ce qu’est un CDO, un CDS (il serait intéressant de savoir combien des intervenants sus-cités seraient capables d’expliquer le concept)
- La bêtise, la prétention et le panurgisme des banksters de Wall Street (ça c’est grâce aux livres de Michael Lewis)
- Que notre dette est de 1700 milliards d’euros, soit plus de 100 000 euros par famille de 4, et donc inremboursable.
- Que cette dette monte de plus en plus, avec les taux d’intérêts fixés par les banksters eux-mêmes
- Que c’est la même chose dans la plupart des pays occidentaux.
- Que cette dette est principalement constituée des intérêts indus payés à des banksters.

Et surtout….
- Que ce sont des politiciens donneurs de leçons qui ont abandonné leurs pouvoirs aux banksters et aux eurocrates qui sont responsables de cette situation, et prétendent néanmoins, pompiers pyromanes, nous en sortir…"
-"Le comique de service, sortir de la crise en apprenant l'économie." article publié le 23 novembre sur le blog de SuperNo -"jamais content jamais d'accord mais toujours prêt à le dire-


 source: Toile

"L'économie qui est la science sociale mathématiquement la plus avancée, est la science socialement la plus arriérée, car elle s'est abstraite des conditions sociales, historiques, politiques, psychologiques,  écologiques inséparables des activités économiques."
- Edgar Morin-




vendredi 25 novembre 2011

le bloc




"Finalement, tu es devenu fasciste à cause d'un sexe de fille.
La formulation te fait sourire un instant et c'est bien la seule chose qui t'aura fait sourire aujourd'hui. on dirait une épitaphe: Antoine Maynard, devenu fasciste à cause d'un sexe de fille.
Et puis tu ne souris plus: tu sais qu'en ce moment précis, quelque part dans la ville, des hommes cherchent à tuer ton ami. Ton frère. Ton petit mec. Oçu ton âme damnée, comme on disait dans les romans du monde d'avant.
Stanko.
Tu aurais peut-être mieux fait de te cantonner à écrire des romans, toi, d'ailleurs. Et au moment où tu penses cela, tu sais à quel point tu te mens, à quel point tu te serais ennuyé à faire carrière dans le milieu littéraire, en admettant que tu aies rencontré davantage qu'un succès d'estime dans des cercles très  "marqués". Très marqués à ol'extrème droite pour dire les choses clairement.
De toute manière, les quatre romans que tu avais dans le ventre, tu les a donnés. ils ont été accueillis assez froidement, à part le premier. On savait qui tu étais, quelles étaient tes allégeances. La mode n'était pas encore au réarmement moral, comme ces temps-ci. A la lutte contre l'ennemi intérieur, islamiste et gauchiste, et même islamo-gauchiste, pour faire bonne mesure. La mode n'était pas encore à la trouille honteuse de tout un pays qui vous amène aujoued'hui aux portes du pouvoir après que vous êtes devenus fréquentables, grâce à Agnès, notamment.
Tu souris encore, un peu amèrement cette fois-ci: si la semaine prochaine, comme il en est question, tu deviens secrétaire d'Etat- secrétaire d'Etat à quoi, tu ne sais pas et tu t'en fous-, tu t'amuseras à publier de nouveau un roman, pour voir quel effet ça fait d'être du côté de ceux que les médias révèrent et flattent. Et puis tu t'arrangeras, pendant que tu y es, pour que les quatre précédents soient réédités en poche. Tu n'es pas p)our le pardon des offenses. Si tu as l'occasion de faire plier l'échine à deux trois petits marquis de la gauche caviardo-cultureuse, tu ne t'en priveras pas.
 Pour peu que tout se passe comme prévu, tu pousseras même le vice jusqu'à te faire inviter dans deux trois émissions littéraires animées par quelques types qui seront bien obligés de ravaler leur morgue. Oh, tu leur aménagera une porte de sortie, tu la joueras grand seigneur, tu les laisseras être un peu insolents, s'ils en ont, toutefois, encore le courage. Les consignes du Bloc sont claires, de toute manière: pas de triomphalisme. Profil bas. On prend les ministères. On exerce le pouvoir. On se respectabilise. Compétence. Stratégie du recours. Agnès a bien insisté, ces derniers mois. Pas de chasses aux sorcières, pas de vengeance personnelle.
Enfin, pas tout de suite...
.../..."

