mardi 19 avril 2011

hypothèse de cheval


Aura t-il trouvé une famille ce coq aperçu solitaire- dimanche -au cours d'une matinée  brieronne d'échanges de végétaux? A l'origine, ils étaient au moins deux dans la basse-cour mais..vous savez bien,  les mâles sont souvent ainsi, à force de vouloir faire le cacou et de tirer les plumes à soi, il y en avait un de trop.
Par contre, que les femelles soient plusieurs ça ne dérange pas, (bien au contraire diront les spécialistes) et ce n'est pas pour autant qu'elles vont se mettre sur la tronche à cause du plumitif en chef.
C'est ainsi.  La nature a ses contingences sur lesquelles la morale judéo-chrétienne et compagnie n'a que peu de prise. a part bien sur dès que l'on s'approche de la cuisine mais ça, comme de bien entendu,  c'est une autre histoire...



"Dieu est une hypothèse psychosomatique" a répondu  dans le poste du soir, monsieur Philippe Bouvard à une question concernant ses accointances avec "l'esprit supérieur". C'était sans doute une manière habile de botter en touche mais dans ce genre de conversation, à moins d'être convaincu et... circulez y'a rien à voir, dès que l'on s'essaye à la réflexion, le doute s'insinue par toutes les fissures possibles et dans ce cas, pour la  divine vérité veuillez  vous adresser à la porte à côté...

" Les convictions sont des ennemies de la vérité plus dangereuses que les mensonges." Evidemment, fallait bien que le  gars Friedrich nous ramène sa fraise sue ce coup là, seulement si je peux me permettre:
"Nietzche ta mère mon pote"- La vérité quelle vérité? c'est par où l'entrée? hein(g)?



 "Chez elle, tout est faux, même sa cigarette", ainsi parlait dans le poste du matin, zaratous. un habitué des -gens- "people "en anglo-saxon, causant ainsi de la compagne d'un  ancien nouveau philosophe très à l'écoute de lui-même et qui n'aurait sans doute pas fait tâche dans la basse-cour précédemment usitée. 

Chez lui, tout est vrai.  Là, c'est moi qui dit qu'il est et je tiens ainsi et  présentement  à vous entretenir de Marc, le cordonnier, qui exerçait son art délicat, dimanche, au milieu du troc aux plantes entouré par des collègues: coutelier et vannier.
("Ah dame, question  vannes c'est pas le dernier non plus" -voix off-)






Et ça vous fait rire? Heu non, pas vraiment,  mais quand même...ironie du sort... avouez, qu'au milieu de l'immense  détresse qui suinte par tous les murs du système carcéral, il y a de quoi heu...pleurer!

Un détenu d'une vingtaine d'années  s'est pendu avec le kit anti-suicide instauré par la ministre de la justesse et tigre de papier d'une époque:  madame Alliot- Marie...

Mais comme le disait si bien il y a peu un monsieur Ouattara qui a la Côte d'Ivoire: "Une personne tuée, est une personne de trop"

Mais qu'entendez vous donc par là?
Oh par là....

"la propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature." -Noam Chomsky-


Tout commence, comme tout finit,  en musique. Ce n'est pas pour nous déplaire, bien au contraire.
Les notes s'envolent, mais l'émotion de l'instant reste et le monde conserve encore quelques charmes avantageux grâce aux musiciens, artisans et autres plasticiens/magiciens de la poésie humaine, sans qui l'Histoire serait déjà terminée depuis fort  longtemps.



"L'universel n'existe pas il n'existe que du particulier"
Elémentaire mon cher Onfray
comme la bière d'un dimanche ensoleillé.



En selle, l'artiste







"Nous y sommes"
Par: Fred Vargas

"Nous y voila, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hautsfourneaux
de l'incurie de l'humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme
sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal.
Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance, nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité, tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons
conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons
voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on
marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut
dire qu'on s'est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles
génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire
péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s'est marrés.
Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans
un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes.
Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour
mémoire) qu'on ne l'a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont
quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a
décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée,
souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau. Son ultimatum est clair
et
sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car
très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi ou crevez avec moi.
Évidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps,
on s'excuse, affolés et honteux. D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec
la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours
blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas
sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il
est,
attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille - récupérer le crottin, pisser dans les
champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
S'efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d'échappatoire, allons-y.
Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité
foncièrement satisfaisante. Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes
spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore."

Fred Vargas
Archéologue et écrivain.

2 commentaires:

  1. Bin, c'était sympa cette bourse aux plants ! Pour le coq, j'affiche complet, j'en ai déjà 4 (et c'est la zone !) - mais sinon, en pièces détachées dans une..... cocotte, ça se range, non ? :)))

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  2. ah oui comme tu dis Anne en pièces détachées c'est pas mal aussi mais heu..;un an c'est un peu jeune il me semble
    c'est bien connu, c'est dans les vieux coq que l'on fait...
    ;-)

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