-extrait de:" Le Bloc"- un roman de Jérôme Leroy- série noire- Gallimard-
On en cause par ici
et par là également

un vendredi au ptit poèle



source: Toile


Vendredi est un jour comme les autres;
comme les autres vendredi
s'entend
pour qui n'est point sourd.
Et cent ans, si on passe par là,  ça en fait un paquet de
vendredi..
Mais revenons à nos moutons, enfin je voulais dire,
  pour respecter la tradition:
  A nos poissons,
"let's go back to the subject"
pour respecter la traduction.
Ce qui avouons-le, fait sans doute moderne, mais n'a qu'un lointain rapport
avec l'expression.
et risque de créer une forme d'incompréhension,
 pouvant même, si on n'y prend garde
aller,
-dixit Henri Tachan -entre la poire et le fromage- jusqu'à: "l'incommunicabilité".
Comme chaque vendredi il faudra donc, en vert et contre tout dans le texte:
Trier l'ivraie Duflot.
Vendredi, à six heures cinquante huit tapantes, tout en restant discret, 
le poèle à granulés s'est remis en route,
vers sa  noble destinée
consistant à réchauffer une gueule d'atmosphère
qui en avait bien besoin
puisque pour tout dire: On commençait à se les pellets
p-e
2 ailes
e
t.
Attention cependant à ne pas confondre avec de l'alimentation pour les lapins,
ou des gâteaux apéro, ou...
C'est très ressemblant et pas que le vendredi.
qu est aussi
par ici
la bonne soupe,
jour de grand marché, entre huit heures  et demi et midi,
surtout au fond à droite vers les étals des poissonniers.
qui font leur beurre- blanc-
chaque vendredi,
ou
"I go to the market, mon petit panier sous mon bras"
Une douzaine d'oeufs de Questembert
Deux côtes nantaises
Des poireaux de La Turballe
et puis quoi encore?
Ptêt un gâteau
Tu crois?
avec des bougies sur sa tête, comme chez  la sainte Catherine
Non, tu rigoles!
Ben oui,
forcément, 
pisque c'est vendredi.


jeudi 24 novembre 2011

il ne faudrait pas...

Même si faute de mieux pour l'instant
fragile,
j'y met un conditionnel.
Il ne faudrait pas qu je me laisse envahir par une colère trop noire 
qui tache.
Il ne faudrait pas que je navigue trop près des récifs de la morosité au risque d'y laisser périr mes dernières illusions.
Il ne faudrait pas prendre comme argent comptant la face visible de l'iceberg et oublier que pour la petite aventure, sous les pavés de mauvaises intentions poussent des grappes de poésie sauvage.
Il ne faudrait pas s'empêcher d'envisager  l'essentiel, comme un ptit nécessaire à survie,
en milieu hostile.
Il ne faudrait pas oublier la tangente, la marge, les phares de recul, la distance nécessaire et l'humour qui lave  toujours plus blanc.
Il ne faudrait pas
avec des si
et des là 
aussi
oublier de
mettre un peu de rêve en bouteille 
pour les jours qui s'absentent
afin d'ouvrir une parenthèse, comme fenêtre dans l'imaginaire d'un  clown en transit.
temporaire.
Il ne faudrait pas refuser le droit d'inventaire et fermer boutique en conséquence,
le temps qu'il faudra..
Il ne faudrait pas trop surjouer un rôle de composition de texte
Miroir, miroir ne vois-tu rien venir?
-L'éphémère de l'Histoire..
-Mon costume repassé pour le bal démasqué.
-L'envie de croire encore au plus que nécessaire.
-Les mots taillés en pièce pour la beauté du geste.
-La pensée saute-mouton pour traverser la nuit.
-Le doute à la criée
 et tant pis s'il effraie
il est frais mon panier
avec un peu de sent bon dessus
voyez  toute.la différence;
et quand je dis
jeudi 
23 .
Mais
Z'alors,
Le médecin conseil reverrait-il ses prétentions à la baisse?

mercredi 23 novembre 2011

une étrange dictature

 source: Toile

".../...Nous ne vivons pas sous l'emprise fatale de la mondialisation, mais sous le joug d'un régime politique unique et planétaire, inavoué, l'ultralibéralisme, qui gère la mondialisation et l'exploite au détriment du grand nombre. Cette dictature sans dictateur n'aspire pas à prendre le pouvoir, mais à avoir tout pouvoir sur ceux qui le détiennent.../..."



Vidéo ( les indignés de la Défense) envoyée par Bernadette et  que la Franchouille  du 20heures ne verra pas bien sur, sur sa télé prédigérée. Faudrait tout de même  pas réveiller le client, électeur .
Les années passent, les lieux changent mais l'on retrouve toujours un  bipède à matraque "On peut cogner chef?" qui se délecte de bastonner des jeunes qui  pensent. Cela le renvoie tellement à ses propres frustrations...  bien payées tout de même. On pourrait sans problème le comparer à un autre halluciné-autre uniforme- rivé celui-là derrière son écran et qui par quelques tours de passe-passe dont il a le secret rempli des comptes ici ou là et en vide d'autres,  sans réaliser, c'est pas son problème, "On peut banquer chef?" que lui aussi il matraque par clavier interposé mais sa chance à lui, c'est que ça gagne nettement plus, avec moins de risque pour sa jolie cravate,  et que  surtout..il n'a pas en face de lui directement  le regard de sa proie.
Plus facile sans doute pour s'endormir en suçant son pouce.





source: Toile

".../...La question n'est pas pour ce régime, d'organiser une société, d'établir en ce sens des formes de pouvoir, mais de mettre en oeuvre une idée fixe, on pourrait dire maniaque: l'obsession d'ouvrir la voie au jeu sans obstacle du profit, et d'un profit toujours plus abstrait, plus virtuel. Obsession de voir la planète devenir un terrain exclusivement livré à une pulsion après tout très humaine, mais que l'on n'imaginait tout de même pas devenue- du moins tenue de devenir- l'élément unique, souverain, le but final de l'aventure planétaire: ce goût d'accumuler, cette névrose du lucre, cet appât du profit, du gain à l'état pur, prêt à tous les ravages, accaparant l'ensemble du territoire ou plutôt l'espace en son entier, non limité à ses considérations géographiques. L'un des meilleurs atouts, l'une des meilleures armes de cette razzia? L'introduction d'un terme pervers, celui de "globalisation", supposé définir l'état du monde mais qui l'occulte en vérité, "englobant" en un terme vague et réducteur, sans signification réelle, du moins précise, l'économique, le politique, le social, le culturel, qu'il escamote pour s'y substituer et soustraire ainsi cet amalgame à l'analyse comme aux constats. Le monde réel semble happé, englouti dans ce globe virtuel donné, lui, pour la réalité. Et nous avons l'impression d'être, nous aussi, capturés au creux de ce globe, dans un piège sans issue../...."


source: Toile


".../...Cela revient à dire que nous vivons au sein de politiques en apparences diverses, mais qui toutes répondent d'une politique mondiale assise sur un principe unique et sous-jacent, réputé indiscutable: celui de la priorité plus ou moins clandestine accordée au profit privé, sacré sources d'emplois; principe contre lequel il est entendu qu'il n'y a pas de recours et selon lequel quiconque n'admet pas l'"économie de marché comme modèle unique de société, comme la définition même de la démocratie, est un autiste retardataire doublé d'un excité dangereux.../..."

 extraits de: "Une étrange dictature" de Viviane Forrestier-



-source: Toile

mardi 22 novembre 2011

mes hommages Madame




Ils l'ont dit dans le poste du petit matin, Danielle Miterrand est partie cette nuit vers de nouvelles aventures.
J'ai eu la chance Madame  de vous rencontrer une fois, lors de la présentation de votre fondation; Vous n'étiez pas un "animal de scène" comme peuvent l'être d'autres politiques cachant souvent le vide abyssal de leur discours derrière des gesticulations à n'en plus finir. Il fallait sans doutes parfois tendre l'oreille et réfléchir pour comprendre la portée de vos engagements envers l'Humain. Vous étiez quelqu'un que l'on n'entend pas  mais qu'on l'écoute, avec respect, pour les choses essentielles que vous aviez  à dire concernant en autre le droit des peuples à accéder à l'eau et à disposer d'eux-mêmes. ce qui pourrait sembler banal pour ceux qui n'ont qu'un robinet à tourner mais  tellement vital pour tant d'autres.
Vous étiez une militante au plus noble sens du terme, prenant parfois des positions qui embarrassaient votre"famille" politique  et c'est aussi pour cela que l'on vous aimait, en empêcheuse de tourner en rond, ne cherchant jamais la facilité ou la tranquillité des arcanes du pouvoir.
En première dame de France comme l'on dit des femmes de président, c'est sur vous avez dû faire tâche ne ressemblant en rien à celles qui vous ont précédé ou succédé. Ni bourgeoise, punaise des bonnes oeuvres ou abonnée de la rubrique people. Vous aviez de  la Classe Madame et.je pense bien à vous aujourd'hui.


lundi 21 novembre 2011

ça chambon?

 source:Toile


 tu trouves que ça chambon?

...Ben pas vraiment, mais comme de coutume  et tellement  prévisible à grand galop...le  conseil  supérieur des blablateurs patentés et largement payés à le faire se saisit, plus vite que son ombre, d'une affaire glauque à souhait pour -y'a pas de petit profit- surtout en période de pré électoral- nous concocter manu et largement  militari un décret à chaud (pour la saison)  dont on ne connait pas encore la teneur mais qui va forcément caresser dans le sens du poil l'essieu et dames adeptes   du toujours plus répressif formant largement  l'électorat troisième et quatrième âge (on arrête pas le progrès) et beauferie associée, chair à canon de rouge etc  de notre droite dans ses bottes...
Et, une fois de plus la presse aux grandes orgues de la barbarie, depuis deux jours tout organes confondus nous gave comme canard  gras d'un fait divers et qui aurait du le rester en tant que tel. Seulement, c'est tellement vendeur tout ça, n'est-il pas? que l'éthique journalistique , comme souvent dans ces cas là on s'assoit dessus...c'est bon Coco rico.

Elle est où la bassine pour vomir?




dimanche 20 novembre 2011

émoi, et doigts

 source: Toile

J'ai les doigts qui sentent la mer
dans une version océane.
Sinon: à quoi bon.
Elle est fraîche ma gavotte, elle est fraîche.
et un, et deux...
...et sept et huitres.
Les grosses vendues au kilo
laiteuses quand elles manquent d'R
et seulement alors pour les aficionados de l'exception culturelle.
En novembre c'est bien  différent
le consensus est de rigueur
et la marée pour tous.

 source: Toile

J'ai les doigts qui ne trompent pas.
Même quand on les rince,
derrière le paravent citronné
résiste un parc -à huitre-  d'attraction.
pour rappeler -au cas où -
que l'on vient...
Et même où j'irai.
Les racines sont tenaces
Que voulez-vous,
l'étang change



source: Toile

J'ai les doigts en danger
quand il s'agit d'ouvrir la bouche
de l'animal triste fin.,
ça dérape facilement sur les rochers de la gloire
et fait mer.
Pas trop de salade, ni d'artifice vinaigré
pour une  bivalve hermaphrodite.
naturiste de la première heure.

source: Toile


J'ai les doigts en compote à force,
mais noble cause,
au monument de l'ostréiculteur inconnu
je déposerai un collier de coquillage.
Reconnaissance d'un  ventre de la mer,
endimanché.

source:Toile

samedi 19 novembre 2011

de l'usage



de l'usage de l'ennui sur la couche supérieure de l'épiderme.
Peut-on encore se permettre de s'ennuyer?
Pourtant,
le temps est forcément perdu.
Alors,
autant instaurer la gratuité.






"Il est des sensations qui sont des sommeils, qui occupent comme une brume toute l'étendue de notre esprit, qui ne nous laissent ni penser, ni agir, et ne nous permettent pas d'exister clairement. Comme si nous n'avions pas dormi de la nuit, il survit en nous quelque chose du rêve, et il y aune torpeur de soleil diurne qui vient chauffer la surface stagnante des sens. C'est une saoulerie de n'être rien, et la volonté est un seau renversé au passage dans la cour, d'un geste indolent du pied."-
Fernando Pessoa-Le livre de l'intranquillité





"La vie est courte, mais l'ennui l'allonge. Aucune vie n'est assez courte pour que l'ennui n'y trouve sa place."
-Jules Renard-



Je voulais m'ennuyer pour ne rien faire. L'affaire n'était pas simple puisque par essence même et en particulier, l'ennui s'introduit sans autorisation. Il  me fallait donc utiliser des subterfuges pour le provoquer ou tout au moins dans un premier temps l'amadouer, afin qu'il se laisse désirer, entretenir et  au final pacifier.



"L'ennui de l'huitre produit des perles"
-José Bergamin-



L'ennui est en vie
L'ennui
sans 
l'envie.
L'ennui par magie sent l'envie
Et si,
contrairement aux apparences, l'art de vivre avec soi même,
pouvait s'autoriser l'ennui.



Samedi on kara hoquette
sous les briquets


vendredi 18 novembre 2011

ne pensez pas, dépensez

 "Mr Rainbow-source: Toile


"Ne pensez pas, dépensez"
C'est Dany Robert Dufour, philosophe qui dit ça
-en autre-.

Je l'ai aperçu dans la boite à images, au mitan de ma nuit, participant à une émission que je  suggérerais" intelligente"; enfin, j'imagine que  c'est sans doute un peu pompeux et subjectif de dire cela...
En tout cas, j'y butine avec grand plaisir et elle a tendance à me titiller l'espace -forcément réduit- consacré à la réflexion.
"Les mots de minuit ", je tombe dessus toujours par hasard en suivant les caprices d'un navire balloté par les vents nocturnes et lorsque j'ai la chance de pouvoir m'y poser - toujours en cours de programmation-  je suis immédiatement  sous le charme de ces mots de minuit qui  me font l'effet d'un soin holistique, parfois en parfait décalage avec les heures  l'ayant précédé et d'autant plus salutaires pour le ressourcement...
Je ne sais pas comment il fait ce Philippe qui anime l'émission pour réunir à chaque fois des univers  différents et tellement riches de créativité, d'écoute et d'échange mais en tout cas il" Lefait" (ben oui j'ai osé...).
Le chef d'orchestre pose de bonnes questions , crée des passerelles entre ses invités, ne se met pas en avant..Ouah!,on en redemande des animateurs de télévision dans son genre...
"Ne pensez pas, dépensez" humour lapidaire, de Dany Robert Dufour,
auteur de "L'individu qui vient après le libéralisme" éditions Denoèl-
 Comme d'habitude, j'ai noté les références sur un bout de papier que je retrouverais peut-être dans six mois en me disant" C'était qui lui, déjà?"

Ah dame.  Voyez par vous même,  ce vendredi, mes problèmes existentiels sont de l'ordre du supportable.



Dany-Robert Dufour - Le Divin Marché par rosaluxembourg




Des mots pour maudire

"Y'a soixante ans, les mots de l'ancêtre de l'éducateur devaient être "amour et partage".
 On voit de jolis curés en soutane faire de la balle au pied avec les petits enfants à côté de l'église du village. Il y a quarante ans, les maîtres mots étaient probablement "éducation et  engagement". Là, les vieux maîtres de la communale se battent pour l'éducation populaire. Allez, la même chance pour tous, on soutient les plus abîmés de la vie et l'on en fait de bons ouvriers. Il y a trente ans, on pensait "inconscient et relations". Tous  les éducs s'étaient transformés en psychanalystes et savaient le rôle pathologique des mamans dans les troubles de la personnalité des enfants. Il fallait mettre des mots et donner du sens. Freud était le livre de chevet de toute une profession. Il y a vingt ans, on découvrait "la distance et le recul". Attention, nous les éducs n'allions pas nous immerger dans la relation à l'enfant. Il fallait défendre la professionnalisation de nos activités, savoir qui l'on était et d'où l'on partait. Forcément professionnels puisque nous avions notre convention collective!
Il y a dix ans, nous n'avions que "projet et subventions" à la bouche. Nous étions les champions du plan d'action, de la demande de thune, du montage d'activités. Plus à l'aise sur un ordinateur que devant une bande de loulous, nous étions devenus des managers sociaux. L'éducation était devenue un marché. Et aujourd'hui. Bah, il se pourrait bien que nos termes de ralliement soient les expressions: "Ouvrir le parapluie et botter en touche". D'abord se protéger, se dire que si ça finissait mal pour un gamin on ne pourrait pas nous accuser de ne pas avoir fait notre taf! Respecter la loi jusqu'à l'absurde. Prévenir la hiérarchie, le juge, le papa, la mamn, les flics, etc.
Ensuite, ne pas trop en dire pour être sur  de ne pas s'engager et qu'ensuite ça nous retombe dessus. Diable, nous faisons un métier à risque, c'est bien connu. Bon, vous allez me prendre pour un vieux con; ce n'est pas complètement faux. Et alors, ça n'empêche pas de donner son avis."
-Des mots pour le dire" chronique d'Etienne Liebig parue dans le numéro 1039 de l'hebdomadaire "Lien Social"



 Photo source: Toile

jeudi 17 novembre 2011

menu de la mer, à voiles et à vapeur




Mardi, je suis allé chez ma cousine. Elle m'appelle "mon petit cousin" . Vous me direz: C'est  normal puisque c'est ma cousine et qu'elle a quelques automnes en plus que moi, mais si peu; seulement,  elle le dit avec tellement de gentillesse dans la voix qu'ayant omis de passer tous les examens de famille, j'en suis à chaque fois tout chamboulé.
  Mes propos demanderaient sans doute quelques explications supplémentaires  sur ma part d'Histoire, mais ne voulant pas perdre l'effet de surprise,  je  vous renverrais à mon premier roman lorsqu'il sera écrit, vers 2037 enfin c'est ce que dit  l'horoscope de Télérama , ce qui fait qu'il sera  également  le dernier.
YES!
De quoi casser la baraque avec le bandeau de couverture. 

Grand-père faisant le point -1918-

Mardi donc, juste après un délicieux gâteau farci de mousse au chocolat (j'en ai pris deux fois), le mari de ma cousine, qui est aussi gentil qu'elle sans pour autant m'appeler "mon petit cousin" Ce qui semble tout à fait logique puisque je ne le suis pas., mais à la place, Ouah!  il m'a offert un DVD confectionné avec ses petits doigts agiles et sur lequel il a déposé tout un tas de photos de famille, récupérées au fil de ses promenades dans les archives poussiéreuses d'un grenier insulaire. Bonjour le boulot et super le cadeau, il parait que c'est normal, ça fait ça quand on ride ses artères, l' envie de remonter le courant sanguin pour raccrocher le wagon de queue...et comme je suis sous des dehors à la Fred austère, un brun sensible de  petite taille, dès que j'ai retrouvé ma base estuairienne, j'ai plongé avec avidité dans ces instants gravés dont certains provenant tout de même et tabernuche  de plaques photographiques de la fin du dix-neuvième.

Ah magie des temps modernes  comme disait l'aviateur inconnu en larguant sa première bombinette sur un groupe de futures statistiques, quelques centaines d'années en raccourci sur un disque, si on avait raconté  cela aux marins affrontant , du vent plein les voiles (ce qui n'arrive pas qu'au port), quelque Cap épée épique ,pour  sur ils ne l'auraient pas cru?
Remarquez, ils avaient certainement  dans certaines situations mieux  à faire qu'à se poser ce genre de question , même si l'un des leurs en a profité pour immortaliser la scène et sans vomir sur la boite, ce qui s'apparente à l'exploit:

-Golfe de Gascogne -1931 -



Evidemment, les clichés sont d'époque et même si ils ont été un peu  travaillé- autant que l'on puisse le faire- pour les rendre  plus visibles , ils ont conservé leur patine naturelle et grand bien leur fasse.

Tonton à l'école-1924-

Elevage de produits frais en mer...









 
Le second capitaine-1918-





-Navire dans les glaces-1920-

-Uncle J.-Descente de latécoaire sur le sol d'Afrique-1930-


Une autre fois, si vous êtes aimable, si j'ai pas oublié et si je ne suis pas poursuivi par une cabale familiale pour crime de  lèse majesté, je vous en proposerais d'autres de bijoux de famille .
En attendant un peu de musique avec le dernier  clip de mon  cousin 
Je plaisante bien entendu.


mardi 15 novembre 2011

que c'est triste un train qui siffle dans la nuit




C'est toujours la même histoire mais pas forcément non plus un beau roman  hu! hu! hu!. Sous couvert d'être soit disant le plus évolué du bigbang terrestre, le bipède en  genre humain a une fâcheuse et Historique  tendance à vouloir s'étaler comme bon lui semble et à laisser trainer ses affaires n'importe où  et sans vraiment se préoccuper de qui fera le ménage-théorie bien connue du: "Après-moi le déluge".
Le gars (et des filles aussi) s'imagine que la planète où il a posé par hasard les fesses, il en serait en quelque sorte propriétaire, un peu comme ce qu'il  rumine et théorise de sa grande émotion passagère qu'il appelle communément:  "l'amour"et qui se traduit en résumé dans le texte par un truc du genre (en général)  non dit   mais du genre quand même:: C'est à moi ça, pas touche."
Et toute la trame ou presque de son aventure va ainsi se résumer à mettre des barbelés de vrai ou virtuels autour d'un mythe (à gros trous) de la "classe" du possédant et par extension à prendre ses aises avec l'espace. Mais comme son double fait de même, on comprend pourquoi depuis qu'il s'est accompagné pour la survie de l'espèce et par peur de rester seul, cela engendre des incompréhensions, frictions, conflits ..et autres problèmes d'égo, de communication et tout le bourrier.
Après, tout est affaire de qui sera le plus fort ou  aura la plus grande gueule et le baratin qui va avec pour faire croire à son voisin que c'est comme ça que ça se passe la vie et qu'il a intérêt à l'entendre sinon ça ne pourra que  lui amener des ennuis. On connait la chanson:  ".../...les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux..."
Mais comme par chez nous on s'affiche dans le mode -civilisé-le discours qui accompagne sera à quelques rognures près : "On fait ça, mais c'est pour ton bien, et d'ailleurs si tu comprends pas c'est que t'es juste un peu  trop con , allez circule...."
Là-dessus on peut décliner tous les genres et les modes de l'Homo-politicus, l'Homo curaillus-flicus- l'Homo financius et suivant ses intérêts...de l'Homo psycho et scientificus-
...



Z'avions reçu ceci:


  "  Fukushima, c'était il y a huit mois. Il n'y a pas de « retour à la normale » après une catastrophe nucléaire. Il y a un nouvel état du monde, une nouvelle géographie du ravage dont l'information régnante voudrait que l'on s'accommode, par la force des choses. Le spectacle des explosions de Fukushima offert en live streaming à la planète entière, les dépêches sans queue ni tête livrées d'heure en heure à l'avidité des peuples obéissent à la même logique qui commande aujourd'hui le plus complet silence sur les conséquences de la catastrophe. Qui sait que le Japon a mis à l'arrêt à ce jour 44 de ses réacteurs, que seuls dix fonctionnent encore et qu'à Tokyo on préfère désormais les coupures d'électricité aux merveilles de l'atome ? Qui se soucie que 90 % des enfants naissant actuellement dans la zone contaminée autour de Tchernobyl soient frappés de tares génétiques ? La vie est assez dure comme ça pour s'épargner d'avoir, de surcroît, conscience de son horreur. Les pays les plus nucléarisés sont ceux où l'on se rebelle le moins contre le nucléaire. Les prisonniers finissent généralement par aimer leur geôlier, pour peu qu'on les résigne assez à leur sort.

    Dans l'ambiance de fin du monde, d'apocalypse symbolique, d'effondrement généralisé où nous baignons présentement, le nucléaire fonctionne comme un verrou sur la situation politique. C'est un ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle sur toute idée de bouleversement. Ce qui est en jeu là, ce n'est évidemment pas la révolution, tout juste sa possibilité. D'autant plus cette société épuise le peu de crédit qu'il lui reste, d'autant plus le réseau de centrales qui enserre le territoire nous fait l'effet d'un corset, d'une camisole. Comment un régime qui ne s'aventure plus à faire de promesse pour l'année suivante ose-t-il produire des déchets radioactifs pour encore cent mille ans ? Comment ignorer que la dépendance énergétique où l'on nous tient, et la sorte de chantage qui l'accompagne, réduisent à l'insignifiant toutes nos prétentions à la liberté ? Il y a quelque chose de morbide dans l'investissement libidinal dont l'Etat français a couvert ses centrales et ses bombes à neutrons. A mesure que gouvernements  étrangers et capitalistes éclairés font savoir l'un après l'autre leur intention de renoncer au nucléaire, la France préfère se dire que si elle est de plus en plus seule dans son impasse, c'est simplement qu'elle est la meilleure. Alors que l'EPR est en bonne voie pour égaler Superphénix dans la catégorie des folies furieuses, EDF dévoile à présent son intention de relancer la surgénération. C'est un spectacle atterrant qu'un tel déni du réel, une telle imperméabilité à l'expérience, une telle façon d'exposer au monde entier ses verrues comme un titre de gloire.

    Trois ans se sont écoulés depuis ce 11 novembre où la Sous-Direction Antiterroriste a trouvé bon d'investir le village de Tarnac et quelques autres domiciles en France, afin d'y arrêter une dizaine de personnes. Renseignements pris, nous avons fini par acquérir une idée assez précise de l'étonnante convergence d'intérêts qui a amené à ces arrestations. On arrive, selon le fil que l'on tire dans cette bobine, à d'obscures barbouzes grenouillant dans la « sécurité », à des services secrets agissant « informellement » à l'échelle européenne, à des conseillers du prince en veine de reconnaissance, à de vieux fachos ayant accédé aux ministères dans le sillage de Sarkozy et jugeant que l'heure était enfin venue de prendre leur revanche sur les gauchistes. On y trouve aussi les intérêts bureaucratiques bien compris d'ex-RG mis à mal par la fusion avec la DST au sein de la DCRI et les éternelles ambitions ministérielles de Michèle Alliot-Marie. Pour faire bonne mesure, on n'oubliera pas le rôle joué par l'infiltré britannique Mark Kennedy-Stone et l'effet des habituelles rivalités dont les milieux radicaux sont, au même titre que n'importe quel autre milieu, le siège détestable. Mais si l'on s'en tient aux faits, et non à leur cause, ce qui a fini par nous sauter aux yeux, c'est ceci : l'affaire de Tarnac fut d'abord une tentative forcenée, et à ce jour réussie, pour contenir aux frontières l'extension du mouvement anti-nucléaire allemand. Toute l'opération aura consisté à travestir une action de blocage de trains revendiquée par un groupe anti-nucléaire allemand et exécutée par une méthode assez usuelle et assez sûre – les fameux « crochets » - pour avoir été employée jusqu'à une centaine de fois en une seule année de l'autre côté du Rhin sans jamais blesser quiconque, en un « acte terroriste » immotivé visant à faire dérailler des trains. Il aura suffi pour cela, d'un côté, d'occulter la revendication allemande transmise dès le 9 novembre 2008 par Interpol, et de l'autre de faire le plus de bruit possible autour de l'arrestation d'un groupe que l'on avait depuis longtemps dans le viseur. Comme l'assassinat de Vital Michalon lors de la manifestation de Malville en 1977, comme les tendons tranchés volontairement, l'année dernière, aux militants du Groupe d'Action Non-Violent Antinucléaire (GANVA) qui s'étaient enchaînés sur la route du train de transport de déchets ultra-radioactifs CASTOR (CAsk for Storage and Transport Of Radioactive material), l'affaire de Tarnac témoigne de la nervosité pathologique qui atteint l'Etat français dès que l'on touche à la question nucléaire. Il est vrai qu'il a sur ce point des décennies de mensonge et des milliers de morts à faire oublier.

    Cette année que se prépare, pour la première fois peut-être, une action de masse pour bloquer à son point de départ, le 24 novembre prochain à Valognes (Manche), le train CASTOR, nous ne pouvons décemment manquer le rendez-vous. Nous devons bien cela à l'Etat français, et à ses nucléocrates. Et il serait malséant, après Fukushima, qu'il y ait 50 000 Allemands pour le bloquer à son arrivée  à Gorleben, et personne pour l'entraver en France. Alors que huit nouveaux trains de déchets provenant de Hollande doivent bientôt traverser les gares de RER franciliennes pour rallier La Hague, nous devons donner raison au collectif Valognes Stop Castor (http://valognesstopcastor.noblogs.org/ *) : « La question des déchets constitue le maillon faible de l'industrie nucléaire, et l'illustration la plus frappante du scandale qu'elle est dans son ensemble ». C'est donc là qu'il faut l'attaquer. C'est là qu'il faut, à quelques milliers, lui porter un coup décisif. Polluer, c'est toujours s'approprier. En polluant pour les cent mille ans qui viennent, l'Etat nucléaire s'approprie tout futur pensable et toute vie possible. Nous sommes le futur. Nous sommes la vie. Nous arrêterons les centrales. Tous à Valognes ! "

Comité anti-CASTOR de Tarnac


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